17/06/2011
Inculquer aux lycéens l'idéologie du 'gender' : c'est un abus de pouvoir, et la dictature de l'artificiel
L'analyse du cardinal Vingt-Trois, à Radio Notre-Dame :
Alors que le ministère français de l’Education nationale a récemment annoncé l’introduction de la théorie du gender dans les manuels de ' Sciences de la vie et de la terre' de toutes les classes de première, le cardinal André Vingt-Trois a déploré une théorie qui prône « une sexualité complètement désarticulée ». Le gender, c’est « une manière d’approcher l’expérience humaine de la sexualité d’une façon tout à fait systématique en prétendant que l’orientation sexuelle est une construction purement culturelle », a expliqué le cardinal Vingt-Trois. Une « option » que l’on peut prendre en fonction de ce que l’on désire : « il n’y a pas de prédisposition physiologique ou psychologique mais il y a un choix personnel dans une orientation sexuelle ».
L’archevêque de Paris a rappelé« combien les représentations symboliques sexuelles jouent un rôle primordial dans la construction de la personnalité ». Introduire la théorie du gender, c’est donc « prôner une sexualité complètement désarticulée et dissociée de la personnalité », c’est-à-dire « une sexualité qui se réduit à une relation sexuelle sans envisager comment cette relation sexuelle est articulée avec la construction d’une personne ».
« C’est d’ailleurs ce qui est le plus triste dans ces manuels dont j’ai feuilleté quelques exemplaires : l’image de la sexualité humaine qui est donnée là-dedans, c’est uniquement une image de maladie », a déploré le cardinal. « C’est un enseignement de la sexualité qui est centré exclusivement sur les maladies sexuellement transmissibles, pour donner des conseils pour les éviter, et sur l’interruption de grossesse qui est le passe-partout ». « C’est vraiment une sorte de tableau noir, sinistre, de la sexualité humaine ».
A la rentrée, cet enseignement devrait être inséré dans les cours de sciences naturelles. « Dès l’instant que les éducateurs ne réussissent pas à mettre en place une véritable initiation à la vie affective, ils en sont réduits à faire des sciences naturelles », a expliqué l’archevêque.
Il a rappelé l’importance primordiale « d’aider les jeunes à comprendre que leur sexualité, l’énergie affective qui les habite, n’est pas simplement un phénomène hormonal mais que c’est quelque chose qui est constitutif de leur personne et qui doit leur permettre de grandir ». Et cela, « à condition de l’investir dans une relation humaine ».
Malheureusement, a ajouté le cardinal Vingt-Trois, « on leur explique par toutes sortes de moyens que la meilleure façon de le vivre c’est de n’entrer dans aucune relation humaine. Evidemment, il ne reste plus qu'à déployer des moyens de protection sanitaire ».
Le cardinal a évoqué « un aspect important » de la « mission » des enseignants : « aider les jeunes à découvrir qu’ils ont une personnalité infiniment plus riche qu’il n’y paraît et qu’ils peuvent découvrir un investissement de richesses extraordinaires mais à condition d’entrer dans une relation humaine avec l’autre ». « Or c’est précisément ce qu’on ne veut pas leur dire », a-t-il conclu.
Source : Zenit.
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09:54 Publié dans Idées, Société | Lien permanent | Commentaires (29) | Tags : gender, cardinal vingt-trois, radio notre-dame
Commentaires
LA DICTATURE DE L'ARTIFICIEL
> Ainsi s'étend à l'éducation la dictature de l'artificiel, déjà remarquable en politique, en philosophie, en économie, etc. C'est l'idéologie du capitalisme tardif.
Paradoxe : voir l'artificiel envahir les manuels de sciences "naturelles"...
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Écrit par : PP / | 17/06/2011
RËVES
> Les propos du cardinal Vingt-Trois montrent bien cet engrenage de la culture de mort qui s’enclenche dès lors que la nature est ainsi niée. Sur cette question du gender, on peut aussi écouter la chronique de Gérard Leclerc (France Catholique) sur Radio Notre-Dame (éditorial du 16 juin, non encore en ligne), qui fait un parallèle intéressant entre le rêve marxiste d’une société sans classes et le rêve libertaire d’une société sans différenciation sexuelle.
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Écrit par : Denis / | 17/06/2011
LA THEOIRIE N'EXISTE PAS EN TANT QUE TELLE
> Bon, comme dirait l'autre, la levée de boucliers catholiques contre "la théorie du gender" commence à me chauffer. Il suffit de lire un tout petit peu la littérature spécialisée pour se rendre compte très vite que cette théorie n'existe pas en tant que telle. Il y a des tendances et écoles assez diverses - dont certaines comiques par leur rage intellectuelle - qui ne sauraient se résumer à UNE théorie. A moins que l'on considère que l'idée basique selon laquelle certains rôles et comportements sont socialement déterminés ne constitue en soi une théorie. Et, dans ce cas, j'aimerais qu'on me dise en quoi ce fait - car c'en est un - est choquant. Toute la question est de savoir s'il y a des rôles ou des comportements inscrits dans la nature et, dans ce cas, de déterminer précisément lesquels. Un exemple : changer les couches de son gamin était considéré il y a encore quelques décennies comme un rôle typiquement féminin. Suis en train de détruire la Famille lorsque je me laisse aller à cette coupable tâche ? Bref : une fois de plus, la réaction catholique est une catastrophe communicationnelle qui nous fait passer pour des furieux, de surcroît obsédés sexuels.
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Écrit par : Jérôme / | 17/06/2011
INDIVIDU CONSOMMATEUR
> Récemment j'écoutais l'émission de Raphaël Enthoven sur France Culture, "Les Nouveaux chemins de la connaissance". Il recevait la psychanalyste Monique David-Ménard, pour parler du rapport de Deleuze à la psychanalyse.
David-Ménard est acquise à la théorie du genre. Et contre Enthoven, elle soulignait qu'un tel positionnement n'est pas si minoritaire qu'on le dit dans sa profession. Et d'expliquer que le rôle de la famille dans la construction symbolique de l'enfant avait été exagéré par Freud. Je n'entre pas dans les détails de son argumentation, bien sûr.
Alors, voilà : Mgr Vingt-Trois a insisté « combien les représentations symboliques sexuelles jouent un rôle primordial dans la construction de la personnalité ». Mais les psychanalystes eux-mêmes sont en désaccord sur le sujet. La force du "gender", c'est qu'il profite de l'absence de consensus pour faire progresser ses idées. Un partisan de la théorie du genre répondrait à l'archevêque de Paris : « vous interprétez d'une certaine façon le rôle joué par les représentations symboliques sexuelles, et vous utilisez des modèles selon moi dépassés. Je ne suis pas d'accord avec vous. J'ai une autre interprétation. »
On peut, bien sûr, choisir les "bonnes" lectures : Tony Anatrella, Xavier Lacroix... Mais l'embêtant, c'est qu'à côté existe toute une littérature favorable au "gender". Dans ces conditions, le combat est très difficile.
Quel est le meilleur positionnement stratégique pour défendre l'identité de la famille et les droits de l'enfant? pas facile, mais je pose la question...
Du moins, on peut constater dans les différentes revendications faisant appel à la théorie du genre, un complet oubli du bien commun; la réduction des droits de l'homme à des pulsions infantiles. L'individu-consommateur s'exaspère lorsque la loi impose des limites à ses désirs.
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Écrit par : Blaise / | 17/06/2011
ABSENCE DE VISION
> "leur sexualité, l’énergie affective qui les habite, n’est pas simplement un phénomène hormonal mais que c’est quelque chose qui est constitutif de leur personne et qui doit leur permettre de grandir "
C'est exactement ce qui se passe dans nos entreprises internationales: le travail n'a plus rien d'humain, il n'est plus vu comme un élément essentiel de la construction d'une personne, et de la construction d'une identité collective (celle de l'entreprise). Le travail est instrumentalisé au service de la création de valeur financière, il est vu sous un angle technique et comptable, identifié comme une "charge" aux deux sens du mot et un facteur de production. Le discours bien pensant et la jargon des firmes continuent à affirmer le contraire et parle avec emphase et prétention du parcours professionnel de ses cadres, et de l'attachement des employés et des simples ouvriers/opérateurs à la vision de leur entreprise. Mais la réalité des faits illustre le contraire. La vision économiste et matérialiste, qui est en fait une absence complète de vision, s'impose et se traduit par un gestion intéressée, mercantile, à courte vue et opportuniste des "ressources humaines" de nos sociétés. Ce n'est pas le cas de toutes les sociétés, mais c'est le cas d'un nombre croissant d'entre elles. Le point de rupture intervient généralement quand l'entreprise va majoritairement chercher ses capitaux sur les marchés financiers. Je suis témoin du changement radical de culture de mon entreprise depuis qu'elle a basculé dans le CAC 40.
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Écrit par : Hervé H. / | 17/06/2011
ENSEIGNER N'EST PAS EDUQUER
> Et oui, cela donne ça quand l'école quitte sont rôle de transmetteur de la connaissance pour pirater celui de l'éducateur. Ce n'est pas le rôle des enseignants d'entrer dans l’intimité de leur élèves, c'est celui des parents. Je ne suis pas tellement d'accord avec la dernière affirmation du cardinal Vingt-Trois.
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Écrit par : VF / | 17/06/2011
INDIVIDU
> Plus général que le capitalisme tardif, c'est le triomphe de l'individu créateur et non créature.
C'est ceci la marque du progrès et de la modernité depuis plusieurs siècles, et ce n'est probablement pas fini malheureusement.
L.
[ De PP à L. - Individu "créateur" ? Ou plutôt "décréateur" ?
réponse au commentaire
Écrit par : ludovic / | 17/06/2011
RESPONSABLES
> Merci à Monseigneur le cardinal Vingt-Trois de nous rappeler à nos responsabilités : « aider les jeunes à comprendre que leur sexualité, l’énergie affective qui les habite, n’est pas simplement un phénomène hormonal mais que c’est quelque chose qui est constitutif de leur personne et qui doit leur permettre de grandir à condition de l’investir dans une relation humaine »
Il est aussi de notre responsabilité de témoigner que l'engagement dans le mariage (engagement à vie entre un homme et une femme, dans la fidélité et l'ouverture à la vie) fait vivre de manière plus "vivante" et libre, et que cela rend profondément heureux en nous faisant vivre la relation inter-personnelle à un niveau de profondeur insoupçonnable par les maîtres-à-penser du temps présent.
Et quelle tristesse de voir toute une jeunesse fourvoyée sur un chemin de mort par ceux qui devraient au contraire leur transmettre la vie...
(je précise que j'ai moins de 30 ans)
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Écrit par : Pema / | 17/06/2011
COMME SI DE RIEN N'ETAIT
> Jacques de Guillebon nous dit: "N’oublions pas que nous sommes en France où l’on aime plus que tout les grandes théories holistes qui durent 10 ou 20 ans. C’est ainsi que l’existentialisme a été remplacé par le structuralisme dans les années 60, qui lui-même a été chassé par le constructivisme, d’où est né le gender." ( http://www.ndf.fr/poing-de-vue/16-06-2011/jacques-de-guillebon-la-theorie-du-genre-une-mode-passagere-en-attendant-pire )
On comprend donc que le gender est né du constructivisme; ceci est particulièrement intéressant dans notre société "libérale-libertaire" (le gender représentant l'aspect "libertaire" de la société "libérale-libertaire"
Parce que lorsqu'on s'intéresse au versant libéral on s'aperçoit qu'il est radicalement opposé au "constructivisme". Exemples: http://www.google.fr/#sclient=psy&hl=fr&source=hp&q=%22constructivisme%22%2B%22libertarianisme%22%22&aq=f&aqi=&aql=&oq=&pbx=1&bav=on.2,or.r_gc.r_pw.&fp=6d14a303135fd988&biw=853&bih=458
ou encore http://www.expressionlibre.net/2007/11/08/liberalisme-et-constructivisme/
Cherchez l'erreur. Absolument aucune cohérence intellectuelle dans le libéral-libertarisme... Et on va inculquer ça à nos lycéens, aux étudiants de Science-Po,etc... comme si de rien n'était...!
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Écrit par : Nicolas Dangoisse / | 17/06/2011
HUXLEY
> Démolition des relations familiales, démolition de l'enseignement de la langues française, démolition de la mémoire historique. Pourquoi?
Je pense que la réponse se trouve dans le terrible roman d'Aldous Huxley, "Le meilleur des mondes".
Dans la préface, il avertit que la libération sexuelle est un moyen efficace de détourner l'opposition à un tyran. Mais le plus important y est la description d'un monde sans parents car la gestation se fait in vitro, sans culture, ou l'eugénisme sélectionne les élites, certes, mais aussi, à l'envers, produit une population d'abrutis dociles gorgés de slogans.
Huxley savait de quoi il parlait: il était le frère de Julian Huxley, biologiste brillant, athée et eugéniste radical, premier directeur de l'UNESCO. Détail fâcheux pour décrire la pente que nous avons à remonter, Julian Huxley était admiré par deux stars du catholicisme du 20ème siecle: Mgr Helder Camara et de P. Teilhard de Chardin dont il participa à l'édition et la traduction des oeuvres.
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Écrit par : Pierre Huet / | 17/06/2011
UTOPIE
> l'idéologie du gender, c'est une utopie de plus qui risque de nous être imposée, et, comme disait Soljenitsyne, derrière chaque utopie se cache une terreur.
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Écrit par : Florence de Baudus / | 18/06/2011
à Jérôme
> "Un exemple : changer les couches de son gamin était considéré il y a encore quelques décennies comme un rôle typiquement féminin. Suis en train de détruire la Famille lorsque je me laisse aller à cette coupable tâche ?" - Là vous noyez le poisson. Les théories du gender (qui existent, mais si) ne consistent pas à ce que l'homme change les couches, chose qui se fait couramment dans les jeunes générations sans qu'on ait besoin d'une théorie pour ça. Elles consistent à nier qu'il y ait une masculinité et une féminité. Négation absurde. Et à tout réduire à un "c'est mon choix" qui ressemble un peu beaucoup à la philosophie des hypermarchés. Vous partagez cette philosophie ?
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Écrit par : nour / | 18/06/2011
LA DEFENSIVE EST PERDANTE
> La défensive en la matière,une fois de plus, est perdante, parce qu'elle se donne tort.
Tout d'abord il ne faut pas se tromper de terrain de bataille: il y a longtemps que ce qu'on enseigne en cours de biologie, ce sont les mst (grossesse y compris!!), non la sexualité dans sa dimension interpersonnelle. Ca l'était déjà de mon temps, c'est dire. Mais il y a tout aussi longtemps que l'éducation sexuelle ne se passe pas en classe, mais en marge: cours de récré, groupes de copains, télévision, et aujourd'hui via internet et les sms. C'est aussi là qu'il faut lancer l'offensive de l'amour! Et dire ainsi que la trouvaille du gender, c'est pas terrible, il y a beaucoup plus audacieux, et c'est dans... la Bible!...( à suivre, désolée il faut que j'y aille...)
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Écrit par : Anne Josnin / | 18/06/2011
@ PP
> Oui bien sûr décréateur in fine car il se veut créateur à tort. Nous sommes d'accord.
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Écrit par : ludovic / | 18/06/2011
@ nour :
> encore une fois, je ne vois pas en quoi le fait de réfléchir à la redéfinition des rôles supposément "naturels" conduit à la catastrophe anthropologique qu'on nous annonce. Quant à nier la "masculinité ou la "féminité", mon Dieu... mais où trouvez-vous ça à part chez quelques intellos enfermés dans trois facs américaines ? Et puis, quand bien même ces notions viendraient à être discutées ("discutées", hein, c'est tout...) cela pourrait même clarifier certaines vieilles habitudes. Je suis le premier à croire qu'il y a bien une "masculinité" et une "féminité", mais je me garderais bien d'oser les définir concrètement et surtout d'en tirer des conclusions définitives sur la manière de vivre des gens.
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Écrit par : Jérôme / | 18/06/2011
SOYONS REALISTES
> Plus pratique : si le diagnostic pré-natal va inévitablement se répandre même au delà du monde "développé" - c'est dommage mais il faut être réaliste, je ne pense pas ces thèses du gender très "vendables" au delà un cercle d'initiés bobos et autres minorités concernées. Pas mal de gens ont déjà pas mal de problème au dessus de la ceinture, notamment pour remplir leurs estomacs ou défendre leur vie ...
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Écrit par : Roque / | 18/06/2011
...suite avec Paul aux Galates
> en effet nous chrétiens refusons de voir dans la distinction homme-femme un absolu mais une caractéristique de ce que Paul appelle "le corps psychique", issu du sol, provisoire donc, mais aussi prisonnier de la Loi (dont il dit aussi qu'elle est la force du péché!), appelé à laisser place, et par l'Esprit cela est déjà réalisé, même si c'est encore de manière énigmatique, au corps spirituel.
Ayant revêtu le Christ, nous ne sommes plus sous un pédagogue ajoute-t-il (en ce sens que les lois ne fassent plus les hommes, que l'autorité des politiques comme des enseignants ait quasi disparu peut aussi être vu comme un progrès, signe d'une libération intérieure mystérieusement à l'oeuvre).
Aussi bien "il n'y a ni Juif ni Grec, il n'y a ni esclave ni homme libre, il n'y a ni homme ni femme"!! Alors qu'une mythologie du gender ne fait que multiplier les déterminismes ( ce qui n'ouvrira jamais à la liberté), dans le Christ disparaissent réellement tous les déterminismes, naturels ou socio-culturels, non dans la violence d'une destruction, mais par un renversement de perspective qui, de tirés du sol(qui n'est pas mauvais, mais provisoire), nous faits héritiers du Ciel. Libération de ce que nous sommes beaucoup plus radicale et complète que celle à laquelle prétend le concept de gender: la preuve, on devient tellement libre qu'on peut même se réaliser dès-ici-bas en choisissant de se faire eunuque (on met ça dans quelle catégorie du gender, hein?)!
C'est pourquoi je pense que s'arc-bouter sur l'autorité de la loi, de l'enseignement comme des sciences ou des politiques, c'est mener un combat d'arrière-garde, le véritable pouvoir n'est plus là (nos contemporains n'y croient plus), d'autre part on peut voir cela comme un progrès: place est faite pour le règne du seul Maître, le Christ, ce Maître intérieur qui seul peut nous ouvrir à notre liberté personnelle parce-qu'Il est "plus intime à moi-même que moi-même".
Avec la mode imposée du gender comme le combat pour le mariage et le droit d'adopter pour les couples homosexuels, on tente peut-être de nous écarter des véritables enjeux, de nous fixer sur des terrains de seconde zone où nous nous épuisons en vain, comme on tente de le faire pour les terroristes en Afganistan, quand le vrai combat se situe au niveau économique(gestion de la maison-Terre), c'est-à-dire du rapport à la Création dont nous sommes tous héritiers, et, indissociablement, au niveau "spirituel mondial", dans notre rapport au Créateur qui nous libère de tout asservissement humain et de tout déterminisme (et il s'agit aussi de libérer les religions, à commencer la nôtre de ce qu'elles ont de "limitants" socio-historiques, ce que fait Benoît XVI), puisque nous sommes tous en Jésus "Fils de Dieu".
Ne pas se battre pour l'Ancien Monde, mais voir dans ce qui arrive les signes d'un Monde Nouveau, où nous avons à être levain, dans et non pas à côté de la pâte (ni de la plaque!!): voilà comment, de mon petit point de vue, je vois les choses.
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Écrit par : Anne Josnin / | 19/06/2011
MARX = LIBERALISME ?
> je reconnais dans toutes ces thèses dites libérales, qui ont d'abord envahies la finance totalement, les mêmes thèses abouties du socialistes de Karl Marx.
En effet, il est incroyable de constater que ces thèses, germées en dehors (à droite d'un coté, et à gauche pour l'autre) de la doctrine de l'Eglise, ont finies par se rejoindre en faisant le tour de leurs pensées respectives, dans un mouvement circulaire inverse de l'une de l'autre, et aboutissent finalement au même résultat concomitamment, c'est-à-dire en un point de ralliement qui est la LIBERTÉ TOTALE de faire ce que notre dictature du "moi" (le "sujet" en philosophie) impose à l'intérieur de nous même, sans se soucier le moins du monde, des conséquences désastreuses que peuvent engendrer ces idées, pour le bien des autres. Tant que je suis heureux tout seul, le monde peut bien s'écrouler, tant pis, ou plus tôt tant mieux, "moi" j'aurais bien vécu sur cette bonne vieille terre!
L'incroyable, c'est que ces deux théories du libéralisme et du communisme, qui furent condamnées en leur temps par une seule et même encyclique, arrivent quand même à germer sur des terreaux économiques complètement différent et contradictoire : il s'agit d'une part de la dictature du prolétariat et de l'autre de la liberté totale de propriété.
La matière première de ces deux doctrines, est le "moi" d'abord, et le "sans Dieu" avec !
Dieu dit "JE SUIS QUI JE SUIS" au buisson ardent devant Moïse, et l'homme d'aujourd'hui nous dit aussi : "je suis qui je veux être" et non pas ce que votre supposé créateur pense avoir fait de "MOI", car MOI AUSSI JE SUIS" ! ! ! ! ! !
l'homme se prend pour dieu, rien de nouveau sous le soleil.
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Écrit par : jean-christian / | 20/06/2011
OUI ET NON
@ Jean-Christian : vous mettez le doigt sur le fond de la chose, le « sans dieu » qui est « moi » pour le libéral ou « nous » pour le collectiviste marxiste ou national-socialiste.
@Anne josnin …mais nous ne sommes pas des « enfants trouvés, mourant célibataires » comme disait Renan, et l’Ancien monde que vous rejetez, est celui qui nous a transmis tout ce que nous savons et ce à quoi nous croyons, car l'Eglise en fait partie ! La libération intérieure pour nous ouvrir au Christ oui, mais pas pour théoriser cette non-résistance au mal dans laquelle Soloviev voyait l’Antéchrist.
Vous semblez bien réductrice et même terre à terre (c’est le cas de le dire) quand vous écrivez que « le vrai combat se situe au niveau économique (gestion de la maison-Terre) ». Ce sont les idées fausses qui entrainent les désordre matériels et écologiques. Pas l’inverse !
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Écrit par : Pierre Huet / | 20/06/2011
PAS DE COMBATS DE RETARDEMENT
> Mille fois d'accord avec vous, chère Anne. De toute façon, on l'aura le mariage homo, trans, polysexuel ou avec son poisson rouge. C'est user notre énergie pour rien, dans un combat perdu d'avance. Non, ce qui est vital est de témoigner de l'amour du Christ et du bonheur qu'Il apporte dans nos vie. Oui, montrons au gens que la foi, l'amour conjugal, familial, amical rendent heureux au contraire de ces délires matérialistes-mercantile qui n'engendrent que désespoir, dépressions, drogues, suicide etc. Montrons que nous sommes dans la vie et eux dans la mort. Faisons les passer du côté de la vie par notre exemple.
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Écrit par : VF / | 20/06/2011
à Pierre Huet
> Ne soyez pas réductionniste à votre tour, et pensez plutôt à la notion théologique moderne de "structures de péché". Ces structures (économiques, politiques ou autres, mais aujourd'hui surtout économiques) sont certes le fruit direct ou indirect des péchés personnels des membres des classes dirigeantes. Mais passé un certain stade de développement, ces grandes structures échappent au contrôle humain, conditionnent le climat moral et social, etc, et poussent des millions d'individus à de mauvais comportements, blessants pour eux-mêmes et autrui. C'est là que nous en sommes aujourd'hui. Il faut démanteler les structures de péché. C'est à quoi appellent clairement les textes du magistère. Refuser de voir ça, s'en tenir à la version individualiste-janséniste des manuels de morale 1900, serait refuser de voir dans quel monde nous sommes.
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Écrit par : girolamo / | 20/06/2011
à Pierre Huet
> je ne rejette pas tout de l'Ancien Monde, mais sa façon de "tenir les peuples" ne fonctionne plus, et je veux y voir un progrès.
Non pas non plus rejeter la morale, mais nous ne la trouverons plus dans les sphères éthérées du kantisme, mais en nous abaissant amoureusement vers ce sol dont nous sommes tirés (pour plagier Pascal: "la terre passe infiniment la terre"), ce lieu commun ou nous pouvons retrouver cette loi naturelle universelle (aussi inscrite, comme en écho, dans notre terre intime qu'est notre conscience), et qu'on ne doit pas traduire en mots, nécessairement limitants culturellement, si ce n'est sous forme artistique (l'art étant peut-être le seul langage universel).
Pour que vous "sentiez" de quoi je parle, on pourrait la transcrire maladroitement à peu-près comme ceci:
"respect émerveillé devant toute vie qui se révèle à nous comme mystère qu'on ne peut ni ne doit chercher à s'approprier (car alors elle disparait),respect qui se traduit le cas échéant par combat pacifique de tout ce qui lui porte atteinte."
( Et à mon sens c'est un combat qui ne se passe pas au niveau des lois mais des désirs profonds de chacun, non à bannir, au contraire à accueillir pleinement, joyeusement, et orienter, sans mettre de limite à l'inventivité!, vers le service désintéressé de la Vie )
Je le dis dans mon langage imparfait, mais communiquée par d'autres vecteurs :l'art, peut-être aussi le sport?, cette "sagesse universelle" tirée de la nature peut permettre l'élaboration de cette société pluri-culturelle dont nombre parmi nous doutent encore.
Je suis donc d'accord sur ce point avec Castoriadis comme Serge Latouche sur la priorité à réinvestir l'imaginaire de nos contemporains: le cinéma a commencé, avec Avatar par exemple, mais aussi la chanson, avec par exemple colonel Reyel ou Corneille, qui nous invitent à une sagesse amoureuse de la Vie dans ce qu'elle a de vulnérable et de prodigieux à la fois ...et nous?.
Très concrètement, j'aime dans mes classes faire un topo sur les morphologies comparées de l'homme et de la femme, en montrant comme ils sont merveilleusement adaptés, dans les deux cas, à protéger et faire croître la vie, en lui faisant un lieu habitable, à l'intérieur-même du corps comme de la société intime chez la femme, dans le monde extérieur pour l'homme. Et de comparer la beauté physique,d'abord puissance(masse musculaire) chez l'homme, douceur(masses graisseuse: c'est beau mesdemoiselles!) chez la femme. J'aime utiliser les oeuvres de Rodin, voire les publicités (certaines pour les parfums sont des oeuvres d'art, une fois détournées de leur finalité première!). C'est là que trouve sa source la nouvelle économie-gestion de la Terre-maison: dans la contemplation émerveillée.
"Terre à terre?"
Oui! Et j'aime cette Terre qui me parle en silence, dans un respect infini de mon cheminement personnel, de son Auteur.
Terre à terre? Oui! Et je l'aime cette terre qui me parle en silence, dans le respect infini de mon cheminement, de son Auteur.
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Écrit par : Anne Josnin / | 20/06/2011
@ Anne Josnin
> Je me retrouve assez bien dans ce que vous dites. Si je veux jeter un regard positif sur notre société, je me dis qu'elle se comporte comme une adolescente. C'est-à-dire quelqu'un qui passe de stade de l'enfance - où elle subit l'autorité - vers celui de l'adulte responsable qui décide par lui-même. Simplement, elle revendique (nous revendiquons) cette liberté mais n'a pas encore acquis la sagesse pour bien l'utiliser. Etape difficile mais nécessaire.
De même dans la manière d'aborder les problèmes. Au fond, la catégorie "permis/interdit", c'est celle des enfants. Normalement, un adulte devrait plutôt se demander "bénéfique ou pas". Comme dit St Paul: "tout est permis mais tout n'est pas profitable".
Sur ce même registre, je me souviens d'une conférence donnée par un jésuite sur le mouvement Queer, cette manifestation extrême de la théorie du genre qui cherche à détruire la moindre trace de convention sociale pour permettre à chacun d'être intégralement lui-même "dans toute son originalité". Commentaire du père jésuite: il y a des choses à entendre (en faisant un tri méticuleux bien sûr) dans ces revendications. Au fond, les chrétiens ne devraient-ils pas être les plus Queer des Queers? Pour nous débarrasser de nos propres encroûtements, Dieu n'a parfois pas d'autre choix que d'utiliser nos "ennemis". Comme dans Isaïe: Dieu utilisait les ennemis d'Israël pour l'amener au repentir.
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Écrit par : luc2 / | 20/06/2011
@ Anne Josnin et Girolamo
> Dit comme cela, je suis d'accord avec vos deux éclairages complémentaires, simplement, n'oublions pas que les structures de péché ne peuvent naître que parce que les pouvoirs, quels qu'ils soient les construisent, et s'ils le font, c'est que cela correspond à leur vision du monde et ne peuvent croître durablement que parce qu'il y a certain assentiment des peuples qui y sont soumis . Ce sont donc bien les idées qui sont premières. Les théories du libéralisme ou du communisme ont précédé leur instauration.
@VF
Par ailleurs, il faut toujours s'inquiéter d'une dégradation des lois. Les peuples ne sont pas composés de philosophes: quand l'avortement ou le clonage ou le mariage "gay" sont légalisé, le public les tient pour normaux au bout d'un temps plus ou moins long. Ce qui est légal passe pour moral. Aussi, ce n'est pas parce qu'un combat est d'arrière garde qu'il ne doit pas être mené. C'est en refusant les combats "d'arrière garde" qu'on avale couleuvre après couleuvre. Les serpents ne font pas partie de la gastronomie française.
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Écrit par : Pierre Huet / | 20/06/2011
A Anne Josnin et Pierre Huet,
> Votre dialogue m'a inspiré de vous citer ces extraits du magnifique petit livre « L'économie à l'épreuve de l'Evangile » de François de Ravignan. Un façon aussi de rendre hommage à cet homme et de le rejoindre dans la prière, lui qui vient d'achever il y a quelques jours son pèlerinage terrestre :
«Jésus considère que s'immerger dans les eaux du Jourdain constitue un acte indispensable, et qui doit être accompli en préalable à sa mission. S'immerger consiste pour lui à reconnaître son caractère de « terreux ». Lorsque l'apôtre Paul nous dit du Christ qu'il « s'humilia » (Ph 2, 8), nous devons entendre ce mot au sens propre, comme dérivé du mot « humus ». Lorsqu'il affirme qu'Adam (le terreux) est la figure de celui qui devait venir (Rm 5, 14), à savoir Jésus, nous avons à entendre cette expression dans un sens très matériel : Jésus, nouveau terreux, refusera toujours d'être un maître distant des hommes ; mais il partagera leur pauvreté, leurs soucis et leurs douleurs ; avec ses disciples, lors du dernier repas, il s'agenouillera par terre pour laver leurs pieds poussiéreux de la dernière marche (…)
Mais l'immersion dans la vie et dans la mort des « terreux » apparaît, dans la scène du baptême de Jésus, comme le préalable nécessaire à un renouvellement radical : lorsqu'il sort de l'eau, Jésus est illuminé par l'Esprit. Cette double démarche d'immersion et d'illumination, nous la retrouvons dans l'ensemble des rites de la vie chrétienne. Dans l'Eucharistie, par exemple, le pain-Corps du Christ nourrit notre corps, par qui nous entrons en relation avec la terre, tandis que le vin-Sang (âme selon la tradition biblique) signifie l'ivresse de l'Esprit. Ou encore, à l'orée des quarante jours qui préparent, dans les Eglises chrétiennes, la célébration de la nuit pascale où luira la lumière du Ressuscité, le mercredi des Cendres est là pour nous rappeler notre condition de terreux. La liturgie catholique n'utilise plus guère le verset que l'on disait autrefois à cette occasion : « Souviens-toi, ô homme, que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière » ; peut-être sommes nous devenus en cela tributaires d'une culture qui évacue le plus possible l'image de la mort (…)
Se reconnaître poussière, et par conséquent « terreux », c'est accueillir fraternellement, de notre sœur la terre, sa beauté comme sa souffrance. Si l'on doit renoncer à quelque chose, c'est à ce qui nous masque cette réalité, ces prétendus « biens de ce monde » qui nous encombrent et qui, en fait, ne nous font pas que du bien (…)
Le Royaume promis, le ciel, n'est pas étranger aux choses de la terre. Il est, au contraire, non seulement l'aboutissement de l'incarnation, mais le maximum qu'il lui soit possible d'atteindre, son exaltation. »
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Écrit par : serge lellouche / | 20/06/2011
@ Serge :
> François de Ravignan, rencontré en janvier 2009 au colloque "Chrétiens et pic de pétrole", a été décisif dans mes réflexions et mon cheminement ; je l'avais contacté et nous avions quelque peu échangé par la suite. Coïncidence, il était un ami proche des personnes avec qui je vis depuis deux ans maintenant, et il était très actif dans le département. Je n'ai hélas pas réussi à le revoir avant sa mort, malgré toutes les invitations que nous avons pu lui envoyer et toutes les fois où nos routes se sont croisées de si près.
Je me suis très fortement senti appelé à aller à son enterrement, lundi de Pentecôte ; c'était splendide et très émouvant. La petite église de Greffeil était pleine, et une foule suivait la cérémonie dehors.
Cérémonie sans prêtre, car François a expressément voulu rester pauvre parmi les pauvres (la paroisse compte plus de vingt clochers) ; il y avait cependant présents de nombreux religieux de plusieurs confessions (si la vie paroissiale est moribonde, les communautés en tous genres fleurissent et recrutent !) dans l'assemblée, assemblée cosmopolite au possible.
Je voulais vous en faire part dès mardi dernier, mais pris par le temps je n'ai pas persévéré ; merci Serge de m'en donner l'occasion !
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Écrit par : PMalo / | 21/06/2011
@ Serge Lellouche:
Merci pour cette belle et si riche citation.
@ Girolamo et Anne Josnin
C'est très vrai qu'il y a des structures de péché. Mais comment se mettent-elles en place dans les anciens pays de chrétienté? C'est parce les chrétiens, hiérarchie comprise, sont allés de concession en concession avec souvent de bonnes raisons, ou au moins des apparences de bonnes raisons, comme le célèbre P. de Las Casas se résignant à la traite négrière pour préserver les Indiens.. , ou pour ne pas se désolidariser de leurs contemporains.
A notre époque, (depuis la collision de l'après-concile avec mai 68, qui à ouvert des voies d'eau dans la barque de l'Eglise que les papes se démènent à colmater), j'ai entendu parler comme Anne, dire qu'il ne faut pas mener de combats de retardement, qu'il faut "faire vivre" plutôt que de brandir l'étendard de la révolte, bref, po-si-ti-ver ! Le résultat est que le système inhumain avance comme un pressoir avec son cliquet, toute "avancée devenant un "acquis" irréversible. Les structures de péché s'accroissent ainsi à toute vitesse et sans contestation importante.
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Écrit par : Pierre Huet / | 21/06/2011
RAVIGNAN
> Merci beaucoup PMalo de ce beau témoignage que vous nous donnez. Suite à un petit courrier que j'avais écris à 'La Décroissance' l'année dernière, il avait eu la gentillesse de m'envoyer son livre 'L'économie à l'épreuve de l'Evangile' agrémenté d'un petit mot d'une rare bienveillance. J'en fus vraiment touché et je garde en moi la trace de cette attention pleine de délicatesse.
Habité par sa foi chrétienne, cet agro-économiste a apporté une contribution majeure a la compréhension des mécanismes de la faim et de l'exclusion. Imprégné de la réalité du monde paysan et des peuples du « tiers-monde » cet intellectuel vivant et enraciné a annoncé avant bien d'autres les ravages humains et environnementaux du développement et contribué à ouvrir la voie du monde de l'après-développement.
Quelques liens :
http://www.enmanquedeglise.com/article-l-au-revoir-de-fran-ois-de-ravignan-76401711.html
(sur le blog du père Michel Durand)
http://www.agrobiosciences.org/IMG/pdf/developpement_durable.pdf (Un long article : faut il en finir avec le développement durable?)
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Écrit par : serge lellouche / | 21/06/2011
A Pierre Huet,
> il ne s'agit pas de jouer au bisounours comme vous le suggérez. Les structures de péchés sont des machines à broyer les hommes notamment parce qu'elles sont devenues incontrôlables. Alors comment voulez-vous les combattre efficacement si même ceux qui sont aux commandes ne les maîtrisent plus? Refuser de bouffer son énergie dans des combats perdus d'avance ne veut pas dire que l'on soit lâche ou que l'on avale tout et n'importe quoi (perso, j'ai horreur des reptiles). La grande question est de préparer l'avenir, de bâtir le monde futur car le système va imploser.
Je ne suis pas d'accord sur votre analyse du légal et du moral dans notre système actuel. Ce qui est moral de nos jours est ce que la pub dit ; pas ce que la loi dit. Croire que la loi définit encore la moralité de nos jours est singulièrement naïf. Observez un peu l'élite, les sportifs, etc. Leur comportement, qui influence tellement mes élèves, est ce qui est moral pour ces derniers, pas le énième rappel à la loi du juge pour enfants. Ce n'est pas la loi qu'il faut combattre. Ce qu'il aurait fallu combattre, c'est la mise en place de ce système matérialiste-mercantile. Le problème pour moi, ce n'est pas que les homos se marient, c'est que les hommes et les femmes de notre époque ne savent plus ce que cela veut dire d'aimer son conjoint parce que le système leur martèle sans cesse que l'autre n'est qu'un objet de jouissance et que rien ne doit empêcher cette jouissance. Ce n'est pas loi qui corrompt l'humanité, c'est la culture matérialiste-mercantile.
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Écrit par : VF / | 22/06/2011
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