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11/04/2011

France : baptêmes de 3 000 adultes à Pâques

Le dossier de presse de l'épiscopat français :


 

 

 

Baptêmes de 3 000 adultes à l’occasion de la Fête de Pâques

 

Cette année encore, près de 3000 adultes (2 952) recevront en France, au cours des fêtes pascales des 23 et 24  avril prochains le baptême, ainsi que les deux autres « sacrements de l’initiation », l’Eucharistie et la Confirmation.

 

Qui sont ces femmes et ces hommes qui frappent aujourd’hui à la porte de l’Eglise ?

Principalement des jeunes âgés de moins de 35 ans (les deux-tiers), ayant côtoyé le christianisme dans leur enfance et adolescence (plus de la moitié), exerçant des professions d’ouvrier, de techniciens, d’employés de service ou de bureau (plus de la moitié également), et souvent sollicités par des événements heureux comme un prochain mariage, le baptême d’un enfant ou des situations difficiles à vivre : soucis professionnels, deuils, etc.

 

Les fêtes pascales permettront à ces adultes, ainsi qu’à d’autres baptisés dans leur enfance, de participer également pleinement à l’Eucharistie et de recevoir le sacrement de Confirmation. Pour l’an dernier 2000 « recommençants » se sont ajoutés aux 2 903 catéchumènes baptisés, sans oublier les 40 000 jeunes de moins de 18 ans qui eux aussi, avaient demandé à l’Eglise d’être confirmés.

 

Actuellement 8 933 adultes vivent une démarche catéchuménale sur plusieurs années : 5 732 catéchumènes et pré-catéchumènes et 3 201 baptisés adultes et jeunes qui demandent l’eucharistie et la confirmation.

 

Des catéchumènes accompagnés par les communautés chrétiennes

Ces femmes et ces hommes, jeunes pour la plupart d’entre eux, sollicitent les communautés chrétiennes locales. Celles-ci, renouvelées par leur présence, ont conscience de leur nécessaire engagement. Accueillir, certes ! mais aussi permettre aux catéchumènes de trouver leur place au sein des paroisses. Des groupes de partage sont aujourd’hui proposés, des services d’Eglise sont mis en place afin que les catéchumènes se sentent partie prenante d’une famille où fraternité et respect soient vécus.

 

Devenir chrétien n’est pas une bizarrerie pour notre époque

Des femmes et des hommes font ce choix et disent qu’il est bon d’être initié à vivre en frères, par une communauté chrétienne. L’Eglise est heureuse de les accueillir.

 

 

QUI SONT-ILS ?

 

 

Comme l’an passé, les 2952 appelés se répartissent dans une proportion Homme/Femme proche des 1/3-2/3 (932 hommes/2022 femmes).

 

La tranche d’âge la plus forte est celle des 25-29 ans.

Cette information mérite d’être soulignée dans la mesure où l’enquête des années précédentes ne permettait pas de l’obtenir en raison de la répartition qui était proposée (18-24 ans/25-40 ans/ 40-65 ans/ plus de 65 ans).

La tranche d'âge que l'on pensait être la plus représentée était les 30-40 ans. L'affinement proposé dans l'enquête montre qu'il n'en est rien : presque la moitié des appelés ont moins de 30 ans et les deux-tiers ont moins de 35 ans. Il y a donc pour cette année un rajeunissement des appelés.

 

 

 

QUELLE EST LEUR TRADITION RELIGIEUSE ?

 

Au vu des réponses fournies, et à la différence de l’an dernier, c’est plus d’un appelé sur deux qui vient d’un contexte familial historiquement chrétien et essentiellement catholique (56%).

Cette augmentation a pour corollaire une baisse de celles et ceux qui déclaraient « ne pas savoir » ou « ne pas avoir de religion » (34% au total pour 2011 contre 40 % l’an dernier)

 

 

 

QUE FONT-ILS ?

 

Les appelés appartiennent à des catégories socioprofessionnelles variées. Comme l’an dernier, les ouvriers et personnels de service, employés dans le privé ou la fonction publique sont largement représentés.

Ce constat laisse à penser que l’Evangile, le partage communautaire, l’accompagnement offert au cours des années de préparation rejoignent les préoccupations de ces femmes et de ces hommes.

 

 

 

 

QUELLE EST LA RAISON DE LEUR DEMANDE ?

 

Qu’est-ce qui, dans leur existence, les invite à pousser la porte d’une église ?

La réponse qui vient le plus fréquemment est : un événement de la vie. Il faut entendre aussi, sous cette formule, des situations difficiles à vivre dans la vie professionnelle ou sociale ainsi que des provocations plus heureuses comme le mariage d’un proche, le baptême d’un enfant pour un jeune couple ou la demande faite d’être parrain ou marraine du baptême ou de la confirmation d’un enfant.

 

A noter que presque 20% d’entre eux (soit 1/5) ont été marqués par une rencontre de chrétiens qui, manifestement, a été déterminante.

 

 

 

LES CATECHUMENES

ET LES COMMUNAUTES LOCALES

 

L’enquête de cette année a porté sur ce lien : catéchumènes/communautés paroissiales.

Quatre questions étaient adressées aux responsables diocésains de catéchuménat portant aussi bien sur les joies que les catéchumènes éprouvent au contact de l’Eglise locale que sur les difficultés rencontrées.

Au vu des réponses formulées :

 

1er constat

Pas un des diocèses consultés ne nie la pertinence de cette question. C’est une prise de conscience nette qui s’opère depuis plusieurs années, notamment au sein du groupe « accompagnateurs ». Les communautés se révèlent bien souvent « vivantes », « fraternelles », « entourant les catéchumènes qui se présentent ». Dans ce contexte, les catéchumènes expriment leur joie « en se sentant acceptés » tels qu’ils sont, « aimés des autres » et donc « de Dieu », appréciant le partage d’expérience qui est vécu et permettant ainsi une cohérence de vie plus forte.

 

2ème constat 

Il reste encore beaucoup à faire ! Car bien des catéchumènes souhaitent être toujours aidés une fois qu’ils sont baptisés… sans toutefois se sentir embrigadés ! S’inscrire dans la durée n’est pas une disposition facile à réaliser au jour le jour surtout lorsque les vies professionnelles ou familiales contraignent fortement la disponibilité. De fait, la peur du regard de l’autre, du jugement qu’il peut porter, s’explique facilement.

 

3ème constat

Devant ces difficultés avérées, des équipes paroissiales réagissent en proposant de continuer les groupes de partage. Ceux-ci peuvent porter sur la Bible, mais aussi offrent la possibilité de relire l’expérience présente qui est vécue en Eglise. D’autres équipes sollicitent ceux qui ont été baptisés pour qu’ils s’investissent dans un service d’Eglise (catéchèse, visite de malades, etc.).

Le but recherché est de vraiment permettre aux catéchumènes de trouver leur place dans l’Eglise et qu’il leur soit signifié concrètement que la communauté locale a besoin d’eux.

 

 

 

LES CONFIRMATIONS D’ADULTES

ET DE JEUNES

 

 

Ce sacrement connaît une nette augmentation depuis une dizaine d’années. Au cours de l’année 2010, ce sont 4901 chrétiens qui ont demandé à le recevoir. La répartition Homme/Femme est quasiment identique à celle observée pour les appelés au baptême en 2010.

A noter la tranche d’âge la plus importante sollicitant ce sacrement : 30-34 ans (776 confirmés soit16%).

La croissance observée au cours de ces années s’explique par le fait que de nombreux adultes demandent le baptême. Les informations qui nous sont données par les diocèses incluent, chaque année, dans le chiffre fourni, ces « appelés » au baptême.

Une deuxième raison rend compte de cette évolution : à savoir le nombre grandissant de « recommençants ». Ce sont des adultes qui ont été baptisés tout jeunes, ont fait éventuellement leur « première communion », mais n’ont pas poursuivi leur démarche spirituelle. Reprenant un cheminement à l’âge adulte, l’Eglise leur propose de recevoir la confirmation qu’ils n’avaient pas reçue antérieurement.

 

Quelques chiffres :

 

Confirmations adultes

2008

2009

2010

Nombre total de confirmés adultes

4 342

4 805

4 901

Nombre de baptisés adultes à Pâques et recevant le sacrement dans le temps pascal

2 675

2 931

2 903

Nombre de recommençants

1 667

1 874

1 998

 

Sachant que :

  • le nombre de confirmés chaque année inclut les adultes (âgés de 18 ans et plus) qui reçoivent le baptême à Pâques,

  • l’Eglise de France recense tous les confirmés d’une année,

il est possible de connaître le nombre de jeunes âgés de moins de 18 ans qui ont demandé à être confirmés :

 

Confirmations

2008

2009

Nombre total enregistré en France1

47 064

45 037

Nombre d’adultes (>18 ans et plus) confirmés

4 342

4 805

Nombre de jeunes confirmés (<18 ans)

42 722

40 232

 

1 Source : Guide de l’Eglise catholique en France

 

 

 

COMMENT SE VIT LE TEMPS DU CATECHUMENAT ?

 

Dans l’Eglise catholique, le temps pendant lequel des adultes se préparent à recevoir les sacrements de l’initiation chrétienne s’appelle le catéchuménat. Il est destiné aux personnes qui cherchent consciemment et librement à donner un sens à leur vie et à mieux connaître Dieu en Jésus-Christ.

Ces femmes et ces hommes vivent un itinéraire de foi et de conversion de plusieurs années en vue de recevoir le baptême, de participer à l’eucharistie et d’être confirmés : ils représentent 2 952 appelés à être baptisés cette année parmi les 8 933actuellement en démarche catéchuménale : 5 732 catéchumènes et pré-catéchumènes et 3 201 baptisés adultes et jeunes qui demandent l’eucharistie et la confirmation.

 

Ils sont accompagnés, dans les paroisses, par des chrétiens envoyés en mission auprès d’eux.

 

Les accompagnateurs

 

Pour 2011, les accompagnateurs sont au nombre de 8 590 :

18% d’entre eux sont des ministres ordonnés, prêtres ou diacres,
6% sont religieux ou religieuses,
76% sont laïcs (61% de femmes, 39% d’hommes).

La moyenne d’âge des accompagnateurs se situe entre 40 et 50 ans.

Ils sont constitués en équipe, formée en moyenne de 5 personnes (selon les paroisses, l’équipe accompagnatrice peut varier de 1 à 12 personnes).

Chaque catéchumène bénéficie ainsi de la présence d’aînés dans la foi, ce qui lui permet de dialoguer avec des personnes témoignant de leur expérience humaine et spirituelle.

Les accompagnateurs vivent leur mission dans l’accueil, l’écoute et l’aide au discernement tout au long de l’itinéraire des catéchumènes. Ils animent des temps de réflexion et de partage, sont présents et témoignent lors des célébrations liturgiques.

 

La démarche catéchuménale

 

La démarche catéchuménale invite à un cheminement qui permet aux personnes de se préparer intérieurement à devenir disciples du Christ, autrement dit, de la conversion à la réception des sacrements de l’Eglise.

Ce cheminement est structuré selon le Rituel de l’Initiation Chrétienne des Adultes (RICA). Il propose différentes étapes qui suivent la progression spirituelle de chaque catéchumène, partant du pré-catéchuménat pour aller jusqu’aux sacrements de l’initiation chrétienne.

 

Il se décline en périodes successives :

  • Tout d’abord, le pré-catéchuménat : c’est le temps de la première évangélisation qui peut durer parfois plusieurs années jusqu’à l’entrée en catéchuménat, où l’Eglise les reçoit et les inscrit comme chrétiens catéchumènes. Une célébration d’entrée en catéchuménat marque cette étape.

  • Commence alors le temps du catéchuménat, qui est un temps d’apprentissage à la vie chrétienne, avec des moments de catéchèse et la célébration de rites spécifiques. Ce temps mène à l’appel décisif, célébré d’ordinaire le 1er dimanche de Carême.

  • L’appel décisif : après maturation de leur foi et au terme du catéchuménat, les catéchumènes sont appelés par l’Evêque, à recevoir dans la prochaine célébration de Pâques les sacrements de l’initiation chrétienne.

  • L’étape suivante, plus courte et plus intense, correspond au Carême. Ce temps appelé « de la purification et de l’illumination » conduit à la réception des sacrements lors de la fête de Pâques.

  • Les sacrements de l’initiation : à l’issue de cette période de cheminement spirituel, les catéchumènes reçoivent les sacrements par lesquels tout chrétien est initié. Ces sacrements sont au nombre de 3 : le Baptême, la Confirmation et l’Eucharistie.

  • Un temps est ensuite proposé pour approfondir et comprendre le mystère célébré dans ces sacrements (temps dit de la « mystagogie »). Les nouveaux baptisés ou « néophytes » participent alors de la vie et de la mission de l’Eglise en rejoignant la communauté des chrétiens.

 

 

 

POURQUOI CROIRE ?

 

            N’est-ce pas un défi aujourd’hui ? Que notre quotidien coïncide avec son désir de Dieu n’a rien d’évident. Ne cherche-t-on pas seulement une expérience « pure » où il ne serait question que de Dieu en dehors de tout ce qui pourrait troubler cette relation à Lui ?

Croire n’est pas un choix comme les autres.

On peut s’intéresser à divers sujets d’actualité, à la météo, à ce que disent les horoscopes… mais croire est bien différent. C’est un choix pour la vie qui oriente toute son existence. C’est faire confiance à une personne parce qu’elle nous veut du bien et parce que sa manière de vivre nous touche et nous convainc.

Car pour la foi chrétienne, vivre de Dieu se réalise grâce à des femmes, à des hommes qui ont fait des choix donnant sens à leur vie. Personne ne naît chrétien, on le devient1. L’imprévisible est bien au cœur de chacune de nos vies et engage tout notre être. Cela dépasse le cercle restreint de ses amis !

 

Les témoignages font entendre que si nous prenons au sérieux notre quotidien, dans ce qu’il a de plus humble, que ce soit la vie de son quartier, les relations au travail, etc. ce n’est pas pour avoir bonne conscience et se réjouir de trouver un bon équilibre de vie.

Il y a un rendez-vous avec Celui qui m’aide à sortir des situations difficiles ou compliquées de l’existence.

1 Tertullien 3ème siècle après Jésus-Christ

 

 

Si je me sens comme habité(e) par cette présence intérieure que l’on peut qualifier de « sacramentelle », baptême, eucharistie, confirmation seront alors des signes vivants de ce chemin d’ouverture.


 

TEMOIGNAGE DE KARINE

 

Appel décisif le 13 mars 2011.

 

« Me voici aujourd’hui ! Je me présente à vous dans la joie et l’attente de recevoir les sacrements…

Que de chemin parcouru depuis ma première rencontre avec toi, Seigneur ! Mais, il m’a fallu tout ce temps nécessaire pour mûrir, pour grandir et m’éveiller à ta Splendeur.

Tu étais là, tout près de moi, et je ne te voyais pas.

Tu me parlais tout bas et je ne t’entendais pas.

Tu marchais à côté de moi et je me croyais seule.

Et puis voilà qu’un jour ma vie vole en éclats et que mon cœur saigne à en mourir. C’est dans ce dénuement le plus total que mes pas sont guidés vers Toi, ou plutôt devrais-je dire, que tu es venu me chercher et me prendre par la main.

C’est un jour où la souffrance m’envahissait tellement que je t’ai découvert Seigneur. Je ne sais ni comment, ni pourquoi, j’ai ressenti ce désir, ce besoin vital si vital et si profond d’entrer dans ta maison. C’est ainsi que j’ai poussé les portes d’une église, que je me suis agenouillée devant Toi et qu’un déferlement de larmes a secoué tout mon être sans que je comprenne ce qui m’arrivait.

Tous ces phénomènes et ces évènements si nouveaux pour moi m’ont déroutée. Mais par ta grâce et ton amour, tu m’as permis de faire des rencontres extraordinaires qui m’ont aidée à cheminer. Mon cœur s’est ouvert et j’ai arrêté d’être sourde et aveugle. Je me suis laissée transpercer par ta Lumière, ton Amour et ton Humilité. Par ta grâce et ton pardon, je me suis relevée.

Je t’ai découvert chaque jour un peu plus, tu m’as donné la force de tenir debout et d’avancer.

Le désir d’être au plus près de Toi s’est fait pressant que je suis venue te voir dans un monastère :

Je suis partie toute seule durant 5 jours avec ma foi nouvelle et le désir de sentir ta présence pour seuls bagages.

J’ai déposé mon fardeau à tes pieds, je me suis lavée par mes larmes et j’ai fait silence en moi pour t’entendre et je me suis abandonnée totalement sans retenue, sans pudeur de sentiments.

Dans ce silence, dans cet autre monde et dans le rythme lent et profond de la vie de ces moines, dans le recueillement, j’ai été frappée sans que je m’y attende par ton Esprit Saint. Quel sentiment indéfinissable ! Je ne me suis pas sentie seule mais accompagnée, habitée. J’ai senti un amour me brûler le cœur et inonder mon être et me porter. Est-ce l’état de grâce ? Peu importe le nom qu’on lui donne car tu m’as fait le plus beau des cadeaux, seigneur, celui de ta Présence et de ton Amour. Maintenant JE SAIS.

C’est pourquoi aujourd’hui je demande le baptême qui est devenu une évidence, un besoin : je veux être ton enfant, Seigneur, être à tes côtés, en communion avec Toi afin d’être pour toujours dans ta grâce, ton amour et ta lumière divine, avoir ta reconnaissance et faire partie de cette famille. Tu as donné un sens à MA vie, tu m’as donné le sens de la vie. Qu’il en soit ainsi pour toujours par ton amour ! AMEN. »


Karine

 


QU’EST-CE QU’UN SACREMENT ?

 

Dieu a vécu notre réalité humaine avec ses joies et ses tristesses par son Fils Jésus qui a « demeuré parmi nous » (Jean chapitre 1, verset 14). Aujourd’hui, les sacrements sont le mode par lequel Dieu atteint, de manière privilégiée, chacun de nous au plus intime de lui-même.

Ils sont la marque symbolique du don qu’Il nous fait de lui-même gratuitement. Le mot « symbole » exprime précisément cette réalité en ce sens qu’il dit ce qui est dans l’ordre de la relation entre des personnes, hors de tout rapport commercial ou marchand. Les sacrements sont ce déploiement, au cœur de l’Eglise, de ce qui dépasse ce que nous ne pouvions imaginer ; la rencontre –mieux encore !- l’alliance, en Jésus-Christ, de Dieu et de tout homme1.

 

Une dimension ecclésiale

Mais qu’est-ce qui peut permettre à chaque chrétien de vivre son quotidien tissé de joies et de peines comme un rendez-vous avec le Christ ?

Une telle expérience peut être faite à la seule condition de ne pas vivre seul ce que chaque journée provoque à vivre mais en le partageant avec d’autres.

Il s’agit de se laisser modeler par la Parole de Dieu, toucher par les gestes du Christ, ou s’abandonner à l’amour de Dieu au moyen de la prière.

Ces trois sacrements sont des célébrations d’Eglise et non des actions privées : grâce à eux, la communauté paroissiale est rassemblée et s’engage à accompagner ou soutenir tout membre dans sa vie chrétienne. Et c’est bien ainsi que toute l’Eglise est appelée avec ses mots et ses manières d’être à dire la joie de cette rencontre avec le Christ et rendre vivante et concrète Sa présence.

 

Une dimension éthique

On le comprend alors aisément : demander à recevoir le baptême, à participer à l’eucharistie ou à se laisser de plus en plus guider par l’Esprit du Christ en étant confirmé « implique un engagement de l’existence»2 .

1 Robert Scholtus. Les Sacrements Source de vie Paris DDB 1990 « Petite Encyclopédie du christianisme »

2 Catéchisme Evêques de France §381

 

 

Tout sacrement reçu connaît un prolongement «  vrai », où l’amour des autres -du « plus petit »- s’y réalise.

 

 

 

LE BAPTÊME :

Une entrée dans le peuple de Dieu pour devenir participant de l’Eglise

 

 

Témoignage :

« Une phrase lue m’a convaincue du bonheur du baptême : « Tu deviens ce que tu reçois ».

 

Baptiser veut dire « plonger ». Etre baptisé, c’est donc être plongé ‘symboliquement’ dans la mort du Christ afin de participer à sa résurrection et mener une vie nouvelle.

« Ne le savez-vous donc pas : nous tous, qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est dans sa mort que nous avons été baptisés. Si, par le baptême dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts ». Lettre de St Paul aux chrétiens de Rome Ch 6 versets 3-4 Traduction liturgique de la Bible. Telle est la signification du baptême.

Dans les premiers siècles de l’Eglise, la célébration faisait vivre à toute personne cette expérience. Le futur baptisé se déshabillait avant de descendre dans le baptistère indiquant par là, sa volonté de rompre avec sa vie antérieure. Puis, après avoir professé sa foi, il était immergé par trois fois et baptisé au « nom du Père, du Fils et de l’Esprit ». Il remontait enfin du baptistère, comme ressuscité et était revêtu d’un vêtement blanc, signifiant qu’il était devenu avec le Christ, un homme nouveau.

« Dès que les néophytes [les nouveaux baptisés] sortent des piscines sacrées, toute l’assistance les embrasse, les salue, leur donne le baiser, les congratule et partage leur allégresse de ce que autrefois esclaves et captifs, ils sont devenus en un instant des hommes libres ».

Jean Chrysostome fin du IVème siècle après Jésus-Christ

 

Le baptême fait donc entrer dans le Peuple de Dieu et rend participant de l’Eglise, corps du Christ.

« Moi, Pierre, Apôtre du Christ Jésus, à chacun de vous […]. Que la grâce et la paix vous soient accordées en abondance. Béni soit Dieu, le Père de Jésus-Christ notre Seigneur : dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître grâce à la résurrection de Jésus-Christ pour une vivante espérance.

 

[…] Tout cela pour donner à Dieu louange, gloire et honneur quand se révélera Jésus-Christ, lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore ; et vous tressaillez d’une joie inexprimable qui vous transfigure, car vous allez obtenir votre salut qui est l’aboutissement de votre foi.

1ère Lettre de Pierre Chapitre 1 versets 1-12 Traduction liturgique de la Bible