Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/08/2009

Contre les produits bio : une "enquête" très controversée

Après le négationnisme climatique et la transgénophilie, voici la biophobie. Et derrière, comme chaque fois : le business...


 

On connaissait les « rapports » pro-OGM, édictés par des euro-experts amis de l'industrie biotech. Et les « dossiers » négationnistes climatiques, diffusés par des amis de l'industrie pétrolière... Voici maintenant les « études » anti-bio, publiées par des agences d'Etat amies du big business agro-alimentaire.

Il s'agit d'un document commandité par la Food Standard Agency (FSA), équivalent britannique de l'AFSSA chargée des normes légales alimentaires. Publié – chose tordue – dans une revue scientifique de référence (en l'espèce l'American Journal of Clinical Nutrition), cette étude affirme que « le contenu nutritionnel des produits bio n'est pas supérieur à celui des produits conventionnels ».

« Enquête » aussitôt médiatisée des deux côtés de l'Atlantique, comme le furent depuis dix ans plusieurs vagues de désinformations sur le climat, le transgénique, etc...

Mais les associations de veille sanitaire et environnementale ne se laissent pas faire.

Ni celles des producteurs de bio au Royaume-Uni. Leur organisme principal, la Soil Association, fait savoir que :

- la soi-disant enquête passe sous silence la question principale, l'absence de pesticides dans les produits bio (les pesticides ont une responsabilité dans les lymphomes et la maladie de Parkinson) ;

- la FSA, pour officielle qu'elle soit, est proche de l'industrie agro-alimentaire et des groupes de grande distribution qui cherchent à contrer (pour des raisons de rentabilité) la vogue du bio dans le public britannique.

L'enquête de la FSA n'a donc aucune pertinence sanitaire.

Attendons-nous néanmoins à la voir reprise par les médias écolophobes, canal habituel.

 

00:28 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : écologie

Commentaires

BIO ET BIO-TOC

> Hé bien, j'aimerais connaître le temps nécessaire pour qu'une terre devienne parfaitement bio ? J'ai entendu parler de deux ans. A mon avis ce n'est pas assez. Sept ans ? Dix ans ? Mais quel agriculteur peut attendre aussi longtemps ? Le vrai bio serait donc réservé aux privilégiés, et le bio toc à vous et moi...

Écrit par : abyssus | 05/08/2009

RENOUER AVEC LA VISION A LONG TERME

Il a fallu des années avant qu'on s'aperçoive des ravages à long terme sur la santé de l'agriculture "conventionnelles", il est donc logique de conclure que, sur une aussi courte durée, il n'y a pas de différence fondamentale. Sauf que c'est sur le long terme qu'on verra réellement la différence, mais le long terme, ça semble avoir disparu du champ de réflexion d'une bonne partie de notre société.

Écrit par : Mahaut | 05/08/2009

NEGATEURS ET NEGATIONNISTES

> J'ai d'abord été gêné dans le passé quand je lisais la formule "négationnisme climatique" sous la plume d'écologistes. "Négationnisme" jusqu'ici n'était employé qu'à propos de Faurisson & C°. Puis j'ai découvert que les négateurs du réchauffement climatique développaient le même schéma mental que les négationnistes de la Shoah : à partir de chicanes de détails (si j'ose aussi employer ce mot !), mettre en doute l'existence d'un ensemble. Ce qu'on appelle en psychologie : "délire logique". Dans ces conditions, aucune raison de ne pas appeler "négationnistes" les négateurs du réchauffement.

Écrit par : Keritot | 05/08/2009

> D'accord avec Kéritot Si on se met à chipoter sur les mots, on ne pourra plus parler. Exemple : "révisionnistes", qui désigne les idéologues genre Faurisson, désigne également l'un des courants du sionisme : celui de Vladimir Jabotinsky (1880-1940), leader sioniste d'origine russe ancêtre du Likoud actuel. Comme ambivalence terminologique, c'est plus choquant que "négationnisme" appliqué aux climatophobes !

Écrit par : Diego | 05/08/2009

CONTRE ALLÈGRE

> Cette "enquête" fera les choux gras d'Allègre (Claude, pas Patrice) et de sa "Fondation pour l'écologie productive": énorme piège à cons visant à présenter les OGM comme solution anti-pesticides, et le stockage de carbone comme réponse aux problèmes du réchauffement climatique anthropique (après avoir nié ce dernier, Allègre fait semblant de le reconnaître, pour les besoins de la cause biotech et néo-productiviste).
Qui va dégonfler la baudruche Allègre ?

Écrit par : Amicie T. | 05/08/2009

LE BIO EST VIABLE

> Abyssus, ce n'est pas le bon angle. On peut produire une alimentation saine et durable. L'agriculture bio pourrait nourrir l'humanité. A condition évidemment de développer de véritables filières biologiques, adaptées à nos usages alimentaires d'aujourd'hui. C'est une question de politique agricole.

Écrit par : Greenpastures | 05/08/2009

Les commentaires sont fermés.