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02/02/2009

Ce que voile (de moins en moins) le mythe Obama

Slavoj_Zizek_in_Liverpool_cropped[1].jpgUne analyse de l’impérialisme « soft » (Obama) après l’impérialisme barbare (Bush) – par le philosophe Slavoj Zizek [photo], critique des fausses alternatives postmodernes :

 

http://www.lemonde.fr/archives/article/2009/01/31/apres-sa-version-barbare-voici-l-empire-americain-a-visage-humain-par-slavoj-zizek-philosophe-slovene-professeur-a-l-universite-de-ljubljana_1149055_0.html


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Commentaires

LA MEME POLITIQUE

> Intéressante analyse... même si elle ne nous apprend rien de bien nouveau (du moins pour l'observateur attentif et régulier de la vie politique américaine, des débats stratégiques et de politique étrangère et des affaires de cette Nation)...
Il faut aller plus loin: OBAMA est un démocrate du "courant dominant", ce qui signifie qu'il est "faucon" à l'extérieur(ou plus précisément, qu'il est favorable à un interventionnisme accru des EU, comme l'était CLINTON d'ailleurs, dont il faut apprécier l'aveu dans l'article), et "libéral" à l'intérieur (au sens américain de la "nouvelle gauche", c'est à dire celle des moeurs et des minorités, ayant succédé au "libéralisme de centre vital" des années 1930-1950, c'est à dire l'Etat-Providence).
Je relisais hier soir un article d'un internationaliste du courant "réaliste", Christopher LAYNE, paru dans International Security en 2006: il précisait (en prenant l'exemple de l'invasion de l'Irak en 2003) que le problème n'était pas que l'entreprise fut unilatérale, mais qu'elle était "folle" (je le cite). Autrement dit, le multilatéralisme ne change rien à l'affaire. D'ailleurs, rappelons-nous la généalogie directe de ce concept dans son sens contemporain (à différencier du "concert européen" du XIXème siècle): il est né au lendemain de la seconde guerre mondiale en opposition à l'impérialisme classique des Européens (ou du moins tel qu'il était vu par les Américains et tel qu'il s'exprimait depuis les années 1930, car Henry LAURENS, dans "L'empire et ses ennemis" qui vient de paraître, précise que l'impérialisme des années 1880-1914 est collectif bien qu'il ne réussisse pas à unifier les Puissances Européennes à cause du nationalisme). En 1945, il est apparu à ROOSEVELT (dont OBAMA se veut l'héritier... mais l'est-il?) que le nouvel ordre économique mondial libéral (considéré comme "bon en soi" et parallèlement comme servant les intérêts américains) s'imposerait d'autant plus qu'il proviendrait d'un consentement multilatéral. D'où, dans une tradition elle-même héritée de l'impérialisme du "libre échange" britannique des années 1820-1870, la création d'institutions multilatérales telles que l'ONU, le FMI, le GATT, etc.
Voilà, ce commentaire est un peu long, mais il cherche ainsi à souligner les réelles limites du "changement" apporté par le nouveau président: au fond, les méthodes et l'apparence changent, la politique reste la même. D'ailleurs, on ne voit pas trop pourquoi cela pourrait être autrement.

Écrit par : ST | 02/02/2009

ETATS-UNIEN

> Obama est avant tout un Etats-unien. Il réagira en considération des intérêts US comme tous ses prédécesseurs. Sa différence se situera - éventuellement - dans l'intensité de l'expression de l'égoïsme national à court terme.
L'égoïsme national, voir régional, n'est pas propre aux USA. Il ne semble pas cohérent de reprocher à Obama au niveau mondial ce que la classe politique française a été incapable d'assimiler dans le processus européen depuis plus de 50 ans (cf. l'argumentation du plombier polonais et les débats lors du référendum sur la consitution européenne).
D'où la nécessité d'un véritable progrès intellectuel, d'une évolution des mentalités à laquelle Chantal Delsol appelle, parce que le double langage politique devient tragiquement ridicule :
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=94160

Écrit par : Annie | 03/02/2009

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