"...Celui qui fait la volonté de Dieu : celui-là est mon frère, ma soeur, ma mère"

Marc 3, 31-35 - L'évangile d'aujourd'hui, auquel on ne pense pas assez :

 << Comme Jésus était dans une maison, sa mère et ses frères arrivent. Restant au dehors, ils le font demander. Beaucoup de gens étaient assis autour de lui ; et on lui dit : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui te cherchent. » Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ? » Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma soeur, ma mère. >>

Cet évangile est l'un de ceux que l'on commente le moins. Il est pourtant essentiel. Et il relativise le biologique... Comme dit saint Jérôme : « Ceux-là sont ma mère et mes frères qui chaque jour m'engendrent dans l'âme des croyants, et font les oeuvres de mon Père. Jésus n'a pas renié sa mère, mais fait passer ses apôtres avant sa parenté pour que nous aussi, lorsque nous avons à mettre en balance les affections, nous préférions l'esprit à la chair. »

Et l'exégète moderne : «  A la famille constituée par les liens du sang et la proximité naturelle, Jésus substitue comme étant préférable celle des adorateurs de Dieu, des craignant-Dieu, de ceux qui font la volonté de son Père, c'est-à-dire de ceux qui le suivent et l'imitent, lui Jésus... La paternité qui vient de Dieu est première et fondatrice. Le Christ inaugure avec Dieu son père une filiation sans précédent : Mon père et moi nous sommes un ! (Jean 10,30). IL nous donne la clef qui nous fait pénétrer à sa suite dans le coeur même du Père, dans l'intimité de notre Créateur qui nous est plus intime que nous-mêmes. Que le Christ nous apprenne à regarder ceux qu'il a placés près de nous, dans cette perspective nouvelle, afin que l'amour que nous leur portons serve le plan que la miséricorde du Père a pour chacun d'eux. »

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