10/08/2009
Finance : les prédateurs, pires qu'avant la crise ?
"Vous avez aimé Bernard Madoff ?
Vous allez adorer Andrew Hall..."
...le trader qui réclame ses 100 millions de dollars à un groupe sauvé par le contribuable : http://www.lemonde.fr/archives/article/2009/08/10/les-etats-semblent-impuissants-face-au-retour-des-bonus_1227179_0.html
<< Il y a quelques jours, Paul Krugman, Prix Nobel d'économie, notait dans le New York Times que les profits record (et donc les bonus record) de Godman Sachs (3,4 milliards de dollars en un trimestre après une provision de 6 milliards pour les bonus) s'expliquaient en partie par les ordinateurs super-rapides de la banque, qui permettent de prendre de vitesse les autres investisseurs et d'acheter ou de vendre des actions en "une minuscule fraction de seconde avant que quiconque puisse réagir". Si les gouvernements ne sont pas unis et volontaristes sur le sujet, M. Prot aura raison : demain, rien ne sera plus comme avant. Ce sera pire... >>
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17:47 | Lien permanent | Commentaires (11)
Commentaires
OBAMA ET ZEBULON
> Et quand on voit la réalité de ce que le charlatan Obama et notre Zébulon font face à ces prédateurs, soit : rien, on sent que ça ne va pas s'arranger.
Écrit par : Shamash, | 10/08/2009
COLÈRES ?
> Quelle honte ! Mieux vaut lire ça qu'être aveugle, c'est sûr. M. de Plunkett, dans une précédente note, vous aviez écrit que nos dirigeants devaient choisir entre être solidaires des peuples ou choisir le camp des milieux financiers. Sous peine de provoquer la colère des peuples, aux conséquences imprévisibles. Y croyez-vous vraiment, à cette colère des peuples ? Moi aussi, j'aimerais y croire. Mais bon, les peuples font où on leur dit de faire, comme l'on dit. Les révolutions ne sont menées que par des minorités, impavides et déterminées.
Tout a été dit, tout a été fait. Quelque part, nous assistons à une sorte de fin de l'Histoire. Une fin de l'Histoire gris souris...
Feld
[ De PP à F. - Rien ne dit que les colères peuvent aboutir à des changements, mais elles peuvent être violentes. Et elles sont inéluctables.
On ne peut (sans déchaîner des convulsions) enfermer les gens dans l'horizon de la consommation, puis la leur rendre trop dispendieuse.
On ne peut (sans déchaîner des fureurs) enfermer les gens dans le "travailler plus", puis laisser le pouvoir financier détruire les emplois.
Seuls des esthètes libéraux élitistes peuvent imaginer que les petites gens se laisseront mettre à la poubelle sans exploser. ]
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Écrit par : Feld, | 10/08/2009
LIBERALISME
> Faire attention, lorsqu'on attaque "l'ultra-libéralisme", de ne pas jeter la liberté avec l'eau des ultras.
Marius
[ De PP à M. - Oui. Mais le libéralisme n'est pas la liberté. Ce n'est pas la libre entreprise. Au delà de ses écrits théoriciens (toujours démentis par les faits), le libéralisme n'aboutit qu'à la finance folle, destructrice de l'économie réelle. ]
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Écrit par : Marius, | 11/08/2009
AU BESOIN, LES Y FORCER
> Je suis heureux de voir enfin apparaître un des points qui me paraît probablement déterminant dans notre crise actuelle. Il ne sert à rien de s'indigner des revenus pharaoniques des traders, si l'on ne s'interroge pas sur la raison qui les justifie. Et, cette raison est bien avouée par les banquiers: ils sont indispensables. Ils sont indispensables parceque, les transactions financières se faisant à la vitesse de la lumière, il est impossible de réfléchir avant de décider. Il n'y a que deux manière de résoudre le problême: faire appel à l'intuition de drogués du jeu électronique financier, ou concevoir un logiciel qui arrive au même résultat. Les Banques sont prêtes à dépenser n'importe quoi pour obtenir ce logiciel miracle. Ces deux moyens,quoi que l'on puisse en espérer sont fondés sur l'analyse du passé et se trouvent en défaut, dès qu'intervient un événement inédit. Or, si l'hisoire se répète, elle ne passe que rarement deux fois aumême endroit. Par ailleurs, cette rapidité, dans un espace virtuel parfaitement fluide conduit à un phénomène bien connu des techniciens de la régulation:le "pompage". C'est à dire que le système oscille, et si par hasard quelque phénomène extérieur le sollicite au voisinage de sa période propre, les oscillations atteignent des amplitudes qui peuvent détruire le système. C'est semble-t-il ce qui s'est passé et les joueurs ont eu peur sans comprendre ce qui leur arrivait.
Une modification qu'il faut donc à tout prix réintroduire dans le système, c'est un amortissement qui ralentisse les transactions et permette périodiquement de reprendre les commandes en dépensant un peu de matière grise pour savoir où nous mêne le système. Tous les techniciens ont eu des déboires dans l'utilisation de l'informatique, il faut que les banquiers cessent de se laisser mener par leurs machines. Au besoin il faut les y forcer. Aux spécialistes de trouver des règles qui obligent les transactions à ralentir et les machines à créer de la valeur grace à de simples décalages de temps.
Écrit par : Sirius, | 11/08/2009
SUR LE PETROLE !
> Et le pire, c'est que M. Hall a "mérité" son énorme bonus ($ 100 millions) en... spéculant sur le pétrole, ce qui a été l'une des causes de la méga-crise où nous sommes encore !!!
Écrit par : Lopeor, | 11/08/2009
ILS COMMENCENT A SE RENDRE COMPTE ?
> Dans les commentaires économiques et financiers spécialisés (!!) :
" Lorsque la bombe des subprimes a éclaté aux Etats-Unis en août 2007, peu d'économistes se sont inquiétés des répercussions hors du secteur de la finance. Leurs modèles intégraient peu de variables financières. Il y avait toujours de riches investisseurs pour aider les établissements bancaires, les banques centrales et soutenir les marchés.
Or c'était folie que de prendre ces événements avec autant de calme. Car les maux du secteur financier ont contaminé l'économie. Et le monde connaît la récession la plus grave depuis les années 1930. Les marchés financiers sont repartis, mais les pays ont une croissance au mieux poussive et le chômage s'étend. Personne ne sait si le cocktail de mesures monétaires et de dépenses publiques permettra de sortir de ce marasme, tant les signes de reprise sont fragiles.
Mais on peut d'ores et déjà tirer trois leçons à la fois financières et économiques de cette crise.
- D'abord, il est dangereux de laisser perdurer les déséquilibres. Quand l'inflation était faible et la croissance régulière, de nombreux économistes pensaient que tout allait pour le mieux. Mais le grand écart provoqué à l'échelle mondiale par l'investissement d'énormes excédents commerciaux dans des placements à revenus fixes a rendu l'argent trop bon marché et l'ensemble des économies vulnérables au moindre raté du moteur financier. Le décalage s'est accentué entre l'évolution de la valeur des actifs et celle des revenus. Ce qui est périlleux.
- Deuxièmement, la dette est un poison toxique. Il a été largement ingurgité. Ses effets se font douloureusement sentir sur les firmes qui ont voulu "assainir" la structure de leur bilan en choisissant d'emprunter pour financer le rachat de leurs actions et sur les particuliers qui ont contracté force prêts pour accéder à la propriété. Or l'effet de levier du crédit est difficilement réversible.
- Enfin, la mondialisation n'est pas un principe vertueux en soi. La libre circulation des capitaux a accru la volatilité des flux financiers, des taux de change et du cours des matières premières. Quand ils sont favorables, les économies prospèrent ; quand ils se retournent, les dégâts sont terribles. Elle peut aussi être source d'antagonisme lorsque les conditions des échanges varient brutalement. La croissance se métamorphose alors en régression.
Ces trois leçons peuvent se condenser en une seule : la sollicitation excessive des circuits financiers conduit au désastre.
Les dirigeants politiques n'ont pas retenu cet enseignement. Ainsi, alors que les déséquilibres commerciaux se sont réduits, gouvernements et banques centrales déploient tous leurs outils de relance monétaire et budgétaire. Il était judicieux de lancer des plans de relance bien calibrés. Mais on a mis en oeuvre des dispositifs de grande ampleur, sans réfléchir à la façon dont on les démantèlerait. Il y a six mois, on était décidé à fonder un nouvel ordre financier mondial. Aujourd'hui, il ne reste plus grand-chose de cette belle détermination. Espérons qu'elle renaîtra avant la prochaine crise financière. "
Écrit par : Comestor, | 11/08/2009
LES NORVEGIENS COGNENT CITIGROUP
> ...La banque qui employait Hall le Cannibale :
" Sept municipalités et une maison de courtage norvégiennes ont porté plainte contre Citigroup C.N après avoir perdu des millions d'euros dans des placements à risque proposés par la banque américaine. Les sept villes - Bremanger, Hattfjelldal, Hemnes, Kvinesdal, Narvik, Rana et Vik - et la société Terra Securities réclament 200 millions de dollars (141 millions d'euros) de dommages et intérêts à la banque. Elles accusent Citigroup d'avoir menti sur la nature de produits obligataires à risque, présentés par la banque comme des investissements prudents, selon un document de justice présenté lundi à New York.
Une porte-parole de la banque a déclaré que cette affaire était "sans intérêt".
Révélées à l'automne dernier, les pertes avaient provoqué la faillite de Terra Securities et empêché les municipalités de rembourser 176 millions de dollars (124 millions d'euros) empruntés à la principale banque du pays, DnB NOR.
Écrit par : Grosbaf, | 11/08/2009
"CA VA RE-CRAQUER !"
> On peut rire mais en fait il n'y a pas de quoi rire. Tout le monde voit que le système est monstrueux et personne ne fait rien pour l'arrêter et le changer. Les banquiers prédateurs recommencent à spéculer en masse, et tout va re-craquer sous peu, mais cette fois les Etats vont s'effondrer, les systèmes de sécurité sociale et les retraites disparaître, et ce sera une tornade de misère sur les ex-pays riches - pour ne rien dire des pays pauvres. Voilà où le système de merde des libéraux mène la planète. Après ça, évidemment, on trouvera encore des ahuris de profs d'économie cathos pour nous dire que ça ira mieux demain parce que les capitalistes deviennent éthiques, etc. Ouais. Ce qu'on verra demain, ce n'est pas le capitaliste devenu éthique, c'est le pauvre devenu fou furieux.
Écrit par : Savonarole | 11/08/2009
A Savonarole :
> "Ce qu'on verra demain, ce n'est pas le capitaliste devenu éthique, c'est le pauvre devenu fou furieux"
Certes, certes...
Mais qu'est-ce qu'il pourra bien faire, votre pauvre devenu fou furieux ?
Brûler quelques voitures ? Un appareil répressif bien conçu traitera aisément ces regrettables débordements. Se bourrer de Prozac ? Pas mal...en plus, cela ne remet pas en cause l'ordre social. Se suicider ? Fort dommage, à la fois pour l'intéressé et l'appareil productif (mais bon s'il est chômeur c'est un moindre mal n'est-il pas ?).
L'ordre injuste perdure...d'autant que le "mauvais riche", finalement, ne risque pas grand'chose, quand on y pense.
Si on n'est pas si mauvais riche que ça : quelques années de purgatoire...qui débouchent sur la vie éternelle. Cool. Et l'enfer, me direz-vous ? D'abord, on n'y va que si on le veut bien : Dieu ne fait qu'avaliser notre décision. Ensuite, ne peut-on pas y trouver son avantage ? Comment peut-on souffrir de l'absence de Dieu, quand on a vécu loin de lui toute sa vie, sans en être traumatisé plus que ça ? Et en plus, avoir le plaisir insigne de cracher à la g...de la Trinité (si je puis m'exprimer ainsi), ce pour l'éternité !...
Mettre à bas les structures de péchés : tâche exaltante...mais illusoire ?
Écrit par : Feld | 12/08/2009
TRAME DE FOND
> En tant qu'ancien athée, effectivement, on ne passe beaucoup de temps à penser à Lui dans ce cas, et on s'occupe les idées par plein d'autres choses, mais n'empêche que le désespoir reste dans ce cas là la trame de fond de notre vie. A moins d'avoir sacrifié tout ce qu'il y a d'humain en nous... Mais personnellement le bonheur de la vache ne me fait pas rêver, que ce soit pour la vie ou l'éternité.
Écrit par : Gilles Texier | 13/08/2009
ECOEUREMENT IMPUISSANT
> http://fr.news.yahoo.com/13/20090814/tot-les-banques-jusqu-l-ec-339-urement-89f340e.html
Écrit par : Maksoud | 14/08/2009
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