Ridiculisé devant le monde, Bush déclare : " Je n'ai pas ressenti la moindre menace "

Cet homme paraît n’avoir jamais rien ressenti :

  

Des centaines de millions de téléspectateurs ont vu cela hier : impassible comme feu Buster Keaton, le président des Etats-Unis inclinant le buste à deux reprises pour éviter les chaussures qu’un journaliste lui lançait à la figure, à travers la salle de la conférence de presse. C’était à Bagdad. Le journaliste était irakien. En lançant ses souliers  taille 44 en direction de Bush, il l’a traité de « chien ». Après quoi il a quitté la salle, escorté (mais sans empoignade) par deux ou trois personnes.

« Je n’ai pas ressenti la moindre menace », a commenté Bush dans l’avion du retour. Ce n’était pas une menace, mais un incroyable ridicule infligé à celui qui est encore, nominalement, le chef du plus puissant Etat de la planète. Mais Bush n’a pas non plus ressenti le ridicule… A vrai dire, tout s'est passé pendant huit ans comme s’il ne ressentait jamais rien. On se souvient de l’ahurissante séquence télévisée du 11 septembre 2001, dans une école où il est en visite ; on vient de lui annoncer les attentats, et il reste assis là, tétanisé, débranché, sans l’ombre d’une expression sur son visage. Et cela dure de longues minutes… Comme si le président mis en place par le lobby militaro-industriel était un zombi. Si tel était le cas, Bush n’était pas coupable. C’est le lobby qui l’était, et le système qui emploie de tels êtres.