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26/06/2009

G8 : cinglante leçon des évêques catholiques à l'égoïsme des pays riches

Solidarité avec les pays pauvres face à la crise, solidarité face au changement climatique, nouvelles formes du bien commun au XXIe siècle :


  

Dans une lettre ouverte aux chefs d'Etat et de gouvernement à la veille du sommet en Italie (8-10 juillet ), les présidents des conférences épiscopales des pays membres du G8 (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Russie, Grande-Bretagne et Etats-Unis) écrivent : « Paradoxalement les pauvres sont ceux qui ont le moins contribué à la crise économique qui afflige notre monde aujourd'hui, mais c'est eux qui, très probablement, souffriront le plus de ses ravages, car relégués aux marges d'une pauvreté écrasante...  Les pays du G8 devraient assumer leurs responsabilités en encourageant le dialogue avec les autres grandes puissances économiques de manière à prévenir de nouvelles crises financières.» 

Les évêques demandent aux Etats de « tenir leurs engagements concernant l'augmentation des aides au développement en vue de réduire la pauvreté mondiale et d'atteindre les 'objectifs du millénaire', notamment dans les pays africains », d'ici 2015.  C'est en collaborant de façon constructive avec les pays en voie de développement, ajoutent-ils, que les pays riches pourront les aider à « devenir des agents actifs de leur croissance [1], en participant aux réformes politiques, gouvernementales, économiques et sociales au service du bien commun ».

Inquiets de « l'impact que pourrait avoir le changement climatique sur la vie des plus démunis », les évêques demandent des « engagements concrets » : a) des « mécanismes visant à accompagner de nouveaux changements climatiques » en aidant les pauvres à construire des réponses à ces effets ; b) des « technologies adéquates en vue d'un développement durable ».  [2]

Comme pour réfuter le slogan écolophobe (« le souci climatique est un luxe »), les évêques affirment : « Protéger les plus défavorisés et la planète ne sont pas des idéaux contradictoires mais des priorités morales pour toutes les personnes de ce monde ». C'est, indiquent-ils, la forme du bien commun au XXIe siècle. « En tant que famille humaine, nous sommes appelés à garantir à nos membres les plus faibles le droit aux mêmes bénéfices que les nôtres. Notre tradition morale engage l'Eglise à protéger la vie humaine et sa dignité, spécialement celle de ses membres les plus pauvres et les plus vulnérables …  Sur le visage des pauvres, l'Eglise voit le visage du Christ que nous sommes appelés à servir dans tous les pays du monde. »

Être catholique consiste à écouter son Eglise. Que ceux qui ont des oreilles, entendent...

 

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[1] Il ne peut s'agir de la « croissance » au sens capitaliste-productiviste : ce système de  forçage des ressources humaines et naturelles est incompatible avec la dignité des peuples et la sécurité de l'avenir.

[2] Rien de durable  ne peut naître du système actuel. Il faut donc le changer.

 

  

Commentaires

NOUVELLES FORMES

> "Les nouvelles formes du bien commun au XXIe siècle" : exactement. Arrêtons de regarder dans le rétroviseur.

Écrit par : Simonpierre | 26/06/2009

> nota bene : "L'aide financière au développement", malgré son nom, n'en n'est pas une en réalité.

Écrit par : alex | 27/06/2009

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