01/10/2010
«Nobel alternatifs » 2010 : un Ami de la Terre et un évêque
Le Nigérian Nnimmo Bassey (52 ans), président d'Amis de la Terre International : distingué pour avoir "révélé les horreurs écologiques et humaines de la production pétrolière, et renforcé le mouvement de défense de l'environnement".
Mgr Erwin Kräutler, évêque du plus grand diocèse du Brésil. Défenseur du droits des Indiens d'Amazonie. Et opposant au barrage de Belo Monte : un projet menaçant 30 000 personnes, très critiqué par les écologistes, mais impulsé par Lula et sa probable successeur(e) Dilma Rousseff - qui n'a pas d'ennemis chez les industriels.
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L'un et l'autre ont reçu un Right Livelihood Award, prix qui récompense "le changement venu de la base", et que l'on considère comme un "Nobel alternatif".
18:39 Publié dans Ecologie, Témoignage évangélique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : christianisme, catholicisme, écologie, pétrole, amazone, nigeria, brésil
Commentaires
EXCELLENT
> Excellent. Rappelons que Mgr Kräutler ne se déplace jamais sans gardes du corps : après lui avoir organisé un "accident de la route" (manqué), des intérêts économiques ont mis plusieurs contrats sur sa tête. Les mêmes avaient fait assassiner soeur Dorothy Strang en 2006. On aimerait que les sites catho-catho parlent quelquefois de ces membres du clergé qui tombent sous des balles capitalistes, non sous celles de méchants islamistes ou d'affreux (et inexistants) terroristes d'extrême gauche.
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Écrit par : churubusco / | 01/10/2010
SÛR
> C'est sûr que cela a une autre allure que le Nobel de la Paix à Barack Obama MDR !!!
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Écrit par : Pierre-Aelred / | 01/10/2010
REPRIS DU SITE DE L'AIDE A L'ÉGLISE EN DÉTRESSE
“Fécondité du pardon face à l’alternative stérile de la haine et de la vengeance”
29/09/2010
Mgr Padovese
Le 3 juin 2010, la veille de l’arrivée de Benoît XVI à Chypre, Mgr Luigi Padovese, président de la conférence épiscopale turque était assassiné.
Nous publions ici l’intégralité de la lettre qu’il adressait deux mois auparavant à Sœur Chiara Laura Serboli, abbesse du monastère Sainte Claire de Camerino, à l’occasion de la canonisation de la bienheureuse Camilla Battista da Varano (1458-1527). Cette canonisation aura lieu le 17 octobre 2010, durant le synode pour le Moyen-Orient (10-24 oct. 2010).
Le 3 avril 2010,
Chère Mère,
Je voudrais vous remercier de m’avoir fait partager votre joie à l’occasion de la canonisation de la bienheureuse Camille Battista Varano. Je suis heureux de cette belle coïncidence qui veut que cette canonisation soit célébrée en plein cœur du synode pour le Moyen-Orient. J’espère bien, en une telle circonstance, pouvoir être présent.
Je collabore activement à la préparation de l’instrumentum laboris pour le synode, et la figure de Camille Battista apparaît, dans sa dramatique expérience, comme le témoignage concret de la fécondité du pardon face à l’alternative stérile de la haine et de la vengeance.
Depuis des années, les Eglise du Moyen-Orient vivent de grandes tribulations, qui atteignent leur paroxysme dans des actes de persécution pure et dure, comme cela arrive malheureusement tous les jours en Irak et ailleurs.
Ce n’est pas un hasard si le thème central du synode est « l’Eglise catholique au Moyen-Orient : communion et témoignage : ‘’la multitude de ceux qui étaient devenus croyants avaient un seul cœur et une seule âme” (actes, 4, 32) ». Benoit XVI, dans le choix de ce thème, a voulu souligner le besoin et la soif de Paix que connaît le Moyen-Orient. L’indication proposée par le Saint Père nous invite à réfléchir avant tout sur la communion et sur le témoignage que l’Eglise est appelée à donner dans le contexte d’un territoire aussi tourmenté que le nôtre. Cette région est particulièrement chère à tous les chrétiens puisque le Christ y est né, mort et ressuscité. Ici est née l’Eglise, encore présente avec courage et espérance, malgré les difficultés.
C’est uniquement dans un renouvellement et une authentique communion que pourra jaillir un témoignage vigoureux. Aussi espérons-nous que ce synode contribue à la réconciliation, à travers le chemin de paix complexe et exigent que cette région est appelée à suivre.
En écoutant l’expérience de la bienheureuse Camille Battista Varano, je vous demande, en tant que communauté appelée aujourd’hui à en garder l’héritage spirituel, de partager la situation de souffrance de l’Eglise du Moyen-Orient.
Que votre prière aide cette terre martyrisée à transformer la douleur en invocation de paix et en annonce du pardon. Les tragiques événements politiques survenus dans la famille de Camilla Battista - jusqu’à l’extermination de ses proches et son exil- n’eurent pas raison de la religieuse. Elle eut la force intérieure de prier pour ses ennemis, jusqu’à transformer la haine dont elle était l’objet en occasion de pardon et d’amour héroïque.
Cinq cent ans après, ces mêmes vertus en font aujourd’hui un modèle pour toute l’Eglise et pour tous les hommes qui veulent témoigner encore une fois que le Christ nous sauve dans l’histoire, et non de l’histoire.
C’est pourquoi j’ose dire que, pour vous comme pour les chrétiens de notre communauté victimes de la persécution et de la violence, la bienheureuse Camille Battista peut devenir un exemple de réconciliation et une occasion de retrouver l’espérance, en puisant à la source de la Passion du Christ.
Je me confie à vos prières et à celle de vos sœurs : l’Eglise d’Anatolie a besoin de ce soutien spirituel. Je vous confie aussi les travaux de préparation du synode.
En espérant que le Seigneur vous comble de ses bienfaits, je vous adresse un salut fraternel.
Mons. Luigi Padovese
Publiée dans la revue des clarisses Forma Sororum 4/2010, pp. 195-196.
(Traduction française : AED)
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Écrit par : Dysmas / | 02/10/2010
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