Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/05/2010

OGM : la vérité progresse, hélas pour les illusionnistes

mirisstriatus.jpgLu sur le site

de 'La France agricole' :


-

 

Le coton Bt favorable aux ravageurs secondaires...   et aux insecticides

<< Publié le mardi 18 mai 2010 - 18h20 - Selon une étude chinoise menée durant dix ans et à grande échelle dans six provinces de la Chine septentrionale, un coton transgénique Bt destiné à lutter contre une noctuelle prédatrice par son effet insecticide provoque la prolifération de mirides, punaises prédatrices abonnées aux rôles de ravageurs secondaires, et finalement la nécessaire utilisation de pesticides pour les combattre.  Parue sur le site de la revue Science la semaine dernière et reprise depuis vendredi sur les sites d'information en ligne (Lemonde.fr, Lexpress.fr), cette étude révèle qu'en remplissant efficacement son rôle contre son prédateur local, Helicoverpa armigera, le coton modifié pour produire la toxine Bt (Bacillus thuringiensis) a permis à une niche écologique de se libérer. 

Les miridés, non sensibles au coton Bt et profitant de la baisse des traitements insecticides utilisés en cultures conventionnelles pour maitriser la noctuelle, ont progressé à mesure que l'OGM gagnait du terrain. Les 3 millions d'hectares de coton (à 95 % transgéniques) en sont aujourd'hui affectés, ainsi que les 26 millions d'hectares de cultures alentour, fruitières notamment

A présent, « il va falloir établir une stratégie de lutte contre les ravageurs secondaires comme les mirides », a indiqué un des chercheurs chinois qui a dirigé cette étude. En clair, il va falloir ressortir les pulvérisateurs pour réguler les populations de ces punaises opportunistes et perdre le bénéfice apporté par la technologie Bt sur les cultures de coton : la baisse des traitements phytosanitaires. >>

 -

Dans la nature, tout se tient. Cette complexité est niée par les biotechnocrates et les managers de l'agro-alimentaire : d'où les effets pervers de leur "forçage" génétique, auxquels s'ajoutent les graves déceptions de productivité... J'espère que Marek Halter consulte parfois notre blog et lira cette note : si c'est le cas, il ne proclamera plus - comme il l'avait fait au débat de ND du Laus en 2008 - que les OGM "élèvent le niveau de vie des pays pauvres".

 

11:19 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : ogm

Commentaires

PLUS DE COMPROMIS ENVISAGEABLE

> Le Compendium de la doctrine sociale catholique, qui posait la question de la nocivité du prométhéisme biotech, va rapidement disposer des réponses les plus factuelles ! Et les partisans cathos des OGM vont pouvoir enfin accepter l'évidence : Prométhée ne figure pas au sanctoral. Entre l'idéologie économiciste et la vision chrétienne de la Création, plus de compromis envisageable.
______

Écrit par : Amicie T. / | 19/05/2010

MONSANTO EN INDE

> "...En Inde, règne en maître le coton OGM de Monsanto dans lequel a été introduit un gène Bt qui permet ensuite à ses cellules de produire lui-même un insecticide grâce à une protéine. Il est vendu sous la marque Bollgard. Et là-bas, d’autres déboires touchent sérieusement Monsanto. En effet, dans ce pays immense où l’agriculture et en particulier la culture du coton est prédominante, le groupe a réussi à quasiment écraser le marché avec sa filiale locale Mahyco puisque les semences conventionnelles de cette plante stratégique pour le pays sont désormais quasiment introuvables.
Ainsi, les petits paysans s’endettent car les semences OGM sont plus chères mais avec la promesse d’avoir de meilleurs rendements.
Sauf que dans le quotidien de ces petits paysans, utiliser Bollgard peut s’avérer cauchemardesque. Les dépenses liées aux pesticides dont le gène Bt est censé permettre de réduire l’utilisation, en raison de résistances diverses et variées, augmentent régulièrement (+32% entre 2002 et 2009 selon le quotidien India Today ).
Certains viennent même à se suicider, le cercle vicieux(endettement, achats conséquents de pesticides et rendementsinsuffisants puis à nouveau endettement) devenant parfois insurmontable.
Toujours selon India Today, la productivité du coton indien est passée de 560 kilos la balle de coton par hectare en 2007 pour tomber à 512 kilos en 2009.
Face cette anomalie, Monsanto est allée mesurer l’étendue des dégâts sur place dans l’Etat du Gujarat où le phénomène semble s’être installé.
Et pour la première fois de son histoire, Monsanto a reconnu que l’un de ses OGM, son coton insecticide Bt avait bel et bien un problème, comme le rapporte India Today, tout en expliquant que «la résistance est naturelle et attendue».
La filiale indienne du géant des semences met cela sur le compte de certains paysans qui ont utilisé prématurément des semences de coton Bt non-approuvés et qui n’ont pas aménagé une zone de refuge (une zone où il n’y a pas de plantes OGM) suffisamment grande aux extrémités de leur exploitation.
Ainsi, après avoir attribué les mauvais points à ceux qui, selon elle, ont été négligents en laissant les parasites se développer et admis l’inefficacité de la première génération de Bollgard, Monsanto a par la suite conseillé une chose très simple à tous ses clients paysans qui avaient plantés le fameux coton OGM : «Les paysans ont un autre choix. Nous avons un produit contenant deux gènes modifiés appelés Bollgard II qui a une plus grande habilité à retarder la résistance» a déclaré sans plaisanter le directeur des affaires scientifiques de Monsanto India, le Dr Rashmi Nair ! Un conseil qualifié de «ridicule» par les activistes anti-Monsanto mais aussi par certains membres de la communauté scientifique indienne.
«Tout le tapage publicitaire sur l’efficacité du coton Bt contre les insectes nuisibles c’est du bidon. Cela prouve qu’on ne peut pas devancer les insectes nuisibles avec une approche qui ne va pas plus loin que le bout de son nez» s’insurge un membre d’une association de défense de paysans locaux, rapporte le quotidien The Hindu.
Enfin, après cet épisode douloureux pour la firme de Saint-Louis, c’est le ministre indien de l’environnement Jairam Ramesh qui a porté un nouveau coup très rude à Monsanto début février, en prolongeant de six mois le moratoire sur un type d’aubergine appelé brinjal (un légume très important pour l’alimentation en Inde) dans lequel un gène Bt a également été introduit artificiellement pour produire son propre insecticide.
Rappelant l’énorme opposition qui s’est élevée face à cette aubergine OGM, le ministre a justifié sa décision après avoir mûrement réfléchi : «Ce serait le premier légume génétiquement modifié au monde, j’y ai donc été très sensible et je suis arrivé à cette décision qui est responsable vis-à-vis de la science et responsable vis-à-vis de la société» dit-il à la presse indienne. "
______

Écrit par : Praful / | 26/05/2010

LOGIQUE DU CAPITALISME

> Il n'y a pas en jeu que les erreurs prométhéennes. Hélas, de fait, le dépôt de brevets pour des produits OGM, c'est privatiser le vivant sur des produits-types qui correspondent à des produits naturels et historiquement exploités, voire déjà améliorés et croisés, par l'homme, et ce depuis des générations. (il y a le coton pour l'habillement, mais aussi le riz pour l'alimentaire... ou le saké);
Il y a dans le capitalisme un phénomène de privatisation complète des modes de vie au profit de la grande industrie, depuis le secteur primaire (de toute éternité et sur lequel repose notre subsistance par sa fonction alimentaire justement) jusqu'au secteur des services (déchets ménagers, informatisation omniprésente...).
On est dans une logique de prédation des activités humaines au nom du profit, car l'activité humaine n'est pas nécessairement philanthrope, et de là on repart sur un problème connexe, mais pas inévitable, qui est celui de savoir si on devient esclave, par notre besoin de consommation vital, même basique, des diktats marketings et financiers que les étudiants en commerce connaissent bien dans son extrême formulation: c'est le produit qui répond à un besoin, ou le produit qui crée le besoin ?
______

Écrit par : Christ Hope / | 31/05/2010

TECHNIQUE

> "La mentalité scientiste a réussi à faire accepter par beaucoup l'idée que ce qui est techniquement réalisable devient par là même moralement acceptable." Jean-Paul II, Fides et ratio.

Écrit par : Christ Hope / | 01/06/2010

Les commentaires sont fermés.