Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/02/2009

L’Elysée glisse à reculons dans la "relance par la consommation"

Ce serait plutôt l’heure de mettre en chantier l’inévitable « transition écologique » de l’économie :


  

Je reviens aujourd’hui de Bruxelles, où j’étais invité par l’Institut Sophia [1] à animer une soirée-débat sur le thème : L’écologie, pour en finir avec les idées reçues. Et plus précisément : quel type de changement radical mettre en chantier dès maintenant, si nous ne voulons pas nous contenter de subir l’inévitable – c’est-à-dire la fin du carburant bon marché, donc la fin du productivisme industriel, du libre-échangisme, des délocalisations, de la grande distribution, de l’aviation commerciale de masse, etc.

Une « société sobre » ? Cette révolution radicale ne se fera pas sans un changement profond des mentalités... Mais ce changement profond, qui en donnera le désir aux masses  – et qui en donnera le courage aux décideurs ?  Sans une nouvelle aurore du sens de l’existence, c’est-à-dire une nouvelle éclosion du sens de l’être (une « écologie de l’être », comme dit le pasteur Florian Rochat), rien ne se fera. Et c’est là qu’est la mission des chrétiens, s’ils savent partager le souci commun, et trouver un langage qui puisse parler à tous aujourd’hui. Il s’agit de se rendre aptes à transmettre le message crucial du christianisme sur le rôle et la responsabilité de l’homme dans la nature, que les chrétiens préfèrent appeler Création. Au nom de quoi porter respect à la Création, si ce n’est au nom de l’être qui lui est donné comme à nous – quoiqu’à des degrés divers et inégaux ? C’est là que gît la cohérence d’une écologie authentique. C’est ce que l’air du temps est bien incapable de porter. Et c’est ce que les écologistes chrétiens, cette espèce en voie d’apparition, sont en mesure d’apporter aux autres…

Songeons-y au moment où l’Elysée s’engage (sans le dire) dans la voie erronée d’une « relance par la consommation » - au lieu de mettre en chantier une économie « verte » centrée sur la nécessaire et inéluctable transition écologique.

 

00:45 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : la crise

Commentaires

> "Si un aveugle guide un aveugle, tous les deux tomberont dans un trou"

Écrit par : Gilles T | 20/02/2009

LA VIE

> Oser faire triompher LA VIE dans nos vies en des temps où la foi en la vie au sein d'une biosphère enfin maintenue en écorégènération permanente semble le plus nous abandonner ? Et si nous étions des milliers un peu partout sur les cinq continents, aux différents niveaux d'écoresponsabilisation potentielle où nous pouvons agir, à avoir la scandaleuse audace "christique" de le tenter et surtout de le réussir ensemble contre vents et marées, si modestes que soient nos contributions initiales au sein des indispensables évolutions systémiques qui semblent s'imposer plus que jamais ?

Écrit par : TDJB | 21/02/2009

VERTE

> L'économie Verte dont vous parlez est souvent du "greenwashing" ou pire une escroquerie telle les biocarburants ou la voiture electrique.
De plus la crise actuelle l'a remisée au 2ème plan des préoccupations économiques mais promue comme solution miracle.
Je reste favorable à un fort taux de croissance pour tous mais une croissance dématérialisée, axée sur les services, la prévention et la santé et non une croissance infinie dans un monde fini.
Les écologistes chrétiens sont bien placés pour parler d'un autre type de croissance.
Mais je ne suis pas sur que les églises soient le meilleur endroit pour le faire.

etienne


[ De PP à E. :
- Tout dépend de quoi on parle ! Ll'économie verte prônée par l'écologie radicale n'a rien à voir avec le greenwashing, c'est juste l'inverse. Quant à la "croissance", on peut en effet vider le mot de son sens pour le plaisir de le garder, mais ça ne clarifie pas le débat.
- Si ce n'est pas dans les églises que l'Eglise parle de ses positions aux fidèles, où le fera-t-elle ? Et comment sortira-t-on de l'invraisemblable ignorance où sont actuellement ces fidèles - au moins en France - au sujet de ces positions ? ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : etienne | 22/02/2009

Les commentaires sont fermés.