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29/04/2009

En écho à la note précédente : ce que dissimule le cirque politico-médiatique, c’est un système et son échec…

magistralement indiqués par Marcel Gauchet :


 

 

On croit connaître Marcel Gauchet par sa « thèse centrale », celle du christianisme  « religion de la sortie de la religion », qui serait ainsi  la cause de la sécularisation des sociétés occidentales. Gauchet vaut beaucoup mieux  que ce schéma très discutable. Témoin l’entretien qu’il vient de donner à Libération :

 

http://www.liberation.fr/politiques/0101564348-la-democra...

 

il explique comment les signes des temps en 2009 sont les divers symptômes d’un même système. Cette idée est le fil d’Ariane libérateur, sans lequel nous tournerions en rond dans le labyrinthe en croyant « prendre des positions »… mais à l’aveuglette, sans remonter à la cause des maux que nous critiquons ici et là.

 

L'entretien de Gauchet dans Libération est à lire in extenso. Morceaux choisis :

 

<< La pente du monde est de remettre en question toutes les formes de collectivisation de l’existence politique, au nom de l’idée qu’il n’existe que les individus réels et leurs intérêts particuliers […]. C’est ce qu’on appelle le néolibéralisme. La chose publique, dans ce cadre, n’a plus de consistance par elle-même, elle n’est plus que l’instrument des demandes émanées de la sphère privée. Les institutions collectives sont discréditées, parce qu’elles sont toujours suspectes de ne pas prendre en compte les personnes concrètes. Sous couvert des mêmes règles, l’esprit du fonctionnement de la démocratie a complètement changé.

<<  La démocratie du privé, […] c’est l’alignement de chacun sur son intérêt d’individu et la légitimation absolue de celui-ci, donc de sa défense inconditionnelle. […] Mais ces revendications campent sur leur particularité, en se plaçant à l’extérieur du politique. La protestation s’en remet en fait aux responsables et leur dit : «Voilà ce que nous voulons, débrouillez-vous pour trouver les moyens». Le mot-clé est résister. […]  Le problème de cette formule, c’est qu’elle ne permet pas de remonter au collectif. Elle exige, mais délègue aux hommes politiques le soin de décider : ainsi, la protestation sécrète naturellement l’oligarchisation. […] Le divorce entre le haut et le bas se creuse. Car les citoyens continuent dans le même temps d’aspirer à une grande politique […]. Les électeurs aspirent à une puissance du politique que toute leur pratique au quotidien a pour effet de rendre impossible. D’où le sentiment général d’une dépossession incompréhensible

Comment s’en sort-on ?

<< C’est la rencontre avec les circonstances historiques qui précipite le changement, dans les moments de choix qui font apparaître la nécessité de reprendre en compte le collectif. En la matière, nous avons tout ce qu’il nous faut sous la main : la crise financière, le défi écologique, le blocage européen, le déséquilibre des systèmes sociaux…

<< [La crise financière] est le symptôme économique de la dérive politique entraînée par la confiance illusoire dans l’autorégulation des intérêts individuels. Elle fait apparaître la vacuité de ce rêve d’agrégation automatique. La vérité est qu’un monde mondialisé a plus besoin que tout autre d’une organisation. Savoir laquelle va nécessiter du temps, mais tel est le but qu’il faut se fixer et c’est dans une telle optique qu’on peut par exemple parler de protection économique… >>

   

09:20 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : crise

Commentaires

GUILI-GUILI

> Remarquable en effet, y compris (sur le site de Libération) la nouvelle tâche qu'il assigne au socialisme : un socialisme à réinventer complètement, vu la minable faillite du PS incapable de penser hors du cadre néolibéral. Entre la "gauche" et la "droite", ce n'est plus qu'une surnchère à qui fera le mieux guli-guili aux fantasmes individualistes du citoyen-consommateur. L'intérêt collectif ? Inconnu.

Écrit par : Plöt | 29/04/2009

LE BIEN DU CORPS ENTIER

> Il est frappant de retrouver dans ces mots, une même juxtaposition de l'histoire de l'Eglise!
Comment ne pas voir de la même manière, toutes ces divisions successives dans l'Eglise depuis l'origine, intempestives, multiples, contradictoires, parfois personnelles uniquement, puis collégiales par la suite, puis de nouveau personnelles puis de nouveaux collégiales, pour aboutir définitivement à l'idée "qu'à chaque protestant qui possède une bible, et l'interprète personnellement, il y a désormais un protestant différent des autres..."!?
Et poussé à l'extrême, ce christianisme individualiste, a engendré pas moins de ....(tenez-vous bien!:)...25 000 confessions protestantes différentes!
Mais repoussée jusque dans son dernier retranchement, cette pensée à fini par aboutir au fait que : "oui mais, la bible que nous avons dans les mains, est-elle l'Ecriture toute entière où d'autres livres peuvent-ils encore se rajouter, où y être enlevé?" et c'est ainsi que naquit au XXème siècle les témoins de Jéhova ainsi que les mormons...
d'autres suivront surement d'ailleurs....désormais, Marie n'est plus vierge, et l'incarnation pour certaines écoles évangéliques, n'est plus qu'un vain mot.
c'est à la vue de ces infinies dissensions qui ne disaient finalement plus rien de la vérité, que certains, enfin, sous l'inspiration de l'Esprit Saint, ont voulu recréer une unité autour de la foi venant de Dieu : c'est l'oecuménisme.
ce n'est plus l'économie financière individualisée dont il s'agit ici, mais bien de l'histoire de l'économie du Salut qu'il nous faut réellement retrouver à partir d'une volonté commune de trouver ensemble, le Chemin, la Vérité et la Vie.
Tous les accords théologiques obtenus, ces quarante dernières années, sont là pour le prouver, ce Chemin d'unité est possible dans la foi, au delà de nos péchés, et de nos individualismes !
Ainsi après être partis d'une communion, puis allant vers des divisions sans fin, (voir jusqu'à l'individualisme), aujourd'hui, le besoin de se retrouver entre frères pour refaire la famille d'abord, vient maintenant ce temps de vouloir se retrouver tous ensemble dans quelque chose qui nous dit "Dieu d'une part et l'Eglise d'autre part", selon des formules admissibles pour chacun individuellement, et communautairement en même temps.
Pardon d'avoir emprunté la reflexion économico-financière de Marcel Gauchet, et de l'avoir transposée à l'Eglise, mais il m'a semblé de suite, que justement l'Eglise nous donnait sans doute le chemin à prendre pour des décisions collégiales, dans le respect de chaque individu, et pour le bien du corps entier : tant pour la réalité sociale, que pour l'Eglise de Dieu sur terre.

Écrit par : jean christian | 29/04/2009

CERTIFICAT DE MODERNITE

> En parlant de "tourner en rond dans le labyrinthe en croyant prendre des positions", on apprend, par un court article fort discret paru dans la Libre Belgique du 28/04/2009 que, je cite, "la résolution des partis libéraux, socialistes et verts qui entendait condamner après la Chambre les propos du Pape à propos du sida et du préservatif a finalement été retirée, faute de combattants et de supporters."
Les caméras et micros s'étant retirés, il n'y a plus personne. Ce qui pouvait apparaître aux naïfs comme une "action spectaculaire" et "audacieuse" a fait long feu. La résolution en question a lamentablement fait "pschiiit", comme aurait dit un Président français à la retraite.
Que de bruit pour rien, si ce n'est, pour les bouffons, toujours soucieux de présenter leur certificat de modernité, de s'assurer qu'il appartiennent au camp du Bien !

Écrit par : Thomas | 29/04/2009

@ Plöt

> Pour penser hors du cadre libéral (néo est de trop, à mon sens), il faudrait que le débat politique français se débarrasse de ce vieux réflexe qui consiste à rejeter dans une sphère extrémiste toute personne qui se déclare anti-libérale et à la soupçonner d'aspirer à une forme de totalitarisme. Le libéralisme semble faire partie des composantes indéboulonnables des démocraties modernes, et sa remise en cause implique obligatoirement, selon la vulgate économique actuelle, l'instauration d'un régime totalitaire (même si on sait que, pour un certain nombre de libéraux économiques, un gouvernement qui redonne quelque pouvoir à l'État est déjà un régime totalitaire). Le pire, c'est que de nombreux chrétiens se laissent entraîner là-dedans.

Écrit par : Mahaut | 29/04/2009

LE BIEN COMMUN

> Brillantissime Marcel Gauchet ! Merci de nous alerter sur cet entretien. Ce que Marcel Gauchet appelle la chose publique ou l’intérêt collectif, c’est ce que la tradition chrétienne nomme le bien commun. On voit bien que le néolibéralisme n’admet pas de bien commun autre que celui qui résulte, au gré des circonstances, de la loi du plus fort, plus riche, plus puissant, plus malin… cette loi du plus fort étant, autant que possible, dans l’ère politique actuelle, promue par le positivisme juridique de la loi. La perversité du système, c’est que l’exaltation des individus et des ego, typique de notre société moderne et de l’ère Internet, conduit à ce que chacun rêve d’être le plus fort, le plus riche, le plus puissant, le plus malin, sans plus se soucier ni du voisin, ni de notre tradition républicaine qui prétendait jusqu’à nouvel ordre promouvoir une société appuyée sur la liberté, l’égalité et la fraternité… De ce point de vue, le livre que publie François Bayrou, « Abus de pouvoir », semble faire un bon diagnostic des dérives actuelles en dénonçant notamment la vision personnelle du président de la République, résumée en cette phrase: « Une société égalitaire, c'est le contraire d'une société de liberté et de responsabilité » (discours prononcé le 24 mars dernier à Saint-Quentin). De fait, il paraît difficile de promouvoir le bien commun sans un minimum d’égalité.

Écrit par : Denis | 29/04/2009

OBSTACLES

> Oui Mahaut. Cependant, notez que les porte-drapeaux de l'anti-libéralisme, du moins ceux qui font beaucoup de bruit et bénéficient, à ce titre, de l'accès aux mass media, sont franchement effrayants. Les groupements politiques qui revendiquent cette étiquette ont créé et entretiennent l'association abusive que vous soulignez en se réclamant majoritairement du communisme, du léninisme ou encore de l'anarchisme révolutionnaire. D'une certaine manière, l'appropriation exclusive de cette thématique par ces groupes constitue un obstacle à une réflexion générale sur la pertinence du système libéral. Chez eux, l'anticapitalisme (mélangé à l'antilibéralisme, sans distinction) cache beaucoup d'autres choses, notamment des idées pas franchement chrétiennes. Vous me direz qu'il existe des économistes très sérieux qui n'ont rien à voir avec ces formations politico-syndicales, et qui diagnostiquent parfaitement les effets pervers du système économique libéral. Oui. Sauf qu'on ne les entend pas. Pourquoi ? Parce-qu'ils ne vocifèrent pas. Donc pas de radio, pas de télé. A la rigueur ils ont leur place dans quelques revues de haute volée à diffusion très limitée.
En outre, est-ce vraiment constructif de se positionner par antinomie, "anti-ceci", "anti-cela" ? Cela fait plus penser à des postures, des "prises de positions" comme on dit aujourd'hui, qu'à un raisonnement construit, élaboré et cohérent, en vue, par sa mise en pratique, de servir le bien commun.
Malheureusement, on retrouve exactement le même problème sur les questions écologiques parce-que la plupart des politiciens français n'ont pas eu le courage, pendant plusieurs dizaines d'années, d'arracher ce thème aux partis "verts" qui s'en étaient attribué la propriété exclusive (confinant souvent au simple fonds de commerce, prétexte à des revendications d'un tout autre ordre sans aucun rapport avec l'écologie). Pourquoi croyez-vous que le terme "écolo" soit encore emprunt d'une sorte de mépris moqueur ? Heureusement la réalité environnementale est telle (chiffres, études, observations) que la société commence à comprendre que le sujet ne prête plus à rire. Là aussi, la fin de la dérision a sonné !

Écrit par : Thomas | 29/04/2009

A Thomas :

> je suis assez d'accord avec Mahaut. Mais il ne faut pas oublier que les porte-parole que vous dénoncez à juste titre, Thomas, sont ceux que les élites libérales choisissent de nous offrir comme modèle d'anti-libéralisme. Il ne faut pas perdre de vue que nous somme dans une oligarchie, que certains préfèrent nommer post-démocratie, qui dirige le théâtre politique. Les anti-libéraux crédibles, le pape par exemple, sont réduits au silence par divers moyens tandis qu'on nous exhibe un petit facteur adulescent ou une madone hystérique. Ce n'est pas parce que l'on pense que Marx a vu certaines choses que l'on est d'accord avec ses solutions.
Par contre, je n'arrive toujours pas à comprendre l'écart gigantesque entre le désir d'une vraie politique de bien commun maifesté par les gens et leurs pratiques totalement égoïstes et individualistes. J'ai ça tous les jours au boulot. Les parents veulent de l'autorité, de vrais cours, etc. mais pas pour leur gamin. Là, les heures de colles (voire les baffes?) sont totalement injustes et les contrôles inacceptables de par leur niveau trop dur, etc. C'est faites ce que je dis et pas ce que je fais. Alors, manque général de maturité due à une société infantilisante? Schizophrénie générale? Hypocrisie totale?

Écrit par : vf | 29/04/2009

ILLUSOIRE AUTOREGULATION

> L'autorégulation est de fait totalement illusoire surtout pour les tempéraments latins... Nous en avons eu la preuve s'il en était besoin.
Je travail dans la fonction publique et je constate chaque jour le besoin urgent de contrôle et de régulation.
Deux questions s'avèrent urgentes :
La première est simple, elle relève de l'organisation administrative et consisterai à réformer l'organisation pour perdre moins de temps dans des procédures complexes voir absconses et renforcer de façon importante les contrôles.
La deuxième est plus complexe car elle touche à la crise globale d'autorité et à l'ambiance libérale actuelle qui empêchent les politiques et les agents de l'état (du décideur à l'exécutant) d'exercer leur pouvoir de contrôle, de réformer dans le sens indiqué ci-dessus, et plus encore de sanctionner.
Sanction; le vilain mot est lâché! Pourtant, il n'y aura pas de garantie de l'intérêt général sans application de sanctions.

Écrit par : Marco | 29/04/2009

LE MERITE D'EXISTER

> Thomas, même s'ils vociféraient, ils se feraient tourner en dérision par les médias et par les élites auto-proclamées du pays, généralement ceux qui trouvent le plus leur compte au modèle économique libéral.
Je ne sais pas si la position de l'anti-ceci, anti-cela est très constructive, mais elle a au moins le mérite d'exister et de pointer un certain nombre de failles. Après, évidemment qu'il faut proposer un autre modèle. Mais je ne suis pas sûre que vous arriviez à mettre d'accord tous ceux qui sont viscéralement anti-libéraux sur le modèle de société à instaurer.

Vf, vous dites "Ce n'est pas parce que l'on pense que Marx a vu certaines choses que l'on est d'accord avec ses solutions". On peut aller plus loin. Ce n'est pas parce qu'on est d'accord avec certaines analyses et propositions d'un courant politique qu'on est d'accord avec tout ce qu'il propose. Malheureusement, notre époque veut que, si on se déclare d'accord sur un point avec une personne quelconque, on se voit aussitôt qualifié de "supporter inconditionnel" de cette personne. Ce n'est pas parce qu'une personne de droite est ponctuellement d'accord avec une proposition émanant d'un homme politique de gauche qu'il vire à gauche (et vice-versa; je prends volontairement un exemple un peu manichéen, pour une fois). Mais la nuance est une notion assez étrangère au débat politique actuel.

Pour revenir à l'interview de Gauchet, je trouve qu'elle résume assez bien la politique du gouvernement actuel: des promesses individuelles pour préserver des intérêts individuels, mais rien sur l'arbitrage à faire le jour où ces différents intérêts individuels entrent en conflit. Une société du moi à tous les étages, mais avec une vision à moyen terme (ne soyons pas trop exigeants) proche de zéro.
Et ce néolibéralisme est tellement passé dans les moeurs et dans les habitudes de pensée que quand un syndicat ou une organisation quelconque lance un grand mouvement dicté par un réel souci du bien commun, on tente aussitôt de faire passer ça pour une énième revendication égocentrée et égoïste, qui n'a pour but que de préserver des intérêts particuliers (je ne nie absolument pas que certaines revendications ont ce but, qu'on me comprenne bien), comme si l'idée même que quelqu'un puisse se préoccuper du bien commun ou avoir une vision à long terme menaçait l'équilibre de la société. C'est sans doute ce qu'on appelle savoir vivre avec son temps...

Écrit par : Mahaut | 29/04/2009

CONTRADICTION

> Un passage en particulier a retenu mon attention, en plus de ceux évoqués, à propos du mariage forcé et contre-nature entre écolos et libertaires :
"Quant à la liste commune Cohn-Bendit-José Bové, la contradiction de la nouvelle démocratie individualiste du privé y atteint son sommet. Il n’y a vraiment que sur le papier que le souci écologique et la radicalisation des droits personnels collent ensemble !"
Cela fait du bien de lire se telles choses !

Écrit par : PMalo | 29/04/2009

A Mahaut:

> je suis entièrement d'accord avec vous. J'en ai assez de cette vision bipolaire remontant à la révolution française. J'en ai marre d'être taxé de bolchévique par mes amis de droite et de fasciste par mes collègue profs de gauche. On ne peut mener que très rarement une discussion profonde et argumentée avec nos contemporains (c'est là que la patience et la douceur me manquent généralement!). La plupart du temps, les gens nous enferment dans cette dialectique binaire et partisane. C'est à croire qu'ils sont vraiment formatés par le manichéisme infantile des films hollywoodiens. Ou alors, cela les rassure simplement. Ils sont dans le camp du bien, de la vérité et ils ne vont pas plus loin. C'est une posture reposante, sans risque, confortable. Mais quelle lâcheté!
La politique partisane est au mieux stérilisante , au pire factrice d'affrontements plus ou moins violents. Le général de Gaulle avait raison quant il souhaitait une république libérée des partis. Est-ce possible? Je ne sais pas, mais en tout cas il faut virer l'oligarchie libérale qui nous gouverne avant de vouloir rebâtir quoique ce soit.

Écrit par : vf | 30/04/2009

CONSTRUIRE

> Comme je suis d'accord avec vous, et comme je suis énervé par cette réduction des esprits ! Comme vous, vf, je commence à prendre l'habitude (ou pas) de me faire traiter souvent en même temps de facho intégriste et de bolchevique progressiste, contre toute cohérence.
Et il m'arrive de recevoir des témoignages d'amis qui reconnaissent qu'ils ont peur de réfléchir, devant la remise en question profonde que cela risquerait d'enclencher... Sentiment que je comprends tellement, j'ai vécu dans cet état larvesque et angoissant pendant si longtemps !
Faire le ménage et ranger le bazar en soi est difficile, risqué, parfois incompris (même si souhaité) par les proches, mais quelle libération, quelle joie !
Mais quand vous dites qu'"il faut virer l'oligarchie libérale qui nous gouverne avant de vouloir rebâtir quoi que ce soit", je ne peux m'empêcher de penser à cette phrase, lue dans "Le nouvel ordre amoureux", de J. de Guillebon et F. van Gaver (j'apprécie énormément ces deux jeunes auteurs et leurs ouvrages respectifs, découverts dans la revue "La Nef", que je conseille (ouvrages comme revue)) :
"La meilleure façon de détruire ce que l'on n'aime pas, c'est de construire ce que l'on aime."
Arrêtons de vouloir détruire, et construisons !

Écrit par : PMalo | 30/04/2009

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