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25/11/2008

L'eau est un bien public, à destination universelle

Eau[1].jpgLe service public, moins coûteux                                que la privatisation ?                                             Un débat ouvert par la Ville de Paris                       -  et à étudier sans oeillères partisanes :


Les médias - << Le Conseil de Paris a entériné le retour à la gestion publique du service de l'eau à compter du 1er janvier 2010, apprend-on auprès de la mairie. C'est à cette date que la délégation de distribution de Veolia Environnement et Suez Environnement arrive à échéance. Le Conseil de Paris a validé la création d'un nouveau service public de l'eau, qui prendra la forme d'un Etablissement public à caractère industriel et commercial (Epic). L'Epic reprendra au premier trimestre l'activité de production assurée par Eau de Paris, une société d'économie mixte détenue à 70% par la municipalité, précise le dossier de présentation de la réforme. L'intégration de la distribution interviendra quant à elle au 1er janvier 2010, au terme des contrats signés avec Veolia et Suez.

La fin de cette délégation de service public devrait coûter quelque 132 millions de chiffre d'affaires à Veolia et 60 millions à Suez, qui desservent respectivement la rive gauche et la rive droite. Le directeur général de Suez Environnement, Jean-Louis Chaussade, a déclaré vendredi que son groupe espérait compenser cette perte de chiffre d'affaires, expliquant lors du salon Actionaria que d'autres secteurs de la distribution pourraient être ouverts aux entreprises privées. Il avait ajouté que la perte aurait "un impact limité" à l'échelle de Lyonnaise des eaux, dont le chiffre d'affaires est de deux milliards d'euros.

La distribution de l'eau était confiée à des entreprises privées par délégation de service public depuis 1987 à Paris. Dans de nombreuses grandes villes, comme la capitale ou Grenoble, ce système de gestion a suscité des controverses et des soupçons ou accusations de corruption.

Le retour de la gestion de l'eau dans le giron public entraînera une économie estimée "a minima à 30 millions" sur un chiffre d'affaires global de 220 à 230 millions d'euros, a précisé à Reuters Anne Le Strat, adjointe au maire de Paris chargée de l'Eau. Cette marge devrait permettre à l'Epic de "stabiliser la part 'eau' de la facture, qui a augmenté de 260% depuis 1985", a ajouté l'élue apparentée socialiste, qui présidera le conseil d'administration de l'Epic, dirigé par Thierry Wahl, déjà à la tête d'Eau de Paris. La part 'eau', qui désigne la production et la distribution, par opposition à l'assainissement et à diverses taxes, compte actuellement pour 38% du prix global de l'eau à Paris. La totalité du personnel d'Eau de Paris, ainsi qu'une majorité des employés des deux distributeurs, devraient être transférés dans la nouvelle entité. >>

 

00:23 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (5)

Commentaires

EN CONCURRENCE

> La privatisation d'une activité entraîne en général, mais pas toujours, une augmentation de son coût pour les usagers. Les sociétés doivent en effet faire face à des dépenses spécifiques (frais de marketing, salaires du comité de direction, etc.). L'argument utilisé désormais pour défendre les privatisations est que ça permet au consommateur de choisir entre plusieurs offres. Sauf que les ententes entre producteurs semblent courantes. Une solution est de maintenir les deux systèmes en concurrence, sans dogmatisme.

Écrit par : BCM | 25/11/2008

AU PIRE

> De toutes façons, en matière de qualité de l'eau, préparons-nous au pire avec la disparition programmée des DDASS. Leurs budgets sont déjà insuffisants pour assurer leurs analyses l'an prochain. En matière d'eau potable, le citoyen n'aura bientôt plus d'autre recours que de vérifier lui-même (sic)

Écrit par : Ren' | 25/11/2008

@ BCM :

> sauf que dans le cas du service de l'eau, nous observons l'inverse : la privatisation découple les prix. Ensuite, vous parlez de marketing. Quel marketing ? Pour vendre quoi ? Rien du tout !
Il s'agit d'un service public : l'accès à l'eau potable. Les clients sont les collectivités territoriales, pas les particuliers. Ces derniers ont élu un Maire et son conseil pour se charger de ces questions à leur place. Pour mémoire, le Maire est un administrateur, pas un représentant (et encore moins commercial).
Un collègue m'a expliqué la stratégie des grands groupes : ils prétendent que le château d'eau n'est plus aux normes ... et ainsi font passer la pilule (à l'aide de pots de vin parfois) auprès du Maire et du conseil.
Le problème est la transparence et le contrôle en matière de service public, qu'il soit privatisé ou non.

Écrit par : boris | 25/11/2008

UN BIEN UNIVERSEL

> Je me souviens avoir vu il y a quelques années un reportage sur la privatisation de l'eau en Ecosse. On y voyait le médecin du bourg (un "pauvre") aller à la fontaine publique remplir des jerrycans car il ne pouvait payer sa facture d'eau qui dépassait, à l'époque, plusieurs milliers de francs par mois. C'est de cette vision que date ma réflexion sur le libéralisme. L'eau est un bien universel qui ne doit pas être au main d'intérêts privés. En Afrique du sud, les compagnies pratiquent un véritable racket vis-à-vis des population pauvres des townships par le biais d'un système de carte prépayée. Elles sont en train d'étendre ce système à l'Inde et en Asie du sud-est. Les secteurs d'activités nécessaires au bien commun doivent rester collectifs: l'eau, l'énergie, les routes et les voies ferrées, le courrier, l'accès à l'instruction, la santé. Ceci en plus des missions régaliennes habituelles. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de réformes à faire pour en améliorer la gestion.

Écrit par : vf | 25/11/2008

Un tuyau crevé à Grenoble.

> La Lyonnaise des eaux avait acheté le service de distribution des eaux de la ville que l'opposition a fait annuler.
http://www.ades-grenoble.org/ades/dossiers/eau/index.html
L'indemnisation pour rupture de contrat n'est pas précisée.

1997 : fusion entre la Compagnie de Suez et la Lyonnaise des Eaux.
Le groupe Suez rachète Corys, la société en faillite du successeur de Carignon à Grenoble, par l'intermédiaire de Tractebel, filiale de la Société générale de Belgique.

http://www.tractebel.com/

Les histoires d'eau révèlent les particularismes.

Écrit par : Annie | 25/11/2008

Les commentaires sont fermés.