La paix que le monde ignore

Entre Dieu et l'homme,

une relation personnelle :

 

Genèse 18, 1-10 : Dieu visite Abraham au chêne de Mambré et lui annonce une descendance. Dieu n'a pas élu un peuple : il a élu un homme. De cet homme est né un peuple, d'où est né un homme : Jésus fils de Marie et Fils du Père. De Jésus est née la multitude des chrétiens dans le monde. La leçon est double :

- tout vient de Dieu. L'homme ne peut se glorifier de rien, et surtout pas de certains actes qu'il commet en se réclamant de Dieu.

- Tout est relation personnelle : de Dieu à l'homme et réciproquement.  Histoire à reprendre à zéro d'âge en âge : pour chaque individu, tout se joue dans le face à face avec son Créateur et Sauveur. Le reste n'est que faux-fuyants, aussi nobles (ou borgnes) soient-ils... Dieu nous demande de suivre le Fils au Calvaire, et d'être capables d'expliquer pourquoi. Rien d'autre ne porte fruit. [*]

Commentant l'évangile d'aujourd'hui (Marthe et Marie : Luc 10, 38-42), saint Bruno de la Chartreuse évoquait « la solitude et le silence du désert » : « Là, les hommes forts peuvent se recueillir autant qu'ils le désirent, demeurer en eux-mêmes... Là on s'immobilise dans une action tranquille. Là Dieu donne, pour le labeur du combat, la récompense désirée : une paix que le monde ignore, et la joie dans l'Esprit Saint. »

Laïcs dans l'inquiétude et les rixes de l'actualité, nous pouvons rarement nous « immobiliser dans une action tranquille » : mais à force de plaider pour « la paix que le monde ignore », espérons la connaître.

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[*]  Et spécialement pas le tapage ni les gesticulations : se donner soi-même en spectacle serait le contraire du témoignage.

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