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25/06/2009

Crise mondiale : indifférence des pays riches envers les pays pauvres

Scandaleuse absence des Etats de l'hémisphère nord              à la conférence de l'ONU :


 

 

La crise financière déclenchée par les pays riches a déchaîné une crise économique mondiale, qui pénalise lourdement les pays pauvres.

Les pays riches sont incapables de se mettre d'accord pour réformer la finance folle.

Leur absence d'accord a retardé la conférence de l'ONU (assemblée générale) sur la crise, qui aurait dû se tenir du 1er au 3 juin.

Cette conférence a finalement eu lieu cette semaine. Elle s'est achevée hier, 24 juin.

Qui y a pris part ?

Aucun représentant des pays riches !

Seuls sont venus les représentants des pays pauvres.

A la tribune, ils se sont succédés pour dire que leurs peuples étaient victimes d'une crise qu'ils n'avaient pas provoquée, et pour prier les pays riches de bien vouloir les aider à surmonter la catastrophe.

Commentaire du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon : "Si le monde peut mobiliser plus de 18.000 milliards de dollars pour maintenir à flot le secteur financier, il peut trouver plus de 18 milliards de dollars pour maintenir ses engagements envers l'Afrique."

L'encyclique économique et sociale de Benoît XVI, attendue dans les jours prochains, traitera sans aucun doute ce problème. Les médias des pays riches lui feront-ils écho ?

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Commentaires

MEDIAS

> Nos médias sont très forts pour dire que le pape blesse les Africains quand il parle du préservatif (ce qui est faux). Ils n'auront pas un mot pour dire que le pape défend les Africains contre la crise déclenchée par les pays riches, où s'ébattent les médias.

Écrit par : Pol Tava | 25/06/2009

AIDER L'AFRIQUE ?

> cela étant, ce n'est pas forcément l'argent qui règlera le problème en Afrique, car contrairement à ce qu'on peut penser, il y a de l'argent en Afrique et il y en a eu (l'équivalent de trois plans marshall), les ressources naturelles de certains pays sont souvent plus importantes que les ressources naturelles de l'Espagne, du Portugal ou encore de l'Italie,
Déverser de l'argent par le moyen de la coopération, de l'aide internationale (certains des budgets des Etats africains sont subventionnés par l'aide internationale) a plus d'effet pervers qu'autre chose (à mon humble avis) - de mon humble expérience (2ans de coopération sur place) j'ai plus remarqué que l'idée de la jeunesse de ces pays est de monter une ong pour obtenir des subventions ou des dons plutôt que de monter une entreprise.
En plus ce système d'aide attise davantage la convoitise puisque la plupart des personnes que j'ai rencontrées voulaient quitter leur pays pour venir en Europe (du plus jeune au plus âgé) : où est l'efficacité de cette aide internationale, les élites du pays s'en vont dès qu'elles le peuvent, les campagnes se vident, les villes s'accroissent et l'agriculture local est délaissée au profit du gain facile que représente l'aide internationale.
il y a comme un effet d'entrainement plus l'aide est importante plus les personnes veulent quitter leur pays pour rejoindre l'Europe ou les EAU. Comment former une société capable de se construire et de se gourverner de façon autonome dans ces conditions ?
C'est facile de faire des discours, d'accuser les "pays riches" et de parler "d'accueil de l'autre", mais la richesse que j'ai vu chez certains africains dépassait de trés loin ce qu'on peut imaginer...(avec chez ces mêmes africains tous les enfants ayant la double nationalité africaine-européenne)
Ceci dit non pas pour dédouaner la finance new yorkaise, mais les bons sentiments couplés aux dollars ont provoqué à mon sens beaucoup plus de catastrophes qu'autre chose.
L'égoisme et la bétise humaine n'ont pas de limite géographique !
jacques


[ De PP à J. :
- De grâce, évitons de dire "c'est facile" et "bande d'assistés", vieille rhétorique de ceux qui laisseraient volontiers les pays pauvres se dém... tout seuls.
Du point de vue du christianisme et de la pensée sociale catholique, cette rhétorique ne vaut pas pour trois raisons :
- en 2009, la crise économique mondiale (qui frappe le plus durement les pays pauvres du sud), a été déclenchée par la folie financière de l'hémisphère nord. Pour nier cette crise et ses causes, il faudrait être un ultralibéral encroûté : ce que vous n'êtes sûrement pas (les esprits de cette catégorie ayant compris depuis longtemps que ce blog ne les accueille pas).
- Depuis les indépendances africaines, les "pays" de ce continent sont aux mains (sauf rares exceptions) de prédateurs autochtones dont les populations aimeraient être libérées : c'est ce que Benoît XVI a dit lors de son voyage là-bas. (Paroles dont nos médias n'ont pas cru bon de nous informer).
- L'aide internationale est tout simplement un devoir de solidarité humaine (à moins que vous ne rejetiez ce concept : chacun est libre de n'être pas chrétien).
Mais cette aide va devoir changer de formule, pour ne plus être captée par les prédateurs - et pour servir aux populations, c'est-à-dire les inciter à ne pas aller s'entasser dans les mégabidonvilles ou à bord des pateras. Je n'ai pas de recette à proposer, n'étant pas expert de terrain, mais je souligne que c'est aussi ce qu'a dit Benoît XVI pendant son voyage en Afrique, et ce que les ambassadeurs du Saint-Siège à l'ONU et à l'Unesco ne cessent de répéter. ]

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Écrit par : jacques | 25/06/2009

PARTICIPER AU DEBAT PUBLIC

> Quel scandale de voir les pays riches satisfaits de leurs conditions de vie de snober les pays pauvres !
M. de Plunkett, je lis votre bloc-notes de Spectacle, je lis votre blog, j'ai lu votre dernier livre: vous êtes un journaliste soucieux de l'information et d'une grande liberté de ton. Hélas, le privilège que retire le journaliste de son statut n'est pas partagé par le modeste jeune homme que je suis. Pourtant, je brûle de m'engager pour relater les faits et les enjeux actuels, il y a tant de causes à défendre !
Quels conseils me donneriez-vous ? N'y a-t-il pas un temps pour tout ? Passe ton bac d'abord et après on verra... Où existe-t-il des moyens pour participer avec tact et énergie au débat public ?
Vous pouvez modérer ce message s'il vous semble trop audacieux. En vous remerciant de l'attention que vous lui porterez, je vous souhaite de poursuivre votre travail au service de l'information.
Pierre J.

[ De PP à J. - Le réflexe français est de juger les écrivains, non sur ce qu'ils écrivent, mais sur ce que leurs adversaires disent d'eux. Ce climat toxique a longtemps enfermé l'opinion dans une cage inconsciente dont les barreaux étaient les articles de la presse écrite, au temps où elle avait de l'influence. Cette époque est finie. Dans cinq ou six ans, beaucoup des journaux parisiens (même les plus connus) auront achevé d'agoniser. Le lieu où vivent aujourd'hui les débats est la Toile : d'où les tentatives des pouvoirs économiques (et de leur annexe politique) pour restreindre sa liberté. Dans ce paysage en voie de bouleversement rapide, le seul conseil que je puisse vous donner est d'avancer dans trois directions à la fois : a) la formation universitaire, pour votre légitimité de compétences ; b) la formation spirituelle, pour approfondir et enrichir vos points de vue ; c) la formation au débat, sur le tas (ce que vous faites déjà). Vous ne tarderez pas à voir se multiplier les occasions d'intervenir dans tous les domaines, y compris les plus imprévisibles.
Quant aux filières "médias" proprement dites, genre écoles de journalisme, elles peuvent vous apporter des connaissances techniques - mais Dieu seul sait à quoi ressemblera le microcosme médiatique dans dix ans. ]

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Écrit par : Jovanovic | 26/06/2009

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