08/02/2012
Goldman Sachs milite pour le mariage gay
Par la voix de Blankfein,
c'est tout le capitalisme tardif
qui parle "société" :
Il faut lire les blogs économiques. On y apprend des choses instructives :
http://articles.businessinsider.com/2012-02-06/wall_street/31027445_1
Goldman Sachs' CEO Lloyd Blankfein has become the first national corporate spokesperson for the Human Rights Campaign (HRC), an advocacy group that promotes equal rights for gay, lesbian, bisexual, and transgender people. "I'm Lloyd Blankfein, Chairman and CEO of Goldman Sachs. And I support marriage equality," says Blankfein in an HRC video posted on YouTube.
...Unlike some of the more outspoken bank CEOs, like JP Morgan's Jamie Dimon, Blankfein is not one to make many public appearances. We typically only ever hear from him when he is asked to testify before Congress. "America's corporations learned long ago that equality is just good business and it's the right thing to do," proclaims Blankfein in the video clip.
Relisez la déclaration de Blankfein : "Les firmes américaines savent depuis longtemps que l'égalité est simplement du bon business et que c'est la chose à faire." La revendication LGBT - qui avance au nom de l'égalité - est donc "du bon business". Comme tout le barnum des nouvelles moeurs, lancé à partir des années 1990 par l'hypermarché global... Nous l'avons dit à de multiples reprises ici Ce constat, nombre de cathos français tardaient à l'admettre (ils préféraient des explications complotistes, de préférence à la mode de 1890). Maintenant c'est indiscutable, étant proclamé par le président de la plus spectaculaire1 des méga-banques planétaires ! Avis aux cathos français : on ne peut critiquer les effets quand on approuve une de leurs causes.
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1. La plus controversée aussi (notamment au sujet de la Grèce). Mais ça va avec. Le cynisme financier crée de la valeur pour l'actionnaire ! Avec le vieux Mandeville, l'un des pères fondateurs du libéralisme, tout libéral vous dira que le vice est le moteur de la prospérité. Après ça, s'il est catho il ira à la messe.
10:50 Publié dans Chrétiens indignés, Ecologie, Idées, La crise, Social, Société | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : gomldman sachs, blankfein, ultralibéralisme, capitalisme tardif, nouvelles moeurs, mariage gay
Commentaires
EQUALITY
> Goldman Sachs, un des centres nerveux de l'empire de l'hyper-classe, ose parler d'égalité ! Comme dirait l'autre, y'a des coups de pied au cul qui se perdent.
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Écrit par : ned / | 08/02/2012
Pour mémoire, ce rappel du 'Monde' en novembre dernier:
> "Goldman Sachs, le trait d'union entre Mario Draghi, Mario Monti et Lucas Papadémos"
http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/11/14/goldman-sachs-le-trait-d-union-entre-mario-draghi-mario-monti-et-lucas-papademos_1603675_3214.html
Donc, on peut s'attendre à ce que le "mariage gay" s'impose en Europe!
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Écrit par : Pierre Huet / | 08/02/2012
@ EQUALITY
> Coups de pieds au cul contre les pouvoirs occultes!
PH
[ De PP à PH - Même pas occultes... Ils s'affichent sans le moindre complexe. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Pierre Huet / | 08/02/2012
POESIE AMOUREUSE
> C'est pourquoi c'est le moment de proposer une autre vision de l'amour, d'inventer une nouvelle poésie amoureuse, fondées sur l'élan créateur du don: dans l'amitié, dans l'amour conjugal, dans les cellules familiales, sociales et politiques. Et nombre de personnes homosexuelles sont aussi en attente d'une telle approche de l'amour, tant leur désir d'authenticité est grand, qui les a éloigné des modèles classiques aujourd'hui vecteurs privilégiés des virus du bizzeness et de la consommatite aigüe. (Le mariage, le divorce, les enfants,l'adoption, la fécondation in vitro et les mères porteuses, les cours particuliers, l'orientation, les vacances,le tourisme et les loisirs, l'assurance-vie et bientôt l'assurance-divorce: l'amour marchandisé: cellule totipotente de la société de consommation.)
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Écrit par : Anne Josnin / | 08/02/2012
RECONSTRUIRE UNE VISION DE L'HOMME
> Magnifique réflexion du cardinal Caffarra trente ans après la publication de 'Familiaris consortio' vue sur Zenit :
" L’exigence de la réflexion anthropologique, comme dimension essentielle de la proposition chrétienne du mariage, a assumé un caractère de plus en plus urgent, même et avant tout du point de vue théorique. Ce qu’il faut, c’est la reconstruction d’une vision de l’homme qui, générée par la foi, pourra vraiment répondre aux questions de l’homme sur lui-même et sur son destin. Mais pour que cette reconstruction puisse advenir, la pensée chrétienne doit affronter et relever trois défis fondamentaux que le monde contemporain nous lance : le défi du nihilisme métaphysique, le défi du cynisme moral et le défi de l’individualisme asocial.
Le défi du nihilisme : il repose sur la négation du rapport originel entre notre raison et la réalité. Négation qui comporte une considération de la réalité elle-même comme s’il s’agissait d’une illusion ou d’un jeu dont les règles seraient purement conventionnelles. C’est un défi lancé au réalisme de la foi, parce qu’il part de la négation de la capacité de la raison à aller au-delà de ce qui est vérifiable. Si la pensée chrétienne ne relève pas ce défi, nous ne sortirons pas du constructivisme conventionnel dans lequel est tombée la doctrine civile du mariage.
Le défi du cynisme : lorsque l’on nie à la réalité toute consistance, on perd le sens de la divergence essentielle qui existe entre le bien et le mal, et en même temps le goût du choix libre. Tout les choix ont la même signification, et donc aucun choix n’a de signification. L’éthique, entendue comme passion pour la garde de l’homme, est morte. C’est un défi au réalisme de l’espérance, parce qu’il part de la négation de la fin ultime de la vie. Si la pensée chrétienne ne relève pas ce défi, nous ne sortirons pas de l’incapacité à montrer l’écart qui existe entre ce bien qu’est l’amour conjugal et le vague sens aseptisé d’un amour qui ne sait plus comment se définir, et qui met au même niveau toute forme de vie en commun.
Le défi de l’individualisme : c’est la conséquence des deux défis précédents. La cohabitation humaine est pensée comme une coexistence réglementée par des égoïsmes opposés. C’est un défi au réalisme de la charité chrétienne, parce qu’il part de la négation pure et simple de la catégorie anthropologique et éthique de la proximité. Si la pensée chrétienne ne relève pas ce défi, c’est la possibilité même de parler de manière sensée et compréhensible du mariage chrétien qui sera compromise.
Le mariage et la famille sont un des chemins privilégiés pour avoir une intelligence théologique et philosophique de la vérité sur l’homme et, sur ce chemin, il est inévitable aujourd’hui d’être provoqué par ce triple défi. "
I.
[ De PP à U. - Oui, c'est très beau. Mais il manque la dimension concrète : l'analyse du rôle du système économique qui pousse au cynisme, à l'individualisme et au nihilisme ; ce que Jean-Paul II appelait le "matérialisme mercantile"; C'est bien d'avoir raison dans la stratosphère des grands principes ; c'est mieux d'incarner les grands principes dans la réalité vécue. Lire le cardinal Caffarra est très honorable ; lire "Grandir dans la crise" et "Quelle société voulons-nous" est très nécessaire. ]
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Écrit par : Isabelle / | 08/02/2012
ET L'EUTHANASIE
> Bien sûr, Goldman Sachs doit aussi être favorable à l'euthanasie : les firmes américains savent qu'une gestion rationnelle du capital humain est simplement du bon business et que c'est la chose à faire.
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 08/02/2012
GROS
> On commence lèche-cul et on finit lèche-botte !.. ça peut rapporter gros, sur la patate.
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Écrit par : escargolibri / | 09/02/2012
QUESTION À POSER À LLOYD BLANKFEIN
> Je ne vois pas tellement en quoi la promotion des nouvelles moeurs génèrerait du "bon business". Un LGBT marié consomme-t-il plus qu'un LGBT non marié ? Un enfant à naître avorté n'est-il pas aussi un futur acheteur en moins ?
A la rigueur, le lien est plus clair avec l'euthanasie puisqu'une veille personne dépendante ne consomme presque pas et constitue une "charge financière".
T.
[ De PP à T. La question est à poser à Lloyd Blankfein. Il a apparemment la réponse, et sa compétence est certaine. ]
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Écrit par : Thomas / | 09/02/2012
ENCORE PIRE
> C'est même pire que cela.
La note dit que "Le cynisme financier crée de la valeur pour l'actionnaire". Dans le cas de Goldman Sach les actionnaires n'en profitent même pas ! Seule la direction en profite.
Pour rappel, l'action est passé de 192$ en 2009 à 116$ aujourd'hui, malgré des rachats massifs d'actions.
la direction est payée en partie en actions, donc il faut soutenir les cours. C'est le but de ces rachats d'actions, même si cela est contre l'interet de la banque.
Non seulement, ces gens detruisent le monde dans lequel nous vivons, mais ils sont également prêts à liquider leurs soutiens les plus directs (les actionnaires) pour augmenter leur profits !
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Écrit par : Marc / | 09/02/2012
BRANCHOUILLES
> Le rapport entre les nouvelles mœurs et le "bon business" se trouve : si vous voulez des bons consommateurs, mieux vaut des familles détruites, des célibataires en permanence sur le registre de la séduction, des vieux qui voyagent plutôt que de s'occuper de leurs petits enfants, etc. L'individualisme est vraiment le moteur du capitalisme.
De ce point de vue là, la communauté gay-branchouille (à ne pas confondre avec les homosexuels en général, il suffit de se promener dans le Marais pour voir de ce dont il s'agit) est exemplaire : consumérisme extrême, hédonisme permanent, engagements politiques limités à la communauté. Normal qu'ils soient un peu les enfants chéris de ce monde.
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Écrit par : Gilles Texier / | 09/02/2012
LE BON BUSINESS
> Le bon business, c'est l'homme réduit à ses pulsions socialement reconnues et valorisées. Cela vaut pour les moeurs, pour la religion (ou plutôt l'irréligion), pour l'art (bienvenue dans le monde scatologique), pour la pornographie etc. Tout ce qui structure la personne et la société, ce qui favorise l'intériorité (par exemple le beau), ce qui éduque, ce qui pose une limite doit être éradiqué. Goldman Sachs le veut, Goldman Sachs le fait.
Écrit par : Guillaume de Prémare / | 09/02/2012
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