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22/04/2010

Scientifiques : 2, Mammouth : 1

La protestation des scientifiques insultés obtient gain de cause (même si les fans d'Allègre ne veulent pas le savoir) :


Médias :

<< Trois semaines après avoir tapé du poing sur la table, les climatologues insultés par Claude Allègre ont gain de cause. Dans une lettre adressée à la ministre de la Recherche, plus de six cents scientifiques travaillant sur le climat demandaient à Valérie Pécresse, «l'expression publique de sa confiance vis-à-vis de leur intégrité et du sérieux de leur travaux».  Un appel entendu, puisque la ministre a demandé à l'Académie des sciences d'organiser un débat public sur le sujet, soulignant que la nomination de Jean Jouzel (climatologue et Prix Nobel) à la présidence du Haut Conseil de la science, était «un signe de confiance du gouvernement». Une confiance qu'elle renouvelle aujourd'hui en se rendant au Laboratoire de météorologie dynamique dirigé par Hervé Le Treut, figure de la recherche climatique.

Les signataires de l'appel protestaient notamment contre Claude Allègre. Le climatosceptique français n'hésite pas dans son dernier livre, L'Imposture climatique, à comparer les climatologues à une «mafia». Pourtant, si les climato-sceptiques comme Benoît Rittaud, auteur du Mythe climatique ou encore Vincent Courtillot, proche de Claude Allègre, semblent avoir aujourd'hui une audience plus grande, «ça ne correspond pas du tout à un mouvement de la pensée scientifique», souligne le journaliste scientifique Sylvestre Huet, spécialiste du réchauffement et responsable du blog Science au carré. L'échec du sommet de Copenhague, le talent médiatique de Claude Allègre et la complexité des travaux scientifiques expliquent l'engouement pour les thèses climatosceptiques. Mais le réchauffement pâtit aussi de son abstraction: difficile de convaincre qu'il faut agir contre un phénomène dont les effets ne se feront vraiment sentir que dans une centaine d'années. «La thèse n'est pas très scientifique, mais on voit aussi que les climatosceptiques ont eu du succès aux Etats-Unis et en Europe du Nord, deux régions où l'hiver a été plutôt rude», sourit Sylvestre Huet. >>

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06:17 Publié dans Ecologie | Lien permanent