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24/06/2009

Bioéthique et Révélation chrétienne - Une idée de laïcs catholiques pour le XXIe siècle : instituer une "fête de l'Incarnation"

...pour mieux expliciter le message chrétien au XXIe siècle :


L'un d'entre vous vient de nous envoyer ce commentaire :

<<  L'Eglise pourrait prendre des initiatives. Voici le msg reçu récemment d'un laîc:
 "- Réfléchissant en paroisse sur le premier moment de l'Eglise et éclairés par la parole du cardinal Ratzinger : "
L'Eglise naît à l'instant où Jésus s'incarne en Marie."  [*]
- Scandalisés de voir non reconnu l'instant où commence la vie humaine, négationnisme flagrant,
- Interpellés par la non existence, chez les catholiques, d'une fête de l'Incarnation,
NOUS SUGGERONS au sujet de la FÊTE DE L'ANNONCIATION, instant du "oui" de Marie :
1° Que l'Eglise la solennise aussi, et explicitement, comme ANNIVERSAIRE DE L'EGLISE.
2° Qu'Elle insiste du même coup sur l'instant du début de l'homme-Jésus-Christ, montrant par là le moment du début de toute vie humaine, vérité révélée (et scientifique), coupant ainsi court à toutes les polémiques.
3° Et, finalement, qu'Elle la célèbre aussi comme "FÊTE DE L'INCARNATION". Cela pourrait, de plus, aider à évacuer le côté matérialiste profane de Noël, sans minorer toutefois cette dernière fête, mais en la replaçant dans son sens vrai de "venue au jour", première manifestation aux humains au delà de l'intime , en continuum avec le moment de l'Incarnation neuf mois auparavant." >>

L'idée semble intéressante, du point de vue de la nouvelle évangélisation. Qu'en pensent les théologiens ?

[*]  Cf. sur ce blog, note du 16.05.



Commentaires

VENANT DE LA BASE
> Superbe idée. En plus, je trouve impressionnante cette "demande théologique venant de la base" ! Alors que les médias s'acharnent à dire que ce qui vient de la "base", chez les catholiques, c'est une demande de suppression de la foi au profit des nouvelles moeurs !

Écrit par : Nati | 24/06/2009

> Il n'y a pas déjà une fête de l'annonciation?

Écrit par : vf | 24/06/2009

à vf
> L'auteur de ce message propose que l'Eglise ajoute à la fête existante (l'Annonciation) une dimension explicitant mieux l'Incarnation. Ce serait un simple développement des dogmes fondamentaux.

Écrit par : PP | 24/06/2009

REVEILLER LES CONSCIENCES

> Les initiatives profanes mais ayant un fondement biblique ou évangélique me paraîtraient plus légitimes que cette innovation liturgique. Comme cette autre idée : pourquoi l’Eglise catholique n’inviterait-elle pas nos concitoyens à témoigner, sur des registres ouverts dans les paroisses et sur Internet, du regard qu’ils portent, par exemple, sur le « jugement de Salomon » (1 R 3:16-28) ? Une telle initiative pourrait réveiller les consciences dans la perspective d’une loi de bioéthique susceptible d’institutionnaliser le commerce et le découpage des « petits d’homme ». Sommes-nous avec Salomon et Celui qui est « bien plus que Salomon » (Lc 11:31), Jésus-Christ ? Ou sommes-nous du côté des prostituées du récit biblique qui revendiquent la possession de l’enfant comme s’il leur appartenait, comme s’il était « leur chose » ? Considérons-nous la vie de l’enfant à naître comme un don qui nous dépasse et qui doit être protégé avec le plus grand zèle ? Ou tenons-nous cette vie de l’embryon humain comme une chose relative, soumise à notre bon vouloir, au même titre que certains objets de notre quotidien ?

Écrit par : Denis | 24/06/2009

DES RESERVES

> L'idée n'est pas inintéressante. Il faut peut-être prendre en compte les réserves suivantes :
- il y a un rythme liturgique très ancien dans l'Eglise, organisé autour des grandes fêtes : Noël, solstice d'hiver, reprend la fête païenne du Sol Invictus ; la saint-Jean, à l'opposé de l'année, annonce le déclin de l'ancien homme, représenté par le baptiste ; pour l'automne, on a la fête des morts, suivant la Toussaint. Dans ce cadre, la fête de l'Incarnation pourrait représenter le printemps. Seulement, il y a la proximité de Pâques, la plus grande fête, même si la date en varie suivant les lunaisons.
- par ailleurs, si l'Eglise a toujours préféré donner plus d'importance à la naissance du Christ qu'à sa conception, ce n'est peut-être pas anodin. La Nativité révèle au monde (les bergers, les mages, etc.) ce qui jusque là n'était que privé et connu de Marie et Joseph.

Écrit par : JG | 25/06/2009

A JG :

> Votre commentaire sur "Incarnation, fête du printemps" me paraît lumineux, à tous points de vue. Bien sûr, il y a Pâques qui a pu tomber (et tombera encore) un 25 mars (1943 par ex.), auquel cas il y aurait occurence au bénéfice de Pâques.
Quant à Noël, il n'est pas question de la minorer. Cependant l'Eglise peut choisir de marquer son refus de cautionner la dérive matérialiste de cette fête en accentuant la solennité du 25 mars.

Écrit par : Crooks | 26/06/2009

BONNE IDEE

> Il me semble que donner plus de solennité à la fête de l'Annonciation, en insistant sur l'Incarnation, est une bonne idée.
A Crooks (pour compléter): d'après Wikipedia, et les informations qu'ils donnent sur le calendrier liturgique romain, nous avons la fête de l’Annonciation du Seigneur à Marie, le 25 mars. Elle est décalée au 26, si le 25 est un dimanche (ou le premier lundi qui suit le deuxième dimanche de Pâques si le 25 mars se situe pendant la Semaine Sainte).

Écrit par : PL | 26/06/2009

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