25/12/2010
Jésus est né dans une vraie étable, et ce n'est pas mièvre
Extrait d'Histoire du Christ (éditions de Fallois), magnifique essai de 1921 écrit par l'écrivain florentin converti Giovanni Papini – et présenté par Radio Notre-Dame il y a quinze jours :
<< Jésus est né dans une étable. Une étable, une vraie étable, n'est pas le portique léger et avenant que les peintres chrétiens ont édifié au Fils de David, comme s'ils avaient eu honte que leur Dieu ait reposé dans la misère et la saleté. Et ce n'est pas non plus la crèche de plâtre que la fantaisie bonbonnière des marchands de statuettes a imaginée aux temps modernes : la crèche proprette et gentillette, aux couleurs gracieuses, avec sa mangeoire nette et bien peignée, son baudet extatique et son boeuf plein de componction, et ses anges sur le toit avec leur banderole flottante, et ses pantins de rois en manteau et de bergers en capuchon, agenouillés des deux côtés du hangar. Cela, ce peut être le rêve des novices, le luxe des curés, le jouet des enfants... mais ce n'est pas vraiment l'étable où est né Jésus.
Une étable, une étable réelle, est la maison des bêtes, la prison des bêtes qui travaillent pour l'homme. La vieille, la pauvre étable des vieux pays, des pays pauvres, du pays de Jésus, n'est pas […] le cottage élégant des veilles de Noël. L'étable, ce ne sont que quatre murs grossiers, un pavement sale, un toit de poutres et de tuiles. La vraie étable est obscure, sale, puante : rien n'y est propre que la mangeoire, où le maître apprête le foin et le grain..
...Telle est la vraie étable où Jésus fut mis au monde. Le lieu le plus souillé fut le premier séjour du seul être pur né d'une femme. [...]
Ce n'est pas par hasard que Jésus naquit dans une étable. Le monde n'est-il pas une immense étable où les hommes se gavent et défèquent ? Les choses les plus belles, les plus pures, les plus divines, ne les changent-ils pas, par une infernale alchimie, en excréments ? Puis ils se couchent sur leurs monceaux d'ordures et appellent cela « jouir de la vie ». Sur terre, précaire porcherie où tous les fards et les parfums ne masquent pas le fumier, est apparu une nuit Jésus, mis au monde par une Vierge sans tache, de rien d'autre armé que l'innocence. >>
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00:00 Publié dans Témoignage évangélique | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : noël, christianisme
Commentaires
DANS L'ATTENTE
> Cette année commence avec le massacre de 21 coptes égyptiens et de nombreux blessés.
http://eglisesdorient.blogspot.com/2011/01/egypte-attentat-dalexandrie-le-bilan.html
Néanmoins et je dirai même malgré cela je vous souhaite une bonne et heureuse année dans le Christ... dans l'attente de son retour que je souhaite chaque jour un peu plus.
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Écrit par : Pierre-Aelred/ | 01/01/1999
EXAMEN DE CONSCIENCE
> "Les choses les plus belles, les plus pures, les plus divines, ne les changent-ils pas, par une infernale alchimie, en excréments ?" Oui. Et qu'on ne dise pas que c'est du "pessimisme" ou du "catastrophisme". L'horreur des prêtres pédophiles en est un exemple, le plus extrême de tous, eux qui «qui transforment le sacerdoce en son contraire» et qui font que «le visage de l'Église est couvert de poussière», comme vient encore de le dire Benoît XVI. Au lieu de bomber le torse et de crier à la persécution chez eux (je ne parle pas des vraies persécutions dans d'autres pays), les catholiques occidentaux feraient bien de célébrer Noël dans le recueillement et l'examen de conscience.
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Écrit par : christine/ | 25/12/2010
à Christine
> Je pense comme vous en ce matin de Noël. La neige m'empêche de prendre la route. Ca me donne le temps de réfléchir tout seul. Je retrouve ce texte de Mgr Charles :
"Celui qui est né à Bethléem a dit que Dieu était son Père, que le plus profond de son être, c'était d'aimer. Sans doute cet amour est éternel et ne circule totalement qu'entre les trois personnes divines, mais c'est un élan qui ne se laisse pas arrêter. Parmi toutes les transcendances de Dieu qui accablent mon esprit et le font éclater devant le mystère de l'Incarnation, voici que j'aperçois la plus haute et la plus belle de toutes, celle de l'amour, qui explique peut-être toute l'aventure. Sans en avoir nul besoin, Dieu crée, simplement pour partager avec des êtres qui ne sont pas Lui, la joie d'exister. Il veut que certaines de ces créatures qui assument toute la création puissent même entrer dans son amour. Il les dote pour cela de tout ce qui fait la personne et les survolte au dessus de l'état de créature pour en faire des partenaires valables. Le risque couru d'une liberté défaillante, Il les poursuit de toute façon, par les voies extérieures et intérieures. Il les traque. Il les délivre, Il les appelle, et, à son heure, Il engage son Fils lui-même qui devient l'une d'entre elles pour leur permettre malgré toutes leurs dérobades de l'aimer à leur tour : 'Dieu a tellement aimé les hommes qu'Il leur a donné son fils unique" (Jean 3, 16).
Le résultat, c'est l'humanité de Jésus-Christ... A considérer son coeur, c'est -à-dire les richessses intérieures que manifestent les récits des évangiles, je devine ce que Dieu a voulu faire ou, pour parler comme saint Jean : "la gloire qu'Il tient de son Père", mais aussi j'apprends de quel amour j'ai été aimé par Dieu. A mon tour je ploie le genou devant la crèche, mais c'est pour proclamer : 'Le Verbe s'est fait chair, et Il a demeuré parmi nous.' "
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Écrit par : jeanmi/ | 25/12/2010
@ P.P.
> Joyeux Noël !
[ De PP à P.A. - Merci, à vous aussi et à tous les vôtres.]
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Écrit par : Pierre-Aelred/ | 25/12/2010
ALLELUIA
> Notre Dieu éternel, infiniment puissant, maître de tout, créateur de l’univers, est venu à nous. Alléluia ! Un roi descendu du ciel faisant une irruption foudroyante en ce monde avec les habits de sa splendide majesté ? Non, un petit bébé, tel une petite flamme vibrante de vulnérabilité, naissant discrètement à l’ombre d’une étable esseulée. Le signe de l’amour de Dieu nous est définitivement donné.
Que toute notre vie chrétienne soit illuminée et guidée par le mystère inouïe de cette renversante incarnation. Quoi de plus « révolutionnaire » en ce monde qui flatte nos certitudes, notre bien-être et notre toute-puissance, que de nous laisser saisir par le miracle de Noël, que de nous agenouiller dans une méditation émerveillée, laisser notre cœur se dilater par ce bébé…qui vient nous sauver.
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Écrit par : serge lellouche/ | 25/12/2010
EN PUISSANCE
> Même la misère la plus repoussante et nauséabonde est en puissance berceau divin, pourvu qu'on y invite Marie et Joseph: voilà ce que je veux voir en ce qui à première vue me révulse, et en ce temps de Noël je ne veux pas m'attarder sur l'étendue de la fange humaine, mais sur l'Extraordinaire du plus grand mystère qui soit: l'Incarnation. Oh merveilleuse chair humaine, néant qui appelle Dieu, oh bienheureux péché qui fait descendre sur notre blessure mortelle, pourriture grouillante de vermine, la tendresse thaumaturge du Père, oui nous sommes aimés jusque là, jusqu'à cette marque insigne de confiance absolue: Dieu se remet à nous en un Nouveau-Né, vulnérabilité extrême en nos mains sales et tremblantes, mais qui rayonnent jusqu'à son Retour dans la Gloire. Les tableaux de Murillo je trouve illustrent bien ce mystère de la "crasse humaine" par où rayonne la grâce.
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Écrit par : Anne Josnin/ | 27/12/2010
PAS EN HIVER
> Rien ne prouve qu'il soit né dans un étable, ce qui est plus que probable, c'est qu'il ne soit pas né en hiver !
Du reste l'histoire du boeuf et de l'âme n'est pas décrite dans les évangiles canoniques.
À la mort de Jésus va coexister des juifs qui croient que Jésus est le Messie annoncé par les prophètes qui devait venir les délivrer des Romains, malheureusement il fut crucifié mais sa mort doit servir à inciter le peuple à la révole ; il y a aussi des juifs (Judéo-chrétiens) qui croient que Jésus est le fils de Dieu, mort et ressuscité mais qui ne veulent pas choisir une autre religion ils restent juifs et continuent d'aller célébrer au Temple et de pratiquer la circoncision et les rites du judaisme !
Il y a enfin des non-juifs (Les Gentils) qui ne pratiquent pas le judaisme mais se regroupent pour commémorer la mort et la résurrection du Christ, ils lisent la Bible des juifs.
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Écrit par : René St-Germain/ | 11/01/2011
ANIMAL ?
> Pour moi, jésus est né dans une étable, un lieu des animaux, sale, pour sauver les hommes pareils a des animaux, pour que nous sortions du monde,
l'étable représente le monde et les animaux représente les gens sans l'esprit de Dieu. un homme sans l'esprit de Dieu n'est pas différent d'un animal.
JL
[ De PP à JL - Mais Dieu a créé l'homme "à son image" (livre de la Genèse) : l'homme, même pécheur, reste "à l'image de Dieu" par la capacité de son âme. Si l'homme était devenu animal, le Fils Eternel ne se serait pas fait homme pour emmener avec lui l'humanité, non "hors du monde", mais dans le coeur du Père. ]
réponse au commentaire
Écrit par : jean louis / | 04/03/2011
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