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24/08/2011

Affaire DSK - Les journalistes sont-ils "des prêtres" ?

dsk,libéralisme,moeurs,féminisme,consumérisme

 

Marcela Iacub (photo), dans Libé du 24 août, atteint le sommet du conformisme libéral :


 

 

 Qui est Marcela Iacub ? Vous ne savez pas ? Vous avez tort :

Wikipédia

<< Fille d'avocat, elle se consacre à son tour au droit et devient à vingt-et-un ans la benjamine du barreau de Buenos Aires. Elle se spécialise dans le droit du travail. En 1989, grâce à une bourse, elle vient vivre à Paris où elle devient juriste spécialisée dans la bioéthique. Après sa thèse de doctorat à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) sous la direction du Pr Antoine Lyon-Caen, elle devient chercheuse au CNRS. Elle est membre associée au Centre d'étude des normes juridiques[1] de l'EHESS.

Marcela Iacub s'est rendue célèbre par plusieurs livres et notamment Le crime était presque sexuel et aussi par des interventions médiatiques où elle exprime des points de vue défendant radicalement la liberté de choix des individus. Sa démarche consiste à toujours partir d'exemples juridiques précis et souvent en apparence "mineurs" afin de montrer quels en sont les enjeux plus larges et élargir le sujet aux questions de société qui y sont liées, proposant ainsi de nouvelles façons d'envisager la manière dont la loi gère les questions de mœurs.

Parmi les causes qui lui sont chères, citons: la défense du droit à la prostitution, du mariage et de l'adoption pour les homosexuels et lesbiennes, des méthodes de procréation artificielle. Elle cherche à rénover le féminisme français, qu'elle juge trop moralisateur car demandant une extension toujours plus grande de la répression pénale et elle défend l'idée que la révolution sexuelle des années 1970 a été un échec partiel dans la mesure où elle a renoncé à ses ambitions émancipatrices. Toutes ces prises de position lui ont valu de violentes critiques, notamment de la part de certaines féministes françaises plus traditionnelles, mais aussi le fervent soutien de nombreux militants et militantes des droits des minorités sexuelles. >>

 

Donc Marcela Iacub nous donne sa version de l'affaire DSK. Sans surprise, son angle est celui du néo-post-féminisme : ce qui lui permet de mépriser une femme (Mme Diallo), de faire l'apologie du mec (DSK libéré), et de lapider les journalistes. Pourquoi ? Parce qu'ils se sont permis, au début de l'affaire, de critiquer certains comportements du directeur général du Fonds monétaire international : « ils [les journalistes] n'ont fait preuve d'aucune autonomie intellectuelle, cherchant surtout à ne pas se distinguer les uns des autres et à montrer à quel point ils étaient moraux, féministes... » Heureusement que plusieurs héros de l'autonomie intellectuelle (Benjamin Brafman, BHL, Jean-Baptiste Botul, Cyrus Vance) ont obtenu le non-lieu dans l'affaire des taches de sperme, au terme d'une procédure magistrale où il fut démontré que Mme Diallo ne pouvait pas avoir été violée aux Etats-Unis puisqu'elle ne l'avait pas été en Guinée. Shame on you, journalistes ! Vous avez agi, écrit Marcela Iacub, « comme des prêtres ou des policiers ».

Que les journalistes agissent comme des policiers, ce n'est pas nouveau. Mais pourquoi des « prêtres » ?

Parce que les journaux et les télés ont parlé des comportements sexuels de M. Strauss-Kahn. Au printemps dernier, soudain tout le monde (socialistes, chroniqueurs people) prenait des airs entendus et se bousculait – après vingt ans de silence prudent – pour dire que DSK était incontrôlable dans ce domaine. « Qu'il se fasse soigner », disait même Thierry Ardisson ! Cela à propos, non de l'affaire new-yorkaise, mais d'affaires précédentes, du genre harcèlement compulsif... On évoquait le risque qui eût été d'élire chef de l'Etat un personnage atteint d'une « addiction ».

Mais en quoi ces propos faisaient-ils penser à des « prêtres » ?

Marcela Iacub ne nous le dit pas. Ca doit lui paraître trop évident pour mériter une explication.

Pour elle comme pour le reste de la classe dominante libérale (médias-pub-politique), seuls les « prêtres » c'est-à-dire la mentalité religieuse, secteur répréhensible de l'opinion se permettent encore d'avoir un avis critique sur des comportements privés.

Autrement dit : penser que des troubles du comportement privé, affectant un personnage public, peuvent avoir – dans certaines conditions – des effets regrettables sur le plan collectif (politique, économique ou social), est répréhensible.

Autrement dit encore, on n'a plus le droit de raisonner sur le plan collectif... Pour Marcela Iacub et les agences de pub, seul existe l'individu consommateur avec ses pulsions : ça c'est au dessus de tout, il faudrait être un curé pour ne pas le reconnaître.

 

PS- Si le critère politique, économique et social est disqualifié, comment Marcela Iacub et Sylvain Bourmeau [*] se disent-ils de gauche ? Est-ce la gauche de Zapatero, l'homme qui croyait faire oublier le chômage de masse en parlant des droits des gays ? Pour savoir où mène cette tactique, demandez aux jeunes de la Puerta del Sol.

 

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[*] qui règne désormais sur Libération.

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Commentaires

LA FONTAINE

> Chacun connaît la chute des « Animaux malades de la peste » : « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. » La Fontaine, encore un « prêtre », dirait sans doute Marcela Iacub ! Elle pourrait pourtant s’en inspirer pour plaider la cause de DSK : « Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce, est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur en les croquant beaucoup d'honneur ». Quelqu’un ne pense pas comme elle : « Haro sur le baudet ! »
Quant à la réaction des ténors socialistes candidats à la présidentielle, apparemment ravis de l’issue de l’affaire, souhaitons-leur pour 2012 ce qui s’est passé ce mardi soir à New York au moment où le procureur Vance devait justifier devant la presse le non-lieu prononcé : un petit tremblement de terre, voire une « révolution arabe », histoire de réviser un peu leur rapport au pouvoir et aux limites de la volonté de puissance. A noter chez les politiques français, une voix, principalement, pour sauver l’honneur, celle de Marie-George Buffet.
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Écrit par : Denis / | 24/08/2011

L'AFFAIRE N'EST PAS TERMINEE

> Après avoir lu les vingt-cinq pages par lesquelles le procureur justifie l'abandon des poursuites, j'ai du mal à ne pas lui donner raison. Le rapport médical ne permet pas de conclure au viol quand on le lit avec objectivité, et la crédibilité de Nafissatou Diallo dans ses déclarations sur l'affaire n'est pas terrible (son témoignage au procès aurait probablement été désastreux).
Mais cela ne signifie pas pour autant que l'affaire est terminée. Il suffit d'un seul élément à charge probant pour la réouvrir.
Je tiens à préciser que je suis très loin d'être une sympathisante politique de Dominique Strauss-Kahn, et que les rumeurs entendues sur son compte dans les couloirs du PS me rendaient méfiantes.
Cela ne m'empêche pas pour autant de critiquer le comportement des journalistes et des responsables socialistes dans cette affaire ou d'être pratiquement tout le temps en désaccord avec Marcela Iacub, dont je trouve la vision de la sexualité effrayante.
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Écrit par : Mahaut / | 24/08/2011

GAUCHE D'ARGENT

> L'affaire Strauss Kahn aura au moins eu le mérite de mettre la gauche française au pied du mur, et de la forcer à montrer au grand jour ses vraies valeurs. Ceux qui parmi nous pensaient que la gauche était tout de même un peu plus proche des pauvres que la droite, vont devoir ouvrir les yeux.
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Écrit par : Gilles Texier / | 24/08/2011

MILLIARDAIRE ET DE GAUCHE ?

> Moi, j'ai juste une question: peut-on être milliardaire et réellement de gauche?

VF

[ De PP à VF - On peut se le demander, au vu (par exemple) de la trajectoire de l'étrange Alexander Lvovitch Parvus (Gelfand), spéculateur-châtelain-boutefeu-escroc qui finança Gorki et Trotski. ]

réponse au commentaire

Écrit par : VF / | 24/08/2011

@ Gilles Texier

> Je remplacerais "la gauche française" par "les femmes et hommes politiques français de gauche". De nombreux militants sans responsabilités partagent des vues différentes sur le sujet.
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Écrit par : Mahaut / | 24/08/2011

MILLIARDAIRE ET DE GAUCHE ?

> Oui, bien sûr, puisque la notion de gauche s'est déplacée du terrain du pouvoir puis de l'économie, à celui des moeurs.
Dès les années 80, l'expression "gauche-caviar" a très bien défini les choses. Et c'est vrai que dans ce bourbier les vestiges du PC paraîtraient presque sympathiques!
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Écrit par : Pierre Huet / | 24/08/2011

cher Vf,

> vous écrivez : "MILLIARDAIRE ET DE GAUCHE ? Moi, j'ai juste une question: peut-on être milliardaire et réellement de gauche?"
J'ai personnellement une autre question qui m'a toujours fait rire qui renvoie la balle, lorsque votre assertion est prononcée, la voici : "peut-on est de droite tout en étant pauvre?"
D'un coté comme de l'autre la réponse est évidente : la réponse est oui !!!...mais le fond de votre question est plutôt, est-ce vraiment incompatible et pourquoi?....rassurez-vous, j'avais bien compris, vous m'avez seulement donné l'occasion d'apporter ces doubles réflexions, et donc "riche de gauche" ou "pauvre de droite" je pense que la réponse se tient dans la maxime : "la nature a horreur du vide" dit un certain proverbe ...pseudo scientifique.
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Écrit par : jean-christian / | 25/08/2011

L'AVIS DU 'GUARDIAN'

> L'avis du quotidien anglais 'Guardian' :
" La carrière politique de DSK est finie. Elle ne devrait pas être ressuscitée. Il ne peut plus forcer le respect nécessaire à un ministre de haut rang, encore moins un chef d'Etat. Un Berlusconi suffit... Sa réhabilitation déshonorerait la gauche française. Le PS a déjà assez de problèmes sans se laisser humilier d'une manière aussi choquante... L'abandon des poursuites devrait susciter un immense embarras. Dans quel monde vivent donc les dirigeants du parti socialiste ?"
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Écrit par : myeye / | 25/08/2011

ET CELUI DU 'NEW YORKER'

Dans 'The New Yorker' du 24 août :
"Tel que décrit par les procureurs, le comportement de Strauss-Kahn semble au mieux odieux et au pire criminel. Une femme de ménage est entrée dans sa chambre d'hôtel et quelques brefs instants plus tard la voilà crachant son sperme dans le couloir."
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Écrit par : myeye / | 25/08/2011

L'ATTITUDE DES SOCIALISTES

> Jamais d'accord en général avec le NPA ou ce qu'il en reste, je suis là d'accord avec Natacha Henry déclarant :
"Je suis extrêmement déçue par les socialistes, on aurait dit qu'ils avaient gagné à l'Eurovision. Même si cette relation était consentie, peuvent-ils réellement se réjouir qu'un des leurs se tape, sur la moquette et en moins d'un quart d'heure, une femme de ménage de 30 ans sa cadette ? Aucun n'a perçu la question plus politique de la domination. Il est très préoccupant qu'ils aient raté l'occasion de moderniser leur discours."
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Écrit par : Amicie T. / | 25/08/2011

LIBERATION

> Et alors : ça vous choque que Bourmeau ait été invité par Demorand à faire partie de l'équipe exécutive de Libération ? Moi pas. D'abord ils se connaissent professionnellement depuis les Inrocks (j'imagine, comme ils y ont contribué tous les deux), ensuite ils travaillent dans le sens d'une exigence critique de la presse écrite (serait-elle numérique) qui relève enfin le niveau général d'au moins un journal en France, ce qui n'est en tous cas pas la pente prise dans l'autre sens par un journal comme Le Monde qui devient totalement anomique en plus que les éditorialistes n'y signent le plus souvent plus leurs éditoriaux (pas d'engagement signé, Big Brother y pourvoit)... Même si l'on peut ne pas être d'accord avec vos cibles en groupie, nier la recherche de qualité de leur travail -- sur la liberté de penser notamment, et la question cultivée de la conscience citoyenne, ne serait-elle pas de votre conception puisque vous paraissez considérer qu'il y a ordre à penser d'une certaine façon -- c'est vraiment ne pas comprendre que tout coup de pied au fond du marais pour reprendre de l'air n'est plus possible dans ce pays devenu épouvantable qui est le nôtre, où les médias sont un idéologue vibrant d'une seule voix, et les journalistes des adeptes du marteau.

L.


[ De PP à L. :
- Ne faites pas de procès d'intention. Je ne sais pas ce que c'est que d'être "choqué".
- Il est facile de constater que notre blog trouve souvent des choses à citer dans 'Libération', et rarement dans 'Le Figaro' : les sujets et les angles de 'Libération' coïncident plus fréquemment avec nos centres d'intérêt.
- Dans cette perspective, la crainte de voir Demorand-Bourmeau rétrécir la palette est partagée par des lecteurs du journal. Je ne suis pas le seul. Et l'apparition de Marcela Iacub a de quoi faire trembler les plus braves.
- Même si la matrice 'Inrocks' n'est pas une garantie d'ouverture d'esprit, je souhaite que notre crainte d'un rétrécissement ne se vérifie pas.
- Dernier point : la note ci-dessus se termine sur une question idéologique posée à Demorand et Bourmeau, sur la gauche par rapport à la société libérale-technoïde. Navré de vous avoir déplu en la posant. Mais elle se pose vraiment.]
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Écrit par : Louise / | 20/09/2011

De L à PP

> Je défends Iacub ; ça ne veut pas dire que j'en fais une idéologue de référence de ma pensée personnelle, mais je pense que si elle n'existait pas il n'y aurait plus de désordre dans la critique ni dans l'épistémologie des droits et des mœurs, sans lequel il ne pourrait y avoir de dynamisme intellectuel ni de renouvellement de quelque énergie sociale vivante. Une référence mémorable, quoique n'ayant rien à voir du point de vue du champ disciplinaire et de l'écriture : s'il n'y a plus l'insolence provocante de Baudrillard, je dirai qu'imaginer l'absence de Iacub sur les sujets qui la touchent, dans les colonnes de la presse (même si dans sa cohérence elle devait combattre B. ou tout au moins pourrait maintenant le combattre), rendrait sinistre la perspective critique comme l'idée même de l'impossibilité d'un changement.
Donc : où je n'interprète pas du tout Iacub comme vous, c'est que je pense que vous faites l'ellipse de tout contenu ironique de sa pensée. C'est une pensée ironique en miroir du système, qu'elle plagie en le défiant d'assumer ses propres règles matérialistes. Puisque tel est le système alors qu'il aille jusqu'au bout de sa logique : c'est le défi exprimé comme une méchanceté et c'est intéressant, intellectuellement parlant, comme cela ne s'adresse pas aux personnes, mais à leurs choses privées et publiques.
Par exemple quand elle parle de l'homoparentalité, abstraitement comme concrètement, elle dit, puisqu'il s'agit donc de la qualité de l'éducation plutôt que l'apprentissage de l'autonomie, et du respect de l'enfant, dans la norme actuelle : qu'elles ne sont pas liées à la vie parentale en couple hétérosexuel car beaucoup de familles aujourd'hui ne sont même pas recomposées mais monoparentales (et parfois, de plus en plus souvent, tout au contraire de l'intérêt de l'enfant), sans compter les violences subies dans le cadre normal de la famille (dont les viols) vous le savez bien.
Moi je ne la vois pas comme défendant le consumérisme libéral mais le mettant en abîme par son propre excès. C'est un dispositif critique contre-médiatique puissant car il joue du media, un des derniers qui nous restent dans le monde englobant, que de penser en termes de réversibilité. Vous ne pouvez pas le nier (ou plutôt oui peut-être, si décidément nous persistons à ne pas voir les mêmes évidences).
Ce qui pourrait apparaître comme son libéralisme, ses propositions de déréglementation de la norme du code civil, c'est le défi ironique lancé au système, sa provocation, qui structure son écriture et sa pensée en forme d'œuvre d'un livre à l'autre.
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Écrit par : Louise / | 21/09/2011

> Je voulais dire aussi, que le temps de craindre ce qui n'existe pas -- étant passé ou n'étant pas encore là -- est révolu... C'est cela qui a mené au pouvoir ceux qui gouvernent à nos dépens : la peur des fantômes de nos névroses -- qui structurent qu'elle se reproduise... Laissons Demorand et Bourmeau faire leurs preuves et nous verrons. Depuis que Demorand est là je vois des choses intéressantes en termes de débats infra-critiques parmi les contributeurs du journal. Par exemple des gens comme Thomas Clerc qui recense les positions publiées dans le journal sur Strauss-Kahn, dont la position de Iacub qu'il qualifie lui aussi de libérale, laconiquement, tout cela soulève un peu d'humour qui n'est pas vide de réflexion, cela apporte une bouffée d'air frais.. -- pour en revenir à l'urgence de pouvoir survoler au moins parfois la pollution. Il y a c'est vrai un apport de journalistes plus familiers de la radio, mais c'est pas mal, c'est plus libre (pour l'instant encore) et renouvelle le ton critique.
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Écrit par : Louise / | 21/09/2011

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