Bercy : exit la direction de la consommation et de la répression des fraudes

Publiée dans Le Canard en pleine trêve des confiseurs, cette info de Brigitte Rossigneux risque de ne pas faire le bruit qu'elle mériterait :

 

J'en conseille la lecture [*]. On y apprend que le gouvernement supprime en tant que tels – à la date du 1er janvier – les agents de la direction de Bercy chargée de la consommation et de la répression des fraudes.

Officiellement, cette mesure s'inscrit dans les économies budgétaires (elle fera donc plaisir aux libéraux pense-petit).

En pratique, elle paralyse la défense des consommateurs par l'Etat, et donne carte blanche à la grande distribution, soi-disant championne des « prix bas ».

Le Canard donne en exemple une série de fraudes dans les tarifs, constatées mais désormais non réprimées. Finis les PV et les amendes : bonjour les « notifications » et simples « avertissements ». (La grande distribution n'est d'ailleurs pas seule bénéficiaire de ces économies administratives : finies aussi la surveillance des entrepreneurs immobiliers, des agences matrimoniales, et autres bastions de l'éthique contemporaine).

Le Canard rappelle qu'Hervé Novelli, le 26 octobre, avait organisé à Bercy des assises à la gloire de la défense des consommateurs, au cours desquelles il rendit hommage... à la direction que le gouvernement se disposait à supprimer. Ne faisons aucun commentaire ; sinon je serais encore accusé de bolchevisme par des esprits éclairés.

 

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[*]  Bien que ce numéro du Canard contienne, par ailleurs, une dose de cathophobie nauséabonde supérieure à la moyenne.

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