Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/12/2009

Taxe carbone : les Sages deviennent écologiques

frederic_lefebvre_img.jpg...mais pas l'UMP :


 

-

Mal conçue, inégalitaire, épargnant les grandes firmes pollueuses, la taxe carbone sentait le factice (comme beaucoup d'initiatives contemporaines).

Le Conseil constitutionnel l'a donc retoquée.

Réaction instantanée de Frédéric Lefebvre : « C'est une mauvaise nouvelle ».

Ainsi, pour l'UMP, il est « mauvais » de constater – comme font les Sages – que la taxe exonérait « 93 % des émissions d'origine industrielle, hors carburant » : par exemple celles des 1018 sites industriels les plus polluants, du transport aérien ou « du transport public routier de voyageurs ». Toutes activités dont les managers comptaient sur leurs amis du gouvernement...

Bref : l'UMP n'est pas écolo, on savait déjà pourquoi.

Mais le Conseil constitutionnel le devient : bonne nouvelle, dirons-nous pour notre part.

  

11:13 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : écologie

Commentaires

LIPDUB

> Pas grave pour l'UMP, elle va nous mettre en ligne un nouveau lipdub imbécile genre "elle est pas belle la vie ?" En avant la promo chantante.

Écrit par : chtonk, | 30/12/2009

REACTIONS À GAUCHE

> Médias :
" Les Verts, la gauche et les syndicats réclament une fiscalité écologique ambitieuse et juste après l'annulation de la taxe carbone par le Conseil constitutionnel.
Pour le Parti socialiste, ce "revers majeur" pour Nicolas Sarkozy doit se traduire par une réforme fiscale d'ampleur et non un impôt supplémentaire isolé "insupportable" pour les Français frappés par la crise. "Il est à craindre que cet amateurisme en matière de fiscalité écologique du gouvernement ne rende plus difficile encore l'instauration pourtant nécessaire d'une taxation des pollutions", regrette la député socialiste Aurélie Filippetti dans un communiqué.
Pour le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, "les Français attendent maintenant des réponses claires et opérationnelles" du gouvernement. Il faut taxer toutes les entreprises, créer une "compensation ciblée en direction des ménages les plus vulnérables", instaurer une "redistribution totale" du produit de la taxe vers des projets de défense de l'environnement et "promouvoir la mesure à l'échelon européen", dit-il dans un communiqué.
Aux yeux de Jean-Marc Ayrault, chef de file des députés socialistes, "pour avoir une bonne réforme, il faut s'inspirer des autres pays qui ont instauré une fiscalité écologique et pas seulement une taxe carbone".
Si la droite avait supprimé le bouclier fiscal, comme le réclament les socialistes depuis deux ans, "cela aurait fait une vraie réforme", a-t-il expliqué sur France Info.
"Je comprends très bien que personne n'ait envie d'une taxe supplémentaire dont on ne voit pas l'intérêt si ce n'est pour boucher les trous qui auraient pu être créés par le bouclier fiscal", a estimé de son côté la dirigeante des Verts Cécile Duflot. La décision du Conseil constitutionnel donne au gouvernement l'occasion de se "ressaisir" et de créer une "véritable contribution climat énergie", a-t-elle déclaré sur Europe 1. Les Verts réclament que le montant de cette future contribution repasse des 17 euros de la taxe carbone aux 32 euros recommandés par la commission Rocard et que l'électricité soit taxée. "Les changements de comportements ne peuvent pas être le seul fait des particuliers. Les entreprises doivent aussi s'y engager", souligne le député Vert François de Rugy dans un communiqué. "Alors que le sommet de Copenhague sur les changements climatiques a été un échec, il n'y aurait rien de pire que d'abandonner le principe d'une contribution climat-énergie comme levier des changements de comportement", prévient-il.
A l'instar de Ségolène Royal pour qui l'annulation de la taxe carbone est une "bonne nouvelle pour le pouvoir d'achat", la CGT se félicite de voir "reportée une imposition supplémentaire qui aurait pesé sur la consommation des plus modestes". La lutte contre le réchauffement climatique "implique de faire payer les vrais pollueurs, de favoriser la mise au point de technologies alternatives et d'organiser une transition juste vers une économie à bas carbone", plaide le syndicat.
Pour Force ouvrière, le gouvernement doit s'accorder "le temps de la réflexion au lieu de la précipitation avec laquelle le mauvais feuilleton de la taxe carbone est mis en oeuvre depuis l'été 2009". "Plutôt que de créer des taxes à vocation de communication venant pénaliser les salariés et les ménages", le syndicat prône "une réforme globale de la fiscalité, fondée sur le renforcement de la progressivité de l'impôt sur le revenu pour garantir une politique de redistribution conforme au principe républicain d'égalité".
De même, le Parti de Gauche, par la voix de la député Martine Billard, demande la fin du "bricolage politicien" et réclame une "planification écologique et démocratique qui permette de sortir de la civilisation du tout pétrole".

Écrit par : Réactions à gauche / | 30/12/2009

AU MODEM :

" Corinne Lepage estime que "la décision du conseil constitutionnel est justifiée". Pour la vice-présidente du MoDem, présidente du mouvement écologiste Cap21 et par ailleurs députée européenne du Nord-ouest, "la fiscalité écologique doit concerner" aussi les entreprises "et ne pas reposer essentiellement sur les ménages".

Que vous inspire la décision du conseil constitutionnel?

"Je suis partagée car je suis à la fois une partisane de la taxe carbone mais aussi d'une certaine justice. J'avais salué l'initiative de Nicolas Sarkozy mais il faut bien le dire, le dispositif était très mal ficelé. En particulier, j'avais trouvé dommage que l'électricité ne soit pas incluse dans cette contribution carbone."

"La décision du conseil constitutionnel est justifiée. D'une certaine manière, il a voulu dire au gouvernement: 'Ok pour lutter contre les émissions de CO2 mais cette taxe doit être efficace et doit respecter le principe d'égalité'. Il y avait un aspect cosmétique autant que symbolique mais le Conseil constitutionnel dit au gouvernement: 'Vous ne pouvez pas tricher'."

Que préconisez-vous pour le nouveau dispositif? Les entreprises doivent-elles être davantage taxées?

"Dans la nouvelle version de la taxe carbone, il faut inclure l'électricité. Le gouvernement doit revoir sa copie et justifier chaque exemption. Par exemple, pour les pêcheurs, le gouvernement doit expliquer pour quelles raisons ils seraient exemptés. Idem pour les différences de traitement entre habitants des zones urbaines ou rurales."

"Concernant les entreprises, il faut trouver un système équilibré avec les quotas d'émission de gaz à effet de serre car une entreprise ne va pas payer deux fois, en contribuant à la fois à la taxe carbone et à ces quotas."

"Mais si on veut une industrie française qui soit compétitive et qui émette moins de carbone, le gouvernement doit inciter les entreprises à innover dans l'économie sobre en leur forçant un peu la main. La fiscalité écologique doit concerner tout le monde et ne doit pas reposer essentiellement sur les ménages."

Est-ce "un échec majeur pour Nicolas Sarkozy", comme l'a notamment déclaré Martine Aubry?

"J'essaie de ne pas rentrer dans la politique politicienne et de plutôt oeuvrer à l'intérêt général. Il est logique que le PS ait cette attitude là car c'est le Parti socialiste qui avait saisi le Conseil constitutionnel sur le projet de loi de Finances 2010."

"Une certitude: ce n'est vraiment pas un succès pour l'Elysée car c'est un élément phare sur lequel Nicolas Sarkozy s'était impliqué. Mais il faut relativiser: le Conseil constitutionnel n'a pas remis en cause le principe de la taxe carbone mais plutôt ses modalités."

Pensez-vous que le texte du gouvernement était mal préparé?

"Comme souvent, le Président lance une idée et après, il dit au Parlement et au gouvernement: 'Démerdez-vous!'. Le rapport de Michel Rocard, qui était assez bien construit, n'a malheureusement pas été suivi par le gouvernement."

Écrit par : Au MoDem / | 30/12/2009

INCOMPETENCE

> Il reste un peu de bon sens au pouvoir ! Parler de taxe écologique lorsque l'on exonère les industries polluantes et le transport routier, c'est ce moquer du monde et montre le degré d'incompétence de nos élites. Cette incompétence est ici criante, mais malheureusement elle est aussi criante dans d'autres domaines qui engagent notre avenir: les retraites par exemple. Qui écoutera des techniciens intelligents sur le sujet (comme J. Bichot) plutôt que de suivre la règle du "je gêne le moins de monde à court terme" ?

Écrit par : Ld, | 30/12/2009

à "HL"

Quand on tient à donner des leçons désobligeantes, on le fait sous son nom. Vous ne le saviez pas ?

Écrit par : PP, | 30/12/2009

Encore vous, rageur anonyme ? Persister à me lire est du sadomasochisme de votre part.

Écrit par : PP, | 31/12/2009

AMIS

> Le scandale est de voir les Copé et autres prendre la pose écolo, alors que leur projet visait à exonérer les vrais grands pollueurs parce que ce sont leurs amis !

Écrit par : Amicie T., | 31/12/2009

OBJECTIONS

> Franchement, cette taxe carbone, je ne la "sens" pas. Vu qu'on sera le seul pays à l'appliquer, notre économie sera encore un peu plus désavantagée par rapport aux pays comme la Chine, où le coût de la main d'oeuvre est très bas. Donc de nouvelles entreprises vont fermer ou délocaliser et le chômage va encore augmenter.
Et en ce qui concerne les économies d'énergie au sein d'une entreprise, je suis assez dubitative. Je pense que, en raison de la dépense, c'est un poste où on a déjà pensé à faire des économies. Imaginons une patisserie industrielle. Il faut bien cuire les produits dans des fours. Le temps de cuisson idéal se situe dans une fourchette assez resserrée. On peut décider de programmer le temps de cuisson minimal, mais on ne peut descendre en dessous sinon le produit ne se conservera plus. Alors on fait comment pour économiser l'énergie ? On ne fabrique plus que des "petit beurre" parce que ça se cuit plus vite qu'un quatre-quart ?
Barbara


[ De PP à B. - La taxe Sarkozy était mal conçue. Mais ne cherchons pas à éviter le problème de fond en multipliant les objections. Que nous le "sentions" ou pas, l'enjeu environnemental presse l'humanité de changer de modèle économique en sortant du productivisme ; quant aux modifications dans les productions et la façon de vivre, elles seront inéluctables parce que nous entrons dans l'âge du pétrole cher ! On est sûr de se fourvoyer si l'on ne raisonne pas à un siècle d'échéance. Le conservatisme est suicidaire. ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Barbara, | 01/01/2010

CHANGER DE MODÈLE ECONOMIQUE

> Mais je suis tout à fait d'accord pour changer de modèle économique. Mais on n'en prend malheureusement pas le chemin. Payer une taxe ne protège pas l'environnement. Il faudrait revenir à de petites unités de production qui desservent la population locale, laquelle population n'aurait pas à avaler les kilomètres pour se rendre à son lieu de travail et en revenir.
Je prends un exemple à côté de chez moi. Dans la commune voisine, il y a une papeterie. Il y a quelques années encore, elle fabriquait une large gamme de papiers différents : essuie-tout, essuyage industriel, serviettes et nappes, mouchoirs, papier toilette, alèses jetables pour table d'examen... Maintenant, cette unité de production fait partie d'un groupe, le groupe a été restructuré et chaque usine ne fabrique plus qu'un seul produit, avec des machines plus grosses qui travaillent plus vite.
Au lieu d'être fabriqué à 3 km de chez moi, le papier toilette que j'achète au supermarché vient de l'usine d'Italie, alors que j'habite le Nord de la France et que nos autoroutes sont saturées.
Je ne crois pas qu'une taxe y change grand chose. Il faut que les acteurs de l'économie réforment leur mentalité, qu'ils cessent d'adorer le dieu Argent pour mettre leurs efforts au service de l'homme et de la planète. Et il faudra rien moins qu'un miracle pour cela.

Écrit par : Barbara, | 01/01/2010

TAXER LES DISTANCES

> Une taxe simple à mettre en place et qui peut aider à changer les choses serait une taxe sur la distance parcourue par les produits entre le lieu de fabrication et le lieu de vente finale. Plus la distance est grande, plus elle serait élevée. C'est facile à mettre en place et cela favoriserait la relocalisation des industries. Je crois que c'est maurice allais qui propose cela.

Écrit par : vf, | 02/01/2010

Les commentaires sont fermés.