Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/11/2008

Graves discriminations dans les manuels scolaires, signale un rapport officiel

Mais sa lecture rend perplexe...


 

Communiqué par un lecteur :

  

La Halde, Haute autorité de la lutte contre les discriminations et pour l'égalité, a commandé (pour 38.000 euros) une étude à l'université de Metz sur la discrimination dans les manuels scolaires. Ce rapport de 207 pages [1] a pour mission d’analyser la manière dont les manuels scolaires perpétuent les stéréotypes.

 

Par exemple : le fait d'illustrer l'art islamique par une photo du Dôme du Rocher, à Jérusalem ("mosquée d'Omar"), au risque de  " renforcer, dans le contexte du document, le stéréotype selon lequel l’islam est une religion étrangère à la France " (p. 131).

 

Dans un autre domaine – sans rapport avec le précédent –, le rapport signale que dans les manuels de mathématiques pris comme échantillons, "aucun exercice des 359 analysés n'évoque l'homo-sexualité ou le handicap ".

 

Le rapport constate aussi que les manuels de SVT (sciences de la vie et de la terre) prêtent aux animaux des comportement hétérosexuels. Exemple de phrases répréhensibles : « “le rat est attiré par la rate en chaleur” (SVT section Terminale S, édition Bordas) ; “les grillons mâles attirent leurs femelles par leur chant” ; “les mammifères femelles en période ovulatoire recherchent et acceptent les mâles” (SVT 4e éditions Nathan, 2007) ». Le rapport conclut avec tristesse et sévérité : “ Ces ouvrages font bien référence aux comportements sexuels des animaux, mais l’attirance pour le sexe opposé est l’unique conduite envisagée."

 

L'étude est d'une lecture aride, mais c'est le prix de la précision. Il s’agit en effet d’une approche scientifique, dont voici un exemple :

On observe des différences significatives : les manuels seraient significativement plus intégrationnistes envers les femmes qu’envers les seniors (t(93) = 2,484 ; p<.05), les personnes appartenant à des minorités visibles (t(107) = -2,109 ; p<.05) et les personnes homosexuelles (t(34) = -2,315 ; p<.05). Les personnes en situation de handicap obtiennent la même moyenne que les femmes, l’orientation intégrationniste leur est ainsi davantage associée que pour les minorités visibles (t(65) = 2,185 ; p<.05) ou les seniors (t(58) = 2,411 ; p<.05) " (p. 86).

 

L'étude n'élude pas la difficulté, mentionnée par certains des enseignants interrogés, de " faire la part des choses entre ce qui relève du stéréotype et ce qui relève de la description d’une réalité (bien que pouvant, dans certains cas, être considérée comme illégitime)" (p. 81). Les plus naïfs pourraient en effet objecter que l'homosexualité n'est pas centrale en biologie de la reproduction, que la discrimination envers les seniors n'est pas le principal problème social du Tiers monde, ou que les citoyens de demain ne cherchent pas leurs modèles de couple dans les exercices de mathématiques.

 

Mais le rapport assigne un nouveau rôle au manuel scolaire : " A-t-il une fonction de reproduction et de maintien de l’existant, ou peut-il (doit-il) devenir un instrument au service du changement ?"

 

L'étude propose une série de "bonnes pratiques" aux éditeurs de manuels. Elle les propose aussi à l’Etat, promouvoir la diversité et ses représentations étant désormais la seule raison d’être de la République.

  

 

00:49 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (42) | Tags : discrimination

Commentaires

VAIN

> Il doit y avoir une erreur, ce rapport devait certainement etre publie un 1er avril ??!! Si ces messieurs dames de la Halde s'ennuient au point de pondre des rapports aussi vains que celui-ci, on peut certainement leur trouver de l'occupation sur le terrain ! Notre societe est decidement bien malade...

Écrit par : Marie-Claire | 26/11/2008

CARTABLES

> Si je comprends bien cette étude, les auteurs de manuels scolaires de biologie devraient évoquer l'homosexualité lors du cours sur la reproduction. Problème : les conduites homosexuelles sont infertiles de nature. Mais peut-être les auteurs du rapport ignorent-ils ce détail.
Et concernant les mathématiques, il me semble que les énoncés des exercices et problèmes se doivent d'être clairs et pertinents. Si en plus on doit introduire dans les énoncés des allusions à toutes les prétendues minorités, j'imagine le résultat. Mme G., homosexuelle, mal-entendante et originaire du Costa Rica part faire ses courses etc etc. On se plaint déjà du poids des manuels scolaires dans les cartables, ça risque d'exploser. Sans compter que les élèves ont déjà du mal à extraire de l'énoncé les éléments nécessaires à la résolution. Par pitié, ne leur compliquons pas inutilement la tâche. C'est du simple bon sens, quelles que soient les opinions politiques que l'on professe.

Écrit par : Barbara | 26/11/2008

CONTRIBUABLE

> Comment peut on pondre de telles aneries ?
Voilà un beau gaspillage de l'argent du contribuable et il faudrait en plus dépenser à nouveau de l'argent pour le faire appliquer ?
Les manuels scolaires doivent donc être maintenant l'objet de la propagande comme c'était déjà le cas dans les pays totalitaires ?
Déjà que ces livres le sont pas mal, notamment du coté des sciences naturelles, ça fait peur si on doit aller encore plus en avant.
Les manuels scolaires ont souvent été un outil de propagande, pour faire passer des idéologies mais là, on l'encourage ouvertement, ils ne se dissimulent même plus d'avoir ces visées là !
C'est effrayant et atterrant à la fois...

Écrit par : Théa | 26/11/2008

RECORD

> Ce rapport cherche probablement à battre le record de la bêtise (pour rester poli). Il est probable qu'il y arrivera. On devrait créer un prix de la bêtise (pour rester poli) et le décerner chaque année.
Récemment, j'ai cherché pour l'une de mes filles dans nombre de magasins un jeu des 7 familles et je ne l'ai pas trouvé. Peu après, j'ai compris pourquoi en entendant à la radio une chronique de notre cher président de la Halde. C'est tout simple : la Halde a poursuivi en justice un éditeur qui avait eu le tort de commercialiser une version discriminatoire de ce jeu : le père trucmuche, la mère trucmuche, le grand-père trucmuche, la grand-mère trucmuche et les enfants trucmuche, le père machin, la mère machin etc...Il aurait du bien évidemment prévoir une famille homo, une famille recomposée, une famille pacsée, une famille équilibrant les différentes ethnies dans une zone donnée (le 16 èime ou le neuf trois, je ne décrirai ni le 16 èime, ni le neuf trois par peur des représailles).
On a atteint le niveau maximum de la...bêtise. Et il faut se demander comment de telles énormités peuvent passer.

Écrit par : olivier le Pivain | 26/11/2008

LE TELECHARGER EN ENTIER

> Il faut télécharger le rapport entier s'il est encore disponible sur le site de la HALDE, je l'ai fait la semaine dernière. Je pense qu'il ne restera pas longtemps, car il constitue à le lire un risque pour la HAlde : pas sérieux, pas professionnel, mal écrit, et surtout, comme dans vos citations, tellement stupide qu'il risque de remettre en cause l'existence même de la haute autorité qui a osé le commander, le publier, et en plus , en faire la promo dans la presse!
C'est aussi drôle que le livre des brèves de comptoir, et, je le répète, c'est trop gros, et celà fera très mal au Dr Schweitzer, qui a touché, pour sa dernière année chez Renault, plus de 800 fois le SMIC... comme quoi, pour parler de discrimination, il faut connaitre de l'intérieur!

Écrit par : Bernard Gindre | 26/11/2008

CHER

> Ca fait quand même 183,57 € (plus de 1200 FF) par page ! Le ridicule ne tue plus, mais il est de plus en plus cher.

Écrit par : Xavier de Gassart | 26/11/2008

MANQUE D'AUDACE

> L'intérêt de ce rapport est du niveau de l'actualité politique française (cf. le psychodrame socialiste).
Le rapport manque d'audace. Il aurait pu proposer d'éditer des manuels avec uniquement des pages blanches. Ce serait excellent pour le changement, la diversité, l'initiative. Les enfants n'auraient plus besoin que d'un seul ouvrage. Fini les sacs surchargés. Et l'éducation nationale aurait le sentiment d'avoir inventé quelque chose : le cahier. Un progrès.

Écrit par : Annie | 26/11/2008

On peut lire à la page 161 du rapport :

> "Ainsi, dans le manuel d’anglais de 2nd professionnelle et terminale BEP, on peut voir le dessin d’un jeune homme couché en train de rêver à son avenir. Hormis ses désirs de fortune, on constate qu’il aspire au mariage avec une femme et à une famille hétéroparentale.
Une autre illustration issue du manuel d’anglais 6e qui a pour but d’apprendre aux élèves à exprimer leurs attirances, représente un petit garçon, “Ben”, qui n’aime ni la peinture violette, ni les fruits, mais aime une petite fille blonde.
Sur une caricature d’un manuel de Terminale ECJS figure un globe terrestre sur lequel des familles composées d’un père, d’une mère et de deux enfants circulent en caddies de supermarchés.
Ces trois illustrations résument bien l’esprit, à l’image de la société, dans lequel les manuels ont été conçus : les enfants ne peuvent rêver que d’une vie de couple et de famille dans la norme et, en référence à la caricature, le monde ne peut être qu’hétérosexuel."
ça laisse rêveur!

Écrit par : vivi | 26/11/2008

LA METHODOLOGIE

> Il serait sûrement utile que des spécialistes se penchent sur la méthodologie du rapport produit par l'équipe de « chercheur-e-s » (sic) de Metz. Toute l'étude repose en effet sur un critère d'« ouverture à la diversité » dont le contenu et la viabilité sont rien moins qu'évidents. Mettre sur le même pied des « groupes » aussi hétérogènes que les femmes, les musulmans, les homosexuels et les « seniors » témoigne vraisemblablement d'une confusion mentale qui peut difficilement se réclamer de la science.
Sur le plan pratique, en tous cas, les contradictions apparaissent très vite. Les auteurs (pardon, les « auteur-e-s ») du rapport privilégient nettement l'attitude « intégrationniste » (modèle « anglais » où les groupes minoritaires doivent conserver leur identité propre) au détriment du modèle « assimilationiste », traditionnel en France, où l'on attend des minorités qu'elles se fondent dans l'ensemble en adoptant les usages majoritaires.
Pourtant, c'est sans le moindre état d'âme que le rapport prétend en réalité imposer à certains groupes minoritaires — par exemple, les musulmans — les valeurs réputées majoritaires, par exemple, la non-discrimination à l'égard des homosexuels, ou la promotion de l'égalité hommes-femmes…
Politiquement, le rapport, malgré ses bonnes intentions affichées, prépare en réalité de nouveaux ghettos. Il encouragera certaines minorités à fuir de plus en plus l'enseignement public pour se doter de structures d'enseignement conformes à leurs valeurs, et nourrira le rejet et l'incompréhension entre le pays d'accueil et les minorités accueillies.

Écrit par : Philarete | 26/11/2008

ORWELLIEN

> Ce qui me choque le plus, c'est que Louis Schweitzer (orthographe ?) patron de la Halde, a expliqué en donnant ce rapport qu'on pouvait aller jusqu'à déformer la représentation de la réalité d'aujourd'hui (proportion de femmes au travail ou de couples homosexuels, par exemple) pour faire naître la réalité de demain. Ce qui répond à la question "peut-il (doit-il) devenir un instrument au service du changement ?" Apparemment, pour eux, oui.
Ce genre de propos serait déjà étrange dans la bouche d'un élu : les représentants du peuple doivent effectivement construire le monde de demain, mais la manipulation via les manuels scolaires et sans consultation paraît un moyen assez louche. Provenant d'un homme et d'une institution qui n'ont aucune légitimité démocratique, cela m'a donné des frissons ! La HALDE pourrait bien devenir une espèce de police de la pensée digne de 1984. Et qu'aucun journaliste ne relève ces propos scandaleux, ce n'est pas rassurant !

Écrit par : Dgeni | 26/11/2008

LES NAIFS

> Hallucinant ! Et il se trouve encore des naïfs (parmi nous ?) à penser qu'il est essentiel de lutter contre les discriminations, sans se rendre compte que l'expression ne signifie pas "supprimer toute acception des personnes" mais promouvoir une idéologie profondément perverse...
Une suggestion : remettez en ligne (par un lien facilement accessible) les débats que nous avons eus en début d'année 2007 jusqu'au 2è tour. Je ne doute pas que certains seront salués pour leur clairvoyance à l'époque. Est-ce pour que de telles commissions agissent ainsi que nombre de catholiques ont donné leur voix à Monsieur Sarkozy (et avant lui à Monsieur Chirac) dès le 1er tour ? Ou alors, ces cathos sociologiques ont ils conscience de ce qu'ils cautionnent ?

Écrit par : Edouard | 26/11/2008

RASSURER

> Il faut rassurer les lecteurs de ce blog. Tout d'abord, quand un manuel , ou une partie de manuel, ne nous plaît pas, on ne l'utilise pas et je ne pense pas que nos chères têtes blondes (pardon, brunes, rousses, crépues et tondues) les lisent en douce le soir dans leur chambre. Ensuite, la halde est en train de se rendre tellement ridicule qu'elle est en train de creuser sa tombe.

Écrit par : vf | 26/11/2008

INTERESSANT

> Votre exemple de "Mme G., homosexuelle, mal-entendante et originaire du Costa-Rica" est intéressant par son absurdité. En effet, un intitulé de problème de mathématiques crée un contexte utile à l'expression de l'exercice. Ainsi, pour calculer la consommation en eau d'une piscine, le texte pourra dire que Mme G est propriétaire d'une résidence à la campagne, où elle a fait construire une piscine. L'exercice pourra préciser son handicap de surdité partielle, si l'élève doit évaluer le coût d'un appareil spécifique d'alerte en cas d'accident de ses enfants en bas âge. Si Mme G est homosexuelle et qu'elle n'a pas d'enfant en bas âge, cela n'apporte rien à l'exercice, au contraire. C'est peut-être parce que les mathématiciens ont la logique comme discipline que leurs manuels sont épinglés dans l'étude.
Mais si la Halde souhaite agir sur les manuels scolaires à l'excès, c'est bien qu'elle n'ignore pas leur influence sur les enfants. Elle sait aussi qu'elle a gagné la partie en littérature jeunesse. Si les lecteurs de ce blog ne l'ont pas lu, je conseille sur ce point le dernier article de Clotilde Hamon, "Des histoires, des vraies!", dans le Famille chrétienne n° 1605 (18-24 octobre 2008).
"L'enseignant est cerné, dénonce Françoise Candelier, institutrice dans le Nord: à l'IUFM où seule la littérature jeunesse contemporaine a droit de cité, dans tous les organes de l'institution, par les municipalités qui mettent des valises de livres dans les écoles, par les listes d'ouvrages imposés, les syndicats et les éditeurs qui font la promotion de leurs albums via les manuels scolaires... Le maître croule sous les argumentaires pour changer sa pratique, aborder des domaines privés et sensibles comme l'éducation sexuelle, la lutte contre l'homophobie ("Jean a deux mamans", L'Ecole des loisirs), l'intimité des élèves."
En plus des livres au vocabulaire pauvre qui n'élève pas l'enfant ("Mademoiselle Zazie a-t-elle un zizi?" aux éditions Nathan), l'auteur François Rivière constate aussi "un vrai sectarisme idéologique. A l'époque du Père Castor, c'était plus ouvert. Maintenant, on essaie de faire passer des idées aux gosses."
Vous conviendrez sans doute que, sous couvert de non-discrimination, notre société nous amène au non-respect absolu de la condition humaine, et nos enfants en sont malheureusement les premières victimes. Misère de l'homme sans Dieu écrivait Blaise Pascal...

Écrit par : Antonin | 26/11/2008

SERIEUX

> Ce n'est pas du tout une plaisanterie, c'est très sérieux. Il s'agit d'instiller dans les esprits de nos enfants ce qui est politiquement et donc moralement correct, de les façonner selon l'esprit -nauséabond- du temps

Écrit par : Caillaud | 26/11/2008

VIGILANCE

> chers amis : voyez clairement ce qui se profile à l'horizon .... une dictature !
franchement là je vous assure qu'on va aboutir immanquablement à une forme de pensée unique, à une judiciarisation de cas tels qu'explicité dans cette page, et je vous promets que là je commence à avoir peur des suites de tout cela !
ce qui se passe ici, sous nos yeux, c'est le marche pied de la dictature : sauf que pour le coup, c'est sous couvert de la justice, que tout ceci se passera !!!!
restons dans l'espérance, mais de grâce soyons tous vigilants et sur nos gardes pour ces problèmes précis : notre liberté est en jeu.

Écrit par : jean christian | 26/11/2008

AUDIT

> Merci la Halde, vous nous avez fait bien rire. Tous à vos pipettes, le premier qui arrive à faire muter un rat en sodomite à pattes roses aura le prochain Nobel.
Plus sérieusement, je suggère qu'on commande un audit pour savoir si la population est bien représentée au sein de la Halde. J'ai des doutes quant à la représentation sur la base du critère du quotient intellectuel.

Écrit par : Paliard | 26/11/2008

@ Annie

> Je connais des écoles où les livres scolaires ont été bannis (au moins dans le primaire) au profit des cahiers ; cela me surprenait au début ; je comprends maintenant qu'elles étaient des précurseurs lucides.

Écrit par : Michel de Guibert | 27/11/2008

CONFORMISME

> Je constate avec effarement chez beaucoup de mes élèves une incapacité croissante à établir des distinctions, des hiérarchies, des nuances. Leur raisonnement est souvent réduit à un manichéisme étroit : "c'est bien", "c'est pas bien". En parallèle, les normes orthographiques se dissolvent (accords, confusion masculin-féminin...) A mon sens, l'obsession anti-discrimination poussée jusqu'à l'absurde comme le fait la Halde est une des causes de ce lent mais dramatique effacement de l'intelligence qui permet toutes les manipulations. L'éducation est de plus en plus une éducation au conformisme sous une apparence de rébellion politiquement correcte.

Écrit par : MB | 27/11/2008

LES ELIRE

> bonsoir à vous tous, et cher paliard, vous écrivez "je suggère qu'on commande un audit pour savoir si la population est bien représentée au sein de la Halde. J'ai des doutes quant à la représentation sur la base du critère du quotient intellectuel",
je propose tout simplement que l'on élise les membres de la halde, comme tout bon principe démocratique qui se respecte;
chaque candidat, présenterait ce qui lui semble bon de défendre pour chaque minorité.
qu'en pensez-vous?

Écrit par : jean christian | 27/11/2008

J'EN FAIS QUOI ?

> à Antonin, Caillaud et les autres: cela fait des années que des profs, cathos ou pas , se battent contre de telles conneries. A gauche on nous traite de fachos, à droite de bolchéviques et chez les cathos d'antéchrist. L'autre jour je faisais allusion à verdun, j'en ai vraiment le sentiment. Nous sommes dans les tranchées et on se fait tirer dessus par ceux d'en face et par les notres. Vous êtes tous gentils et je vous aime tous, mais, p......n, je fais quoi de vos mômes?

Écrit par : vf | 27/11/2008

"TOTALITAIRE" ?

> Combien d'autres preuves faudra-t-il pour démontrer l'atrocité de l'éducation nationale ? C'est l'institution la plus totalitaire de notre pays, bien avant la police et les renseignements. Qu'on ne s'étonne pas si les jeunes, au sortir de leur cursus, ont une foi superficielle quand ils ne l'ont pas perdue tout à fait.
L'école est un lieu de perdition.

Écrit par : Quentin | 28/11/2008

@ Quentin, @ vf
Merci au second pour sa mesure et son sens des réalités. Au premier, j'aimerais demander de ne pas tout confondre: la Halde n'est pas l'Education nationale, et les auteurs du rapport ont d'ailleurs fait l'expérience, en consultant certains d'entre eux, de la difficulté qu'il y aurait à vouloir faire passer en force leurs préconisations.
Rappelons aux lecteurs du blog qu'en France, le marché des manuels scolaires est libre, qu'ils ne sont soumis à aucune autre obligation que la conformité au programme, et que ce sont les profs qui les choisissent, au vu de leurs mérites pédagogiques.
Et je trouve assez navrant de parler de l'école comme d'un lieu "totalitaire", de l'Education nationale comme d'une "atrocité". Il faut soit ne pas connaître le sens des mots, sans n'avoir jamais eu de contact réel avec le milieu enseignant. Nous avons des défauts, individuellement et corporativement, mais tout de même!

Écrit par : Philarete | 28/11/2008

A Quentin:

> Je vais essayer d'être clair et calme. A vous lire, l'EN c'est aussi horrible que la gestapo ou la tchéka. L'E.N est atroce? Permettez-moi de réserver ce terme à Auschwitz et son indicible souffrance, au Goulag de la Mer blanche ou autres champs de la mort du Cambodge ou du Rwanda. Les jeunes y acquièrent une foi superficielle voire la perdent ? bien. Juste une chose, c'est pas notre travail de transmettre la foi. C'est celui des parents et des chrétiens que le jeune rencontre. S'il n'ont plus la foi, c'est de notre (de votre?) faute et pas celle des profs de l'E.N. C'est l'institution la plus totalitaire de notre pays? Y avez-vous travaillé? Et que savez-vous du totalitarisme? L'école un lieu de perdition? Au sens moral je pense. Bien. Mais elle n'est que le fruit de vos votes depuis trente ou quarante ans! Nous sommes des fonctionnaires et nous suivons ce que dit notre ministre lui-même issu de la majorité qui à gagné les élections. Il fallait faire pression sur le gouvernement ou gagner ces élections. Maintenant, si, selon vous, l'E.N est l'annexe terrestre de l'enfer, la digne héritière des pires institutions totalitaires du siècle dernier n'ayant pour but que de pervertir vos chère têtes blondes, merci beaucoup car vous ne faites que confirmer ce que je dis depuis des années: une grande part des cathos qui se disent militants ne sont que des cathos par identité socio-culturelle, voire politique dans une certaine tendance, et pas des disciples du Christ. Continuez ainsi et rassurez-vous, encore dix ou quinze ans et il n'y aura plus beaucoup de jeunes cathos mais combien de disciples de Mahomet?
P.S: Je vous assure que j'ai vraiment essayé de rester poli mais je n'en pense pas moins. Dans la charité du Christ VF

Écrit par : vf | 28/11/2008

> Il ne s'agit pas tellement des enseignants qui y travaillent, dont je ne veux pas insulter le sacerdoce, mais bien plutôt de l'accaparement physique et mental. L'école est totalitaire, dans le sens qu'elle se veut le résumé de la socialisation de l'individu. Et toute autre institution qui a aussi ce rôle moral et initiatique, comme la famille, la religion ou les anciennnes sociabilités, est considéré comme concurrente et rivale. Ainsi ces dernières décennies, au nom de la laïcité et de la tolérance, l'école a mis à bas chacun de ses "concurrents", pour prendre toujours davantage d'importance dans la vie des personnes.

Écrit par : Quentin | 28/11/2008

> Pour répondre à Vf, je ne cherchais nullement à vous incriminer.
A mon humble avis, l'Education Nationale est tout simplement à l'image de la société française. Des professeurs font quotidiennement des cours passionnants et passionnés, ils vivent ainsi leur vocation d'accompagnement de la jeunesse vers plus de sens critique, d'intelligence et de culture. D'autres professeurs ont moins de scrupules.
Pardonnez-moi la comparaison, mais l'Education Nationale me fait penser à la distinction entre la filière agricole biologique et les productions ordinaires. S'il n'y avait que la production bio, arriverions-nous tous à remplir notre assiette? Vraisemblablement non. Pour la scolarisation, certains parents peuvent - ou font des sacrifices pour - inscrire leurs enfants dans des cursus alternatifs (cours à la maison, par correspondance, dans une école privée de bon aloi, etc.). Mais la plupart des familles s'adressent à l'école publique de proximité.
Pour revenir à l'influence de la Halde, ou aux choix éditoriaux inscrits dans les manuels scolaires, cela m'inquiète. Pour rassurer Vf, cette peur ne me fait pas jeter la pierre sur les professeurs susceptibles - ou non - de propager ces idéologies. Mais ce respect du corps enseignant et de sa noble vocation n'exclut point, à mon avis, de rester en alerte. Merci à vous, monsieur de Plunkett, pour nous y aider.

Écrit par : Antonin | 28/11/2008

PARITE

> Jusqu'à nos jours, le mariage était la seule institution où la parité était obligatoire. Il est en train de devenir la seule institution où la parité est seulement tolérée.

Écrit par : Jérôme | 29/11/2008

A Quentin:

> il y a accaparement, pour vous citer, uniquement parce que les parents ont abandonné leur rôle. Je suis le premier à dire que l'expression Education Nationale recouvre une certaine vision de la société et que cette vision est celle du fascisme d'où vient l'expression en question. Bien, mais cela c'est de la théorie qui concerne une certaine élite qui, d'ailleurs, à bien évolué depuis les années trente. En pratique, sur le terrain, nous ne cessons de combler les lacunes, manques ou démission des parents. Ce n'est pas notre rôle. Et là, oui, il y a dérive dont l'état s'empare. Combien de parents dans les rues quand le ministère a lancé l'éducation sexuelle en classe? Combien de pétitions contre la méthode globale? L'école n'a pas abattu ses "concurrents éducatifs" mais elle reste seule (ou presque) car ses "concurrents" (que nous préférerions avoir comme partenaires) ont disparus. Ils ont abandonné le terrain 'sauf le terrain judiciaire pour nous faire procès quand nous n'avons pas un bon rapport qualité/prix).
Maintenant, L'EN ne fonctionne pas comme une organisation fasciste. Malgré parfois (souvent?) des pression de l'inspection, nous conservons notre liberté pédagogique (que l'UMP "libérale" veut à tout prix nous supprimer!). Cela veut dire que nous choisissons nos manuels, nous élaborons nos cours, etc. D'accord, il faut parfois se battre pour cela. Oh oui, i y a des changements à faire, une reconstruction à lancer. Mais de là à nous voir comme les destructeurs de la société, des familles etc. Il ne faut pas exagérer. La société s'est détruite elle-même et, de nos jours, les lieux de perditions sont beaucoup plus dans nombres de familles (peut-on encore appeler ces magmas recomposés des familles?) que l'école, malheureusement. Le matérialisme-mercantile à gagné là où les totalitarismes ont en parti échoué. Il a détruit la famille, seul espace de résistance, d'éducation, d'amour. Et c'est rentré dans les mentalités.
A Antonin: Vous émettez une idée intéressante en comparant la situation éducative à celle de la consommation alimentaire. Les familles consomment de l'école. c'est exactement cela. Selon ses goûts, ses moyens on va vers telle ou telle offre. Et c'est ce que je rejette. Attention, je ne rejette pas l'idée de la liberté de choix. Je suis assez favorable à l'idée du chèque éducation. Mais je refuse l'idée qu'il y ait un système pour les pauvres (économiquement ou culturellement) et un système bio, pur, pour les favorisés. Comme je refuse que les pauvres "bouffent" mal et que les "riches" mangent de façon saine. Ce n'est pas une question d'égalité mais de charité. Si l'on aime son prochain, peut-on accepter une instruction bradée, au service du matérialisme mercantile, où l'on ne fait que préparer de futurs consommateurs et à côté, un système parallèle, pour une élite minoritaire et pure? La seule réaction que proposent certains, c'est le ghetto. L'école communautaire où seul un petit groupe d'élu participe. Je comprend la volonté de quitter le navire qui coule mais ce sont les conditions qui me choquent. Combien d'enfants de rmistes dans ces écoles hors-contrats? Je sais bien que le problème est le financement des ces structures et c'est bien pour cela que je n'ai toujours pas quitté l'EN. Je n'ai pas trouvé de solution pour créer une véritable école ouverte à tous et non uniquement réservée aux privilégiés économique ou culturels.

Écrit par : vf | 29/11/2008

A vf,

> L'école ne s'est pas auto-créée, soit. Elle est le fruit des gouvernements successifs et du consentement tacite de la société.
Mais comme je tente de l'expliquer sur mon blog, l'école est à la base d'un système ingénieux de contrôle social. Le fait qu'un enfant issu de classe moyenne passe une vingtaine d'année en salle de cour n'a rien d'anodin. Ces 20 années, il ne les passera pas à expérimenter, à faire des choix décisifs, à risquer sa situation, ou même à servir. Au contraire, il s'accoutume à l'inaction, à l'abstrait et accepte la légitimité du diplôme. Il devient une larve.
L'école n'est pas seule responsable de la destruction des familles et de la religion, mais elle est, d'un point de vue historique, l'un des principaux. Elle est l'atelier de l'ignorance. Elle est le premier outil du laïcisme et du relativisme. Elle est l'organe tout-puissant qui détermine unilatéralement les destins de chacun. Difficile de trouver un équivalent dans l'histoire. Cette institution porte très bien son nom mussolinien.
Je ne vous blâme pas en tant que prof, je sais très bien que les conditions de travail sont calibrées pour vous empêcher de remplir votre rôle. C'est la même chose avec le journalisme. Mais je considère comme un grand mal de soumettre nos enfants l'EN.
Et je suis d'accord avec vous en ce qui concerne la responsabilité du pays quand à cette situation. Étant moi-même assez jeune, je n'ai cependant pas été témoin de beaucoup de ces évolutions. Et je n'ai jamais adhéré aux gémissements des chercheurs que je ne porte pas en très haute estime.
Je ne croit plus en l'efficacité de la contestation autorisée. Vous ne me verrez ni dans les gentils défilés de rue trustés par les syndicats de fonctionnaires, ni dans les bureaux de vote.

Écrit par : Quentin | 01/12/2008

BIO

> La comparaison entre l'école et le bio... Intéressant !
Il me prend l'envie soudaine de creuser ce rapprochement, suite à vos échanges de commentaires.
Ce constat désabusé peut servir de point de départ : "S'il n'y avait que la production bio, arriverions-nous tous à remplir notre assiette?"
C'est justement là que nous pourrions agir : faire que le bio soit accessible à tous, pas en en rêvant, mais en nous attelant nous-mêmes à cette tâche qui s'avère urgente !
Le bio n'est sûrement pas qu'une question d'agriculture, un label de plus inventé pour donner bonne conscience à ceux qui ont les moyens de l'acheter. Parlons plutôt d'ECOLOGIE, pas de cette écologie viciée verdoyante/rougeoyante (tirant donc sur le brun) que nous proposent certains politiciens, mais de celle proposée par nos papes successifs (à ce sujet, lire entre autres le bouquin d'un certain PdP...)
Reprendre conscience de la place de l'Homme, au sein et au faîte de la Création (à mon sens, TOUS les déboires de la modernité découlent de cette perte initiale !) amenée à vivre tout entière de la Résurrection ; redonner au travail sa vraie valeur, celle de participation de l'Homme à la création divine ; remettre à leur juste place la science, l'économie, etc. La suite est longue.
Si tout cela pouvait ne pas rester que belles paroles ! Si nous pouvions chacun de nous les faire nôtres, et agir en conséquence !
De petits îlots véritablement et radicalement écologiques peuvent naître, dans notre belle campagne sucée à mort par le trou noir urbain. Small is beautiful...
Si de doux rêveurs apôtres de la contre-culture et des drogues douces ont tenté leur chance il y a quelques décennies ; si aujourd'hui certains bobos se lancent dans l'aventure au nom d'un syncrétisme new-age-bouddhismo-ésotérico-panthéisto-communisto-écologico-futuro-post-moderne ; si eux aboutissent parfois à de belles choses ; alors qu'attendent les chrétiens ? Nous sommes attendus !!
Les jeunes arrêtés les semaines passées pour actes terroristes contre la SNCF, voilà un exemple flagrant de ce gâchis, de cette jeunesse agissant contre le matérialisme mercantile (ouverture d'une épicerie de village) mais récupérée par une idéologie dangereuse. Eux ont le courage de la faire, leur révolution !
Et si nous, chrétiens et toutes personnes de bonne volonté, pouvions nous aussi faire notre révolution, je suis sûr que nous pourrions "manger bio". Et même remplir les assiettes de nos voisins !

Écrit par : PMalo | 01/12/2008

PARENTS

> Et à propos des parents qui ont abandonné leur rôle...
L'ont-ils réellement abandonné ? Ou bien cette génération de parents d'aujourd'hui, ceux dont vous avez les enfants au primaire, collège et lycée, paient-ils pour les errements des générations passées, par exemple (au hasard...) de leurs parents nés dans l'esprit soixante-huitard ?
Deux ou trois générations sacrifiées : personne ne leur a dit ce qu'être parent signifie. Sont-ils au moins responsables ?

(Ceci n'est peut-être pas un point de vue très... personnel : je suis trop jeune pour avoir connu cette période et pour être directement concerné par ce rôle de parent, mais j'en perçois les effets.)

Écrit par : PMalo | 01/12/2008

A Quentin:

> il me semble que votre analyse est biaisée par des présupposés idéologiques. "L'école, fruit de gouvernements successif" dites-vous? Oui, bien sur depuis les premières cités en Mésopotamie il y a 5500 ans. Ce n'est pas depuis la république, Giscard ou Mitterand que l'école existe. Si, selon vous, le seul but d'une école publique est l'endoctrinement du peuple, vous avez une analyse pour le moins superficielle. Depuis la nuit des temps, la première fonction de l'école est de former des gens pour servir l'état et la société de façon efficace et ce , quel que soit le régime. Votre vision d'un contrôle social des classes moyennes uniquement montre bien que vous faites parti de ceux pour qui le monde se divise entre gauchiste et conservateurs plus ou moins libéraux. L'école ne touche pas que les classes moyennes. Mais il est vrai que c'est une valeur importante chez elles. Je vous rappelle que l'école n'est pas obligatoire avant l'âge de six ans et jusqu'à 16 ans. Chez moi, cela fait dix ans et pas vingt. Si une majorité des classes moyennes souhaitent faire faire des études à leurs enfants car c'est le seul moyen de réussir socialement qu'elles aient, c'est un choix et nullement une obligation. Enfin, l'école, d'un point de vue historique, n'est pas le premier et principal responsable du délitement des familles. A mon sens , elle en est même une des derniers, si tant est qu'elle en fasse parti. La loi sur le divorce, par exemple, est bien antérieure et si vous observez les courbes du divorce,elles augmentent bien avant les réformes dites "libérales" que l'école du subir. Vous voulez un organe tout puissant qui véhicule des idées subversives, des exemples nocifs, qui oriente les destins? Vous avez la TV ou certaines radios. Un ado passe plus de temps devant la TV qu'a nous écouter en classe. L'école atelier de l'ignorance, formatrice de larve..., Je pense plutôt que ce sont les adultes qui sont des larves ignorantes. Je viens encore une fois de dire à des parents qu'il y des devoirs le soir; que la culture cela s'apprend aussi etc. Réponse: "mais vous comprenez, monsieur, j'ai d'autres choses à faire le soir". C'est vrai, il y la star'ac. Maintenant, si pour vous l'ennemi responsable de l'effondrement de la France éternelle, c'est le bon vieux prof barbu et marxiste, maître d'une administration toute puissante destinée à laver le cerveau de vos bambins, c'est votre problème,mais c'est, à mon avis une analyse bien superficielle voire simpliste. Enfin, vous avez votre bouc émissaire et vous devez être rassuré. Vous feriez mieux de bien observer votre époque et de réviser certains chapitres de votre histoire. L'école est ancienne et à toujours été un vecteur de civilisation (par exemple l'agrégation date de Louis XV et donc un concours enseignant qui date d'avant la Révolution). Sortez un peu de votre vision binaire et participez à la ré-évangélisation. C'est plus utile que de vaines querelles stériles sur le mode gaucho/conservateur.

Écrit par : vf | 01/12/2008

A vf,

> Si je critique fondamentalement l'école d'aujourd'hui, ce n'est pas un refus de l'école en général. C'est un peu comme si en critiquant l'économie, vous m'accusiez de vouloir la disparition de l'économie.
Tout ce que je retiens, c'est que vous vous réfugiez dans un discours de professionnel, sans regard critique sur son métier. Chaque institution est une construction idéologique, qui se donne un passé, un rôle, une légitimité. Le discours communicationnel de l'EN, dont vous vous faites un relais fidèle, n'est là que pour dissimuler la réalité.
Mais c'est vrai qu'une institution chargée d'enfermer, pardon d' "éduquer", la jeunesse jusqu'à son entrée, de plus en plus tardive, sur le marché du travail, ne peut pas être responsable du manque d'éducation et d'initiatives de la jeunesse. Ce serait un raccourci intellectuel, une vision de l'esprit.
Vous rappelez le passé glorieux de votre profession, vous semblez éluder notre ami raciste Jules Ferry, grand penseur de l'école moderne ! Qu'un des grands théoriciens du colonialisme soit aussi à l'origine du système scolaire actuel ne doit être qu'une simple coïncidence.

Écrit par : Quentin | 02/12/2008

DANS LE PROGRAMME

> Vendredi dernier dans la grande école catho de Rouen où passent mes enfants, en classe de seconde où est ma fille: débat organisé en ECGS par la prof d' histoire-géo: doit-on ouvrir l'adoption aux couples homosexuels?
je l'apprends le soir au dîner.
-Bah, y ont dis quoi les éléves?
Récit de ma damoiselle:
-les jeunes disent en gros que chacun y fait ce qu'il veut et que si le compagnon du papa est tendre, c'est pas un problème...
-Mais la prof., elle, elle a dit quoi?
-Ha...la prof? elle a rien dit...
-Mais enfin, ma belle, c'est aberrant, en seconde? ce sont des choses qui supposent du travail, de la réflexion, de l'expérience, qui doivent attendre une certaine maturité...
-Mais Papa, c'est normal, c'est dans le programme...
Ha bon, si c'est dans le programme!
Quand arrêterons-nous dans les écoles catho ce suivisme honteux?
Au moins-là, non?

Écrit par : jacques | 02/12/2008

EAU FRAICHE

> Voici un peu d'eau fraiche pour le moulin grinçant du débat sur l'éducation :
http://www.colibris-lemouvement.org/index.php/TH/Eduquer/node_1725
Remettre en cause l'EN, pour un chrétien, n'est qu'un préalable en vue d'une éducation qui n'enferme pas l'enfant, mais au contraire le guide dans son apprentissage d'une vie libre et digne.

Écrit par : Quentin | 02/12/2008

@ Quentin

> Je trouve sidérant de vous voir accuser vf d'une absence de "regard critique sur son métier". Mais peut-être ne l'aviez-vous jamais lu sur ce blog ? Car déclarer qu'il est "un relais fidèle" du "discours communicationnel de l'EN" montre une ignorance flagrante de ses diverses prises de position. Enlevez vos oeillères partisanes : vos remarques seront ainsi plus facilement prises en compte...

Écrit par : Ren' | 02/12/2008

SIDERATION

> Absent de ce blog pour cause de mobilisation sociale, je découvre cet échange et les propos très acides de Quentin. Je ne répondrai pas, (pas le temps et vf et Philarète s'en chargent très bien), mais je voudrais juste relever tous les termes qui sont cause de sidération pour moi :
L'école comme système totalitaire "atroce", pire que la police et les renseignements....
L'école "lieu de perdition" ...
L'école comme résumé de la socialisation...
L'école atelier de l'ignorance ...
L'école fabrique de larves...
L'école "organe tout-puissant"...
Tout cela est vrai, Quentin.
Dans vos rêves.
Devrais-je dire vos fantasmes ?
Et je retourne défendre ce qui peut l'être, défendre une construction idéologique à laquelle je continue de croire et qui, dans les faits, ne se révèle pas plus parfaite que le famille ou la religion auxquelles elle propose un contre-pouvoir, mais pas plus imparfaite.
Et je dis très consciemment que l'école "se propose" comme contre-pouvoir, elle ne doit pas s'imposer, c'est toute la différence entre laïcité et laïcisme, subtilité intellectuelle que vous ne semblez pas vouloir voir.
Famille/religion/école... tensions nécessaires entre ces trois pôles qui oppriment puisqu'ils éduquent, mais qui ne doivent pas se recouvrir complètement au risque de devenir un ensemble totalisant.
Au lieu de jeter des anathèmes sur chacun de ces pôles, faisons en sorte qu'ils travaillent dans le même sens pour un meilleur épanouissement des petits d'Homme.
Grrrr ! J'enrage.

Écrit par : sombre héros | 02/12/2008

ALTERNATIVES

> J'ai été comme d'autres ici atterré par les propos très acides et surtout très injustes dans leur caractère d'accusation globale de Quentin, mais je dois dire que j'ai lu avec grand intérêt les considérations pédagogiques alternatives sur le site dont il nous donnait le lien :
http://www.colibris-lemouvement.org/index.php/TH/Eduquer/node_1725

Écrit par : Michel de Guibert | 03/12/2008

PAS SATISFAIT

> Ce que je trouve sidérant, c'est ce tabou socialiste qui fait qu'on a pas le droit de critiquer radicalement l'éducation. Et bien moi, je sors tout juste de mon cursus, que j'ai décidé d' "abréger" après 5 ans d'études supérieures et le bilan est amer.
Le pouvoir de l'EN est bien plus grand que celui des médias, des politiques et des entreprises. Ceux-ci adoreraient pouvoir mettre à leur disposition pendant 20 ans chaque citoyen d'un pays pour leur dire quoi penser, pour leur apprendre à ne rien faire, pour les obliger à rêver leur liberté plutôt qu'à la vivre. Pour les résigner à la passivité et leur faire haïr la lecture la réflexion. Mais pas besoin : l'EN s'en charge.
Celui qui ne comprend pas que la déchristianisation est d'abord une affaire d'éducation n'a rien compris. Vous trouvez l'idée "acide", fantasmagorique. Pour moi elle est très concrète et réelle au contraire puisque je l'ai expérimenté.
J'ai beaucoup d'estime pour tous les lecteurs et commentateurs de ce blog. Pour vf spécialement, avec lequel je sais partager beaucoup d'idées. Mais il me semble qu'il faut sortir de la pensée dominante, qu'il faut jeter sur notre éducation un regard distant et clair. Je ne suis pas satisfait de l'éducation que j'ai reçu et je vois que les enfants d'aujourd'hui connaissent peut être pire. Cela me révolte.

Écrit par : Quentin | 03/12/2008

LEUR LOGIQUE

> J'avais tapé hier une longue réponse argumentée à quentin mais un pépin internet me l'a effacée. Aujourd'hui, je suis trop fatigué pour recommencéer Alors je le laisse à ses imprécations et à son aigreur.
A Jacques: lorsque j'ai été prof de lycée, j'ai du faire un débat en ecjs sur le pacs. J'ai essayé d'amener les élèves jusqu'au bout de leur logique. Ce n'est plus possible de façon aisée car à la moindre plainte pour discrimination, nous sommes bon pour la garde à vue et la suspension sans traitement. Alors je comprends la prudence de certains collègues. Ceci dit, il me semble que cette discussion lancée en classe est peut-être à terminer en famille?

Écrit par : vf | 03/12/2008

AVEC EUX

> Je suis aussi passé sur ce site, ou plutôt, pour être exact, je devrais dire que j'y ai passé du temps. (Ce Pierre Rahbi a l'air d'être un sacré bonhomme !)
Et, de lien en lien, sur une multitude de sites et blogs généralement extrêmement intéressants et pertinents, majoritairement apolitiques et sans idéologie apparente.
Même certains citant et étudiant les Evangiles et leur message, sans toutefois entrer dans le domaine de la foi, mais d'un point de vue humaniste, économique, social (tout en critiquant vertement -et souvent à juste titre- ces cathos qui témoignent du contraire du message du Christ), finalement peut-être pas si loin de la DSE...
Comme quoi, des personnes de bonne volonté, de bon sens, intelligentes, libres, loin de toute idéologie conformiste, profondément ancrées dans le réel, savent arriver par eux-mêmes (et sûrement de petits coups de coude divins !) à des étincelles de vérité universelle.
Cela pousse à l'espérance, aussi bien pour le genre humain, capable d'accéder à Dieu par la raison (ce n'est pas une découverte, mais ça rassure de le voir !) que pour l'Eglise, experte en humanité !
Une pointe de réserve cependant : se proclamant libres de toute idéologie, ces sites n'abordent donc pas le principal, le point de départ : la foi en Dieu, créateur du cosmos tout entier appelé à vivre de la résurrection de Jésus. Sans cela, leur écologie ne se résume-t-elle pas justement à une idéologie un peu creuse ?
Quel doit être l'attitude du chrétien vis-à-vis de ces personnes ?
PdP, vous avez à de nombreuses reprises répondu à cette question : Agir avec eux, ET en faisant part de notre foi et notre espérance qui doivent sous-tendre tous nos actes. Et ainsi leur permettre de découvrir que la foi chrétienne n'est pas une idéologie comme celles qu'ils récusent, mais au contraire la voie vers la vraie liberté.

Écrit par : PMalo | 03/12/2008

A Quentin:

> Que l'EN (que je préférerais appeler instruction publique) soit malade, c'est un fait. Elle est aux mains des psycho-pédagogues depuis 25 ans. Que l'instruction soit libéralisée et passe sous la règle de l'offre et de la demande, non car on voit ce que cela donne dans les pays essayant peu ou prou (USA, GB, etc.). Avoir un regard lucide sur la situation ne veut pas dire l'avoir aveuglé par des critères datant des années 70/80 (marxisme, totalitarisme,etc.). quant au site que vous mettez en lien, il semble intéressant, pour le peu que j'ai pu voir (je suis en surcharge en ce moment) mais il s'adresse, à mon avis, plus aux parents (Je rappelle encore une fois, selon moi, que les profs doivent instruire et pas éduquer.). C'est quand même un peu rousseauiste mais il y a de bonnes choses à prendre. Que la déchristianisation soit une affaire d'éducation, je suis assez d'accord. mais, l'éducation, c'est pas nous, c'est le rôle de la famille. Familles que le système matérialiste mercantile a détruit. Ce que j'aimerais que vous compreniez, c'est que l'ennemi est la société matérialiste mercantile et pas une E.N. malade, voire moribonde quand on voit les future réformes qui vont achéver de transformer l'école en Dysneyland culturel lobotomisant pour futurs consommateurs du dimanche.

Écrit par : vf | 04/12/2008

> Dans le Famille Chrétienne de cette semaine, interview intéressante sur ce sujet.

Écrit par : PMalo | 04/12/2008

Les commentaires sont fermés.