26/04/2011
Les catholiques, dernier carré du sarkozysme ! Peut-on vraiment croire ce sondage ?
Les catholiques français "votent plus à droite que la moyenne" ? Cette idée n'indique rien, sinon le poids de conformismes sociologiques sans lien avec la foi chrétienne :
Qu'est-ce qui peut plaire à des catholiques dans le théâtre de Nicolas Sarkozy ? Les signes de croix ostentatoires lors de ses parades au Vatican ?
Non : l'Ifop nous informe que ce spectacle n'a pas convaincu les cathos pratiquants.
Alors ? Pourquoi le dernier carré du sarkozysme serait-il fait de catholiques ?
"Les thèmes de l'ordre public et de la propriété restent décisifs pour eux", nous explique Jérôme Fourquet, de l'Ifop.
Croient-ils donc que l'ordre et la propriété soient des valeurs évangéliques ? N'auraient-ils pas changé depuis la comtesse de Ségur ? "Que Dieu nous donne à l'avenir des domestiques chrétiens qui ne pilleront pas notre cave !" (Le dîner de Mlle Justine, in Comédies & proverbes).
Les choses s'éclairent lorsqu'on voit les chiffres. Ce que l'Ifop appelle "catholiques pratiquants" sont ceux qui vont à l'Eglise "de temps en temps pour les grandes fêtes". Ils ne savent pas ce que pense l'Eglise catholique. Parfois ils s'en f... totalement. On ne sait pas quelle idée ils se font du catholicisme : peut-être un décor pour jolis mariages à la campagne, doublé d'une gendarmerie spirituelle au service de la propriété et de l'ordre public ?
Les Français consciemment catholiques - ceux qui professent le Credo, qui aiment aller à l'église chaque dimanche et qui se tiennent (plus ou moins) au courant des actions et des interventions de leur Eglise - ont une autre vision que les "Français de culture catholique" ; mais ils ne sont aujourd'hui que 4 ou 5 % de la population : peanuts pour l'Ifop. Il est d'ailleurs de bon ton de récuser la distinction entre ces chrétiens croyants et ceux que l'Ifop appelle "culturellement (?) catholiques".
Mais pourquoi faudrait-il la récuser ? Pour le confort de se dire que le catholicisme n'a pas de contenu précis, donc ne risque pas de nous gêner sur les plateaux des télévisions ? Ce ne serait pas sérieux. Il y a une différence (hélas) entre ceux qui se disent « catholiques de culture » parce qu'ils ne sont pas musulmans, et ceux qui croient que Jésus -Christ, vraiment mort et ressuscité, est à la fois homme et deuxième personne de Dieu (Père-Fils-Esprit).
Il faut se méfier de cette histoire de "culture catholique". La formule est vide de sens en 2011. Si la culture catholique consiste à absolutiser la propriété et l'ordre public (alors que la doctrine sociale de l'Eglise les relativise), c'est une fumisterie. Si la culture catholique consiste à classer « l'identité ethnique » parmi les valeurs chrétiennes (si, j'ai lu ça il y a deux ans), c'est une imposture. Si la culture catholique consiste à sacraliser la mentalité de l'aile conservatrice de la bourgeoisie (parce que le catholicisme populaire a presque disparu dans de nombreux diocèses de l'Hexagone), c'est une peau de chagrin.
Tout ça est donc une impasse. L'issue est dans la page de Jean-Marie Lustiger que nous proposions ici le 24/04. Un commentateur l'a mal prise et nous dit : "Lustiger accepte le matérialisme individualiste de l'époque". Non : il en tient compte, pour évangéliser ceux qui en sont atteints. Ce n'est pas la même chose.
Encore faut-il que nous, catholiques, soyons capables d'évangéliser. Autrement dit : que nous dépouillions les illusions du vieil homme ("les valeurs de notre milieu" et autres niaiseries) - et que nous livrions, contre nous-même, le combat spirituel prescrit par la lettre aux Philippiens : << "Tenir ferme" et "combattre" (1,27 et 4,3), c'est laisser son existence être déplacée par une nouvelle compréhension de Dieu, de soi-même et des autres, à l'image du parcours d'abaissement du Christ. S'il s'agit de "souffrir" pour le Christ (1,29), cette communion aux souffrances du Christ (3,10), loin d'être synonyme de repliement, décentre de soi-même et ouvre sur les autres : là réside la source de la joie véritable dont Paul fait l'expérience (voir 2,17-18). >>
(Elian Cuvillier, dans l'essai Divine violence – approche exégétique et anthropologique, Cerf 2011).
10:53 Publié dans Idées, Témoignage évangélique | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : christianisme, catholiques, sarkozy
Commentaires
MARRONNIERS
> Mornes assemblées du dimanche de Pâques… Mais grâce à Dieu, ils sont là, nos frères et sœurs qui se souviennent de leur baptême une ou deux fois par an ! (à Noël et à Pâques ; puissent-ils être touchés par la grâce et puiser une ardeur nouvelle dans la joie du Christ ressuscité).
Une amie animatrice de chants me disait donc, dimanche soir, comme elle avait peiné à entraîner l’assemblée, vérifiant encore une fois le fort contraste qui existe entre cette célébration dominicale, où beaucoup viennent « faire » leurs Pâques (quand ils se souviennent seulement de l’expression et de ce qu’elle recouvre) et les célébrations de la Cène et de la Passion du Seigneur (Jeudi et Vendredi saint), puis celle de la Vigile pascale (nuit de Pâques, avec Feu nouveau, procession, baptêmes), pleines de ferveur.
Au fond, de la même façon qu’il existe un journalisme de marronnier, généralement faiblard, il existe un christianisme de marronnier (attention : je ne dis pas « marron », car il peut aussi être « charbonnier ») ; Et un sondagisme, pour le coup, vraiment marron… quand il s’agit de faire passer le vote sarkozyste pour un vote « catholique ».
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Écrit par : Denis / | 26/04/2011
LECLERC vs. LENOIR
> Voir l'excellent article de Gérard Leclerc sur Frédéric Lenoir, l'homme de tous les plateaux télé sur le catholicisme, dans le dernier France Catholique : l’Église est intrinsèquement mauvaise et Jésus est celui de l'arianisme.
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Écrit par : isabelle / | 26/04/2011
@ Denis
> "Mornes assemblées du dimanche de Pâques" Il fallait du passer la Semaine Sainte et le dimanche de Pâques dans ma banlieue "bourgeoise" (Montmorency), cela vous eut remonté le moral. C'est peut-être du à ce que, pour toutes sortes de raisons familiales, sociales, culturelles, le matérialisme individualiste n'a pas prise sur tout le monde.
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Écrit par : Pierre Huet / | 26/04/2011
PROBLEMES
> Ou est le problème?
-de toute façon le jeu politique ne propose que des variantes plus ou moins sociales du même projet libéral, individualiste et supranational (je persiste à affirmer que ça va ensemble) et aussi contraceptif, eugéniste et malthusien. Les catholiques se donnent l'illusion d'aller un peu moins vite au désastre, peut-on leur reprocher?
-nos élites, hiérarchiques et intellectuelles ne brillent pas dans la critique de ce projet. Tenez, ces dernier temps, à propos de la nouvelle guerre du pétrole (Lybie), nous avons eu droit dans un hebdomadaire que j'aime bien en général, à la théorie de la guerre juste.
-Depuis que j'ai entendu il y a un an un bon père expliquer que la mondialisation financière libérale brisait les cloisonnements qui font obstacle à l'Evangile, je me suis rendu compte qu'il est facile de servir l'Argent en croyant servir Dieu.
Alors oui, il y a des propos qu'il faut savoir prendre mal.
-et si, en distinguant catholiques sociologiques et pratiquants convaincus on arrivait à quelque chose de plus dérangeant encore ?
-qui peut nous donner de bonnes idées à formuler dans un sondage préélectoral ?
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Écrit par : Pierre Huet / | 26/04/2011
SCEPTIQUE
> Je partage votre scepticisme devant la culture catholique. On ne s'y retrouve plus. Il ya des députés qui se disent catholiques mais admirateurs de Nicolas Sarkozy qui vénère l'argent et soutient un patronat qui thésaurise plutôt que d'humaniser leurs entreprises. On ne sait plus on en est.
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Écrit par : Bernard / | 26/04/2011
@ Pierre
> La joie est sauve, ne vous en faites pas. Ma banlieue (parisienne) est, elle aussi, bourgeoise, et le matérialisme individualiste y a sans doute tout autant prise qu’à Montmorency. J’ai pour ma part évité la messe la plus fréquentée de ma paroisse, me souvenant de certaines Pâques laborieuses à cette heure de la matinée (11h30). Je précise que j’évoque aussi ci-dessus le témoignage d’une amie vivant sur la Cote d’Azur. D’où peut-être l’afflux « touristique » qui semble avoir marqué la célébration dont elle animait les chants.
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Écrit par : Denis / | 26/04/2011
INCOMPREHENSIBLE POUR L'IFOP
De toutes façons, pour l'IFOP, le christianisme est incompréhensible car il n'entre dans aucun des cadres prédéfinis (soyons francs : des préjugés) dont ils ont l'habitude d'user :
-l'Eglise ne suit pas le monde et elle est toujours là
-Jésus était ouvrier et descendant d'un roi
-Jésus nomme chef de son Eglise le premier à l'avoir renié
-Il prévient les riches et n'appelle pas à les haïr
-Il appelle à la pureté et donc fréquentait les pécheurs,
-Il fréquentait les pécheurs mais pas pour les conforter ds le péché
-Les foules le suivaient et il ne leur disait que des choses qui n'avaient rien de facile à entendre
-Il accomplissait les Ecritures et les gardiens de ces mêmes Ecritures l'ont condamné
-Il est venu au monde pour sauver les hommes et à sa naissance, deux animaux sont aux premières loges ;-)
pour nicolas :
Méfiez-vous de l'usage de mots très connotés.
Car vous donnez l'impression de remplacer une hypocrisie par une autre : le mépris social par la lutte des classes.
"il est plus que temps de dire et de redire que les vrais catholiques appartiennent au peuple " : qu'est-ce que c'est que ce délire ?
La Vérité est en Dieu pas ds une classe sociale.
Si la pauvreté était la preuve, la condition de la sainteté comme vous semblez le dire, pourquoi l'Eglise lutterait-elle contre la pauvreté ?
La misère peut entraîner la haine comme la richesse l'égoïsme.
Par pitié, ne vous contentez pas des films des années 50, bien édifiants et cuculs, pour les patronages où les pauvres sont tous gentils, gentils parce que pauvres, et remercient en baisant la main "oh not' bon maître !" et où les prostituées ont toutes bon cœur
Si un jour vous vous occupez des pauvres, vous verrez qu'il leur arrive à eux aussi de se mépriser entre eux, quand on n'a rien, on s'élève en rabaissant les autres
Le Diable surfe sur la misère autant que sur la richesse ou la simple aisance de la classe moyenne.
Le manque ou la peur de manquer engendrent l'égoïsme : des pauvres se battent pr un bout de pain, piétinent les plus faibles aussi bien que des grands patrons s'étripent et que des gens de la classe moyenne passent à côté en espérant qu'on ne les remarque pas.
"Une fois démasqués ces faux catholiques qui servent depuis trop longtemps de prétexte aux vrais anticléricaux "
"Démasquer" : vous êtes commissaire du peuple ? Grand Inquisiteur ? Et l'évangélisation alors ? qu'en faites-vous ?
"Le prétexte des anticléricaux" : vous êtes bien naïf, car ils trouveront autre chose
Frédéric Ozanam était bourgeois cela ne l'a pas empêché d'être dépouillé du vieil homme.
Se "dépouiller du vieil homme" ne signifie pas rejeter son milieu mais rejeter ce qui va contre Dieu.
Le paradis n'est ni une réunion mondaine ni une assemblée syndicale ni une famille de classe moyenne sur son divan ikéa.
Nous n'avons aucun compte à régler avec personne.
Jésus crache par terre (shocking !) porte les cheveux longs, boit du vin, agit comme un homme de son temps et de son milieu ; fils d'ouvrier et descendant du roi David il n'a rejeté ni ne s'est enorgueilli ni de l'un ni de l'autre.
Peut-être vous êtes-vous laissé entraîner par la fougue et ne vous êtes pas rendu compte de ce que vous écrivez ?
Bref, il vaut mieux laisser le terme "bourgeois " et l'accusation des bourgeois au placard et se préoccuper d'être "chrétien", mot qui seul doit nous qualifier.
Et enfin dites-vous bien qu'on est toujours le bourgeois de quelqu'un …
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Écrit par : zorglub / | 29/04/2011
à Zorglub
> pourquoi tant de haine? de violence? Pourquoi ce ton péremptoire? On croirait que vous administrez la correction à un enfant pris en flagrant délit de faute grave, je vous assure, j'en ai mal pour lui. S'il-vous-plaît pour vos adversaires, si vous pouviez mettre un peu de douceur? Peut-être avez-vous été blessé, pour autant ce n'était probablement pas l'intention de Nicolas.
Je n'avais pas compris comme vous ce qu'il écrit, et je trouve ses propos justes et son ton mesuré. Rappeler l'incompatibilité entre amour des richesses et foi chrétienne n'est pas a priori "shocking".
Bien fraternellement,
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Écrit par : Anne Josnin / | 29/04/2011
LE PEUPLE ?
> Merci à Zorglub d'avoir exprimé ce que j'avais envie d'exprimer en lisant ce qu'écrivait Nicolas.
L'exaltation du peuple (même entendu comme l'ensemble de la population) est un rêve qui a nourri tous les extrémismes... Pourquoi l'immense majorité des philosophes, chrétiens ou non, de Platon à Rousseau inclus, ont-ils été réticents devant l'idéal démocratique sinon parce qu'ils pressentaient que le "peuple" était sujet plus qu'aucune autre classe sociale à la jalousie et au ressentiment dont pourraient jouer ceux qui, issus des classes dominantes, voudraient jouer les tyrans par des promesses, tantôt de partage des richesses, tantôt de restauration de l'ordre? Populisme de gauche et populisme de droite.
Relisons "La République" du vieux Platon: la spirale infernale de la démagogie y est admirablement décrite.
Face à la démagogie, seule la culture et notamment la culture humaniste et historique est un rempart. Or, qu'on le veuille ou non, en dehors de rares époques - nous vivons le crépuscule de l'une d'entre elles, peut-être la seule -, en dehors de ces rares époques la majorité est inculte. Les élites démagogues s'emploient à rendre cette masse inculte, à en faire aujourd'hui des "patates de canapé" - pour traduire une expression anglo-saxonne - vautrées devant leur télévision à avaler des programmes insanes...
Alors, le peuple... Pardon, mais je ne miserais pas un sou sur lui. Il ne s'agit pas de mépriser des personnes qui, parfois, ne sont pas responsables de leur situation, parfois réussissent à triompher de ces tendances... Il s'agit juste de mettre en garde contre un espoir sans fondement...
Et foutons la paix aux bourgeois, comme le dit Zorglub, on est toujours le bourgeois de quelqu'un. Je suis fils de professeurs et je me souviens que, quand j'avais dix ou douze ans, je me suis fait inscrire dans un club de foot. Résultat: je me suis fait snober en me faisant traiter de bourgeois par des fils du "peuple" dont les parents ouvriers gagnaient plus d'argent que les miens... J'étais louveteau aux Scouts de France, je ne disais pas "bordel", "putain" et je ne voulais pas regarder leurs revues pornos alors j'étais un "sale bourgeois"... Je pourrais multiplier les anecdotes de ce genre, collectées lorsque j'appartenais à la Commission des affaires sociales de ma municipalité ou aux équipes Saint Vincent de Paul.
Il faut vraiment n'avoir pas cotoyé le peuple de près pour nourrir de tels fantasmes. Il y a dans le peuple des gens très bien, il y en a peut-être plus que ne le croient certains mais exalter LE peuple, c'est bien mal placer sa confiance et s'exposer à de bien cruelles déceptions.
HH
[ De PP à HH :
- Ne faisons pas comme si les classes sociales n'existaient pas.
- La bourgeoisie n'est pas plus sainte que le "peuple" (relisez Bernanos 1938).
- Je propose aussi qu'on se penche sur les conséquences de ce phénomène sociologique indiscutable : la réduction croissante des paroisses urbaines à une seule classe sociale, qui n'est pas "le peuple". Si le catholicisme hexagonal devient socialement monocolore, ce n'est pas salubre. D'autant que chaque classe a sa culture et sa mentalité, et tend à les projeter sur la religion... Etc.
- Ne voyons donc pas un seul aspect des choses, et ne réagissons pas comme si nous étions en 1970, en pleine ivresse "prolétarienne" du clergé progressiste ! C'était il y a longtemps. Laissons les morts enterrer les morts. En 2011, je ne vois pas beaucoup de camarades syndiqués dans les églises. (Ni nulle part, d'ailleurs). ]
réponse au commentaire
Écrit par : Hubert Houliez / | 30/04/2011
LA QUESTION
> Pour Nicolas : merci ! Et ouf ! Réjouissons-nous ensemble
pour HH : je ne vous rejoins pas quand vous écrivez "Alors, le peuple... Pardon, mais je ne miserais pas un sou sur lui"
En effet, la question n'est pas là ; la question n'a pas à se poser puisque nous misons tout sur Jésus.
De plus le mot "peuple" est à mettre dans le même sac que "bourgeois", connotés et utilisés ds trop de sens vagues et de toutes façons s'appliquant à des entités sociales, humaines, terrestres et qui n'ont pas vocation à perdurer au Ciel.
Dieu est le père de tous les Hommes qui ont donc TOUS le droit de le connaître quels que soient leur milieu ; il y a des classes sociales différentes c'est une réalité dont il faut tenir compte dans la façon d'Evangéliser, de parler aux gens comme les missionnaires tiennent compte des cultures locales.
Mais c'est une réalité terrestre qui n'indique ni ne préjuge en rien de la valeurs spirituelle des personnes qui en font partie.
On est influencé par sa classe, pas prédestiné.
Nous avons tous la même vocation de rencontre avec Dieu,avec des difficultés différentes pour l'accomplir selon l'univers ds lequel nous vivons et dont la classe sociale n'est qu'un aspect.
Notre foi n'est ni dans "le bon peuple", ou " les "gros bourgeois",la jeunesse généreuse" , les "bons vieux" , les "vieux égoïstes" mais nous croyons que l'homme est englué ds ses erreurs et son péché mais qu'il aspire à être heureux et a besoin qu'on lui en montre le vrai chemin, Jésus.
pour A Josnin : Nicolas qui sait ce qu'il a écrit et qui a lu et donc compris ce que j'ai répondu, admet qu'il s'est mal exprimé. Savez-vous mieux que les gens ce qu'il s'écrivent ?
Merci de nous épargner le ton condescendant et les malhonnêtes accusations de haine alors qu'on réagit à un texte qui semble réduire le peuple de Dieu à une fraction de la population ( "les vrais catholiques appartiennent au peuple " mais Nicolas s'est mal exprimé, ouf ! ) et semble réduire l'Evangile à une opposition sociale, sous prétexte qu'une telle mise au point trouble votre quiétude (pas un peu "bourgeois", ça ?)
L'amour du prochain n'est pas optionnel ni conditionnel à la classe sociale mais est à la base de la foi chrétienne, par conséquent : "Indignez-vous" (et tournez 7 fois votre clavier avoir de taper ;-)
Si telle semblait être l'idée, ne fallait-il pas en souligner l'incompatibilité avec l'Evangile ?
Un éclaircissement ne valait-il pas le coup que la reine Victoria qui semble sommeiller en vous en soit troublée 5 minutes ? (pas de scandale, surtout, pas de scandale !)
"Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus Christ" . De la même façon, il n'y a ni "bourgeois" ni "peuple".
Saint Paul était sans doute péremptoire ? Nous n'avons que des "prochains" certes issus d'univers différents : si nous aussi, nous nous contentons d'un langage et donc d'une vision terrestre, ns ns affadissons. En tenir compte oui ; mais ne pas voir à travers.
De même que les missionnaires ne doivent pas "occidentaliser" mais évangéliser en tenant compte des cultures locales, de même on doit évangéliser en tenant compte des différents univers dont les classes sociales mais le but n'est ni d'embourgeoiser ni de prolétariser un message pr mieux le faire passer.
La Vérité n'étant pas issue de l'Homme, elle n'est ni chez les "bourgeois" ni le "peuple" mais tous nous sommes faits pour elle. La question est de renoncer à ces erreurs d'embourgeoisement et de prolétarisation pour ne considérer que les créatures de Dieu faites à son image appelées à former le peuple de Dieu et comment les y amener
En s'oubliant soi même certes mais en n'oubliant pas non plus qu'il ne faut pas être naïf ; si vous avez fait de l'évangélisation, vs savez qu'on propose et que les personnes disposent, qu'à nos faiblesses répondent aussi les leurs : les personnes évangélisées ne sont pas toujours de bonne foi (s'ils étaient parfaits, auraient-ils besoin de connaître l'Evangile?)
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Écrit par : zorglub / | 02/05/2011
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