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29/09/2011

L'homme qui n'a jamais rien vu venir

Alain Duhamel tel qu'en lui-même :


 

Alain Duhamel septuagénaire ne s'améliore pas. Sa dernière chronique de Libération est d'une incohérence remarquable. Toute la deuxième colonne fait le tableau sombre (et justifié) de l'effondrement du système économico-politique :

 <<  La crise financière, monétaire et bancaire se déchaîne plus que jamais. Les marchés oscillent vertigineusement, comme s'ils avaient perdu tout sens de l'orientation. Les gouvernements occidentaux se divisent, anglo-saxons contre continentaux […] L'affaire Karachi ajoute une touche faustienne à ce climat délétère. On se menace, on s'empoigne, on s'injurie, on se dénonce, on s'épie. […] Une crise morale s'ajoute à la crise économique et à la crise sociale.. >>

 Mais quelle leçon croyez-vous que Duhamel en tire ? Que le système est désastreux et que ses opérateurs (économiques, politiques, médiatiques) ont des comptes à rendre ? Pas du tout : Duhamel fait honte à Mélenchon de dire « qu'ils s'en aillent tous », à Fabius de critiquer Sarkozy, et à Mme Royal de dire que le système est « totalement corrompu ».

Il est vrai qu'Alain Duhamel, il y a dix ans, écrivait que seuls les idiots voyaient une différence entre économie réelle et spéculation financière. Cet homme ne voit jamais rien venir.

 

médias

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11:12 Publié dans La crise | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : médias

Commentaires

CHIENS DE GARDE

> Alain Duhamel et consorts, des chiens de garde...
Il fallait voir hier soir Arlette Chabot et Gérard Leclerc au débat socialiste pour la primaire. Des pantins au garde à vous, prêts à bondir face au moindre écart d'un des candidats qui contredirait les fondamentaux de la « modernité économique ».
Face aux positions courageuses (!) de Ségolène Royal affichant une volonté autoritaire de désarmer les marchés financiers, avec notamment l'interdiction des licenciements boursiers, les deux chiens-chiens en chœur : « Mais n'y a-t-il pas là un risque que le PS revienne à son vieux dirigisme des années 60-70 ? ». Face à la thématique de la démondialisation chère à Arnaud Montbourg, Gérard Leclerc, aux aguets, miaulant à la seconde où le mot est lâché : « donc voilà qui est clair, le retour au protectionnisme... ».
Ces semeurs de confusion professionnels (ils sont -bien- payés pour ça!), impriment subtilement et sournoisement dans les consciences l'idée selon laquelle, toucher au moindre boulon de l'édifice de la mondialisation, rendue heureuse par la magie verbale d'Alain Minc, ferait de la France une nouvelle Corée du Nord... Tel est le message subliminal inlassablement ressassé.
Et Manuel Valls de saisir la perche complaisamment tendue : « Ce n'est pas par des mesures administratives que l'on règlera nos problèmes». De l'art idéologique de boucher tout horizon en enfermant dans du bureaucratisme d'un autre âge le tournant vital vers cette démondialisation, ennemie jurée de la presse anglo-saxonne, dont Valls n'en finit pas de jouir d'en avoir reçu les éloges.
Arnaud Montebourg rappelle pourtant que le jeu pervers de la mondialisation est bourré de protectionnisme.
S.Royal tente à son tour de percer le mensonge : « Conditionnons l'aide aux entreprises à l'interdiction de délocaliser ou de licencier si elles font des bénéfices. Alors on me dira c'est le retour aux années 50. Moi je ne peux pas laisser dire que l'intervention de l'Etat, c'est le retour aux années 50. Pourquoi ? Parce que dans les années 50, il n' y avait pas cette voracité et cette folie financière, il n'y avait pas les spéculateurs qui décident plus vite que les Etats. Si l'on veut remettre en place un autre système, un ordre international juste, il faut que désormais les Etats agissent plus vite que les spéculateurs. »
Mais pour notre bon Manuel Valls, qui n'a comme seul rêve que de devenir le nouveau Tony Blair français, un seul maître-mot : « le combat pour la compétitivité, c'est à dire pour l'emploi », car la propagande associe et justifie toujours la guerre économique...au nom de l'emploi ! Tant que je gagne, je joue.
Misère accablante d'un socialisme moribond qui croit en l'emploi comme fruit de la compétitivité entre les hommes...
Au sujet de l'interdiction des licenciements boursiers, il nous l'a refait encore : elle nous ferait « revenir en arrière » ! Ca ne prend plus, monsieur : se couvrir des vêtements de la modernité et de la souplesse en économie pour confondre sa complaisance complice à l'égard des pouvoirs de l'argent. Enfermer dans du « dirigisme » l'adversaire politique, qui lui, ou elle, a le courage de désigner un ennemi et de lui poser fermement un interdit.
Allez, faites nous le coup de la « démagogie » ou du « populisme », vous l'avez oublié hier soir.
Il y a ceux qui tapent du poing sur la table en voulant interdire les licenciements abusifs et il y a ceux qui ripostent aux auteurs de ces licenciements, par un prout : « c'est pas bien ! ».
François Hollande et Martine Aubry n'ont rien à redire sur ce plan : ils sont des noyeurs de poisson professionnels qui s'offusquent des délocalisations d'entreprises pour faire vibrer la corde des militants, mais qui n'en tirent rigoureusement aucune mesure draconienne. L'injonction paradoxale permanente. Le refus de la prédominance financière est suggéré du bout des lèvres, histoire de donner l'illusion d'une écoute de la colère populaire qui monte, mais on se garde bien de mettre le doigt sur les ressorts structurels de la perversion du système bancaire.
La révolution bancaire selon François Hollande : un livret d'épargne dédié au financement des PME.
La réalité, la vraie, selon François Hollande : offensive, pôles de compétitivité, stratégie industrielle, entreprises, innovation.
Ce langage est un langage de morts. Le Parti Socialiste n'est plus porteur que d'une langue morte et c'est dramatique.
Ces gens là veulent s'attaquer au défi de « la crise » au travers d'un cadre de pensée qui fut à l'origine de cette crise. En cela, au regard du jugement de l'histoire, qu'ils soient élus ou non, ils sont définitivement hors-jeu.
Comme disait Einstein, tant que nous aurons la tête en forme de marteau, nous continuerons de voir les problèmes sous forme de clous...
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Écrit par : Serge Lellouche / | 29/09/2011

COMMISSION D'ENQUÊTE

> Citoyens !
Mobilisons-nous pour mettre la pression sur nos élu(e)s, sur tous nos responsables politiques afin de faire la lumière sur les causes de la crise financière et exposer aux yeux des citoyens les responsables de cette crise ! Oui il y a des responsables ! Cette crise ne vient pas du ciel, elle est pas magique !
Inspirons-nous de la commission Pécora qui a fait la lumière sur la crise de 1929, ou encore inspirons nous de la commission Angélides !
Rejoignez moi dans la bataille afin d'organiser une nouvelle résistance au monde de l'argent roi !
Rejoignez la page Facebook : Appel à constituer une Commission d’enquête sur la crise financière : https://www.facebook.com/pages/Appel-%C3%A0-constituer-une-Commission-denqu%C3%AAte-sur-la-crise-financi%C3%A8re/296296237052222?sk=wall
David CABAS
www.davidcabas.fr
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Écrit par : David Cabas / | 30/09/2011

BUDGET DE CAMPAGNE

> Pour résoudre les problèmes budgétaires, les six clowns devraient commencer petit avant de prétendre s'attaquer aux finances de l'Etat : "le budget de la campagne des 6 candidats à la primaire socialiste, estimé au départ à 1,5 million d'euros, passe à 3,2 millions d'euros." (source : http://www.lexpress.fr)
Et il faudrait voter pour ça ?
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Écrit par : Thomas / | 30/09/2011

A David Cabas,

> Je ne vous rejoindrai pas dans votre combat. Manifestement, il s'inscrit dans le sillage de « Solidarité et Progrès ». Ce mouvement identifie les thèses du réchauffement climatique à de la propagande écologiste malthusienne et la décroissance à un « fascisme insoutenable ».
Vous voyez l'avenir de l'humanité dans l'espace et faites de la colonisation de mars et de la lune un « impératif moral ».
Vous voyez notre salut dans la science nous ouvrant la voie vers de grandioses réalisations techno-industrielles telles la généralisation des centrales nucléaires, source de paix et de développement pour l'humanité.
Votre philosophie est résumée dans un des nombreux articles que propose le site de votre mouvement : « Si Prométhée fut à l'origine le protecteur de l'homme, il est probable que ce dernier deviendra un jour, à l'image de Prométhée, et ce dès qu'il aura atteint l'âge de raison, le protecteur de la biosphère. »
Pardonnez-moi mais la perspective que vous ouvrez ne nous invite qu'à une chose : adopter, résolument la perspective inverse. Que Prométhée ne vous fasse oublier le destin d'Icare !
http://birdy.icare.chez-alice.fr/chutica.htm

PS : S'il vous plaît, laissez les météorites tranquilles et renoncez à livrer bataille contre elles, car à force d'y voir la source de toutes les menaces, vous allez vraiment finir par les attirer vers nos têtes. Merci.
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Écrit par : serge lellouche / | 30/09/2011

DIFFICILE DE SE REMETTRE EN CAUSE

> Beaucoup de personnes réagissent un peu comme Duhamel : ils constatent des choses, ils sentent que « ça ne va pas », qu’il faudrait bien « changer quelque chose », mais ils rejettent presque instinctivement les propositions vraiment réformistes. La difficulté majeure, ce n’est pas de constater, c’est en effet de « tirer des leçons » et de faire le choix d’une remise en cause pour imaginer autre chose. C’est là que les barrières se dressent. On se heurte une donnée anthropologique majeure : la difficulté à changer de « point de vue », à renoncer à des réflexes établis, à retourner son mode de pensée, à remettre à sa juste place sa culture, en un mot à se « convertir ».
Les rythmes humains font que, pour le plus grand nombre, il n’y a pas de conversion radicale mais un long chemin sur lequel les lignes ne peuvent bouger que progressivement. Pourquoi ? Parce que, profondément, l’homme est un être enraciné, marqué et construit par la puissance de « l’habitus », pour le meilleur (vertu) et pour le pire (vice).
Et lorsqu’une minorité, vite cataloguée comme marginale, veut convaincre le plus grand nombre, elle se heurte à cela. Elle se heurte peut-être aussi au fait qu’elle a du mal à prendre conscience qu’elle s’adresse à « cette humanité inachevée, embryonnaire, tâtonnante, qui apprend maladroitement à exister » (Claude Tresmontant). Un défaut de réalisme anthropologique et de compréhension de l’autre peut conduire à se déconnecter de ses contemporains ; et à autoalimenter un phénomène de marginalisation de convictions pourtant justes. Ces convictions peuvent finir par tourner en cercle fermé et générer un système figé, cadenassé par une sémantique et un mode d’expression très rassurants pour ceux qui parlent ce langage, mais totalement hermétiques, voire effrayants, pour les autres. Je pense que c’est à réfléchir.
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 30/09/2011

GHISLAIN LAFONT NE FAIT PAS RÊVER

> De Ghislain Lafont, président des Entretiens de Valpré (entretien dans Famille Chrétienne) :
« Face à la tempête, nous proposons de changer de paradigme. Au départ, le comité de pilotage des Entretiens a tourné autour du pot. C’était l’époque du débat sur le taux de croissance. Nous sommes partis d’un constat économique : le PIB, c’est la production intérieure brute générée par les entreprises. Pour booster la croissance, il faut créer et entreprendre. Si j’ai un bonne idée, je recrute ; si je paie des salaires, je relance la consommation et l’emploi. Cela peut paraître simpliste, mais la "croissance positive" est la seule voie de sortie pour la France. »
« En France, nous avons plusieurs métros de retard. Je suis très surpris quand j’entends parler de la Chine, de l’Inde ou du Brésil comme des pays émergents. Cela fait belle lurette que ces pays ont émergé ! Ils sont en train de cercler l’Europe ! Mais d’où vient leur force ? Ils ont l’art d’entreprendre, le goût du rêve et de l’aventure. »
« Nous avons perdu notre âme d’enfant. Nous ne savons plus rêver. Ne croyez-vous pas que les créateurs d’Apple et de Google sont des gens qui savent rêver ? Dans la vie, il n’y a pas de fatalité... »
Bel exemple, à mon avis, d'une personne qui voudrait "changer de paradigme" (selon son expression), mais qui fondamentalement ne semble, pour le moment, pas vraiment en voie d'en changer. Il veut que nous rêvions. Certes, oui, mais de quoi ? Lui semble rêver de faire de nous des "supermen" qui luttent à armes égales contre les Chinois et les Indiens pour regagner notre croissance perdue. Et nous sommes quelques-uns à rêver d'autre chose que de compétition économique.
Comment concilier des aspirations si opposées ?
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 30/09/2011

A Guillaume de Prémare :

> J'ai également lu l'interview de M. Lafont dans FC :

« En France, nous avons plusieurs métros de retard. Je suis très surpris quand j’entends parler de la Chine, de l’Inde ou du Brésil comme des pays émergents. Cela fait belle lurette que ces pays ont émergé ! Ils sont en train de cercler l’Europe ! Mais d’où vient leur force ? Ils ont l’art d’entreprendre, le goût du rêve et de l’aventure. »
Pas très décroissant, tout cela... "le goût du rêve ": sincèrement, les conditions de vie d'un ouvrier chinois, ça me fait moyennement rêver. J'ai comme l'impression que les entretiens de Valpré, ça ne doit pas être tout à fait la même chose que "Chrétiens et pic de pétrole".
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Écrit par : Feld / | 01/10/2011

@ Guillaume de Prémare

Message à Famille Chrétienne:

"L’éloge des pays émergents par Ghislain Lafont employé pour blâmer nos propres entrepreneurs est surprenant. Certes, des centaines de millions de personnes sortent de la misère mais à quel prix ?
Pour nous, c’est la désindustrialisation. Le dynamisme des « BRIC » vient pour une grande part du déséquilibre monétaire qui rend nos salaires dix à cinquante fois plus chers que les leurs. Notre PIB est stable dira-t-on ? oui mais c’est par une bulle tertiaire et publique payée par l’endettement. Recycler des emballages de pièces automobiles faites en Indonésie, c’est du PIB, mais pas de la création de richesse ni de bien être.
Pour eux : un bouleversement trop rapide des rapports sociaux qui se mesure au développement des sectes, la dépendance des débouchés étrangers. Et un coût écologique considérable. Est-on conscient qu’un grand barrage comme les tris Gorges en Chine ou le futur Belo Monte au Brésil, c’est, en termes de destruction de territoire et de déplacement de population, pire que Tchernobyl et Fukushima réuni. Alors quel est l’avenir de cette croissance qui va buter sur les disponibilité de matières premières ?
Pour les pays "les moins avancés", c'est la ruée des appétits sur les ressources de base: terres et matières premières.
C’est l’aphorisme de Jimmy Goldsmith : « La mondialisation appauvrit les pauvres des pays riches et enrichit les riches de pays pauvres. »"
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Écrit par : Pierre Huet / | 01/10/2011

Merci Guillaume

> ...pour ce que vous écrivez à ce sujet. Voilà par exemple ce qui s'exprime aux entretiens de Valpré par la bouche d'Ernest-Antoine Seillière (!), ancien patron du Medef :
http://www.youtube.com/watch?v=kflYilQW-Ws . Le vrai responsable de la crise financière ? Le client, celui qui demande et qui obtient un crédit, les dizaines de millions de citoyens américains « qui ont obtenu dans des conditions trop faciles un crédit pas assez cher et qui ont pu acheter leur maison grâce à cela». On critique aujourd'hui le système et on oublie le processus par lequel « ce système a produit croissance, emploi, progrès, enrichissement»... 
« Je ne crois pas monsieur le Cardinal que la recherche d'un bonus soit un péché »...

Le cauchemar, c'est le silence face à cela, la caution apportée au mensonge par des hommes d'Eglise.
Se laisser complaisamment instrumentaliser par les pouvoirs de l'argent en quête d'alibi moraux, en feignant d'apporter au monde de l'entreprise la bonne nouvelle de l'Evangile et les recommandations de la Doctrine Sociale de l'Eglise.
C'est effroyable.
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Écrit par : serge lellouche / | 02/10/2011

CE QU'ON AURAIT ATTENDU D'UN CHRETIEN

> Je me suis moi aussi passablement emmerdé à lire l'interview de ce monsieur dans "èfecé", article creux, niveau élève de 2nde en cours d'éco ( il éprouve le besoin de donner une définition du PIB...navrant!).
Il utilise le grossier barbarisme "générer" à la lecture duquel mon regard a augmenté sa proportion de noirceur, il parle de "rêve", de "changement" … mais justement il s'empêche de les rendre possibles;
Il se contente justement de tourner autour du pot pour la bonne et simple raison qu'il tourne en rond :
Pas de proposition, pas d'innovation : on essaie de revenir en arrière, avant la domination éco chinoise, brésilienne et indienne et on recommence…
La course au bas prix est une fuite en avant qui entraîne une dégradation sociale et/ou une dégradation de la qualité des produits d'où un gaspillage d'énergie et de matière première d'où la dégradation de la nature et le désintérêt ou le mépris des travailleurs pr leur travail, conscients qu'ils produisent à bas prix car à basse qualité ou bas salaire
Une économie fondée sur la conso à tous prix entraîne également un abrutissement des personnes, le dédain de soi-même, le matérialisme, la futilité et donc la diminution proportionnelle de l'attention portée à l'humain et ne parlons pas de la réflexion personnelle
Voilà le genre de commentaires que j'attendais d'un chrétien.
La DSE reconnait le droit (et le devoir pour certains) d'entreprendre selon ses capacités : la personne humaine est active, la création nous a été confiée, toute activité économique doit être menée dans cet esprit de filiation divine, dans la dignité de la personne, de la nature, de l'activité elle-même.
Pour ceux qui ne sont pas croyants, on peut dire qu'il ne faut pas faire rouler une voiture en favorisant le moteur aux dépens des pneus et inversement.
Une activité éco qui n'est pas dans cette optique d'équité défavorise l'un (les gens, la nature, l'activité en elle-même) et devient bancale et finit par tomber. L'économie doit être morale.
Or nous vivons dans une économie qui pense faire l'économie (!) de toute vision morale (je ne parle pas de l'habillage marketing moral portant sur des points visibles mais secondaires et pas originels du problème donné) car elle fonde tout sur le progrès matériel.
Un tel objectif matériel entraine une morale matérialiste.
Qu'on applique une morale matérielle à des humains est une inversion et même une perversion car cela réifie la personne.
La personne n'étant pas une chose, cela ne peut durer et se termine soit par l'effondrement du système (ouf ! mais que de dégâts !) soit par l'effondrement de l'humanité.
La question à se poser c'est : est-ce pour le bien pour les gens dans toutes les dimensions de la personne humaine ?
Quand je vois en Colombie des petits villages où les gens n'ont pas de télé, ni de radio ni de portables et ont tout ce qu'il leur faut pour vivre et être eux-mêmes, quand j'en fait la réflexion, je suis toujours accusé d'être un doux rêveur et qqfois de "refuser à ces gens le progrès"**
Ds le nord de l'Argentine, il y avait des tribus guaranies qui vivaient simplement heureuses; des indiens des USA les ont visité et leur ont offert l'apport de l'électricité
Maintenant ces Guaranis ne chassent plus, ne se racontent plus leurs légendes, ne se voient plus entre eux car ils passent leurs journées devant la télé, ils sont influencés par la pub et se sentent ridicules de ne pas être habillés à l'occidentale, etc leur village est sale avec des bouts de plastique qui trainent partout ; ils n'ont plus le moindre contact avec les autres tribus qui demeurent dans la forêt et dont les chefs refusent tous contacts par peur de la contamination morale
Voilà à quoi mène le libéralisme économique c-à-d l'éco de marché avec une morale matérialiste : on considère les gens comme des choses, des outils de l'économie. (cf "les Européens doivent faire des efforts pr l'euro" ; le chômage, valeurs d'ajustement de la finance européenne)
En Guyane, nos compatriotes indiens au fin fond de la forêt, touchent le RMI car au regard des critères ministériels, ils sont pauvres.
Soit ils le dépensent pr s'acheter à manger et ne font plus rien de leurs journées, soit ils achètent de l'alcool aux trafiquants du Surinam ou d'ailleurs.
Voilà à quoi mène le socialisme c-à-d la préoccupation sociale avec une morale matérialiste : on considère les gens comme des animaux domestiques, on ne les accompagne pas, on les rend incapables de se nourrir tout seul

**C'était le même genre d'accusation à l'époque des référendum sur l'Europe ( "tu es contre l'Union européenne donc tu favorises la désunion des peuples, ce n'est pas chrétien" ; non j'étais simplement et notamment favorable au consentement mutuel et opposé au fusionnel qui étouffe les gens).
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Écrit par : zorglub / | 05/10/2011

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