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26/09/2009

Banlieues, intégration... Malika Sorel c/ Alain Renaut : victoire de la réaliste, défaite du libéral

Mais où trouver un universalisme qui soit compatible avec les différences culturelles ?


 

Ce matin à France Culture, Alain Finkielkraut avait invité deux champions : celui du conformisme (Alain Renaut) et celle de l'anticonformisme : Malika Sorel (Le puzzle de l'intégration, Mille et une nuits). Cette essayiste française d'origine algérienne, diplômée de grandes écoles, fit en Algérie ses études secondaires. Entendre Malika Sorel défendre – avec une pointe d'accent arabe – l'idée de francisation culturelle, face à l'hyper-parisien Renaut qui reproduit le discours de la Halde, avait quelque chose de réjouissant [*].

A condition d'être de bonne foi : car vouloir sincèrement l'intégration exclut l'arrière-pensée xénophobe ; souhaiter que les « nouveaux Français » adoptent la culture française, n'est pas la même chose que de souhaiter leur départ. C'est un distinguo que l'Eglise catholique ne cesse de rappeler.

D'autre part, la pluralité des cultures du monde n'est pas le contraire de l'universalisme. Cette question était au coeur du débat entre Malika Sorel et Alain Renaut. En bon libéral, celui-ci condamne comme « essentialisme » (?) le fait de dire : « La France est une culture » ; il prône un universalisme « vide ». C'est la philosophie libérale : elle sert le libéralisme économique, qui efface les cultures pour transférer au business la substance de la réalité humaine. En revanche, Malika Sorel, « française de nationalité et de conscience », membre du Haut Conseil à l'intégration, aime la culture française. La culture qui nous a formés est un accès à l'universel, lequel n'existe que dans la diversité. Refuser cette culture parce qu'elle serait nôtre, croire que le « vide » serait le bien et que le « plein » serait le mal, est une illusion. Cette illusion est imposée comme dogme à notre société depuis une vingtaine d'années ; c'est l'une des causes du sabordage de l'école et de la faillite de l'intégration – là où elle fait faillite. Il serait temps de le reconnaître et de reconstruire.

Malika Sorel dit : « La fraternité, j'y tiens ». Elle ne dit pas sur quoi repose la fraternité. Nommer les choses ne suffit pas à les faire exister. Une fraternité universelle suppose un « universalisme ». Mais tous les universalismes laïques ont échoué, parfois de façon sanglante... Celui de 1789 a fait la guerre à l'Europe et créé les populismes nationaux, avec les résultats que l'on sait. Celui de 1880 a cautionné le colonialisme qui eut une face sinistre – relire à ce sujet Le Voyage au bout de la nuit. Celui du communisme a avorté, après avoir beaucoup tué. Celui de l'ultralibéralisme a transformé la mondialisation en bouillabaisse de cultures pulvérisées, et il n'y a pas de moyen de revenir (comme disait Adam Michnik) du stade de la soupe au stade du vivier.

Existe-t-il un universalisme compatible avec les différences culturelles ? Oui, un seul : le christianisme, quand l'évangélisation se libère (et libère les hommes) des sujétions séculières... C'était le message du film Mission. C'est le message de Benoît XVI.





[*] Malika Sorel déclarait notamment en 2007 : « Nous devons réaliser qu’il est dangereux d’attiser les tensions en blessant tour à tour les uns et les autres ; les pôles anti-discriminations au sein des parquets pour stigmatiser les Français de souche, et le ministère de l’identité nationale pour stigmatiser les immigrés. Notre société a atteint un tel point de crispation qu’il est de la responsabilité de chacun d’œuvrer à ce que, calmement mais avec détermination, le cœur des problèmes soit enfin abordé et traité. Mon vœu est que, sur ce sujet, on réussisse à dépasser le clivage droite-gauche, car il s'agit de l'affaire de tous. »

 

12:03 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : banlieues

Commentaires

LUMINEUX

> Emission passionnante et je n'ai rien à rajouter. Analyse lumineuse de Mme Malika Sorel. Une émission à écouter absolument pour comprendre.

Écrit par : vf, | 26/09/2009

EXISTER AUTREMENT

> Il y a une grande incompréhension dans l'attitude des nouvelles générations. Ce qui cause la violence et la défiance envers l'ordre établi n'est pas tant un excès de repentance qu'un nihilisme économique, qui refuse à l'homme, en tant que tel, une place dans la société. Les "jeunes", et surtout ceux des banlieues, ayant de plus en plus de difficulté à accéder à une reconnaissance, à un rôle, ne supportent plus l'humiliation du refus répété à l'embauche et de l'échec aux examens. Il y a alors un basculement : puisqu'on a pas accès à la réussite ou au travail, on prend en haine les symboles de cette réussite, de ce travail : les profs, les fonctionnaires, les voitures...
Se crée en ce moment un sentiment commun à toute une génération, de refus de la valeur travail : celui-ci n'est plus perçu comme un vecteur d'épanouissement, mais comme une torture, une aliénation qu'il faut fuir autant que faire se peut. Et refuser le travail, dans un pays, dans un monde, qui n'est plus qu'économie, qui n'existe plus que par le travail, c'est se défier de tout ce pays, de toute l'élite, de tous les représentants institutionnels, de tout le discours médiatique et de tout ce qui est communément valorisé. La violence contre les symboles de la réussite est un élan désespéré pour tenter d'exister autrement.

Écrit par : Un jeune, | 27/09/2009

> pouvez vous nous donner le lien internet svp

Merci

Écrit par : 13, | 27/09/2009

LA FRANCE COLONIALE

> Cher monsieur de Plunkett, pardonnez-moi mais je trouve votre argument sur les universalismes historiques un peu courts.
J'ai envoyé le message suivant à Malika Sorel immédiatement après l'émission. Malika Sorel est algérienne de naissance, et je suis sûr quelle et moi sommes sur la même longueur d'onde, une longueur d'onde qui passe par le coeur, basée sur de réels liens de fraternité entre arabes et pied-noirs d'Algérie, qui n'ont rien à voir avec un soi-disant universalisme de 1880, et que des français de métropole ne peuvent comprendre :
" Chère madame Sorel, votre intervention chez Alain Finkielkraut m'a ravi. Vous avez insisté à plusieurs reprises sur la fraternité et ça a remué instantanément en moi des souvenirs tendres et douloureux à la fois. Je vous donne en vrac ces souvenirs qui apporteront peut-être un peu d'eau à votre moulin:
Sur la photo de classe ci-jointe prise à Blida en 1961, école Bonnier, cours moyen 1ère année ; je suis le petit garçon boudeur (flèche de gauche).Le premier de la classe était le jeune kabyle intello à lunettes ( flèche de droite). Nous avions des cours d'arabe parlé et écrit. Je n'ai pas de souvenirs d'incidents raciaux entre nous. Une partie de ma famille était resté à Alger après l'indépendance. J'y
suis retourné en 71 et passais mon bac au Lycée Descartes d'Alger. Il régnait dans notre classe de terminale un réel sentiment de fraternité entre arabes et européens natifs d'Algérie. A une exception, un barbu intégriste qui ne se mélangeait avec personne.
En France, ma défunte mère, qui parlait couramment arabe, a passé sa retraite comme VMH (visiteur médical hospitalier), spécialisée dans la visite de malades arabophones. Entre elle et ses malades se sont tissés des liens très fraternels jusqu'à sa mort. Pourquoi, dites-moi, ai-je le sentiment que toute cette histoire repose sur un mensonge honteusement exploité, qui consiste à dire que les maghrébins sont incapables du moindre sentiment de fraternité ?
Pourquoi cette rupture est-elle artificiellement entretenue ?
J'aime votre révolte. Le mensonge ne peut pas s'installer éternellement dans les esprits et la haine rester durablement dans les coeurs. Continuez votre juste combat. Merci du fond du coeur."
Frédéric Ripoll


[ De PP à FR - Je prends acte de votre témoignage pied-noir, mais en quoi réfute-t-il ce que les historiens connaissent bien : l'idéologie coloniale de la IIIe République (ou l'idéologie impériale victorienne), etc ? Personne ne nie qu'il ait pu exister des îlots fraternels comme celui que vous décrivez ; mais cela ne peut effacer la face sombre de l'entreprise coloniale qui n'est que trop attestée, 14-18 et 39-45 inclus. Ni donner historiquement tort aux peuples qui ont souhaité le départ des puissances coloniales - je pense notamment aux Vietnamiens... Cela dit, les choses ne sont pas passées partout de la même façon, et toutes les situations coloniales n'étaient pas sur le même modèle.]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Frédéric Ripoll, | 28/09/2009

@ 13

http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/repliques/
C'est l'émission "Répliques" du samedi matin de 9h à 10h.
On peut l'écouter et/ou la podcaster.

Écrit par : Michel de Guibert, | 28/09/2009

LE PERE

> La fraternité ne peut reposer solidement en définitive que sur la conscience d'être fils d'un même Père.

Écrit par : Michel de Guibert | 28/09/2009

à PP

> Merci pour cette précision, qui néanmoins n'enlève pas certains malentendus largement responsables de l'auto-flagellation dont parle Malika Sorel, entre autres : parmi les "colons" d'Algérie, il y avait certainement très peu d'idéologues façon IIIeme République mais surtout des gens très humbles venus des quatre coins de la Méditerranée.
Rappelons aussi qu'une très grande majorité d'algériens n'ont pas voulu l'indépendance et restaient viscéralement attachés à l'Algérie française, et qu'en raison de cet attachement des milliers d'entre eux l'ont payé de leur vie.

Écrit par : Frédéric Ripoll, | 28/09/2009

A "Un jeune" :

> comme ancien prof (depuis 2 ans) de banlieue (pendant près de 10 ans), je peux vous assurer que nombre de jeunes immigrés ou enfants d'immigrés n'ont pas du tout de révolte envers la société à la suite d'humiliation venant du monde du travail, mais ils refusent tout simplement d'acquérir le savoir nécessaire. Prof d'histoire/géo en collège et lycée, je peux vous affirmer que, de nos jours, la plupart des ces enfants vivent dans un refus de la culture française. Ils ont tous la tv satellite leur permettant de vivre leur culture d'origine (de façon souvent fantasmée et virtuelle) et sur leurs trousses, il y a longtemps que je ne vois plus les noms des clubs de foot ou chanteurs à la mode français mais ceux de leurs "pays" (exception faite de l'OM qui est un cas à part pour les jeunes Maghrébins.). Un fait symptomatique, c'est que cela touche les "immigrés" récents mais aussi les générations nées en France et dont c'est le grand-père qui est venu. Je pense à des élèves d'origine portugaise qui m'affirment être portugais bien que nés en France et étant la troisième génération née en France. On a rabaissé, humilié notre culture depuis des années. On en paye le prix car plus personne ne veut s'y intéresser. On ne fait pas l'effort de découvrir une culture que tous les médias, hommes politiques, écrivains etc. décrivent comme injuste, raciste, oppressive, destructrice, etc. Ces jeunes échouent aux examens parce qu'ils refusent d'apprendre (sans parler de l'absentéisme) ce qu'on leur demande à ces examens (bien sur, il faudrait aussi parler du rôle de la criminalité dans la désaffection de l'école, de la démission des parents, des choix pédagogiques et culturels de l'Education Nationale, etc. ). Mais ce n'est pas le système qui ne veut pas d'eux quand on voit l'énergie et les moyens dépensés pour les faire réussir. Je suis d'accord avec vous quand vous dites qu'ils veulent exister autrement mais je ne suis pas si sur qu'ils rejettent le monde matérialiste mercantile quand on constate l'impact des marques et des tenues vestimentaires en banlieue. Comme tout jeune, ils sentent d'instinct la vacuité du modèle qu'on leur propose mais ils n'ont plus en face d'eux de modèle culturel leur permettant de répondre à leurs questions, ni de les faire mûrir. La culture à été atomisée, laminée par le matérialisme mercantile et cela laisse les jeunes seuls, face à leurs passions et désirs qui ne sont pas contrôlé mais au contraire exacerbés.

Écrit par : vf, | 28/09/2009

> Voir aussi le blog de Malika Sorel : Le puzzle de l'intégration :
http://puzzledelintegration.blogspirit.com/
En exergue :
« La France, la patrie dont je ne saurais déraciner mon cœur. J'y suis né, j'ai bu aux sources de sa culture. J'ai fait mien son passé, je ne respire bien que sous son ciel, et je me suis efforcé, à mon tour, de la défendre de mon mieux ». Marc Bloch, « l'Étrange défaite », septembre 1940.

Écrit par : Exergue de Marc Bloch, | 28/09/2009

@ vf,

> Il y a du vrai là dedans, c'est certain. Mais vous soulignez vous-même que c'est le "matérialisme mercantile" qui est la cause, puisque c'est en son nom que furent déplacés des populations et que l'on nia toute valeur à l'héritage culturel, historique de la France ("ce qui est donné, gratuit, n'a pas de valeur", dit le marché)... Cependant, vous oubliez bien vite que le chômage, l'échec scolaire et la précarité ne touchent pas les seuls enfants d'immigrés. C'est toute une génération qui grandit dans la peur du désœuvrement et du déclassement, avec le sentiment latent qu'on ne les désire pas, qu'ils sont de trop ici. L'économie rejette de plus en plus de monde, et quantité de jeunes sans expériences, qui ne font plus le poid sur un marché du travail saturé. Pour eux, je peux en témoigner, la pilule est amère.

Écrit par : Un jeune, | 28/09/2009

INTEGRATION

> Qu’entend-on couramment par « intégration » ? Adopter la culture française ? Adopter une culture mixte ? Trouver sa place dans la cité par son travail, sa contribution au bien commun, tout en conservant son identité culturelle d’origine ? Adopter l’idéologie française (philosophie des lumières, principe de laïcité, valeurs républicaines…) ?
La question et vaste… et elle est loin d’être résolue.

Écrit par : Guillaume de Prémare, | 28/09/2009

REJET CULTUREL

> "le chômage, l'échec scolaire et la précarité ne touchent pas les seuls enfants d'immigrés" certes, mais il les touche plus. Il y a plus de 40% de chômeurs dans les banlieues quand il y en 10% ailleurs. Etant déracinés, ils sont plus vulnérables. Il est évident aussi, qu'il n'est pas question d'opposer la misère "bronzée" à la misère "blanche"! Vous oubliez aussi que je souligne d'autres causes à cet échec de la jeunesse (parents, Education Nationale, etc.). Je suis d'accord avec-vous sur les humiliations vécues par les jeunes entrant en vie active (pensons aux stagiaires jamais embauchés ou à tous ceux à qui l'on reproche le manque d'expérience pour mieux les exploiter ou les rejeter) mais je tenais à souligner qu'en banlieue et pour les populations issues de la "diversité" (comme on dit), il s'agit plus d'un rejet de notre culture que d'une révolte contre un système économique qui les exploite ou n'en veut pas. Je suis aussi d'accord avec votre analyse d'une économie rejetant de plus en plus de monde (voir Molex) mais les salariés de France telecom se suicident, ils ne mettent pas le feu aux écoles ou aux bibliothèques. Si les voyous des banlieues exprimaient une révolte contre le système économique, ils iraient brûler les BMW du XVIe ou piller les magasin de la place Vendôme. Or ils brûlent les écoles, les bibliothèques et les vieilles 205 de leur quartier. A mon sens, mettre la précarité et le chômage sur le même plan que l'échec scolaire est une profonde erreur. D'abord, c'est voir l'école sous un aspect utilitariste (fournir au système les travailleurs-consommateurs qu'il désire) qu'elle ne doit pas avoir. Ensuite, c'est méconnaître la situation de la culture dans les classes modestes et confondre intégration économiques et intégration culturelle à une société. Je connais des cas totalement intégrés économiquement (gros commerce qui marche bien) mais totalement à l'écart culturellement (tenues vestimentaire de "là-bas", tv satellite de "là-bas", langue d'origine à la maison et entre eux, mariage arrangé avec un conjoint de "là-bas", etc.). A propos de ces jeunes, le constat est clair: ils ne veulent pas s'intégrer, ni à notre société, ni à notre culture. Nombre d'entre eux ont même le rêve d'un retour au pays qui, à l'occasion, est totalement idéalisé et fantasmé. Si le matérialisme-mercantile en est la cause (du moins la principale), il n'en demeure pas moins qu'affirmer que l'origine de tout est le chômage est une vision limitée et incomplète de ce problème (Jospin lui-même l'a reconnu).

Écrit par : vf, | 28/09/2009

DECHIRURE

> Je suis d'accord avec Frédéric Ripoll, pour avoir beaucoup lu sur le drame algérien. il me paraît difficile de généraliser à propos de l'universalisme de 1880, sans nier évidemment les graves erreurs commises. Mais j'ai la conviction que, dans le cas de l'Algérie, une politique de fraternité était possible, et voulue par la majorité des populations. Mais d'autre en ont décidé autrement, et des minorités ont imposé une déchirure dont, je crois, nous payons encore les conséquences dans nos relations avec les maghrébins de France. On ne refera pas l'histoire. Au moins peut-on faire en sorte qu'elle soit racontée dans la vérité, et sur ce plan là nous avons beaucoup de travail en perspective !

Écrit par : Edouard, | 28/09/2009

à Edouard :

> Non, le mot "fraternité" n'est pas galvaudé dans la bouche de Malika Sorel. Jugez-en par sa réponse à mon mail d'encouragements :
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"Bonjour, Votre expression "votre intervention m'a ouvert le ciel", m'a beaucoup touchée. Merci de vos bonnes pensées. Cela fait trois ans que je prêche presque dans le désert. Il ne faut en effet surtout pas que les Français apprennent que ma parole existe alors je suis censurée ! J'ai une seule dette, c'est envers la France et les Français qui m'ont fait libre. Les voir humiliés en permanence m'est devenu insupportable. Cet air chargé en inquisition contre les Français de souche européenne est proprement irrespirable. La France, le peuple français ont trop apporté à l'humanité pour que je puisse, en tant qu'humaniste, les laisser sombrer sans engager toutes mes forces pour leur porter secours car je sais que c'est ma position, mon origine, mon vécu qui pourraient donner aux Français la force et le courage de se lever et de refuser l'injustice qui leur est faite.
Bien amicalement "
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Je maintiens donc l'idée de l'exploitation coupable du double mensonge sur les rapports entre français et maghrébins, et ce, de part et d'autre des tranchées : d'un côté par les français biens-pensants, et souvent cathos, par des jugements à l'emporte-pièce sur les français d'Algérie et de l'autre par un refus d'intégration ou plutôt un rejet de paternité (d'accord avec MdG), envenimé par un islamisme opportuniste et sectaire. Je conçois avec "Un jeune", que tout est compliqué par les cascades de faillites de société : famille, état, moeurs, monde du travail, etc... le discours de Mme Sorel a d'autant plus de valeur que les problèmes sont complexes et profonds.
Alors bien sûr, je vois d'où viennent les réserves, les réticences : Malika Sorel peut facilement être récupérée par les ultras nationalistes de tout poil. mais soyons clairs : est-ce devenu un péché d'aimer aujourd'hui la France ? son histoire, sa culture, tout ce qu'elle a produit de meilleur ? Je bénis les Finkielkraut, les Max Gallo, les Malika Sorel qui, sans appartenir au Front national, sont décomplexés dans leurs témoignages d'amour passionné de la France.

Écrit par : Frédéric Ripoll, | 29/09/2009

A Guillaume de Prémare

> intégration à la culture française? Encore faudrait-il qu'elle soit vivante et elle agonise sous les coup du matérialisme-mercantile. Au même titre que les autres cultures, mais à un stade plus avancé, je pense. Aux idéaux des "lumières"? Le XXe s a montré leurs limites et leurs faillite. Non, c'est PP qui a raison. le seul universalisme auquel cela vaille la peine de s'intégrer et qui répond vraiment aux questions et aux angoisses des hommes est l'amour du Christ. La réponse est là, évangélisons. Faisons revivre notre vieille Eglise de France et d'Europe

Écrit par : vf, | 30/09/2009

KANT ET LES VIETNAMIENS

> Formidable Malika Sorel ! Renaut , comme tous les kantiens a les mains propres mais il n' a pas de main... Il faut relire Michéa aussi sur ces libéraux...
Je viens de l'anticolonialisme mais quand on voit les réalisations "brillantes" de l'Afrique du Nord en 2009, les positions des années 60 ne sont plus tenables...
Les Vietnamiens , EUX , pourraient nous faire valoir, vu leur réussite actuelle, l'horreur du colonialisme et curieusement , EUX, ne le font pas...

Écrit par : Roland92 | 03/10/2009

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