Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/04/2009

Scoop du 'New York Times' et du 'Washington Post' : la désinformation climatique du lobby industriel américain remonte à 1995

Les deux quotidiens américains révèlent ceci :


- En 1995, des scientifiques américains pourtant appointés par la Global Climate Coalition (GCC), lobby climatique financé par les industries du pétrole, du charbon et de l’automobile, remettent à celui-ci un rapport concluant que « les bases scientifiques sur les gaz à effet de serre et l’impact potentiel des émissions d’origine humaine […] comme le CO2 sur le climat sont bien établies et ne peuvent pas être contestées ».

- La GCC publie le rapport, mais amputé de cette démonstration.

- Durant les douze années suivantes, la GCC martèle que le lien entre les émissions de CO2 et le réchauffement climatique sont « insuffisamment étayés », et que cela interdit de ratifier le protocole de Kyoto. Cette désinformation intensive imprègne une partie de l’opinion des deux côtés de l’Atlantique, au point de prendre force de dogme.

- En 2002, l’industrie américaine cesse de financer la GCC, qui est dissoute. Apparaît alors un Comité d’information sur l’environne-ment…

 

Ajoutons ce que ne rappellent pas les deux quotidiens américains : le lobby industriel a trouvé des scientifiques plus maniables. Le scandale éclate en 2007 au Congrès, quand Barbara Boxer révèle ce qu’a été l’entreprise de désinformation : « Un lobby conservateur longtemps financé par la compagnie pétrolière Exxon Mobil avait offert  10 000 dollars à des scientifiques pour rédiger des articles critiquant le nouveau rapport d’experts climatologues et les modèles informatiques sur lesquels il reposait… » «  J’ai compris qu’il y avait derrière tout cela une force organisée », dit Mme Boxer à Sharon Begley (Newsweek, 13 août 2007). Celle-ci explique à cette date : « La machine à nier tourne à plein régime. Depuis la fin des années 1980, cette campagne, bien financée et bien menée par des scientifiques dissidents, des groupes de réflexion capitalistes et certaines grandes entreprises, a fabriqué un brouillard de doute paralysant autour du changement climatique. »  Tim Flannery, scientifique australien, fera une comparaison : « Pendant des décennies, les secteurs du tabac et de l’amiante ont trouvé des chercheurs qui étaient prêts à mettre en cause publiquement les découvertes rattachant ces produits au cancer. Un profane n’est pas en mesure de déterminer si l’opinion qu’on lui présente est marginale ou au contraire tout à fait courante, et l’on peut finir par croire que la communauté est bel et bien divisée sur ces sujets. »

 

 

00:30 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : écologie

Commentaires

INFOS

> Que faire contre la désinformation ?
Florence

[ De PP à F. - Réinformer ! ]

Écrit par : Florence | 30/04/2009

INCOHERENCE

> Qui sait par exemple trouver les vraies sources d'information concernant les quotas de pêche. "J'ai tendance" à croire vrai que la pêche est surement trop intensive pour une certain nombre de poissons. Mais comment se fait il que les pêcheurs, qui réclament de pouvoir pêcher plus, envisagent de scier la branche surlaquelle ils sont assis ... La grogne des pêcheurs français tient elle à une mauvaise répartition des quotas entre les pays ?
F Lecoufle


[ De PP à FL - Elle tient à l'incohérence de l'UE et des pouvoirs publics, qui mettent des quotas d'une main et subventionnent de l'autre, sans oser dire les choses clairement et planifier l'évolution nécessaire. ("Planifier" ? quelle horreur ! le goulag ! etc). Dans cette partie de poker menteur, les pêcheurs acculés mais leurrés tentent de rester en vie en surpêchant là où ils peuvent, etc; tout ça sur fond de lâcheté officielle, et de rivalité de bureaucraties. ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : F Lecoufle | 30/04/2009

RECHAUFFEMENT ETC : LE DOCUMENT DES EVEQUES DE FRANCE

> Je rappelle à tout lecteur catholique que le Magistère est engagé dans ce domaine.
Document d'Eglise "La Création au risque de l'environnement", Conférence épiscopale française, décembre 2008, introduction par Mgr Jean-Charles Descubes et Mgr Marc Stenger (Bayard-Cerf-Fleurus-Mame):
" Le réchauffement climatique provoqué par l'homme est maintenant une quasi-certitude partagée par la communauté scientifique. L'augmentation de la température moyenne de la Terre est liée à la concentration dans l'atmosphère de dioxyde de carbone (CO2), méthane (CH4) et dioxyde d'azote (N2O) principalement, dits à effet de serre, provenant de la consommation croissante de charbon, de pétrole et de gaz, du changement de l'utilisation des terres et de l'agriculture. Le réchauffement climatique paraît engagé dans un processus irréversible. Dans leur grande majorité, les politiques (personnes et instiitutions) prennent le fait de plus en plus au sérieux. L'humanité est ainsi confrontée à un nouveau défi, d'une ampleur inhabituelle et avec des échéances de temps très courtes. Il s'agit de trouver les voies permettant d'une part de limiter le réchauffement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, et en même temps de préparer les populations aux adaptations nécessitées par ses conséquences inéluctables, variables selon les régions, selon leur nature et leur ampleur : montée des océans, désertification, risque de développement de maladies et d'endémies. Personne, aujourd'hui, ne voit comment stopper le processus. Les parades, même les plus volontaristes, se trouvent limitées à des opérations de ralentissement...C ette situation est propre à l'ère qu'il est convenu d'appeler la mondialisation. Pour la première fois dans notre histoire, pourtant bien récente, la terre, berceau de l'humanité, est perçue comme capable de devenir son tombeau, selon l'usage que nous en ferons."

Ce document d'Eglise doit être lu et étudié. Il envisage avec beaucoup d'équilibre les divers aspects des problèmes d'environnement, pour en donner la lecture théologique et pastorale. Il a été réalisé sous la direction de Mgr Stenger, évêque de Troyes, président de Pax Christi France et responsable de l'Antenne 'Environnement et modes de vie'. Il a été élaboré sous la conduite du P. Jacques Turck, directeur du service national pour les questions familiales et sociales de la CEF, membre de l'Antenne.
Chacun est libre de rejeter ce document : mais dans ce cas, il rejette l'enseignement social de l'Eglise catholique, et ne peut donc plus s'exprimer en tant que catholique. C'est un choix.

Écrit par : Amicie T. | 30/04/2009

TRUTONS

> Depuis belle lurette on sait que Rome n'est plus dans Rome et que les évêques français sont des gallicans. Heureusement nous avons quant à nous de bons prêtres de toujours, non des trutons prêchant des calembredaines vertes au service de l'imposture du "réchauffement" (sic) "climatique" (re-sic).

Écrit par : Montjoye | 30/04/2009

> Citoyen Montjoye, Dieu me garde de tout jugement téméraire, mais je crains que vous ne vous placiez en effet (de vous-même) dans le cas de ceux qui rejettent l'enseignement social de l'Eglise catholique. Celle du XXIe siècle, je veux dire.

Écrit par : Amicie T. | 30/04/2009

FUMEES DE SATAN

> Voyons, Amicie, vous savez bien que la doctrine sociale de l'Église est l'oeuvre des fumées de Satan qui soufflent au Vatican depuis Vatican II...

Écrit par : Mahaut | 30/04/2009

TROIS CHAPITRES

> Pas tout à fait, Mahaut, mais la doctrine sociale ne compte que trois chapitres :
1. le droit à la vie,
2. le droit à la vie,
3. le droit à la vie.
Chercher autre chose (la destination universelle des biens, par exemple, ou l'accueil des migrants) montrerait que vous êtes franc-maçonne.

Écrit par : Amicie T. | 30/04/2009

LA DOCTRINE SOCIALE DE L'EGLISE

> Le New York Time a publié en date du 3 mai 2009 une correction :
http://dotearth.blogs.nytimes.com/2009/05/02/a-climate-correction/
où il est dit que le Global Climate coalition avait en 1998 pris en considération les conclusions de son conseil scientifique.
Par ailleurs il me semble outrancier de la part de votre correspondant F Lecoufle d'écrire :"Chacun est libre de rejeter ce document : mais dans ce cas, il rejette l'enseignement social de l'Eglise catholique, et ne peut donc plus s'exprimer en tant que catholique. C'est un choix." Le lien entre l'accroissement du CO2 dans l'athmosphère et le réchauffement global est une question scientifique et non une question qui relève de la DSE.
Stevenson


[ De PP à S. - Ce n'est pas F. Lecoufle qui l'a écrit, c'est moi, en réponse à F Lecoufle. Et je confirme : la pensée de l'Eglise sur l'environnement fait partie de la DSE (cf le Compendium). La DSE est une mise en oeuvre de la foi catholique appliquée aux réalités mouvantes de la société. A nouvelles réalités, applications nouvelles : d'où la naissance de l'écologie chrétienne et un document comme celui de la CEF. La CEF prend position sur les effets sociaux et humains du changement climatique : c'est son métier que de le faire. Elle s'appuie, pour le faire, sur les conclusions des scientifiques. Vous rejetez ces conclusions. C'est votre opinion personnelle. Mais ne dites pas que la DSE ne doit pas s'engager sur le terrain des réalités nouvelles: car c'est justement pour s'y engager qu'elle a été fondée ! Que l'existence de ces réalités choque la droite (qui n'a pas été élevée dans ces idées-là), c'est regrettable, mais ce n'est pas le problème. ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Stevenson | 03/05/2009

@ Amicie

> Exact, j'avais oublié cette réaction pavlovienne...

Écrit par : Mahaut | 04/05/2009

Les commentaires sont fermés.