30/11/2010
Des nouvelles du climat
Rapports scientifiques : l'année 2010 devrait être l'une des deux plus chaudes jamais enregistrées depuis le début des relevés météorologiques au XIXe siècle. Les concentrations de dioxyde de carbone (CO2), de méthane et de protoxyde d'azote (N2O) ont continué d'augmenter en 2009 - dernière année d'observation prise en compte - malgré la crise économique mondiale, souligne l'Organisation météorologique mondiale, dans son dernier bulletin sur les gaz à effet de serre.
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09:37 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : climat, écologie
Commentaires
RIRES GRAS
> Ca n'empêchera pas la bourgeoisie de continuer à dire en riant gras : "ce qu'on vous cache c'est que la Terre ne se réchauffe plus depuis dix ans." On croit ce qu'on veut croire.
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Écrit par : grübspann / | 30/11/2010
> ils n'ont toujours pas compris que le réchauffement global n'a rien à voir avec les froids saisonniers locaux.
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Écrit par : gla / | 30/11/2010
NOUVEAU
> Cher monsieur
Je parcours depuis quelques jours votre blog, et voulais vous remercier pour l'éclairage nouveau que vous apportez sur certaines des grandes questions que je me pose depuis quelques temps, sans savoir comme y répondre. C'est parfois douloureux, mais probablement salvateur...
Je reviendrai. Souvent.
Merci.
F.
[ De PP à F. - Merci à vous. ]
réponse adressée au commentaire
Écrit par : Fikmonskov / | 30/11/2010
LES MALHEUREUX
> Je suppose que chacune de vos informations sur le climat attire des réactions pavloviennes de malheureux qui prennent le Tea Party pour une référence... Pourquoi se sont-ils enfoncés dans la tête qu'il fallait nier l'évidence ? Pourquoi refusent-ils de tenir compte des travaux récents ? (Si, je sais pourquoi : il ne faut plus avoir confiance en la science, elle est contrôlée par les francs-maçons qui veulent nous faire croire que le gaz carbonique a des inconvénients).Ce sont des gens qui auraient condamné Galilée.
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Écrit par : galileo / | 30/11/2010
QUE FAIRE
> Peut-être, mais les pays émergents, les fameux BRIC vont-ils ralentir leur course? pas sur, et ce sont eux qui ont le plus d'effet, en dehors des USA avec leur automanie: nous leur avons abandonné l'industrie et une part de l'agriculture par notre surévaluation monétaire, ils utilisent pour elle le charbon et le pétrole comme source d'énergie (Chine, Russie) ou alors ne maitrisent pas le déboisement (Brésil). Alors qu'y pouvons-nous sauf à lancer un appel au boycott de certains pays fournisseur, qui ne sera pas entendu.
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Écrit par : Pierre Huet / | 30/11/2010
OGM
> Je viens de lire cette information sur le site de la France Agricole (et qui me surprend un peu, même si je comprends l'argument des pro-OGM, qui estiment que ceux-ci aideront à vaincre la faim et qu'ils ne faut rien mettre de côté) , je vous laisse le soin de recouper l'information et resituer éventuellement le contexte de la déclaration.
Merci encore pour votre blog
http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/ogm-l-academie-pontificale-donne-son-feu-vert-35535.html
A.
[ De PP à A. :
- L'Académie pontificale n'est qu'une instance consultative. Elle est sujette au lobbying des industries, comme toutes les autres "debating societies" du même genre.
- Il faudrait d'ailleurs étudier l'intégralité de ce rapport, car l'argument cité par la presse ("nourrir les pauvres") est archi-réfuté depuis longtemps par les agronomes ne dépendant pas de l'industrie agro-alimentaire. L'Académie n'a-t-elle pas entendu parler des suicides de masse de paysans indiens à cause des fausses promesses OGM ?
- A noter : la jubilation des sites français dépendant du business nord-américain. ]
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Écrit par : Alex / | 01/12/2010
OGM et SUICIDE ?
Dans votre réponse à A, vous évoquez les "suicides de masse de paysans" qui seraient du aux fausses promesses OGM.
Une étude faite à la demande du gouvernement indien par l'Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires semble montrer que le lien de causalité entre ces suicides et les OGM n'est pas fondé.
Qu'en pensez-vous ?
lire l'étude ici : http://www.ifpri.org/publication/bt-cotton-and-farmer-suicides-india
denis
[ De PP à D. - Lié à Monsanto, l'IFPRI est extrêmement sujet à caution. Il fait partie des organismes "scientifiques" fonctionnant en faveur du lobby de l'industrie agro-alimentaire. Son argument est d'ailleurs nul, dans la mesure où les "autres" facteurs (sociaux, économiques, etc) sont précisément ceux qui transforment en catastrophe les fausses promesses de rentabilité OGM...
"INDE — 18 11 2010 - La semaine dernière en Inde, parmi les nombreux articles consacrés à la visite de Barack Obama dans les journaux, quelques articles traitants de la problématique causée par le modèle agricole selon Monsanto, ont pointé du doigt une politique agricole américaine dévastatrice et ayant entrainé, depuis le début de l’année, une vague de suicide alarmante chez les producteurs de coton indiens.
En effet, depuis le début de l’année 2010, ce ne serait pas moins de 645 producteurs de coton qui auraient été conduits au suicide par les agissements de Monsanto et la politique de subventions américaine auprès de ces fermiers. Le point commun entre ces producteurs ? Ils s’étaient tous considérablement endettés indirectement auprès de la compagnie indienne Mahyco (Mharashtra Hybrid Seed Company), détenue à hauteur de 26% par Monsanto, qui leur vendaient à crédit la panoplie du bon agriculteur selon Monsanto : semences de coton, engrais, pesticides et herbicides.
Le coton transgénique B-Terminator (Coton Bt) mis en cause
Selon le Pr M.D. Nanjundaswamy, fondateur du Mouvement pour la Défense des Fermiers du Karnataka, tout aurait commencé par un mensonge de la multinationale Monsanto.
Le géant de l’agroalimentaire cherchait à tester la qualité des graines transgéniques du coton Bt dans l’environnement indien et aurait profité de la naïveté de près de 10.000 paysans, auprès de qui l’entreprise aurait prétendue que ces nouvelles graines hybrides leur assureraient une meilleure récolte.
L’opération n’aurait pas rencontré le succès escompté. Selon le Dr Nanjundaswamy, qui a pris le temps d’étudier le sujet en profondeur, Mahyco aurait vendu avec les semences un herbicide à base de glyphosate (connu sous le nom de Roundup aux USA). On est pas sans rappeler que les propriétés de cet herbicide ont pour particularité d’être extrêmement toxiques pour l’homme et de présenter des risques importants pour l’environnement. Cet herbicide aurait donc été vendu par l’entreprise avec pour affirmation formelle, qu’il suffirait d’un simple épandage pour protéger les cultures et qu’il était l’herbicide, validé par Monsanto, approprié pour le coton Bt, ce qui n’a absolument pas été le cas.
Dans la panoplie du bon producteur selon Monsanto, on retrouve aussi un pesticide vendu de la même manière, avec pour indication que les graines transgéniques étaient traitées au préalable contre les insectes.
Naïfs, les paysans ont crus en cette panoplie et n’ont pas remis en cause directement son intérêt. Dans la pratique, avec l’espoir d’empêcher leurs récoltes de dépérir, certains fermiers auraient pulvérisés leur coton jusqu’à cinquante fois d’herbicide et de pesticide, s’endettant de plus en plus, jusqu’à arriver à une situation financière critique et intenable.
Monsanto au coeur du scandale
Pendant ce temps, Monsanto continuait d’affirmer que sa semence de coton B-Terminator était infaillible. Hors, comme l’ont prouvés des producteurs de coton qui ont mis fin à leurs jours, excepté la pyrale, le coton Bt n’était aucunement résistant aux parasites. Ces semences auraient même des conséquences très néfastes pour l’environnement.
Le Dr Nanjundaswamy indique que les propriétés toxiques du coton B-Terminator ont tendance à tuer et infecter aussi bien les parasites, que les insectes utiles. Ces insectes se retrouvent ensuite dans la chaine alimentaire. Aussi, la pluie permettrait aux éléments toxiques de ces plantes, d’affecter les micro-organismes et la fertilité des sols.
Enfin, les fameuses semences ont pour particularité d’être stériles, ce qui permet à Monsanto de s’assurer que les fermiers soient dépendants de la multinationale, pour s’approvisionner à prix fort en lot de semences.
Face au scandale et aux pressions des différents mouvements, Monsanto a été contraint de retirer du marché ses graines B-Terminator.
En Mars 2010, Monsanto a admis publiquement que les insectes parasites ont développés une résistance au coton Bt. La multinationale a de ce fait avisé les agriculteurs qu’il leur fallait passer à sa deuxième génération de coton Bt (Bollguard II). Toutefois, cet avis a été largement critiqué par les médias et même par le gouvernement indien, qui a fait valoir que l’admission par Monsanto de l’inefficacité du coton transgénique B-Terminator relevait d’une stratégie d’affaires.
Les veuves des producteurs qui ont mis fin à leurs jours, se sont rassemblées autour d’une association et réclament l’interdiction des semences telles que le coton Bt. Elles accusent Monsanto de profiter de l’illetrisme et de la naïveté des fermiers.
Les rapports de l’International Food Policy Research Institute
Un rapport publié par l’International Food Policy Research Institute (IFPRI) en Octobre 2008, fournirait la preuve que la cause du suicide de fermiers en Inde serait due à plusieurs causes, et que l’introduction du coton Bt sur le marché agricole indien n’a pas eu une incidence significative sur ces cas de suicides.
Ce rapport fait valoir que les suicides seraient antérieurs à l’introduction de ce coton transgénique, en 2002, et que le taux de suicides est assez constant depuis 1997.
D’autres études suggèrent également que l’augmentation des suicides des agriculteurs serait due à une combinaison de divers facteurs socio-économiques. Il s’agirait notamment de l’endettement, des difficultés de l’agriculture des régions semi-arides, pauvres en terme de revenu agricole, l’absence de possibilités de revenu agricole dans certaines régions, le ralentissement de l’économie urbaine forçant les non-agriculteurs dans l’agriculture, et l’absence de services de conseils juridiques appropriés.
Concrètement, l’IFPRI ne voit aucun lien entre le taux de suicide et le développement de coton transgénique, alors que ces semences sont vendues jusqu’à 5 fois plus chères que leur équivalent non OGM. Cela laisse tout de même planer un certain doute sur la crédibilité de l’organisation, dont les rapports sont régulièrement cités par Monsanto.
Sur le papier, l’International Food Policy Research Institute (IFPRI) est une organisation qui cherche des solutions durables pour éliminer la faim et la pauvreté dans le monde. L’IFPRI est l’un des 15 centres soutenus par le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR) dont la mission est de coordonner les programmes de recherche agricole internationale dans le but de réduire la pauvreté et d’assurer la sécurité alimentaire dans les pays en voie de développement par le moyen de la recherche agricole.
Le CGIAR constitue une alliance de 64 membres, gouvernements, fondations privées (The Rockfeller Foundation, Monsanto Fund…) et organisations internationales et régionales.
Les doutes des personnes sceptiques aux rapports de l’IFRPI, se tournent vers les membres et les sponsors de l’IFPRI, pour lesquels les intérêts directs ou indirects de multinationales telles Monsanto seraient relativements importants.
Politique américaine en Inde
La tournée de Barack Obama, entamée en Inde, a été pour l’essentiel marquée par des dossiers économique et une libéralisation des marchés indiens en faveur des entreprises américaines. Lors d’une réunion d’hommes d’affaires indiens et américains, Barack Obama aurait déclaré « Les États-Unis voient l’Asie, particulièrement l’Inde, comme le marché de l’avenir ». Ce n’est pas les agissements d’entreprises telles Monsanto, qui vont faciliter la tâche du gouvernement des États-Unis.
Ces dix dernières années, les échanges commerciaux entre l’Inde et les États-Unis ont été multipliés par 3, ils atteignent 36,6 milliards de dollars, en 2010. Mais dans le même temps, les États-Unis sont passés du rang de premier partenaire commercial de l’Inde, à celui de troisième."
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Écrit par : denis / | 01/12/2010
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