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23/03/2010

Que dire de la "politique" après les régionales ?

JI0530[1].jpgRien. Le vrai sujet est ailleurs :


 

De la situation politique française après les régionales, que dire ? Rien. Ce blog est indifférent à la postdémocratie occidentale, apparences sans prise sur la réalité d'aujourd'hui qui est l'empire de la finance-casino : empire dévastateur, dévastation aveugle, aveuglement qui empêche de voir que la crise continue et que le pire est à venir. Cet aveuglement de nos « politiques » a de nombreuses variantes, dont la défaite électorale du sarkozysme n'est qu'un exemple. Le président croyait voiler son absence de vision sous les postures et les mots, quitte à démentir ses paroles dans les faits. Cette méthode lui avait valu 2007 ; elle lui a valu ensuite (rapidement : Gandrange etc) la colère du public. En 2010, crédit est mort et les jeux sont faits. Dans deux ans la gauche a de fortes chances de revenir, si elle parvient à trouver un candidat moins dérisoire qu'en 2007 ; la droite s'achemine vers plusieurs candidatures rivales, ce qui facilitera encore la victoire de la gauche. Cette perspective n'a rien d'inquiétant : l'enjeu est nul, puisque la droite et la gauche sont des ombres sur un théâtre d'illusion.

La réalité n'est pas chez ces « élites » mais dans les multitudes. Que se passera-t-il quand le chômage, la désindustrialisation, l'effritement des systèmes sociaux et des retraites dépasseront la ligne rouge, et quand sera évidente la faillite du système global – donc le mensonge du libéralisme, et la forfaiture des politiques qui lui remirent les clés du monde il y a vingt ans ? Comment s'y préparer ? Il faudrait une Internationale pour la conscience et la mobilisation des peuples, afin de réinventer le politique dans chaque pays et de créer l'autorité mondiale (économique) souhaitée par Benoît XVI dans Caritas in veritate. Est-ce concevable ? Je ne sais pas. Mais ce serait la seule entreprise à la mesure des temps nouveaux. Quand on voit cela, on a beaucoup de mal à s'intéresser au remaniement ministériel.

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16:23 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (5)

Commentaires

PERSPECTIVES

> Personnellement, j’ai du mal à concevoir une autorité mondiale de type économique régulant la balance entre riches et pauvres (le paradis sur terre, ce serait donc possible ?). Bien sûr, si l’ONU existe, pourquoi pas aussi une organisation des économies unies et solidaires ? Mais l’avidité et la cupidité humaine étant ce qu’elles sont, cette perspective me semble à peu près aussi illusoire que l’évangélisation des masses par e-mail.
De même que la Bonne Nouvelle ne peut réellement avancer, à mon humble avis, que dans une rencontre de personne à personne, j’ai tendance à penser que le changement d’ère au plan économique avancera par le développement d’initiatives comme celle de l’Economie de communion chère aux Focolari, où la gratuité et le don (au sens de « Caritas in veritate ») montrent toute leur fécondité (… mais sans doute ce changement viendra-t-il aussi de l’accumulation insupportable de guerres ou de désastres économiques et sociaux).
Enfin, pour ma part, je ne suis pas totalement désabusé au plan politique. Il me semble encore possible d’envisager une politique courageuse d’inspiration chrétienne en France et en Europe. Mais pour revenir à cette hypothèse d’autorité mondiale sur l’économie : ce que les chrétiens ne parviennent pas à faire sur le plan spirituel – leur unité –, les nations le réussiraient sur le plan matériel par un croisement raisonnable de l’humanisme des droits de l’homme et du matérialisme mercantile ?

Écrit par : Denis / | 23/03/2010

COMMENT DEMARRER

> Une Internationale du bien commun...C'est une grande idée, cher Patrice. Mais comment démarrer? Nos évêques ont l'air un peu perdu par ces temps nouveaux et les associations genre ccfd ma semblent encore dans les vieux schémas du siècle dernier. Ah, si on arrivait à lancer un mouvement qui montre aux gens que l'on peut se passer du système, que l'on peut vivre sans être aliéné par lui...Il faudrait composer un ensemble de règles simples indiquant comment vivre sans être dans le système, non? Mais il faut du réalisable, pas un truc du genre chèvres et Larzac :).
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Écrit par : vf / | 23/03/2010

MOEURS

> La seule et unique conséquence d'une "alternance" en 2012 serait évidemment dans le domaine des Nouvelles Mœurs, seul domaine dans lequel les "dirigeants" politiques nationaux peuvent encore agir pour donner l'illusion de servir à quelque chose. Il n'existe d'ailleurs aucun clivage réel entre la pseudo-droite et la pseudo-gauche sur ce sujet, les dirigeants de la pseudo-droite étant d'accord à 100% avec leurs collègues de la pseudo-gauche (comme l'ont révélé Mmes Pécresse et Jouanno dans une tentative pathétique de séduire les bobos parisiens) mais étant simplement stoppés dans leur élan "progressiste" par l'opposition de leur électorat.
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Écrit par : Jean / | 23/03/2010

UN PARTI CONSERVATEUR

> Il est vrai que les commentaires constructifs ne sont pas légion. J'en ai trouvé un : celui de Roland Hureaux, sur Liberté Politique
http://www.libertepolitique.com/politique-et-bien-commun/5928-regionales-il-manque-un-parti-conservateur
Je suis assez d'accord avec l'auteur. L'art de gouverner est surtout celui de la continuité. Peu de réformes, mais qui vont au fond des choses. Il est toujours inopportun de bouleverser l'image qu'un pays se fait de lui-même. Surtout s'agissant de notre vieux et grand pays (si, si, grand...je maintiens...même s'il connaît un passage à vide).
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Écrit par : Feld / | 23/03/2010

PISTES

1-Il faut se préparer à une sorte de nouveau Moyen-Age en cherchant par tous les moyens à fortifier en nous l'homme intérieur, puisque nous ne pourrons plus nous appuyer sur des Institutions et par conséquent nous identifier à telle ou telle catégorie sociale ou politique(cela a déjà commencé, avec la montée conjointe des communautarismes et de l'individualisme)pour nous construire et participer à la vie sociale et politique, mais que ce seront ceux à même d'apporter la paix à leur entourage,soit par leur capacité à nuire soit par leur force morale( d'où mon insistance pour le modèle du chevalier) que les hommes iront chercher pour les diriger.
2-D'autre part il faut privilégier effectivement les initiatives locales, non pas autarciques mais autonomes, dans un esprit de subsidiarité, les mieux à même de ne pas sombrer avec une crise mondiale sans pour autant qu'on retourne à l'âge de pierre.
3-Et ne pas dépenser inutilement son énergie pour acquérir un semblant de pouvoir politique: le peuple a abandonné son élite et ses élus ne représentent plus rien,la croyance en la transcendance de la démocratie est morte, comme celle de la vérité des médias, du progrès, de la science, de l'Europe,de l'épanouissemnt dans le travail.....Toutes les utopies sont mortes, nous sommes des désabusés qui allons voter comme on joue au loto:" on ne sait jamais mais bon..."
4-C'est l'occasion de retrouver les fondamentaux de toute vie digne, sur laquelle il peut y avoir consensus: donc des lieux de réflexion , comme ce blog, sont les matrices de la société à venir, comme à la veille de 1789 les clubs.A condition de faire des allers et retours permanents entre expériences sur le terrain(2), relations humaines réelles sans préjugés(1) et discussions virtuelles sans tabou ni concessions.
Enfin le vide laissé par la fin des utopies,(et la nature ayant horreur du vide), est l'occasion providentielle d'évangéliser ! L'Eglise, menée par notre Saint-Père, est l'Institution qui se prépare le mieux à résister à la crise majeure qui est devant nous et peut se retrouver, après un temps de persécution, comme jadis après la chute de l'Empire romain ou aujourd'hui dans bien des pays pauvres, la seule Institution fiable. Que ce soit pour le meilleur!
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Écrit par : Josnin / | 24/03/2010

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