20/03/2012
Ceux qui veulent remplacer le masculin-féminin par le neutre
...scandalisent les pédopsychiatres et les philosophes :
Interdire les pronoms « il » et « elle » en leur substituant un nouveau pronom neutre : c'est le choix des animateurs d'une crèche « dans le quartier bobo de Södermalm, à Stockholm », nous apprennent les médias. L'usage de ce pronom neutre est validé depuis 2005 par le « Conseil des langues » chargé de « suivre l'évolution du langage » dans la société, au motif qu'il est « respectueux » d'user du neutre envers « quelqu'un qui ne se reconnaît dans aucun des deux genres ». Autrement dit il n'y a plus de norme sociétale : seule compte le narcissisme individuel. C'est l'extension suprême du domaine du consumérisme.
Nier l'identité sexuée des êtres humains, c'est sans doute satisfaire l'exigence des transsexuels – qui sont, pardonnez-moi de le rappeler, une infime minorité de la population. Est-ce un moyen de combattre « l'inégalité entre hommes et femmes », comme l'affirme la directrice de l'école ? Non : « c'est un moyen de gâcher le développement psychique des enfants », protestent ceux qui connaissent un peu les réalités humaines. Ainsi la psychanalyste Anne Dufourmantelle (Libération, 20/03) : « Cette initiative suédoise est vertigineuse. Créer un pronom neutre a un air égalisateur, mais c'est un acte socio-politique qui risque surtout de générer la violence », explique-t-elle. L'ordre de remplacer il et elle par un neutre « chargé de dissimuler ce qui nous fonde comme être humain et qui est source de désir », ne peut aboutir qu'à « fabriquer du refoulement ».
Cela dit, la psychanalyste prend acte de la tendance-bulldozer à l'oeuvre dans les pays consuméristes. Formaté pour croire devoir se consommer lui-même, l'individu laissera son psychisme se disperser et fera remodeler son corps par les biotechnologies (très rentable business) : « On voudra choisir son sexe comme le reste, ce sera une option parmi d'autres... L'homme-prothèse peut considérer qu'il peut refuser l'héritage de sa nationalité, de son nom de famille ou de son sexe. Il peut choisir d'en changer. A ce titre, toutes les crispations sur des questions identitaires relèvent en réalité de la nostalgie. »
Que veut dire ce constat ? Que le marketing totalitaire (étendu à la psychologie) est un bulldozer économique, en voie d'écraser les réalités humaines sous le poids des « possibilités » biotech offertes à l'individu. Si le fait d'« être » ceci ou cela freine notre liberté de nous consommer nous-même1, il suffira d'abolir l'être, et ses identités diverses, par la loi et les diverses formes de chirurgie... Croyant se réaliser (s'auto-consommer) en incarnant des fantasmes - à lui dictés par le neuro-marketing -, l'individu auto-consommateur traitera les autres, et se traitera lui-même, en objet. Avec tous les dérapages envisageables ? Oui, mais quand un « cela » (individu-objet à identités multiples) aura agressé un autre « cela », on l'enverra chez les ingénieurs du vivant qui changeront ses réglages.
Autres observations :
- La pensée officielle, qui chante pourtant les diversités humaines, tente de mettre en place la pire uniformisation humaine. Les fous prennent le contrôle de l'asile... Dans le récit de la Genèse, Dieu crée l'univers (et le vivant) en séparant leurs éléments. Introduire la confusion est proprement une dé-création.
- Si le système économique ne s'écroule pas dans l'immédiat et continue à produire ses effets de déshumanisation dans les pays riches, la nature humaine (« refoulée » par le système, comme dit Anne Dufourmantelle) souffrira et résistera anarchiquement. C'est à cette souffrance que les chrétiens devront être présents. Mais dans la rencontre, non dans la proclamation unilatérale... L'homme est le chemin de l'Eglise, disait le pape Jean-Paul II. La nouvelle évangélisation sera l'évangélisation dans une société entièrement nouvelle, disait le cardinal Lustiger. « Toutes les crispations relèvent de la nostalgie », dit la psychanalyste : entendons par « crispations » le repli dans des bunkers ou des réserves de bien-pensants. La nostalgie n'évangélise pas.
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1. Anne Dufourmantelle : « En consultation, je reçois de plus en plus de gens jeunes (entre 18 et 30 ans) qui se disent bisexuels, en refusant d'opposer deux formes de sexualité ; ils veulent la liberté de choix. » C'est l'attitude du consommateur. Il est comique de voir une grande partie de l'extrême gauche militer pour cette attitude, pourtant produite par le formatage de la société marchande.
06:14 Publié dans Chrétiens indignés, Ecologie, Idées, Société | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : écologie humaine, psychanalyse, école, identité sexuée, christianisme
Commentaires
SEPARATION ET BIBLE
> L'acte créateur tel qu'énoncé par le premier livre de la Genèse est bien une séparation. Séparation des eaux d'en-haut d'avec les eaux d'en-haut, du jour et de la nuit, des luminaires etc .... Ainsi l'univers devient compréhensible, il cesse d'être tohu-bohu, chaos informe, la connaissance émerge !
Aristote ne dit rien d'autre quand il écrit au tout début du livre A de la Métaphysique (je cite en substance et de mémoire) "Tous les Hommes désirent, par nature, connaître. Ce qui le prouve est le plaisir que nous prenons à l'exercice de nos sens .... et plus que tous les autres nous plait la vue, car elle nous fait découvrir une foule de différences".
Nous trouvons là une définition de la connaissance analytique (repérer une "foule de différences) et un trait de la nature humaine, l'appétit de la connaissance.
Or le Philosophe et la Bible nous disent la même chose, séparer, différencier, c'est connaître !
Refuser la différenciation c'est refuser le savoir, encore une fois la Novlangue d'Orwell sévit pour détruire l'humanité.
Là aussi le chap. 11 de la Genèse, par l'allégorie de la Tour de Babel, nous mettait déjà en garde contre la tentation totalitaire de la pensée unique.
Ainsi furent séparées les langues, gage de liberté. Toutes les langues sont des filets qui recouvrent la réalité mais aucune de leurs mailles ne coïncident.
De la pluralité naît une approche de la vérité.
Cet indifférentisme n'est que l'uniforme totalitaire pour dépouiller l'Homme de la pensée.
Ce qui est en jeu ici , par la modification grammaticale introduite au nom d'une idéologie, n'est rien de moins qu'un défaut de la rationalité, de la raison !
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Écrit par : Albert E. / | 20/03/2012
PSYCHANALYSTES
> Si je suis entièrement d'accord sur le fond, j'ai quelques réserves sur la forme ; il me semble qu'il n'y guère plus qu'en France et dans l'Église catholique (surtout dans ses composantes francophones) que le titre de “psychanalyste" constitue une garantie de sérieux. Cela me rappelle furieusement les références obligées au marxisme durant les années soixante-dix, références qui avaient cours jusque dans les milieux ecclésiaux. Même aux États-unis, la psychanalyse ne fait plus recette ; la preuve : Woody Allen ne s'en moque plus dans ses films !
Bien cordialement,
Jean-Marie.
[ De PP à JM :
- "Elevons-nous jusqu'à l'indifférence envers les sources", disait saint Thomas d'Aquin : peu importe l'étiquette de tribu, si la personne parle juste.
- D'autre part, les vrais dangereux d'aujourd'hui (les ultra-matérialistes des "sciences dures" neurologiques) ont envers les psychanalystes une haine qui devrait nous faire réfléchir. Et aussi le fait que des psychanalystes tiennent sur le "symbolique" une position qui converge avec celles des catholiques... ]
réponse au commentaire
Écrit par : Poublanc / | 20/03/2012
CARICATURE
> En complément de ce qui est dit ci dessus sur la pluralité, il faut voir dans l'indifférenciation moderne une caricature diabolique de l'universalité du salut.
cf Galates 3, 28 "il n’y a ni Juif, ni Grec ; il n’y a ni esclave, ni homme libre ; il n’y a ni mâle, ni femelle ; car vous tous, vous êtes un dans le christ Jésus".
Mais Saint Paul ne gommait pas artificiellement nos différences !
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Écrit par : Pierre Huet / | 20/03/2012
ET ENCORE
> Et encore, je ne pense pas que l'on puisse satisfaire un transsexuel en généralisant le neutre, puisque ledit transsexuel est par définition à la recherche d'un sexe, ou d'un genre, précis.
Seuls les eunuques pourraient en être rassérénés, et certainement pas ceux qui le deviennent pour le Royaume.
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Écrit par : JG / | 20/03/2012
CETTE SOCIETE NE POURRA PAS DURER BEAUCOUP PLUS LONGTEMPS
Quelle société cauchemardesque…Le pronom neutre, même "Le meilleur des mondes" ou "1984" ne l’avaient pas envisagé. Le côté rassurant dans tout ça, c’est qu’une société arrivée à ce stade-là d’inhumanité ne pourra pas durer beaucoup plus longtemps.
Mais vu la puissance de contrôle du système, les gens vont sans doute retourner leur frustration et leur colère vers la seule institution qui trace une voie de sortie (une issue de secours plutôt), l’Eglise. Nous allons avoir vraiment besoin de la grâce de Dieu pour vivre chrétiennement les temps qui viennent.
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Écrit par : Gilles Texier / | 20/03/2012
L'HOMME-OBJET
> Il y a bien des langues où il existe un genre neutre, mais il me semble que c’est pour désigner des objets, non des personnes. L’introduction du neutre pour les personnes signifie bien le passage de la personne à l’objet, la naissance d’un nouvel homme : l’homme-objet ; et d’abord objet de lui-même car il devient à lui-même sa propre fin. Bien vu Patrice ! Ce qui se détruit ici, c’est la notion de « lien » : lien social, lien avec l’altérité. En somme le paroxysme de l’idéologie libérale : l’homme est « aliéné » s’il subit un lien non consenti, non choisi. Il faut nécessairement qu’il contracte : c’est l’homme du « tout contrat ». Et le mouvement perpétuel du progrès consiste en l’émancipation des aliénations, des liens non consentis.
A l’allure où vont les choses, on verra bientôt un nouveau lobby qui réclamera le droit inaliénable de changer de père, d’être adopté par un autre père alors même que son père est vivant et jouit de ses droits parentaux. Et on nous montera en épingle quelques cas compassionnels d’enfants qui souffrent de ne pouvoir changer de père, on en fera des fictions pour la télévision, il y aura une mutuelle en avance sur son temps pour faire un contrat qui prenne en compte ces pères non légalement reconnus, on estimera qu’il existe en France 200 000 enfants qui ont, dans les faits, changé de père mais souffrent et ne jouissent d’aucune sécurité, ni eux ni leur nouveau père. On trouvera des crapules de gauche pour dire qu’il faut adapter la loi aux évolutions de la société et mettre fin à l’hypocrisie. Il y aura des crapules de droite pour dire que la société n’est pas encore prête. Et le retardataire qui s’opposera à ce lobby se trouvera dans une situation invraisemblable : la difficulté, dans une société qui nie tout repère objectif, de démontrer ce qui « va de soi ». Et il subira les foudres d’une loi contre la « choisiphobie ».
Alors, certains pourraient dire que je délire, qu’il s’agit là d’un excès de quelques apprentis-sorciers, mais je crains que cette aberration ne révèle quelque chose de plus profond : le consumérisme n’est pas simplement un excès de consommation (comme le "consumérisme à papa" des 30 glorieuses), ce n’est pas juste une sorte de compulsion à guérir, mais c’est une idéologie qui fabrique un système où, comme dit Albert, l’homme est dépouillé de la pensée. Urgent : que l’homme descende le plus vite possible de sa raison « illuminata » pour revenir à l’homme réel.
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 20/03/2012
PAS DE SOI
> Une fois n’est pas coutume, je ne suis pas tout-à-fait d’accord avec vous. Le fait que la psychanalyse (à ne pas confondre avec la psychologie) ait aujourd’hui des ennemis encore plus inquiétants qu’elle n’est pas de soi un argument en sa faveur : l’époque moderne est pleine de ces batailles d’école où une pensée en affronte une autre, les deux représentants généralement deux erreurs opposées, avec à chaque fois quelques vérités dispersées de part et d’autres. Ce que j’ai pu lire de la psychanalyse (Freud ou Jung) ainsi que mes observations sur ceux que j’ai vu la pratiquer m’ont amené à penser que cette pratique est au mieux inefficace, au pire franchement nocive. Cela dit, je pense aussi qu’il ne faut pas se tromper d’époque ni de combat, et je ne cherche pas à combattre cet adversaire d’un autre siècle. Simplement, je ne perdrai pas de temps à la défendre non plus. Même si c’est Onfray qui l’attaque…
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Écrit par : Gilles Texier / | 20/03/2012
@ GP
> "Il y a bien des langues où il existe un genre neutre, mais il me semble que c’est pour désigner des objets, non des personnes. "
Je ne suis pas tout à fait d'accord. On trouve un contre-exemple très simple en allemand ou l'article "der" vaut pour le masculin, "die" pour le féminin, et "das" pour le neutre. Or en allemand "das Mädchen" signifie "la fille". Et pourtant c'est du neutre. Alors que la femme c'est du féminin ("die Frau").
On retrouve le même genre de question en néerlandais (au neutre "het kind" l'enfant et "het meisje" la fille, mais "de vrouw" la femme au féminin)
Le néerlandais ne connaît que deux genres: le genre neutre (marqué par l'article "het") et le genre commun (qui regroupe le masculin et le féminin) avec l'article "de".
Je n'en ai pas la certitude, mais il faudrait vérifier, mais je pense qu'en finnois, il n'y a aucun genre.
Et je ne pense pas qu'il s'agisse d'inventions datant des années 60, ou plus récentes. Il semblerait même que cela soit plutôt assez ancien.
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Écrit par : Nicolas Dangoisse / | 20/03/2012
LA LANGUE
> Petite remarque en réponse à Guillaume de Prémare : il y a des langues où le pronom neutre peut désigner des êtres vivants. Il se trouve que c'est le cas des langues germaniques (anglais, allemand, néerlandais, suédois...). Ils peuvent même parfois désigner des êtres humains sans que cela relève d'un fumeux projet consumériste (exemple, en allemand et en néerlandais : l'enfant, la jeune fille...). Donc : si la jolie petite histoire de cette crèche suédoise a bien sûr de quoi nous faire méditer, il convient, je suppose, de bien circonscrire le domaine de cette méditation. En fait, on ne choisit pas la langue qu'on parle. Ni dans un sens, ni dans l'autre.
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Écrit par : Jérôme / | 20/03/2012
MONDAME
> "Excusez-moi mais ne dites plus "il" pour parler de moi". " Pardonnez-moi Mondame! ou Masieur" J'espère que je ne serai pas là pour entendre ces propos.
Pour parler des transsexuels, leur comble c'est d'être à la recherche d'un sexe qu'ils n'obtiendront jamais malgré les apparences. Le soi-disant changement de sexe n'est rien d'autre qu'une mutilation qui rend la personne asexuée.
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Écrit par : Arnaud Le Bour / | 20/03/2012
à Jérôme et Nicolas Dangoisse
> Peut-être, sans doute, certainement, bien sûr, mais ne biaisons pas : dans le cas de la crèche suédoise l'intention idéologique confusionniste est explicite, clairement affichée. Reportez-vous à l'article de Libé que j'ai lu aussi : deux pleines pages.
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Écrit par : Nati / | 20/03/2012
à Nati
> et le pronom neutre suédois en question ne serait pas d'origine, il aurait été forgé dans les années 1960 par un journaliste fatigué de devoir écrire "il/elle" dans ses articles. Déjà le politiquement correct à l'oeuvre ?
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Écrit par : fulup / | 20/03/2012
Petit complément
> Les langues ont parfois des bizarreries dont on ne sait à quoi il faut les attribuer. Il n'y a, de mémoire, par exemple pas de verbe "être" en russe, sauf au passé.
A mon avis ces questions de genre tels qu'ils existent dans les langues germaniques, par exemple, remontent à la nuit des temps, et personne ne sait comment elles sont nées.
Néanmoins, je veux bien être persuadé que les bobos suédois, font ça intentionnellement pour gommer la différences des sexes dans un esprit que l'on pourrait qualifier de "sartrien". Les suédois n'en sont pas à leur coup d'essai quant à changer volontairement les usages linguistiques pour des raisons sociales. En témoigne par exemple la question du tutoiement: http://fr.wikipedia.org/wiki/Su%C3%A9dois Lire à partir de :"Suédois contemporain (nusvenska)"
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Écrit par : Nicolas Dangoisse / | 20/03/2012
A Jérôme et Nicolas Dangoisse
> C'est bien les diminutifs "-schen" en allemand et "-tje" (petit) en néerlandais qui requièrent systématiquement l'emploi des pronoms neutres "das" ou "het", indépendamment du sexe désigné. Rien en cela n'implique la reconnaissance larvée d'un troisième "sexe indéfini" ou "neutre".
De même qu'en anglais, allemand ou néerlandais, le fait que pronom possessif - à la différence du français - s'accorde avec le sexe du possesseur, et non le caractère 'féminin' ou 'masculin' de l'objet, n'implique aucune approche différente quant aux sexes. Ce sont de simples usages et conventions de grammaire, sans plus.
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Écrit par : J.Warren / | 20/03/2012
EN FRANCAIS
> Euh...sauf erreur de ma part, le genre neutre existe déjà en français, même si, paradoxalement, il tend à disparaître. Pour désigner le titulaire d'une fonction, quelque soit son s..genre (oups! j'ai eu chaud), ne dit-on (ou plutôt ne disait-on) pas UN ambassadeur, LE général ? Ce genre me semble irremplaçable. Sans son emploi, comment, par exemple, faire la distinction entre une femme général (LE Médecin Général Inspecteur (2S) André) et l'épouse d'un général (LA Générale de Gaulle) ? Bin oui, c'est important, quoi...
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Écrit par : Feld / | 20/03/2012
à Feld
> L'emploi du masculin (et non pas du neutre, il n'y a pas de genre "neutre" dans la grammaire française) dans les cas que vous citez signifie simplement que c'est la fonction qui est évoquée, indépendamment du sexe de la personne qui exerce cette fonction. Pour autant, vous ne vous adresserez pas à une femme ministre en l'appelant "monsieur le ministre"... Jusqu'à cette loi idiote qui vise à féminiser les fonctions, il était tout à fait correct sur le plan grammatical de dire "madame le ministre".
Rien à voir donc avec le sujet dont il est question ici, où le neutre est inventé et employé pour parler de la personne et non de sa fonction.
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Écrit par : Isabelle Lagrange / | 21/03/2012
POLITIQUE
> Le nouveau pronom utilisé est 'hen'. Un mot qui ressemble beaucoup à 'hon' (elle) et 'han' (il). De fait, ce n'est pas un nouveau mot. Grâce à des articles fort savants dans la presse suédoise, j'ai appris qu'il existerait en suédois moderne depuis les années 60 et qu'on l'aurait emprunté au finnois 'hän'.
Mais franchement, personne en Suède ne se sert de ce mot aujourd'hui si ce n'est dans un but politique. Il fait débat depuis quelques mois parce qu'il a été utilisé dans un livre pour enfant.
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Écrit par : Lindell / | 22/03/2012
@ Feld :
> L’appellation «LA GénéralE» pour désigner l’épouse d’un général est incorrecte (tout autant que «LA ColonelLE» ou «LA CommandantE», voire «LA PréfètE»). Seul le maréchalat donne lieu à une appellation spécifique de son épouse : «LA Maréchale Untel» (voir Diderot : «L’Entretien d’un philosophe avec la maréchale de ***»). Pour désigner les épouses des officiers en question, il faut écrire ou dire : «Monsieur le Général Untel(ou M. le Colonel…) ET madame…».
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Écrit par : Fondudaviation / | 22/03/2012
NEUTRE
> Effectivement plusieurs langues utilisent des pronoms neutres, mais ce ne sont pas des bizarreries, et ça ne veut pas dire que c'est pour "respecter ceux qui ne se reconnaissent pas dans les 2 genres" !
D'ailleurs en allemand les noms des être humains du sexe masculin sont tous du masculin et en général, les êtres humains du sexe féminin sont du féminin, sauf par exemple:
das Kind (l'enfant), das Mädchen (le petite fille), die Exzellenz (Son Excellence), der Star (la vedette), das Fräulein (la demoiselle)
Et en français on dit "la grive", "le merle", "la mésange", "l'aigle", "la hyène", "le zèbre", la girafe",...
ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a qu'un seul sexe chez ces animaux.
On ne peut donc pas systématiser la correspondance directe entre le type d'un pronom et le sexe intrinsèque (dans sa nature physique) de ce à quoi il se rapporte.
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Écrit par : BVdw / | 23/03/2012
"OUI MAIS MOI JE"
> L'égoïsme, une fois de plus, comme horizon indépassable derrière cette invention ahurissante. Cette démarche anticipe l'objection faite systématiquement, désormais, à toute espèce de règle, de limite, de simple énoncé des risques collectifs :
"Oui mais MOI JE."
On anticipe ici l'idée qu'un enfant réponde "Oui mais MOI JE ne me sens ni fille ni garçon". Et au lieu de répondre "si, tu es l'un ou l'autre" et de permettre à l'enfant de se construire librement sur la base de limites objectives, et non de potentialités (marketing) fantasmées, on répond en validant cette réponse, absurde, destructrice.
"Oui mais moi je". Le cri de la soi-disant liberté qui n'est que cri d'adhésion, d'abandon à n'importe quel mercanti de fantasmes qui sera toujours là pour vendre son Illimité.
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Écrit par : Phylloscopus / | 24/03/2012
NEGATIONNISME
> Comme disait Mgr Schooyans, il n'a rien d’étonnant qu'il y ait des négationnistes de la Shoah...
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Écrit par : Nicolas Dangoisse / | 24/03/2012
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