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14/04/2009

"Les évangéliques à la conquête du monde" : entretien sur 'anuncioblog'


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Commentaires

DIALOGUE

> Difficile, ce dialogue avec des frères séparés si proches et si lointains. Mais je note avec intérêt l'idée que la voie pour la renaissance catholique n('est pas l'imitation de "recettes" évangéliques mais l'approfondissement de l'adoration du Christ en la Présence réelle eucharistique.

Écrit par : Teman | 14/04/2009

ATOUTS CATHOLIQUES

> Merci cher PP de cette synthèse de vos travaux - si nécessaires...
Oui 1000 fois oui : les cathos doivent abandonner leur " vocabulaire évasif et vague (celui des années 1970-1980) ; ou obscur parce que technique et archaïque (les spécialistes) ; ou plaintif-agressif (les intégristes)." Des propos clairs sont un impératif.
Mais il faut ausi savoir emprunter de bonnes choses aux évangéliques : la joie , les chants, le sens de la communauté et de l'accueil ...
Je crois qu'outre l'Eucharistie, les cathos ont d'autres choses à mettre en avant : la solidité philosophique de notre doctrine, son patrimoine culturel... et son universalisme réel si bien manifesté par Rome !!!
Merci à vous pour votre blog et votre travail inlassable !

Écrit par : Cathy | 15/04/2009

TEMOIGNAGE

Je vous ai déjà fait part de mon adhésion à l'église évangélique "libre" lorsque j'étais jeune adulte, fin des années 70, sur une période de trois à quatre ans.
C'est grâce à une collègue d'alors que j'ai rencontré ces évangélistes (du coup je ne sais plus s'il faut dire évangélistes ou évangéliques, votre titre me déroute !). Cette collègue répondait à toutes les questions que je posais et même celles que je ne posais pas.
Je vous ai déjà dit aussi que ma Foi était toujours présente alors, (malgré) ma scolarité chez des jésuites, mais que c'est grâce à ces évangéliques qu'elle s'est redynamisée.
Alors, vous comprendrez mon interrogation par rapport à l'Eucharistie...
Comment ma Foi a-t-elle pu être redynamisée dans une assemblée où la présence réelle du Christ était absente ?
La force du discours que tenait cette collègue est bien décrite dans l'analyse que vous faites sur Anuncioblog : Amour et rencontre personnelle avec le Christ, force de la conviction et aussi "ciel, enfer et passion sanglante du Christ".
Et j'ajoute : Etude biblique.
Qu'est-ce que j'ai aimé ces études bibliques qui nourrissaient mon âme !
Et puis les mêmes raisons qui m'ont poussées vers les évangéliques(stes) m'en ont éloigné parce que je commençais à en deviner les obsessions : puritanisme, péché, épluchage des Ecritures, austérité, attente de l'Apocalypse...
On était loin de Rabelais et de Brassens !
Je commençais à me servir de la Bible comme d'une arme de poing où les versets prenaient la place de cartouches, ça me déplaisait.
La différence entre catholicisme et évangéliques ?
La différence qui existe entre une pêche et une noix de coco.
A l'intérieur d'une chair appétissante, les évangéliques enferment un noyau dur.
Il faut percer la coque du catholicisme pour en trouver le nectar.
Vous dites dans votre article que l'évangélique est mobile.
C'est vrai, j'ai moi-même assisté à des offices pentecôtistes en l'absence de temples évangéliques là où je me trouvais occasionnellement, et j'ai prêté mon concours à l'Armée du Salut pour sa campagne de Noël.
Mon Dieu, j'ai l'impression de parler d'une autre vie :-)
Mais il reste deux faits majeurs consécutifs à cette parenthèse de quelques années :
Si je me considère comme catholique et si je conçois de mieux en mieux mon devoir d'obéissance, j'ai malgré tout pris beaucoup de distances par rapport à l'Eucharistie et surtout, surtout, par rapport à la Vierge Marie.

Nota 3/3 : Omicron = Sombre héros


[ De PP à O. - Prendre distance, c'est toujours suivre un chemin. L'important est que ce soit le vôtre. Mais vous pouvez le suivre dans les deux sens, à la grâce de Dieu ! Sur l'eucharistie et Marie, je vous recommande les livres de Ratzinger. C'est une révélation pour l'esprit. ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : omicron | 15/04/2009

@ omicron

> Il y a un autre mode de présence (réelle aussi) du Christ : "Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d'eux."
(Matthieu 18, 20)

Écrit par : Michel de Guibert | 15/04/2009

LE TRESOR

> Je souscris complètement à vos propos et à votre analyse (et à celle de Sombre héros).
Je n'ai pas votre expérience des évangéliques, mais il se trouve que j'ai un ancien camarade de fac, puis ancien collègue qui est devenu pasteur d' une paroisse évangélique dans ma ville et que nous avons réussi à avoir un dialogue franc après que la découverte de nos points communs (ceux que vous dites effectivement:affirmation franche des valeurs chrétiennes, bio-éthique, etc.) nous ait mis à l'aise et en amitié.
Nous nous sommes prêtés quelques livres, il a répondu très obligeamment.
Les différences essentielles sont aussi celles que vous dites: présence réelle, Vierge-Marie, aussi culte des saints et tout ce que l' Eglise catholique appelle le surnaturel: en fait ils ne croient pas au sacramentel, par exemple mon ami célèbre la "sainte cène" dans sa cuisine à l'occasion (sic), confession, etc. et ils ne croient pas au caractère surnaturel de l' Eglise, à une institution fondée par Jésus-Christ. L'Eglise n'est que le rassemblement de ceux qui font l'acte de foi (mais lequel exactement?) sur la "parole de DIEU".
On est là dans un héritage direct de Luther, de la méfiance envers la raison, d' un héritage nominaliste qui est devenu inconscient, non-critiqué. C'est très net chez mon ami, qui critique de manière bien faible à mon avis le "rationalisme" de l'Eglise catholique.
En essayant donc de mieux comprendre l'amont des désaccords, je me suis persuadé qu'on était quand même en présence d' une attitude d'esprit un peu "simplette", ignorante des difficultés de fond discutées à travers l' histoire de la théologie, et de l'interpénétration profonde qui existe entre les positions théologiques et les positions philosophiques.
Il leur manque vraiment l'approfondissement rationnel des difficultés. Ils n' ont aucune idée de la richesse de la réflexion philosophique et théologique séculaire de l'Eglise. Mon bon pasteur ignore tout de saint Thomas, et du niveau très élevé où se situent les réponses catholiques aux difficultés soulevées par la pensée moderne, de Bayle, Descartes à Nietzsche, etc., et l'approfondissement qu'en a tiré l' Eglise. Il ne l'a jamais ouvert ! Ils lisent peu. Leur "anti-rationalisme" les en prévient.
Je crois que c'est une piste à creuser: leur faire découvrir avec "douceur et respect" que les désaccords peuvent aussi s'expliquer par une différence de couche, de niveau de compréhension des choses...
Honnêtement d'ailleurs, de manière plus générale, je crois que le dialogue oecuménique ne pourra pas se dispenser de la dimension philosophique. Une piste. Nous avons là aussi un incroyable trésor.

Écrit par : vicenzo | 15/04/2009

LA VOIX DU JURA

> Avez-vous vu La Voix du Jura.fr ? Article de Pierre Compagnon :
"« Les évangéliques à la conquête du monde »
Pierre Compagnon 09/04/2009
Les Européens ont du monde évangélique une image fausse, celle que véhiculent les médias après le 11-Septembre : des va-t-en guerre à la façon des néo-conservateurs américains. La réalité est infiniment plus complexe.
L’auteur insiste : pas facile de cerner la réalité toujours mouvante des Eglises évangéliques. Elles constituent un courant, pas une structure avec des frontières délimitées. Il n’est qu’à voir la différence de perception qu’elles peuvent avoir de l’œcuménisme. Autant certaines sont désireuses de dialogue avec les autres confessions chrétiennes, autant d’autres y sont carrément hostiles. Il en est qui aspirent réellement au divin et à la transcendance, d’autres, comme les Eglises qui explorent l’évangile de la Prospérité, qui exploitent la misère, suscitant le fol espoir d’un accès universel à la richesse. Pour autant, elles se ressemblent par certains points : la chaleur communautaire, la jeunesse, la créativité… Mais là n’est pas l’essentiel. Le plus frappant, au fond, c’est l’extraordinaire dynamisme qui s’en dégage. Ce zèle est sincère, il est la force des nouveaux convertis que sont la plupart des évangéliques. On peut être excédé par le fondamentalisme de certaines de ces Eglises, irrité par leur naïveté théologique. En revanche, leur zèle missionnaire est frappant. Comment ne pas le comparer avec la fatigue qui semble accabler les Eglises historiques ? Chez les évangéliques, on a généralement la foi bruyante, extravertie. Pas étonnant que certains – des Américains, des Coréens… – partent en mission dans des pays musulman. Le martyre qui est au bout du chemin ne les effraie pas. Cette étonnante radicalité n’est pas sans rappeler la ferveur des premières communautés chrétiennes.
Les évangéliques à la conquête du monde s’avère une passionnante enquête.
Patrice de Plunkett, Les évangéliques à la conquête du monde, Perrin, 2009, 312 pages, 19,80 euros."

Écrit par : Lu dans La Voix du Jura.fr / | 15/04/2009

@ Michel de Guibert,

> C'est ce que j'ai fortement ressenti lors des études bibliques. J'ai failli le noter dans mon commentaire et puis j'ai renoncé parce qu'il faut bien faire des choix pour ne pas alourdir son propos.
Et puis, en outre, le piège de ces études bibliques réside dans ce que je dénonce par la suite : Jusqu'à quel degré de qualité peut-on aller dans l'examen des écritures ?
Vicenzo donne un début de réponse.

@ Vicenzo,
Oui, totalement oui.

Écrit par : omicron | 15/04/2009

@ omicron

> Le piège des études bibliques, si piège il y a là, n'est pas dans l'étude de la Bible, de préférence en Eglise et dans la prière, mais dans l'instrumentalisation de la Parole de Dieu.

Écrit par : Michel de Guibert | 15/04/2009

@ Michel de Guibert

> Autre piège des études bibliques : de remettre l'arbitrage du sens aux exégètes, ce qui revient à remettre à des avocats le soin de rendre la justice.

Écrit par : PP | 15/04/2009

AUX SIMPLES

> Et puis, la parole de Dieu ne s'adresse-t-elle pas aux "petits" et aux "simples"? N'est-ce pas à eux que Dieu parle alors que c'est caché aux savants?

Écrit par : vf | 15/04/2009

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