06/10/2011
Mgr Brouwet : la théorie du gender réduit la question de l'identité "à celle du désir"
http://www.lanef.net/t_article/la-richesse-de-la-difference-mgr-brouwet-25532.asp
Question-clé : d'où vient cette idéologie dominante ?
Extraits de l'entretien avec Mgr Brouwet (Nanterre) :
<< Dans un tel système, le désir seul oriente la liberté sans aucune référence au bien, c’est-à-dire à ce qui confirmerait la personne dans son humanité. Mais c’est au prix d’un véritable déni de la réalité. La différence sexuelle, dans cette perspective, n’a rien à dire qui puisse orienter nos comportements, elle n’est porteuse d’aucun sens. >>
<< alors la vie sociale n’est plus qu’une négociation entre des désirs particuliers...>>
<< ...Une société dont l’idéal ne consiste plus qu’à exaucer au mieux les désirs de chacun, une société qui ne se croit plus capable de comprendre ce à quoi l’homme est appelé par-delà les cultures et les époques de l’histoire, cette société est menacée de délitement parce que chacun va où son envie le porte, indépendamment de toute référence à un appel commun...>>
L'évêque auxiliaire de Nanterre nous tourne vers cette question-clé : la vie sociale réduite à la négociation entre désirs particuliers, l'identité réduite au désir, d'où vient cette idéologie ? Réponse évidente : de l'économique et du commercial ; du marketing des comportements. Devenu la norme unique de notre société, il légitime tout et n'importe quoi pour en faire commerce (pas de limites au business), et il évince toute éthique susceptible de s'opposer à cette légitimation de n'importe quoi. Le marketing des comportements est le vecteur du relativisme actuel. Et de la christophobie actuelle. Et d'où vient-il ? Du système économique. Le productivisme de masse a généralisé vers 1950 le marketing des comportements, inventé dans les années 1930 pour sortir des crises de surproduction...
Si l'idéologie du gender (entre autres) devient pensée obligatoire, c'est parce que le système économique – le productivisme de masse – est devenu notre horizon unique et obligatoire à la fin du XXe siècle, au détriment de toutes les cultures et de toutes les religions.
On ne peut critiquer le gender et le reste de l'idéologie dominante, si l'on ne discerne pas le vecteur économique de tout cela ! « Dieu se rit de ceux qui maudissent les conséquences des causes qu’ils chérissent », disait Bossuet.
10:48 Publié dans Ecologie, Idées, La crise, Société | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : gender, marketing, capitalisme, productivisme, consumérisme, mgr brouwet, catholicisme, christianisme
Commentaires
Mgr BROUWET ET LES PERSONNES HOMOSEXUELLES
> Certains cathos se permettent d'insulter les personnes homosexuelles sous prétexte que la morale catholique dit que l'homosexualité est un péché. C'est vrai qu'elle le dit, mais l'adultère conjugal aussi est un péché, etc. Et insulter le pécheur c'est le contraire du christianisme. Je lis dans l'entretien de Mgr Brouwet :
"Comment l’Église peut-elle accompagner des personnes en recherche d’identité, des personnes qui ont du mal à s’intégrer et qui éprouvent un sentiment de rejet ? Nous ne pouvons pas répondre au déni de la réalité par un déni de la souffrance. Et il ne suffit pas de rappeler des principes de philosophie ou de psychologie pour régler la question. C’est le regard du Christ, le Bon pasteur, qu'il nous faut adopter."
Merci à cet évêque. Il me réconcilierait presque avec l'Eglise catholique.
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Écrit par : philippe / | 06/10/2011
LIBERALISME : ORGUEIL CLOS
> Comme dit précédemment 'Le catholicisme est forcément social (et au sens fort)', le déni actuel de la réalité sur l'humanité qui s'illustre notamment par le délire du gender, c'est l'application à l'homme des mêmes délires qu'on a appliqué à l'économie, au monde, à la politique."
in "Zorglub, pensées pour moi-même"
Si le désir de la personne prend le pas sur la réalité des choses, si la liberté n'est plus conçue comme le fait d'être pleinement ce qu'on est mais au contraire de faire et d'être ce qu'on veut sans tenir compte de ce qui est vrai et faux, c'est du libéralisme, lui-même fruit du culte de soi-même par l'homme dès lors qu'il refuse Dieu : je suis à la mesure de toute chose, je suis la clef de voûte.
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Écrit par : zorglub / | 06/10/2011
LEUR CONTRADICTION INTERNE
> La réciproque est également vraie : beaucoup de courants politiques et idéologiques adoptent un discours ferme vis-à-vis du libéralisme économique, diffusent et/ou soutiennent volontiers des thèses anticapitalistes. En revanche, cela va quasiment toujours de pair avec une approbation généralisée de ce que l'on désigne souvent par "nouvelles moeurs" (donc théorie du genre comprise). Il suffit de lire les programmes et publications disons, pour simplifier, des partis et organisations positionnées à (l'extrême) gauche. Les gens du Front de gauche et autres comprennent-ils qu'ils sont d'accord avec les managers d'Eram, pour reprendre un exemple d'actualité, qui vendent des chaussures fabriquées à des milliers de kilomètres de nos contrées (et par quelle main d'oeuvre?) en usant des ces ressorts ? J'aimerais comprendre : pourquoi promouvoir à grand bruit l'homosexualité, le mariage gay, les mères porteuses, l'indifférenciation sexuelle, l'avortement assimilé à un droit universel, la contraception généralisée gratuite ou remboursée le plus tôt possible (après le collège, le primaire ?) semble-t-il être un incnutournable de ces mouvements et de leurs sympathisants ?
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Écrit par : Thomas / | 06/10/2011
LE CAS REIMER
> Le père des théories du genre, le psychologue, John Money a exercé ses talents sur le jeune David Reimer. L'expérience s'est révélée catastrophique et David a fini par se suicider. Il serait important de médiatiser cette affaire ainsi que d'éclairer les gens sur la personnalité trouble de John Money.
http://fr.wikipedia.org/wiki/David_Reimer
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Écrit par : isabelle / | 08/10/2011
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