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29/10/2011

L'occupation des "indignés de Wall Street" s'organise et soulève un écho croissant dans l'opinion américaine

...même une fraction du Tea Party (jalouse) finit par approuver !


<< C’est dans l’antre de la bête au pied de la Bourse de New York que vit et croît Occupy Wall Street, villages de bâches trempées et d’idéaux illimités. Les campeurs ne sont que quelques centaines mais leur message porte loin. Plus de la moitié des Américains partagent leurs colères. Leur slogan est simple : «Nous sommes les 99%», c’est-à-dire tous les Américains à l’exception des 1% les plus fortunés qui se partagent désormais près de la moitié de la richesse du pays. Inspirés autant des mouvements alter de Seattle que des manifestants de la place Tahrir, ils défendent un code politique formel sinon dogmatique : pas de leaders, égalité scrupuleuse entre les couleurs et les genres, pas même une plateforme ou un programme qui diviserait leurs communautés. On peut se moquer de cette catégorie très américaine des «indignés» imaginés par Stéphane Hessel et essaimés depuis de Madrid à Athènes, de Zurich à Bruxelles. On peut critiquer «l’indignation», degré zéro de la politique. Les lois de la base et du consensus ne sont pas celles de la démocratie représentative. A preuve, le soutien apporté aux campeurs par un léviathan équivoque, Obama comme les républicains extrémistes des Tea Parties, le patron de Citigroup comme Naomi Klein. Il reste que «OWS» traduit la rage et le ressentiment contre un système qui a trahi ces classes moyennes occidentales qui en furent longtemps les bénéficiaires et qui en sont aujourd’hui les victimes. >>

 (François Sergent, Libération, 29/10)