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09/02/2010

Presse papier : chronique d'une mort annoncée


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19:10 Publié dans Médias | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : médias

Commentaires

UN COÛT POUR L'INFO

> J'ai été journaliste de la presse écrite, et continue aujourd'hui, retraité, à participer à la sortie d'un journal de quartier à Paris.
Je me mets à l'internet, alors que j'ai lu beaucoup de livres, et que j'aime toujours autant les dévorer.
Mais c'est vrai, s'il y a un peu de provocation dans cet article qui annonce la mort de l'écrit et son remplacement par le mail et le web, il y a aussi beaucoup de vrai.
Mais cela a aussi un coût pour l'info.
Il y a beaucoup plus de réactions à l'information par internet qu'il n'y en avait par le "courrier des lecteurs".
L'informateur n'est plus seul, des myriades d'internautes peuvent compléter ou contredire son information, refuser son commentaire et le faire savoir. Le journaliste n'est plus seul à avoir le pouvoir d'informer.
Quid de la recherche de l'information, du travail de vérification, du commentaire, de la mise en perspective. Internet s'en mèle. Il n'y a plus de tour d'ivoire de la presse, mais le gain en qualité d'information n'est pas forcément assuré.
Celui qui sait déclencher un mouvement d'opinion sur internet peut avoir plus de poids qu'autrefois celui qui possèdait des journaux.
Les régimes dictatoriaux sont aux aguets. S'il est facile de museler la presse, il est relativement beaucoup plus difficile de museler internet Mais internet n'a pas - encore - accès au pouvoir. En Iran ou en Chine, internet laisse passer beaucoup d'informations que les dicateurs ne voudraient pas voir passer, mais cela ne fait pas chanceler leurs régimes.
Ce blog montre qu'une autre forme d'information se crée. A partir d'un article bien informé, d'autres partenaires peuvent apporter leur pierre, et agrandir, non seulement le nombre des personnes qui se sentent concernées et le disent, mais élargir éventuellement la réflexion.
Question : quelle place donnons-nous à l'annonce de l'Evangile dans ce changement? Ce blog est l'une des voies possibles.
de Préneuf


[ De PP à P. - Cher confrère, nous sommes d'accord : le déclin du papier est irréversible.
Le Big Bang du Net est comparable à celui de l'imprimerie au XVIe siècle, et il aura un effet symétrique, c'est-à-dire révolutionnaire. Un changement d'ère.
Le bon réflexe est de se jeter dans la bataille avec efficacité. Vous soulignez que le débat général sur la Toile se fait dans une démocratie intégrale, ce qui garantit la généralité mais pas la pertinence ; il y a en effet un risque d'étouffement de la rigueur sous la démagogie irrationnelle, on le mesure par exemple devant les cris de pogrom lancés en meute (d'anonymes) contre ceux qui résistent au négationnisme climatique, devenu pensée-zéro obligatoire d'un pan de la blogosphère (les maniaques du complot).
Les journalistes professionnels blogueurs ont à maintenir visible le petit fanal de l'objectivité. C'est leur vocation. Quant à eux, ils travaillent sous leur nom : a) c'est leur habitude, b) ils n'ont rien à cacher.
ps / à ce propos : je signale aux bredins de bunker que Plunkett n'est pas un pseudonyme... Un coup d'oeil au moindre bottin le leur apprendrait. (Mais ils n'ont pas l'habitude de vérifier leurs rumeurs). ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : de Préneuf / | 09/02/2010

à PP, sur son p.s.

> admirable : les anonymes font la chasse aux pseudonymes ? Et en plus en se trompant ? Le grotesque n'a plus de limites ? Alors je signe Baudricourt.
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Écrit par : Baudricourt / | 10/02/2010

TOUT HAUT

> Les sites d'anonymes allumés me font penser au mot de Jon Stewart sur Glenn Beck, l'imprécateur microcéphale de Fox News (idole du Tea Party Movement) : "C'est le type qui dit tout haut ce que pensent les gens qui ne pensent pas."
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Écrit par : Eric Rolland / | 10/02/2010

BLOGUEURS EXPERTS EXCLUS DE LA TRIBUNE DE PRESSE DE L'ASSEMBLEE

http://www.lepost.fr/article/2010/02/09/1932081_quand-l-assemblee-ferme-la-porte-aux-blogueurs.html#xtor=AL-235
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Écrit par : AN contre blogueurs / | 10/02/2010

> Pas étonnant que les députés - quand on voit la débilité de leurs propres blogs - en veuillent aux bons blogueurs.
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Écrit par : üsüt / | 10/02/2010

INTERNET ANTI-ECOLOGIQUE

> Cet article, s'il démontre une tendance évidente de la presse, est particulièrement injuste sur la question écologique. L'industrie du papier aujourd'hui, en occident en tout cas, n'est pas du tout destructrice des forêts. Tout étant systématiquement replanté. En revanche, les métaux lourds contenus dans les ordinateurs et autres nouveaux gadgets d'Apple ou d'ailleurs, sont, eux, particulièrement polluants.
Sans compter les fameux "data center" que cite le papier à la fin, qui sont de gigantesques terminaux de stockage de données internétiques, consommant une énergie elle aussi gigantesque pour se refroidir. Internet, c'est aussi ça.
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Écrit par : JG / | 10/02/2010

ET DANS LE MONDE DE L'ENERGIE CHÈRE ?

> Je rebondis sur le commentaire de JG ; il me semble avoir lu sur l'excellent site de Jancovici que la dématérialisation de l'information, de la littérature etc... était plus énergivore que la traditionnelle (serveurs, ordinateurs etc...).
Sans même parler de l'impact environnemental énorme de la "révolution numérique" (CO2 entre autres), reste à savoir si cette révolution, quand bien même elle serait souhaitable, sera possible dans un monde où l'énergie, devenue rare, aura un coût (un coût réel, non affranchi des lois de la physique et indexé sur les ressources naturelles disponibles)
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Écrit par : blanche / | 10/02/2010

PETROLE CHER CONTRE NTIC

> Sans parler de ce qui est en train de se mettre en place dans le monde scolaire. Les livres et autres documents écrits sont aussi en voie de dématérialisation grâce à internet et aux ENT (environnement numérique de travail) (sans parler des profs qui pourront être remplacés par des personnages de synthèse interactifs, c'est en test). En dehors d'avoir un monde virtuel informatique froid et inhumain, on aura un monde sans traces durables car qui enregistrera les courriels ou les articles envoyé ou lus? Et leurs format sera-t-il lisible dans 50 ans? Le travail d'historien deviendra impossible ou du moins très difficile. Mais je pense, comme Blanche, que le problème énergétique va poser d'abord un gros défis aux NTIC (nouvelles technologies de l'information et de la communication. C'est un sigle en usage dans l'Education nationale. Pardon pour ceux que cela choque, c'est devenu une marotte chez nos inspecteurs et nous les utilisons aussi pas habitude). Si j'ai bonne mémoire, il me semble avoir lu que la consommation d'énergie des NTIC dépassait maintenant celle des transports. Avec un pétrole cher, ce système va-t-il durer?
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Écrit par : vf / | 10/02/2010

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