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24/11/2011

Michel Camdessus, star des Semaines sociales ?

Un malaise persistera tant que l'ex-patron du FMI n'aura pas fait une repentance concrète et précise. D'où ces réflexions que nous adresse Pierre Blanchard :


 

Que fait Michel Camdessus aux Semaines sociales ? Quelle crédibilité peut-il donner de la doctrine sociale de l’Eglise catholique auprès de représentants de la société civile du monde entier ?

Les Semaine sociales vont se dérouler cette fin de semaine à Paris. Créées au début du XXe siècle afin de « faire connaître la pensée sociale de l'Église, de l'appliquer, de l'adapter aux problèmes de notre temps, et pour améliorer la condition ouvrière », elles disposent d’un soutien d’organisations officielles catholiques, de la couverture de toute la presse catholique, et ont un pouvoir d’influence important auprès des évêques.

Depuis 2008, la finance dérégulée a accéléré une crise économique et sociétale sans précédent, et on peut se réjouir que les Semaines sociales proposent une conférence sur le thème : « Crise de l'euro, comprendre et agir ». Mais Michel Camdessus est-il l’économiste le plus pertinent pour nous aider à incarner la position de l’Eglise face à la crise financière, alors même que Benoit XVI et nos évêques dénoncent le libéralisme et appellent de leurs vœux une nouvelle société1 ?

Michel Camdessus a été directeur général du Fonds monétaire international pendant treize ans et ses années de mandats n’ont pas brillé pour son option préférentielle pour les pauvres.

 Michel Camdessus est à l’origine de la réforme du FMI dans le sens que lui vaut aujourd’hui sa glorieuse réputation. Michel Camdessus a présidé aux politiques et programmes qui ont conduit au démantèlement des garde-fous et des contre-pouvoirs qui donnaient encore au capitalisme un visage acceptable. Il a imposé aux pays les plus pauvres ou en voie de développement des mesures de privatisations ou de réductions des dépenses publiques d’éducation et de santé en échange de prêts. Durant son mandat se sont déroulées une dizaine de crises financières majeures dans les pays en voie de développement2. Joseph Stieglitz, Prix Nobel d’économie, dit à propos de ces crises gérées par Michel Camdessus : « ce qui est grave, ce n’est pas seulement d’avoir exigé des mesures qui ont abouti à la crise ; c’est de les avoir exigées alors qu’il n’y avait pratiquement aucune preuve qu’elles favorisaient la croissance, et de multiples preuves qu’elles faisaient courir aux pays d’énormes risques»3. La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement dira de sa politique de libéralisation des marchés qu’elle a « provoqué le chaos en Extrême-Orient et en Russie, neutralisé les progrès accomplis en Amérique latine »4.

Largement critiqué durant tout son mandat, Michel Camdessus ne remettra jamais en cause sa politique. Mais les effets de sa thérapie de choc libérale sont tellement dévastateurs pour les populations, que Camdessus est contraint de démissionner en 2000, un an avant la fin de son mandat.

Par la suite, en 2003, il est chargé par le Conseil mondial de l’Eau, d’imaginer les financements pour développer l’accès à l’eau. Michel Camdessus propose l'introduction du secteur privé. Résultat de cette politique : « quand le service public de l’eau est confié à une entreprise privée, la facture est de 30 % à 40 % plus chère »5 ; au Ghana, les tarifs ont doublé ; à Manille, la facture d’eau absorbe désormais environ 10 % des revenus d’une famille de couche moyenne6. On est loin des nombreux appels de Benoît XVI pour une gestion publique et solidaire de l’eau respectueuse des besoins des pauvres.

En dépit de ces bilans désastreux, Michel Camdessus va devenir un économiste courtisé par la droite libérale française. En 2006, il est l’auteur d’un rapport qui inspira largement la future politique de Nicolas Sarkozy. Il préconise des mesures ultra-libérales qui facilitent le licenciement7, l'arrêt de l’augmentation du SMIC8, la suppression de l’impôt sur les grandes fortunes et un « changement profond de certaines de nos réglementations ». On verra leur mise en œuvre notamment dans la loi libéralisant le travail du dimanche qui fut combattu par l’épiscopat et les associations familiales catholiques.

Pour un spécialiste de politique économique d’Harvard, Michel Camdessus a été un de ceux qui ont le plus œuvré pour que « la mondialisation financière progresse à grands pas dans le cadre de règles libérales »9. Malgré la crise dont tout le monde attribue l’origine à la mondialisation financière dérégulée, Michel Camdessus va continuer de sévir. Dans un rapport de 2011, il estime que la « régulation » devrait être gérée par le FMI et s’appliquer aux Etats, non au marché, celui-ci devant rester libre et sans entraves afin d’encourager la concurrence la plus libre possible.

Quelle légitimité peut avoir Michel Camdessus, «le plus grand privatiseur de tous les temps»10 , pour parler de régulation du capitalisme alors qu’il est à l’origine de la mise en place de sa forme la plus débridée ? Même si Michel Camdessus est décrit comme chaleureux et diplomate, comment une association catholique peut-elle le mettre en avant ?

Il faut reconnaître que tous ces rapports sont enrobés d’un vocabulaire qui tente de le faire passer pour un Frédéric Ozanam : « développement durable », « mutuelle dépendance d’hommes obligés à coopérer les uns avec les autres », « cohésion sociale », « économie de la gratuité », « réhabiliter le don », interrogations « morales » sur la dette des pays du tiers-monde11... Bien sûr, ce ne sont que des vœux pieux qu’il n’a jamais appliqués et qui ne servent qu’à justifier les mesures libérales.

Michel Camdessus aime aussi répéter son attachement à une «mondialisation à visage humain ». Pourtant, à son départ du FMI, la presse africaine aura des mots très durs, déclarant que ses successeurs « auront bien du mal à égaler son zèle au service de l’argent et de ses détenteurs »12. Avec un tel passif, Michel Camdessus ne risque pas d’être santo subito et il reconnaît lui-même que «souvent, on le voue aux flammes de l'enfer».

Ne perdons pas la vertu d’espérance... Les Semaines sociales nous réservent probablement un tout autre programme pour vendredi soir : une soirée-témoignage ou Michel Camdessus ne parlera pas de crise et d’euro, mais de sa toute récente conversion à l’évangile et à la doctrine sociale de l’Église…

                                                                                                           Pierre Blanchard


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Conférence des Evêques de France, Grandir dans la crise, 2011.

Mexique (1994), Thaïlande (1997), Asie du Sud-Est (1997-1998), Russie (1998), Brésil (1999), Turquie (2001) et Argentine (2001-2002) après son depart.

3  Joseph E. Stiglitz, La Grande Désillusion, 2002.

4   Le Dossier de l’eau. Pénurie, pollution, corruption, Seuil, Paris, 2003.

5  Rubens Ricuperao, secrétaire général de la Cnuced, Rapport sur le commerce et le développement

6  Martine Bulard, Les fourberies de M. Camdessus. (Le Monde diplomatique, janvier 2005).

7 Michel Camdessus, Le Sursaut. Vers une nouvelle croissance pour la France, La Documentation française, Paris, 2004.

8  Serge Halimi, Casse sociale sur fond de rapports officiels. (Le Monde diplomatique, janvier 2005).

Patrick Fauconnier, La gauche française, pionnière de la dérégulation financière ? (Le Nouvel Observateur, septembre 2011).

10  Emmanuel Lechypre, Michel Camdessus, notre dernier maître du monde. (L'Express, novembre 1999

11  Martine Bulard, ib.

12  Sans regrets, Michel Camdessus ! (Jeune Afrique)

 

 

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Commentaires

LE VATICAN

> Certes M. Camdessus nous a fait de belles déclarations depuis qu'il n'est plus aux commandes de la dérégulation. Mais le Vatican, IOR aidant sans doute, a été léger d'employer ce personnage et de lui donner ainsi une sorte de pignon sur rue catholique.
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Écrit par : Nati / | 24/11/2011

COMME BLAIR

> C'est comme l'horrible Tony Blair transmuté en bon catho sans avoir fait aucune repentance (au contraire) pour ses infamies d'Irak. C'est comme ça qu'on donne au catholicisme une image repoussante. Après, qu'on ne se plaigne pas des conséquences et qu'on ne pose pas aux persécutés.
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Écrit par : churubusco / | 24/11/2011

CONTRE LES EMPIRES

> Le processus de mondialisation-américanisation est peuplé d'hommes réputés catholiques, outre Camdessus, en vrac: Pascal Lamy (10 ans de JEC, puis beaucoup de Rand Corporation), Jacques Delors, Van Rompuy, Robert Schumann, Mario Monti.
En cherchant un peu, on en trouverait d'autres.
Comment interpréter ce qui est une tendance lourde? Peut-être par une méfiance à l'égard des nationalisme et une recherche de rationalité? Mais il ne faut pas aider à construire des empires: car quand, après, l'Eglise a besoin de liberté, cela se passe mal: querelles du Sacerdoce et de l'Empire, sac de Rome...
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Écrit par : Pierre Huet / | 24/11/2011

OEILLÈRES À PERDRE

> Il est donc urgent que les instances catholiques n'invitent pas ce genre de personnages. Mais pour cela, il faudrait que les responsables cathos perdent leurs oeillères de bourgeois libéraux et daigne se tourner avec humilité vers les petits, ceux qu'ils aurait du servir avec empressement au lieu de servir les banques et autres organismes financiers.
Ceci dit, c'est fou le nombre de gens qui se convertissent une fois quittées leurs funestes fonction...
P.S: Bravo Pierre. Très bon texte. Bon, je rentre le périscope et je replonge dans mes bulletins.
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Écrit par : VF / | 24/11/2011

ARCHETYPE

> Merci Pierre pour cet article. Camdessus est l'archétype de l'imposteur, et la preuve magistrale, s'il en fallait une, qu'on ne rentre pas dans le système pour le réformer, on y rentre pour y faire allégeance.
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Écrit par : Hervé H. / | 24/11/2011

DE GAUCHE ?

> D'accord avec vous, mais il faut noter un point cependant pour être juste. Les semaines sociales ne sont pas vraiment un repaire de bourgeois libéraux catho mais plutôt de "catho de gauche" (pour faire simple).
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Écrit par : ludovic / | 24/11/2011

> Oui, l'aile gauche du Medef.
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Écrit par : Nati / | 24/11/2011

POURQUOI

> J'aimerais bien comprendre... Pourquoi Mgr Vingt-Trois a-t-il invité pareil hurluberlu à venir s'exprimer aux conférences de carême 2010? j'ai cru, je l'avoue, à sa conversion soudaine; mais il n'a pas changé, semble-t-il.
Si quelqu'un d'entre vous détient la clé de l'énigme, je suis preneur!
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 24/11/2011

MANIPULATION

> Aujourd'hui, au sein de nombreuses institutions catholiques, il est de bon ton d'invoquer l'esprit d'ouverture et de dialogue avec les milieux dirigeants, afin de mieux éluder l'enjeu de la foudroyante offensive idéologique dont elles sont l'objet.
Quand on subit une vaste tentative d'instrumentalisation et de manipulation de la part des hommes du néo-libéralisme, plutôt que de la reconnaître comme telle, on dit faire œuvre évangélisatrice. Ca passe tellement mieux.
Notre temps est celui d'une violence inouïe à l'oeuvre, enrobée dans le sentimentalisme de l'ouverture, du dialogue et de la pacification. C'est peut-être le plus redoutable piège que nous catholiques ayons à éprouver.
Par l'entremise de personnages tels que Michel Camdessus, les catholiques sont appelés à reconnaître toutes les vertues de la mondialisation et, en ces temps agités, à tenir la barre d'une main ferme, fixée vers l'indépassable horizon de la croissance économique. Les médias catholiques sauront relayer ce discours emplit de réalisme et de grand sens des responsabilités (n'est-ce pas?).
Bref, ça n'est pas le moment de décourager un peu plus les marchés en prêtant oreille à ces diseurs de bonnes aventures démondialisateurs et pires, décroissants, qui ont le toupet d'être pour notre Eglise un signe lui rappelant sa vocation à la pauvreté, à annoncer prophétiquement le jaillissement de la grâce du Seigneur au cœur de cette pauvreté.
Michel Camdessus, il vient aux semaines sociales pour ça, et seulement pour ça, avec tout le maquillage moralisateur dont il sera paré. Il s'agira de rappeller les catholiques à la raison de l'économie, aux principes éternels qui la régissent, et de les convaincre de n'entrevoir nulle contradiction (bien au contraire!) entre réalisme économique et Doctrine Sociale de l'Eglise.
Depuis bien longtemps, avec d'autres, Michel Camdessus joue ce rôle de sirène endormisseuse auprès des milieux catholiques.
Comme le sont par exemple les Entretiens de Valpré, la présence de Camdessus aux semaines sociales n'est rien d'autre qu'un signe des éprouvantes tentations que vit notre Eglise face aux tenants de l'ordre économique libéral, et à toutes les voix qui l'appelent à faire siennes les raisons de ce monde.
Vers quels mensonges ces hommes armés de leur subtile idéologie, travaillent-ils sans relâche à ce que notre Eglise se soumette ? De quelle vocation s'emploient-ils ardemment à ce qu'elle s'en détourne ?
On ne trouvera jamais plus lumineuse réponse que dans l'épisode des tentations de Jésus au désert. Le démon lui suggère de trouver sa gloire dans l'ordre du pouvoir ici-bas, au milieu des gens de pouvoirs et de savoirs. Comment se positionne Jésus face à cette tentation qui le détournerait de sa vocation à l'humilité au milieu des pauvres ?
Le temps de la tentation n'est pas pour Jésus celui de l'ouverture, du dialogue et de la pacification. Ils ne seraient que complaisance accordée au séducteur. C'est bel et bien le temps de la dureté et de l'intransigeance par lesquels le démon est démasqué, et au-delà duquel, sur la montagne, il va annoncer aux foules le miracle de la miséricorde de Dieu, promise aux plus vulnérables.

Le démon agit en faisant diversion. Jésus lui répond par un positionnement ferme et sans détour. Que va-t-on faire ce week-end au Parc Floral à l'occasion de ces 86èmes semaines de France ? (probablement) tout sauf se positionner. Certes ne présageons pas d'un événement qui n'a pas encore eu lieu, mais sa brochure de présentation parle d'elle-même  : http://www.ssf-fr.org/offres/file_inline_src/56/56_P_20515_2.pdf.
Pour mieux éluder le positionnement, on prend un thème, « La démocratie, une idée neuve », et on l'enrobe, on ronronne poliment, avec des thèmes rabachés et encore rabachés, qui couleront en douceur vers des oreilles qu'il s'agira de ne pas trop bousculer. La seule perspective qui s'imposerait s'il s'était agit de se positionner : nommer le réel d'un monde où la démocratie agonise sous nos yeux sous les coups de boutoirs d'une oligarchie des petits rois de ce monde qui accaparent tout et qui décident de tout selon leurs intérêts.
Tout cela est une tartufferie de plus.
Tarif d'inscription : 55 euros, 15 euros pour les chômeurs, sympa !
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Écrit par : serge lellouche / | 25/11/2011

PAS QUE

> Pas que l'aile gauche du MEDEF, heureusement, mais certains de ces cathos de gauche n'ont pas tous le courage de pousser au bout leurs indignations et leurs réflexions et de prendre conscience que d'autres voies que le libéralisme sont possibles.
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Écrit par : Mahaut / | 25/11/2011

à P.P.

Faudrait-il déchanter ? le 7 mars 2010, vous écriviez sur votre blog à propos de Michel Camdessus :
« […] sa conversion à l'économie solidaire est visiblement en marche. Outre son accent sur les urgences nouvelles, il a amorcé une repentance au nom de la classe des dirigeants économiques de la fin du XXe siècle […] »
Sa "conversion" fracassante serait donc plutôt une opération de toilettage ; un capitalisme repeint aux couleurs de l’économie solidaire ?
Une opération marketing en pleine cathédrale…
BJL


[ De PP à BJL - On verra ce qu'il racontera ce soir. Mais selon le billet de PB, la repentance attendue ne s'est pas concrétisée jusqu'ici ! ]

réponse au commentaire

Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 25/11/2011

CAMDESSUS ET LE G 20

> La conversion de Camdessus??? On peut toujours espérer mais il a encore conseillé Nicolas Sarkozy pour le G20 de Cannes en novembre 2011, duquel malgré les habituels incantations ne sont sortie que des mesures de rigueur pour les peuples.
A noté que le CCFD dont le président sera aussi aux semaines sociales était le fer de lance des ONG appelant à la lutte contre ce sommet.
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Écrit par : pierre / | 25/11/2011

Inversion des paradigmes

> J'ai assisté une fois à un exposé de Michel Camdessus en 2008, c'était avant la chute de Lehmann Brothers, et il avait l'air sincère en prédisant ce qui allait arriver à force de voir grossir les bulles du crédit et d'avoir refusé au FMI un rôle de régulateur des marchés.
Je crois qu'il faut dire la vérité, que le FMI intervient lorsque le mal est déjà fait, que les pays sont déjà minés, et qu'il faudrait avoir anticipé une régulation salvatrice des marchés qui ne vient toujours pas. Dans ce cadre, comment alors voir un FMI "humaniste" ?
Regardez comment DSK était conspué en Grèce ? C'est la seule option d'intervention offerte au FMI.
Ensuite vous ne dites pas d'une manière générale [PP] assez clairement les choses sur ce blog, votre pensée est assez floue, mais les banques sont les acteurs d'un jeu où ce sont les dirigeants des Etats qui ont la main, pas les banques qui ne sont qu'acteurs.
C'est bien de décisions politiques que les solutions aux problèmes qui se posent se mettront ou ne se mettront pas en place, dont la mise en place de la régulations des marchés.
Vous faites la même erreur s'agissant de l'UE. Ce sont les chefs d'Etat et de gouvernement et le conseil des ministre qui génèrent le plus d'opacité dans les décisions prises, pas à la commission ni au parlement si le président de la commission conservait un esprit d’œuvrer dans l'intérêt général ce qui fût le cas jusqu'à encore assez récemment.
Comme le dit Jean Peyrelevade "tout marché non régulé meurt", on en a des traces depuis les premiers siècles, nous n'aurons donc pas le choix, sauf à écrire la perte du système actuel qui doit être réformé.
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Écrit par : GBA92 / | 26/11/2011

PAS D'UN POUCE

> Au Semaines Sociales Pascal Lamy avait, à ce qu'on m'a dit, une teinte cadavérique; Michel Camdessus ne connaissait pas non plus la joie parfaite. Ils auraient fait leur mea culpa.
Espérons qu'il s'agisse d'authentiques conversions; parce que, pour le moment, l'idéologie libérale n'a pas reculé d'un pouce dans les élites.
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 27/11/2011

MERCI

> MERCI ! ENFIN ENFIN cela fait des années que j'attends un tel article. En 1983 M. Camdessus intervenait auprès des évêques de France pour leur démontrer le caractère évangélique des Programmes d'Ajustement Structurel. Quelle imposture! S'il est chrétien, tant mieux pour lui, mais qu'il se taise et qu'il reste pieusement et humblement (hum, ça va être difficile pour lui) dans sa paroisse.
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Écrit par : Bruno / | 29/11/2011

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