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27/04/2009

L’imposture des OGM : des dizaines de milliers de plants de maïs stériles en Afrique du Sud !

…alors que les OGM devaient « nourrir les peuples pauvres »,

selon la propagande des multinationales :


 

 

Des dizaines de milliers de plants de maïs stériles sur 82 000 hectares, dans trois provinces de l’Afrique du Sud ! Les plants ne sont ni malades, ni ravagés par des parasites. Simplement, ils ne produisent pas de graines… Les semences concernées sont trois variétés vendues aux fermiers sud-africains par la firme Monsanto. Marie-Monique Robin, réalisatrice du documentaire (retentissant) Le Monde selon Monsanto, montre que le problème est radical :  dans la mesure où trois variétés différentes de maïs sont concernées, la faute semble imputable à la manipulation génétique elle-même : « Pour rendre les plantes plus productives, on les force à développer des capacités qu'elles n'ont pas naturellement. Elles deviennent plus fragiles, moins résistantes à l'environnement extérieur. »  On trouve aussi sur le Net la réaction de Benjamin Sourice (collectif Combat Monsanto) : « Ce qui s'est passé en Afrique du Sud est une illustration de ce que dénonce le collectif. Si on confie la production de semences à des multinationales, on leur donne un contrôle sur la nourriture et sur la souveraineté alimentaire des Etats. »

Dans tous les débats publics, les écologistes chrétiens (je me compte parmi eux) entendent  en boucle les deux mêmes arguments émis par des gens-comme-il-faut : a) « vous critiquez les OGM sans preuves », b) « critiquer les OGM c’est nuire à une technologie qui seule peut nourrir les peuples pauvres » [1]. Ces deux arguments ont l’air, l’un scientifique, l’autre humanitaire (voire chrétien). Mais ils sont en trompe-l’œil. Ce sont des slogans. Ils ne tiennent pas compte des faits qui s’accumulent. Après les suicides de masse des petits planteurs de coton indiens, voici les maïs stériles d’Afrique du Sud... Quant à « l’insuffisance de preuves », parlons plutôt de « l’insuffisance des tests » avant la commercialisation !

 



[1]   Marek Halter l’avait affirmé avec violence, à Fabrice Hadjadj et moi-même, lors d’un débat en 2008. Ce sympathique conteur est aussi informé en la matière que M. Allègre : c'est-à-dire pas du tout.

 

 

09:57 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : ogm

Commentaires

BON DOS

> Oui, l'humanitaire a bon dos quand il s'agit de promouvoir en fait les intérêts du business. Celui-ci peut parfois agir dans le sens du bien des gens, mais souvent il va contre, et ce serait une grosse hypocrisie que de se le dissimuler. Soyons lucides. L'innocence de la colombe, mais la prudence du serpent, ce n'est pas moi qui l'ai dit.

Écrit par : Amicie T. | 27/04/2009

OGM DANGERS

http://www.ogmdangers.org/action/loi_2008/index.htm

Notre association lance une grande campagne d’affichage pour inciter nos parlementaires à voter une loi qui garantisse notre droit et notre liberté à produire et à consommer sans OGM. Les délais sont très courts : la présentation du projet de loi au Sénat aura lieu à partir du 5 février et à l’Assemblée nationale en avril ! Le gouvernement ayant supprimé l'urgence, elle sera représentée devant le Sénat ainsi que devant l'Assemblée Nationale.
L’affiche se décline en deux formats : 40 cm / 60 cm et A4. Nous souhaitons qu’elle soit massivement présente dans l’espace public afin que le plus grand nombre possible de citoyens s’approprient le message, le revendiquent et le diffusent.
Plus de 80% des français ne veulent pas d’OGM dans les champs et dans leurs assiettes : il est temps que nos élus entendent ce refus et le traduisent dans leur positionnement au Sénat et à l’Assemblée nationale.
Pour les en convaincre, il est absolument indispensable qu’une majorité de ces 80% de citoyens s’implique en signant les pétitions et courriers proposés sur ce site.
Cette campagne est cofinancée par la Fondation Terre Humaine et OGM Dangers : les affiches sont disponibles gratuitement dans les réseaux anti-OGM et Biocoop (liste des magasins sur www.biocoop.fr). En échange, nous vous demandons de faire le maximum pour les rendre visibles et durables : à vous d’impliquer ceux qui les prendront en dépôt afin qu’ils tiennent à disposition la version papier des pétitions pour le grand nombre de personnes qui n’ont pas accès à Internet (pétitions de http://www.stop-ogm.org et/ou de http://www.ogm-jedisnon.org accessibles sur notre site).
Des affichages sauvages ont peu d'espoir de rester longtemps. Ils seront donc contre-productifs et gâcheront du papier et de l'énergie.
Nous vous encourageons également à télécharger l’affiche et à la diffuser par mail.
AFFICHE MODE D’EMPLOI
Vous pouvez…

me multiplier en me téléchargeant sur le site ogmdangers.org ;
vous engager à me faire connaître, dupliquer et afficher en chaîne… ;
impliquer vos enfants, vos parents, vos collègues, vos amis… ;
m’orner vers le bas d’une inscription « à signer » en rouge ;
me coller sur la fenêtre ou la porte de votre domicile ;
me coller sur un carton pour me fixer sur le balcon ;
me proposer aux habitants de l’immeuble et me coller dans le hall ;
si vous êtes agriculteurs, me fixer sur vos clôtures en bordure de route ;
me fixer sur la vitre arrière de la voiture ;
m’agrafer sur une tige en bois pour faire un drapeau ;
m’attacher à une ficelle pour faire un fanion pour le vélo ou une guirlande… ;
me plastifier pour me rendre durable… ;
me proposer aux restos du coin, aux stands sur le marché, à l’épicerie, la librairie et
autres commerces… ;
sensibiliser la mairie et autres institutions, l’école des enfants, la crèche, la bibliothèque, la médiathèque… ;
contacter les associations culturelles, sportives… me fixer sur les panneaux associatifs (et pas n'importe où) ;
privilégier l’affichage à proximité de la permanence de votre député !

et laisser cours à votre imagination et à votre motivation pour m’inventer des usages inédits !

De nombreux arguments peuvent être objectés à ce projet de loi. Vous aurez des exemples des enjeux éthiques, politiques, juridiques, économiques, agricoles, ... sur notre site. D'autres peuvent être trouvés sur http://www.stop-ogm.org, les sites de Greenpeace, ...

Pour faire court et vous convaincre qu'il est urgent d'agir contre ce projet de loi, nous nous limiterons à quelques arguments.

Il a été prouvé des contaminations pour du colza à 26 km (source étude DEFRA de 2003 commandée par le gouvernement anglais). Si l'on veut protéger la liberté de produire et consommer sans OGM, il faudrait donc des distances supérieures à 26 km pour le colza. La distance doit de plus être fixée dans la loi et non dans un décret d'application qui a moins de poids.

Le projet de loi n'institue d'indemnisation que pour une pollution la même année. Or des semences de colza peuvent repousser 10 à 15 ans après. Le projet de loi n'institue d'indemnisation que pour des contaminations supérieures à 0,9%. Or le cahier des charges des agriculteurs bio exige zéro. La loi prévoit donc qu'ils seront pollués, mais non indemnisés. En clair, il s'agit d'un principe pollué payeur ! De plus, l'indemnisation est plafonnée, instituant donc un intérêt à polluer pour les gros ... De plus, le fonds d'indemnisation sera approvisionné par une taxe, basée sur la surface d'OGM cultivée, payée par les cultivateurs d'OGM. Cela n'est pourtant pas une taxe pollueur-payeur car cette taxe ne dépend pas des pollutions engendrées, mais de la surface cultivée. Autrement dit c'est un droit à polluer. Le fonds d'indemnisation aura le choix entre ne pas indemniser, et faire appel à l'Etat. Ce sera donc soit l'Etat soit les pollués qui financeront la généralisation des pollutions ...

Il faut d'ailleurs remarquer que les négociateurs du Grenelle qui l'ont encensé ont discuté avec les semenciers d'un "principe pollueur-payeur" (cf. la page du Grenelle où est dit qu'il y avait eu consensus sur ce principe en page 5). Mais les rapporteurs de la commission OGM ont mis une note de bas de page relativisant : « Note rapporteurs : il s’agit plus généralement du principe de responsabilité » (cf. la page du rapport des rapporteurs sur les OGM en particulier le bas de la page 3). Et finalement, c'est un principe pollué payeur ...

Écrit par : OGM, j'en veux pas | 27/04/2009

"PRÊT-À-PENSER BOURGEOIS"

> Le pire est que tout ça est dénoncé depuis plusieurs années, mais que ça ne change rien au prêt-à-penser bourgeois ! Témoin cet échange de balles datant déjà de 2006 :

"
-"Les OGM actuellement sur le marché ne présentent aucun danger. Toute la communauté scientifique, sans exception, a pris position en faveur des OGM" ? D’abord il est mensonger de dire que les OGM ne présentent aucun danger. De nombreuses études démontrent le contraire, que ce soit sur le plan de la santé, de l’environnement, de la contamination irréversible qui va détruire tous les systèmes agraires existants (produits de terroir, agriculture biologique...). Je ne parle pas du brevetage du vivant, de la dépendance accrue des agriculteurs du monde entier aux quelques multinationales agro-nécrotechnologiques.
Et que dire aussi de la demande de la France de rendre confidentielles les conclusions des études toxicologiques effectués sur des rats ayant consommé des OGM ?
Ensuite, autre mensonge concernant la totalité de la communauté scientifique : de nombreux chercheurs, parmi lesquels J P Berlan, C Velot, L Céballos, etc... dénoncent l’imposture des OGM !
- "On sait avec certitude que les OGM permettront demain de se passer d’insecticides, sans doute aussi de réduire l’usage d’engrais, la consommation d’eau des plantes... Combattre aujourd’hui les OGM sous le prétexte que ce n’est pas naturel, c’est bloquer les progrès de l’agriculture pour les pays qui en ont le plus besoin..." ? Encore des mensonges de propagande ! Les 10 ans de culture commerciale d’Ogm démontrent le contraire : encore plus de pesticides et d’engrais, toujours pas de variétés résistantes à la sécheresse. Quant à l’idée que les OGM sont un progrès pour les pays pauvres, il y a longtemps que cet argument a été balayé.
- "Claude Allègre précise qu’un gène nommé terminator, a précisément comme fonction d’empêcher la dissémination des plantes transgéniques si d’aventure elles se révèlaient dangereuses" ? C’est sans commentaire, si ce n’est la preuve que cet ancien ministre de l’éducation et de la recherche est bien un pseudo-scientifique. "
Etc.

Écrit par : Gwen | 29/04/2009

LES MULTINATIONALES

> Le but ultime des multinationales est d'obtenir le contrôle total de tous les secteurs vitaux: énergie, santé, et alimentation. Ces secteurs seront une fantastique source de profit pour les multinationales, dès lors qu'elles auront obtenu une situations de monopole pour pouvoir imposer leurs conditions, après avoir éliminé toute concurrence intempestive de la part des Etats, des petites entreprises, et producteurs indépendants. La récente augmentation des produits alimentaires est déjà le résultat des concentrations monopolistiques dans la distribution et le secteur agro-alimentaire.
Dans le domaine des semences agricole, une part du marché échappe aux multinationales tant que la nature fournit encore une grande partie des semences, et la totalité des gènes.
L'objectif est qu'à l'avenir, les semences et les gènes soient la propriété brevetée des multinationales, et qu'elles puissent imposer leurs conditions de prix.
Lorsque les multinationales contrôleront totalement le secteur de l'alimentation, cela entrainera une fantastique hausse des prix pour le consommateur, et des coûts pour l'agriculteur. Dès lors, seule l'agriculture industrielle pourra survivre. La fin des exploitations agricoles indépendantes permettra de parachever la prise de contrôle des terres cultivables par les multinationales.

Le piège des brevets sur les OGM

La loi américaine permet de breveter les gènes qui constituent un OGM, ce qui semble à première vue normal pour permettre aux entreprises de biotechnologies de bénéficier du résultat de leurs recherches. Le piège est que chaque gène de l'OGM étant breveté, il suffit qu'une autre plante commercialisée contienne l'un de ces gènes pour que le producteur de la plante puisse être attaqué en justice.
Or la dissémination d'OGM vers les espèces naturelles fait que bientôt, les espèces naturelles contiendront des gènes modifiés et tomberont sous le coup du brevet.
C'est pourquoi la dissémination d'OGM est voulue, afin de permettre aux multinationales d'étendre leur propriété industrielle aux espèces naturelles.

Apprentis sorciers

On modifie le code génétique des espèces vivantes sans avoir compris l'ADN dans sa globalité, et sans rien savoir de certaines de ses fonctions essentielles. Ainsi, on ne sait rien de la fonction des 90% de l'ADN qui ne semblent jouer aucun rôle biologique et que les scientifiquent nomment "l'ADN non-codant".
La nature n'a pas l'habitude de créer des choses inutiles. Dans un organisme, tout a une fonction bien précise. L'ADN non-codant joue un rôle que nous ignorons, et ce rôle est peut-être crucial pour la viabilité d'un organisme. D'où sans doute les problèmes inexpliqués déjà constatés avec certains organismes modifiés: vieillissement ou mort prématurée d'animaux aux gènes clonés ou manipulés, et plantes modifiées provoquant la mort d'animaux qui les ont consommé.

L'homme joue également aux apprentis-sorcier tant qu'il ne maîtrise pas le problème de la dissémination. L'expérience montre que les gênes des plantes modifiées se transmettent rapidement aux plantes naturelles environnantes. Utilisés à grande échelle, les OGM représentent un danger de dégradation de l'information génétique de la biosphère. Pour respecter le "principe de précaution", les OGM devraient être cultivés uniquement en milieu clos. Mais parce que le coût de production est alors plus élevé, les OGM sont le plus souvent cultivés en plein champ.

Les mensonges du lobby OGM

"Les OGM vont permettre de mieux nourrir les millions de personnes dans le monde qui souffrent de malnutrition"
FAUX: la famine et la malnutrition dans le tiers-monde ne sont pas causés par une production agricole insuffisante, mais par la misère et la mauvaise répartition des richesses.

"Les OGM sont plus écologiques car ils permettent de réduire l'utilisation des pesticides"
FAUX: le but de la plupart des OGM déjà commercialisés est de rendre la plante plus résistante aux herbicides et pesticides, afin de pouvoir en utiliser davantage. De plus, les semences OGM et les produits chimiques sont commercialisés par les mêmes multinationales, qui ont donc tout intérêt à utiliser les OGM pour faire augmenter leurs ventes de produits chimiques, et non pour les diminuer.

"Les OGM vont permettre d'offrir des produits moins chers au consommateur, grâce à une augmentation des rendements qui permet de réduire les coûts de production de l'agriculteur"
FAUX: dans le meilleur des cas, la baisse des coût ne serait que de 20% pour l'agriculteur, et à condition que cette baisse des coûts de production ne soit pas annulée par la hausse du prix des semences et l'obligation contractuelle d'acheter des doses supérieures de produits chimiques.
Or cette baisse de 20% serait dilluée dans les autres coûts qui déterminent le prix de vente pour le consommateur final (emballage, transport, distribution, etc). Au final, la baisse des prix pour le consommateur a été évaluée à mois de 4%. Une baisse peu perceptible et qui serait en fait immédiatement empochée par les distributeurs.
En réalité, les OGM ne représentent aucun avantage pour le consommateur, mais seulement des profits supplémentaires pour une poignée de personnes, un risque inconsidéré pour la santé humaine, et une pollution irréversible de l'environnement.

Écrit par : teknofob | 29/04/2009

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