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30/12/2010

Le phénomène "Indignez-vous"

Indignez-vous-Stephane-Hessel.jpg500 000 exemplaires !

Indignez-vous, de Stéphane Hessel,

est le best-seller de Noël.

Pourquoi un tel succès dans le grand public ?


 

Résumé de ce très bref texte :

<< 1 – Il faut s'indigner

"Les raisons de s'indigner peuvent paraître aujourd'hui moins nettes ou le monde trop complexe. (...) Mais dans ce monde, il y a des choses insupportables. Pour le voir, il faut bien regarder, chercher. Je dis aux jeunes : cherchez un peu, vous allez trouver. La pire des attitudes est l'indifférence, dire 'Je n'y peux rien, je me débrouille'...   Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous, d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux. Quand quelque chose vous indigne comme j'ai été indigné par le nazisme, alors on devient militant, fort et engagé."  

2 – Il faut changer de système économique

"L'actuelle dictature internationale des marchés financiers (...) menace la paix et la démocratie." Indignez-vous met en cause notre système économique ,: nous n'avons pas su, constate-t-il, tirer les leçons des erreurs de la crise économique, pourtant dévastatrice. "L'écart entre les plus pauvres et les plus riches n'a jamais été aussi important: et la course à l'argent, la compétition, autant encouragée." Et de proposer comme alternative que "l'intérêt général" prime sur "l'intérêt particulier", et le "juste partage des richesses créées par le monde du travail" sur le "pouvoir de l'argent".  

3 – Il faut choisir la non-violence

Convaincu que l'avenir "appartient à la non-violence", Stéphane Hessel refuse d'excuser les "terroristes qui jettent des bombes". Mais il affirme qu'on "peut les comprendre". "On peut se dire que le terrorisme est une forme d'exaspération. Et que cette exaspération est un terme négatif. Il ne faudrait pas ex-aspérer, il faudrait es-pérer. L'exaspération est un déni de l'espoir. Elle est compréhensible, je dirais presque qu'elle est naturelle, mais pour autant elle n'est pas acceptable."

4 – Il faut réagir par l'espérance

D'importants progrès ont été faits depuis 1948, selon Hessel, mais "les premières années du XXIe siècle ont été une période de recul. Ce recul, je l'explique en partie par la présidence américaine de Georges Bush, le 11 septembre, et les conséquences désastreuses qu'en ont tirées les Etats-Unis, comme cette intervention militaire en Irak... Nous sommes à un seuil, entre les horreurs de la première décennie et les possibilités des décennies suivantes. Mais il faut espérer, il faut toujours espérer." >>

 

Le triomphe de ce texte en pleines fêtes de Noël signifie quelque chose. D'où vient l'impact ?  Du fait que Hessel lie la crise de civilisation au système économique démentiel qui nous fut imposé à la fin du XXe siècle ? Souhaitons-le. On ne peut plus accepter d'entendre déplorer les effets en approuvant les causes. Quand on voit Hessel demander le retour de "l'intérêt général" (que les catholiques sociaux appellent "bien commun"), et des centaines de milliers de gens s'arracher sa brochure, on se dit que la critique du néolibéralisme est en train de gagner les masses. C'est le voeu que je forme pour 2011.

17:40 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : hessel

Commentaires

BPONNE ANNEE ET BONNES INDIGNATIONS

> A vous et aux lecteurs du blog, bonne année et bonnes indignations, et il y a de quoi faire en la matière!
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Écrit par : Pierre Huet/ | 01/01/1999

> "A vous et aux lecteurs du blog, bonne année et bonnes indignations, et il y a de quoi faire en la matière!"

Écrit par : Pierre Huet/ | 01/01/1999

Bonjour et bonne année à vous cher PP, et à tous les lecteurs de ce blog.

> Sur l'intérêt général et le bien commun, je commence juste par évacuer les doutes de Bernard Gui : quand je parle d'enracinement dans la vérité, j'en parle tel que vous le faites : pas pour faire du militantisme catho, mais pour dire ce qui est : la vérité existe, on ne saurait la posséder ou la "détenir", mais on peut la suivre, qu'on soit catholique ou non. Pour autant elle existe, elle est une personne, elle dit des choses et impose certains discernement. Par définition, le Bien se pense en rapport à la Vérité : on ne peut qualifier de Bien ce qui lui est contraire.
Plus généralement, pour vous PP, la distinction entre Bien commun et Intérêt général n'est pas anecdotique puisqu'en France le remplacement du premier concept par le second s'est opéré à la révolution dans une grande entreprise de remplacer toute référence judéo-chrétienne par un "culte de la raison et de l'être suprême" entérinant un immanentisme d'état contre toute transcendance. Ca c'est juste pour le contexte historique, bien sur, mais qui n'est pas sans signification et qu'il faudrait s'assurer d'avoir dépassé... je crois que c'est loin d'être le cas, évidemment.
Ensuite l'intérêt général et le bien commun ont tout de même en commun une logique : celle de poser des principes "transcendant" l'élément individuel au profit du groupe. Seulement dans le cas de l'intérêt général, il s'agit de préserver le corps social en posant des principes transcendant le citoyen, et donc en subordonnant l'exercice de ses libertés (ses droits civiques) à la préservation de ce corps social.
Dans le cas du bien commun, il découle non pas des conditions de subsistances du corps social, mais "de la dignité, de l'unité et de l'égalité de toutes les personnes" (cf. CDSE §164) et a pour fonction de permettre "tant aux groupes qu'à chacun de leurs membres, d'atteindre leur perfection d'une façon plus totale et plus aisée" (ibid).
On a une bonne approche de la différence entre les deux, dans "la République" de Platon, dans le dialogue sur la justice (comme ça, on ne peut pas dire que ce soit du catho).
On conçoit aisément combien l'intérêt général et le bien commun peuvent se rejoindre en certaines façons, mais aussi que si une conception biaisée de la dignité, de l'unité, de l'égalité ou même simplement de la "personne" fonde le corps social, alors il n'y a plus de bien commun. Comme pour la Charité (dans Caritas in Veritate), le Bien commun ne se pense pas sans la Vérité qui le fonde. Je prends juste quelques exemples :
"Tu ne tueras point" est un principe tout à la fois d'intérêt général et de bien commun. Nul ne saurait exercer sa liberté à tuer dans un cas comme dans l'autre.

Un autre exemple maintenant sur un sujet que vous connaissez bien : protéger l'environnement. C'est un principe de bien commun, nous le savons bien, en vertu du fait que nous sommes les gardiens de la création. Que faut-il pour que protéger l'environnement soit un principe d'intérêt général ? Et bien par exemple, comme aujourd'hui, que la dégradation de l'environnement menace soudain la société. Alors, au non de la sauvegarde de la société (ici on peut même parler de l'humanité) la défense de l'environnement devient un principe d'intérêt général, rejoignant le bien commun mais en passant par des chemins plus "immanents". Pour autant, la sauvegarde de l'environnement pourrait au contraire s'opposer à l'intérêt général (il l'est d'ailleurs encore pour certains), si on nie la dégradation de l'environnement et la menace qu'elle constitue, et si on voit dans la sauvegarde de l'environnement un frein au développement et au progrès. On voit dans ce débat que vous connaissez bien les limites du concept d'intérêt général.
Dernier exemple : partons d'une conception de la dignité de la personne humaine erronée. Alors on est amené à fonder l'intérêt général et les lois qui en découlent en contradiction totale avec le bien commun, et ainsi instituer par exemple la peine de mort, lors même qu'il existerait des moyens non sanglants d'établir la justice (si on considère qu'un criminel est moins digne qu'une autre personne), accorder le droit à l'avortement ou à des manipulations sur l'embryon (considérant que la dignité de l'embryon dépend d'un projet parental), légaliser l'euthanasie (considérant que la dignité du mourant dépend du regard qu'on sur son état), etc ...

En France, la notion d'intérêt général a fait son temps parce qu'elle proposait de subordonner les libertés individuelles à un immanentisme dénué de sens, un immanentisme qui n'a rien à voir avec la loi naturelle, et évidemment encore moins avec une quelconque révélation, cela va de soi. Cette notion a voulu remplacer celle de Bien commun et l'a en fait vidé de sa substance. Elle n'est devenu que "le consensus des relativistes". Un accord fondé sur une vision commune mais relative de la personne humaine, de sa dignité, son unité et son égalité.
En retrouvant une seconde jeunesse, toujours à la sauce socialiste, elle connaitrait immanquablement le même sort : elle serait perçue comme une résurgence de totalitarisme, et verrait naitre, en forme de réaction (allergique), les germes d'un nouveau libéralisme, refusant qu'on bride les libertés individuelles au non d'un consensus arbitraire.
Car il ne faut pas chercher bien loin les causes du libéralisme : il est étroitement articulé à la tentative de subordonner les libertés individuelles à autre chose qu'à la vérité. Ca a commencé par être un simple mécanisme de défense, avant de sombrer totalement dans le chaos ; tout comme le libertarisme a été la réaction de défense à la perte de légitimité de l'autorité "patriarcale et réactionnaire" qu'il dénonce.
C'est au contraire au retour du Bien commun qu'il faut aspirer, socle de valeurs communes mais fondées bien plus légitimement que dans le consensus relativiste. Alors les principes ne transcenderont plus seulement les citoyens, mais ils transcenderont les personnes et la société toute entière. Il faut croire que la société en est capable, même si cela demande beaucoup beaucoup d'espérance. Dans son ouvrage "Lumière du monde", Benoit XVI l'appelle de ses voeux. Nous devons en premier lieu prier dans ce sens.

JS


[ De PP à JS - Le libéralisme n'est pas né comme un mécanisme de défense : il est né comme une arme offensive contre la société "organique" devenue sénile, pour la démembrer et construire (sur ses débris pulvérisés) la société marchande. Il faut sortir du slogan des années 1980 qui présentait le libéralisme comme le remède au socialisme ; ces deux systèmes sont jumeaux. Marx était le premier à le dire. Le libéralisme est un virus dissolvant que l'on présente comme une thérapeutique.
Ne perdons jamais de vue les réalités au profit de théorèmes, mêmes dotés de l'imprimatur. N'oublions jamais que l'économique décide en dernière instance de la forme de la société. Gardons bien en tête que le chaos actuel est l'effet du néolibéralisme, et qu'aucune société "humaine" n'est concevable tant qu'on ne rompt pas avec ce système. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Joël Sprung / | 01/01/1999

PRECISION

> Au fait, je viens de m'apercevoir seulement à l'instant qu'il manquait une phrase dans mon premier commentaire qui a du vous le rendre complètement incompréhensible au premier abord (j'ai du faire sauter la phrase). Je citais le passage de votre texte : "l'intérêt général" (que les catholiques sociaux appellent "bien commun"), avant d'y apposer mon commentaire. J'ai du malencontreusement faire sauter ce morceau et je m'en excuse. C'est aussi pour dire que mon "Mouais" et ce qui suit ne portait que sur ce tout petit bout de phrase et pas du tout sur l'ensemble de votre article.

Écrit par : Joël Sprung/ | 01/01/1999

VOEUX 2011

> Je vous souhaite une belle année à toutes et à tous en vous remerciant de tout ce que vous donnez de vous-même sur ce blog et de tout ce que vos contributions m’apportent. Que pour chacun d’entre nous, 2011 soit renoncement (aussi lent soit-il) à nos confortables opinions, à nos certitudes et illusions sur nous-même, et par dessus tout ouverture plus grande, toujours grande à la grâce de Dieu, à son pardon qu’il ne cesse imperturbablement de nous proposer.
Je me fais une joie de commencer l’année en vous envoyant ce lien vers Mozart et le concerto n°21. Rien à voir avec tout ce qui est évoqué sur ce blog ? Si, croyez-moi, TOUT. Mais dans un autre langage, qui manifeste si sublimement la furieuse et joyeuse indignation du cri d’amour.
Je me réjouis à l’avance de votre écoute…
http://www.dailymotion.com/video/xs5xa_1-mozart-concerto-n-20-joao-pires_music
______

Écrit par : serge lellouche / | 01/01/1999

UNE VIDEO

> Sur le registre de l'indignation, j'ai découvert cette vidéo terriblement émouvante. Il semble qu'il s'agisse d'une histoire vraie, vous qui êtes journaliste professionnel êtes en mesure de savoir ce qu'il en est sur ce point.
meilleurs voeux pour la nouvelle année
http://www.youtube.com/watch?v=luIp87XgIxg&feature=player_embedded

Écrit par : jean / | 01/01/1999

LIBERALISME ET SOCIALISME

> Merci pour votre réponse : sur le libéralisme, qui n'était pas tant l'objet de mon commentaire, vous avez tout à fait raison, et mon propos a été superficiel. En parlant d'un mécanisme de défense, je l'entendais dans le sens d'opposition. Vous avez raison, les deux systèmes sont jumeaux, mais d'une certaine manière antagonistes et prétendent tous les deux être le remède de l'autre. Vous avez raison aussi sur leur caractère offensif, car les entreprises de destruction sont toujours offensives. Bref, je ne soutenais pas que le libéralisme était un remède contre le socialisme, mais seulement qu'il prétendait l'être, qu'il s'auto-justifiait ainsi. De même que le socialisme s'auto-justifie, avec tantôt sa raison d'état, tantôt son intérêt général, en se prétendant un remède au libéralisme. En bref, je suis bien d'accord avec vos qualificatifs sur le libéralisme (j'aime bien l'idée de virus dissolvant), mais ils conviennent également au socialisme, et l'une des clefs de ce dernier virus (celui du socialisme, pour le coup), c'est précisément la dissolution de la notion de "Bien commun" dans celle d'intérêt général.
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Écrit par : Joël Sprung/ | 01/01/1999

LES REVENTES DE CADEAUX

> On a tous les jours des motifs de s'indigner. En voici un petit, mais à mon sens significatif : la mode de la revente des cadeaux qui ne plaisent pas. Le plus scandaleux est le discours des revendeurs qui prétendent faire un geste altruiste "en faisant profiter quelqu'un d'autre d'un objet à un prix inférieur au prix en magasin".
C'est quand même bien indélicat vis à vis de la personne qui fait le cadeau.
Et si vraiment le cadeau déplait et encombre, pourquoi ne pas le donner tout simplement ? Pourquoi vouloir absolument le vendre et récupérer du "fric" ?

FL

[ De PP à FL - Vous avez tout à fait raison de souligner ce fait. L'explication saute aux yeux : dans une société où le commerce est la seule valeur, toute courtoisie est vouée à disparaître. Seul le sourire commercial subsiste. On sait ce qu'il vaut. ]

réponse au commentaire

Écrit par : FL/ | 30/12/2010

TRES PROCHE

Je trouve la démarche et le regard de Hessel très proches de la démarche et du regard de l'Eglise catholique. Les blogs chrétiens vont-ils s'en apercevoir ?
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Écrit par : Nati/ | 30/12/2010

A FL :

> Quelle est la valeur d'un cadeau de Noël, à l'heure où Noël est la "grand'messe de l'hiver" (sic - cf un article du magazine Psychologies consacré au gens qui ne supportent pas cette fête...en tout cas pas ce qu'elle est devenue) ?
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Écrit par : Feld / | 30/12/2010

CONVERSATIONS

> Juste un petit commentaire en passant, car votre billet est comme un clin d'oeil aux conversations familiales de ces derniers jours : le best-seller a en effet bien orienté nos conversations. C'est cocasse d'ailleurs parce que nous avons brodé sur le sujet, sans qu'aucun de nous n'ait pu lire ce tout petit ouvrage.
Un détail au passage, sur votre commentaire. Mouais... j'imagine que, vous, vous savez faire la nuance mieux que vous ne l'exprimez là, mais la confusion est facile et il n'est pas dit que vous n'induisiez pas certains de vos lecteurs en erreurs en établissant ainsi cette sorte d'équivalence. La confusion est aisée, et pourtant la différence est tranchante comme ce qui sépare le relativisme (de l'intérêt général) et l'enracinement dans la vérité (du bien commun). Petit clin d'oeil au passage à votre billet d'en-dessous.
Joyeux Noël à vous, puisqu'il est encore temps et que je n'ai pas pris le temps de vous le souhaiter. Et tous mes voeux pour la nouvelle année.

JS


[ De PP à JS - C'est la comparaison entre "intérêt général" et "bien commun" qui vous paraît excessive ? Dites m'en plus. Et tous mes voeux. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Joël Sprung/ | 30/12/2010

INDIGÈNES

> L’initiative du livre revient à une petite maison baptisée "Indigène éditions", créée à Montpellier en 1996 et "dédiée aux arts et aux savoirs des cultures non industrielles du monde". La parole est donnée aux aborigènes d'Australie, aux Indiens d'Amérique, aux Inuits du Canada, aux Maori et aux Papous du Pacifique… Mais aussi à "nos propres ‘indigènes’, tous ceux qui, chez nous, se sentent les otages de systèmes culturels, politiques et économiques dans lesquels ils ne se reconnaissent pas." Stéphane Hessel en fait donc partie. Est-ce qu'on n'est pas tous ici, un peu indigènes quelque part ?
Merci, cher Patrice de Plunkett, pour votre vigilance active et alerte. Recevez tous mes voeux pour 2011. Nous prions pour vous.

FR

[ De PP à FR - Merci. Mes voeux à vous et aux vôtres, udp. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Frédéric Ripoll/ | 31/12/2010

A LUI RIEN D'IMPOSSIBLE

> Moi je ne peux pas comprendre qu'on puisse tuer son prochain, quelle qu'en soit la raison, mais je ne suis pas Dieu !
En revanche à Lui, rien n'est impossible et je peux lui adresser mes prières pour que par sa miséricorde il accorde son pardon à ceux qui refusent son message d'amour.
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Écrit par : jeremy31,31-34/ | 31/12/2010

à Joël Sprung

> Pardon mais je ne suis pas en phase avec vous sur la définition de l'intérêt général. Et du bien commun. D'où tirez-vous que l'intérêt général soit "relativiste" et le bien commun "enraciné dans la vérité" ? L'intérêt général mérite d'être défini (il peut avoir des définitions très variables selon la philosophie qui est derrière). Le bien commun est partagé par tous, croyants et non croyants, chrétiens et non chrétiens. Il est certes enraciné (objectivement) dans la vérité : celle de l'homme en tant que créature de Dieu, partageant ici bas un destin commun avec les autres hommes.
Et le bien commun est le terrain de la doctrine sociale de l'Eglise, qui justement ne se présente pas d'abord comme une catéchèse mais comme un carrefour ouvert à tous !
Quant à la vérité, rappelez-vous que toute vérité vient de Dieu quelle que soit la personne ou la collectivité qui l'exprime, y compris quand la personne ou la collectivité ne sont pas chrétiennes.
Si on se met à réduire la DSE à un militantisme du parti catho contre tout le reste, on est... foutu ! et en plus on contredit la DSE, qui dit l'inverse.
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Écrit par : Bernard Gui/ | 31/12/2010

HIT-PARADE

> J'ai vu ce titre dans les librairies. Je n'ai pas lu le livre. Je veux bien vous suivre dans votre commentaire. Surtout quand vous mettez en avant l'espérance et le bien commun, ce qui est bien sûr louable.
J'ai peut-être vu une autre raison à ce succès. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser que l'indignation, sur tout et sur rien, est un mode d'expression très prisé dans les médias, qui semble valoir par lui même brevet de bonne conduite, voire absolution. Il est au hit-parade des valeurs avec la victimisation.
Comme nous sommes en période de vœux, je vais souhaiter que vous ayez raison plutôt que moi.
Bonne année à vous et à tous les lecteurs !

D.

[ De PP à D. - Les sujets d'indignation proposés par Hessel ne sont pas "rien" ! Bonne année à vous. ]
______

Écrit par : DO92/ | 31/12/2010

DIEU MERCI, E-BAY N'EXISTAIT PAS

> Permettez moi de réagir au commentaire de FL à propos de cette nouvelle "tradition" (comme le proclamait la page d'accueil d'Orange) de la revente des cadeaux... Ma grand-mère avait une amie aux doigts de fée qui ne manquait jamais, lorsqu'elle venait nous voir, de nous apporter un cadeau qu'elle avait soigneusement confectionné elle-même : pochette à serviette, liseuse...Mes quinze ans en étaient agacés et auraient grandement préféré les gadgets à la mode d'alors !... Pourtant, aujourd'hui, ces modestes témoignages d'affection dont je me sers toujours, me rendent un peu mes années enfuies d'adolescence, et la gentillesse de cette dame...Dieu merci, ebay n'existait pas, et le temps qui passe a pu faire son oeuvre et transformer un cadeau dédaigné en une touchante relique...
Meilleurs voeux à tous pour cette nouvelle année qui s'annonce !

C.


[ De PP à C. - Meilleurs voeux à vous ! ]
______

Écrit par : cristiana/ | 31/12/2010

> Merci cher PP. Sainte et heureuse année à vous et à tous vos lecteurs. J’invite les uns et les autres à se rassembler devant la crèche, tout près des rois mages, parmi les bergers – tu vois PP, là, appuyé sur sa houlette ? –, pour un temps d’adoration de notre Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ, et un « Je vous salue Marie » d’action de grâce.

Denis


[ De PP à D. - Laissez moi plutôt le rôle du ravi. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Denis / | 03/01/2011

pour PP et Serge lellouche :

> un autre beau lien à voir sur le site libertépolitique.com et intitulé : Joyeux Noël ! L'“Alleluia” de Haendel au fast food
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Écrit par : zorglub / | 03/01/2011

De PP à AB

> Une histoire d'il y a trente-cinq ans ? vous n'avez rien de plus vieux à invoquer ? (En plus vos informations intellectuelles dans ce domaine sont fausses).
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Écrit par : PP à AB / | 05/01/2011

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