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05/04/2011

Les évêques américains contre la guerre de Libye

libye,chridtianisme,etats-unis,catholiques« Sommes-nous en train d ‘éviter les pertes de civils ? La destruction de vies est-elle proportionnelle au bien obtenu en termes de vies sauves chez les civils ? » :


ZENIT, 5 avril - <<  Les évêques américains appellent les chefs de gouvernement engagés dans le conflit en Libye à s'interroger sur le recours à la force militaire en Libye, en se fondant sur les principes de la responsabilité morale et de la protection de la vie humaine.

« En quoi l'usage de la force est-il en train de protéger la population civile ? », « les conséquences sont-elles plus graves que le mal que l'on espérait extirper ? », « Quelles sont les implications de cet usage de la force pour le bien être futur du peuple libyen et pour la stabilité de la région ? » : telles sont quelques unes des questions soumises aux gouvernements alliés pour les aider dans leur réflexion.

Ces questions, figurent en bonne place dans la lettre que Mgr Howard Hubbard, évêque d'Albany (New York), et président du Comité pour la justice internationale et la paix, a adressé ces jours-ci au conseiller américain pour la sécurité nationale, Thomas Donilon, au regard de la tournure que prend l'intervention des forces étrangères en Libye, censée « défendre les civils libyens de leur propre gouvernement ».

Mgr Hubbard rappelle, dans cette lettre, l'enseignement catholique selon lequel « l'utilisation de la force doit être toujours l'ultime recours pour une cause juste », et que cette « cause juste », selon la résolution 1973 du Conseil national de sécurité est « la demande d'un cessez-le-feu et la fin totale des violences et de toutes les attaques et abus contre les civils ».

Et « rendre justice », ajoute-t-il, ne saurait en rien « réduire la responsabilité morale de respecter les principes d'immunité civile et de la proportionnalité ».

A ce propos, l'évêque invite les chefs de gouvernement à se demander : « Sommes-nous en train d'éviter les pertes de civils ? La destruction de vies est-elle proportionnelle au bien obtenu en termes de vies sauves chez les civils ? ».

« Nous savons que ces questions sont difficiles et que leurs réponses ne sont pas simples », conclut-il, mais « notre responsabilité morale comme nation est de nous interroger sérieusement sur ce recours à la force militaire, à la lumière de la nécessité de protéger la vie et la dignité humaine ». >>

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Commentaires

ENCORE UN EFFORT

> Encore un effort et les évêques américains seront d'accord avec Michel Collon :
"Les Etats-Unis ont baptisé « Aube de l’Odyssée » la guerre contre la Libye. Or, leurs noms de code contiennent toujours un message adressé à notre inconscient. L’Odyssée, grand classique de la littérature grecque antique, relate le voyage de vingt ans entrepris par Ulysse à travers l’univers. A demi-mots, on nous dit ici que la Libye est le premier acte du long voyage des Etats-Unis pour (re)conquérir l’Afrique.
Ils tentent ainsi d’enrayer leur déclin. Mais, au final, ce sera en vain, les Etats-Unis perdront inévitablement leur trône. Parce que ce déclin n’est pas dû au hasard ou à des circonstances particulières, il est dû à leur mode même de fonctionnement. En 1865, le célèbre théoricien libéral du capitalisme Adam Smith soutint le président US Abraham Lincoln pour l’abolition de l’esclavage : « L’économie de tout pays qui pratique l’esclavage des Noirs est en train d’amorcer une descente vers l’enfer qui sera rude le jour où les autres Nations vont se réveiller ».
Mais en fait les Etats-Unis ont remplacé un esclavage par un autre. Au vingtième siècle, ils ont bâti leur prospérité sur la domination et le pillage de pays entiers, ils ont vécu comme des parasites et ils ont par là- même affaibli leurs capacités économiques internes. L’humanité a intérêt à ce que ce système prenne fin définitivement. Même la population des Etats-Unis y a intérêt. Pour qu’on cesse de fermer ses usines, de détruire ses emplois et de confisquer ses maisons afin de payer les bonus des banquiers et les dépenses de guerre. La population européenne aussi a intérêt à une économie non plus au service des multinationales et de leurs guerres, mais au service des gens.
Nous sommes donc à un tournant, quelle « aube » allons-nous choisir ? Celle annoncée par les Etats-Unis, et qui nous mènera vers vingt ou trente années de guerres incessantes sur tous les continents ? Ou bien une aube véritable : un autre système de relations internationales, où personne n’imposera ses intérêts par la force et où chaque peuple choisira librement sa voie ?
Comme à chaque guerre des vingt dernières années, une grande confusion règne dans la gauche européenne. Les discours pseudo-humanitaires relayés par les médias aveuglent parce qu’on oublie d’écouter l’autre version, d’étudier les guerres précédentes, de tester l’info."
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Écrit par : churubusco / | 08/04/2011

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