Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/10/2008

L’adieu à soeur Emmanuelle, femme hors du commun

Soeur%20Emmanuelle%20en%20visite[1].jpgElle fut « précieuse » pour l’Eglise, déclare le Vatican :


 

 

 

 

 

  

 

Elle est morte aujourd’hui, à la veille de ses cent ans : « précieuse » pour l’Eglise (dit le communiqué du Vatican), sœur Emmanuelle  rassemblait croyants et incroyants, chrétiens et musulmans ; comme un abrégé de la doctrine sociale faite pour unir, non pour diviser.

Aucun hiatus entre cette ouverture humaine et la foi qui en est le cœur.

C’est pourquoi les petites tentatives pour biaiser le sujet, en faisant de la défunte une sorte de dissidente vis-à-vis « l’Eglise officielle », n’ont aucun sens. Hier on tentait de répandre que mère Teresa n’avait pas la foi chrétienne ; aujourd’hui on suggère que sœur Emmanuelle condamnait, comme deux faces du même problème, les  « gaspillages »  de  l’Eglise  et  le  consumérisme  de  l’époque. (Dit par une journaliste de France 2, au 13 heures). On ne précise pas en quoi l'Eglise "gaspille"  - ni comment les médias, rouage du consumérisme, peuvent se donner l'air de le critiquer.

Mais ne donnons pas d’importance à ces approximations, pas plus qu’à la gravité ridicule avec laquelle des présentateurs télé se demandent si la défunte sera « béatifiée » ou non ; un peu comme ils s’interrogent sur les sondages de la campagne américaine.

Ce qui compte vraiment, c’est ce que l’on entendu dire ce matin par des témoins de l’action de sœur Emmanuelle. Cette femme était la foi en acte : tout le monde comprenait. Vêtir ceux qui sont nus, nourrir ceux qui ont faim, c’est agir pour le Christ et en son nom. Elle l’a fait. Avec une énergie peu commune. 

 

 

 

14:39 Publié dans Cathophilie | Lien permanent | Commentaires (45) | Tags : christianisme

Commentaires

MERCI

> Merci soeur Emmanuelle pour avoir donné un si bel exemple de ce que le Christ nous a demandé de faire.
Qu'elle repose dans la miséricorde de Dieu.

Écrit par : Théa | 20/10/2008

IMMEDIAT

> Sur la question de la béatification, les médias refusent d'entendre ce qui a été répondu il y a à peine 2 ou 3 ans à propos de Jean-Paul II : il faut attendre un délais minimal de 5 ans avant d'ouvrir un procès.
C'est pathétique car c'est très frais dans les mémoires ... sauf les mémoires de l'immédiat !

Écrit par : boris | 20/10/2008

PAS GRAND'CHOSE SUR L'ESSENTIEL

> Dans ma voiture toute la journée, j'ai entendu en boucle les mêmes choses, et cela m'attriste. Un hommage évident, parce qu'elle ne laissait personne indifférent, et parce que la bonté et la générosité lui attiraient l'affection de tous. Mais surtout un hommage "laïc" : PPDA, qui a pourtant dit des choses très sensées, a même parlé d'une "sainte laïque", ce qui ne veut rien dire pour une religieuse. Pas grand chose sur l'engagement à la suite du Christ, et c'est cela l'essentiel pourtant ! En revanche, les habituelles rengaines sur le fait qu'elle était "à 100% pour le mariage des prêtres" et favorable à la pilule... avec les inévitables Jacques Duquesne, Odon Vallet, et Christian Terras de Golias... Dommage ! Sœur Emmanuelle valait infiniment mieux que les seuls propos qu'on lui attribue (à tort ? Sans nuances ?) et avait une extraordinaire vision de la mort, exprimée au sein d'une interview repassée à plusieurs reprises sur RTL, qui a même diffusé un extrait au cours duquel elle expliquait quel bonheur elle ressentait en disant son Rosaire. Il ne faut pas oublier cependant qu'elle était religieuse, qu'elle est restée fidèle jusqu'au bout à ses voeux, qu'elle était avant toute chose animée par l'amour de Dieu au travers des plus petits, et que son oeuvre est une oeuvre de charité profonde, toute entière tournée vers Celui qu'elle attendait de rencontrer. Oublier cela, c'est la réduire à une star humanitaire à qui on pardonnait son voile et son chapelet parce que les Français l'aimaient bien... C'est la réduire à la charité-spectacle qu'aiment tant nos journalistes. D'ailleurs, demain ils seront passés à autre chose. Prions pour elle et prions avec elle !

Écrit par : Edouard | 20/10/2008

UNIR ET NON DIVISER

> Je pense que cette femme hors du commun, qui aimait les charismatiques et se nourrissait de l'eucharistie, ne passait pas un temps fou à comparer les diverses polyphonies ou à éplucher si le prêtre ou les fidèles avaient fourni les bons respons, et en quelle langue, au bon moment, et bien choisi leur chant dans les chants dûment autorisés pour la période liturgique, ou si untel avait correctement tendu la main ou non pour recevoir l'hostie. Elle avait le coeur trop grand pour se livrer à une telle comptabilité. Oui, elle était faite pour unir et non pour diviser : prenons modèle sur elle !...

Écrit par : Martine | 20/10/2008

OUI

> Oui, Martine, prenons exemple sur elle et ne divisons pas par d'inutiles agressions contre ceux qui aiment la liturgie parce qu'elle est le chant de l'âme et qu'elle donne la force d'aimer.

Écrit par : Michel de Guibert | 20/10/2008

OVNI

> Comme pour l'abbé Pierre, les médias ont voulu faire de sœur Emmanuelle une figure "humanitariste", dont l'engagement auprès des laissé pour compte n'entretiendrait qu'un lien extérieur, en tout cas non organique, avec sa foi. Mais l'entreprise était difficile : ils n'ont pu éluder complètement une donnée si évidente.
D'ailleurs, l'incompréhension plutôt que la manipulation machiavélique, semble être le mot clé. Les médias ne comprennent pas (au moins dans leur majorité)que des hommes et des femmes puissent choisir de répondre à l'appel du Christ et se laisser transformer par l'Esprit. Ils ramènent tout aux "vertus citoyennes" et autres concepts en vogue, extrêmement imprécis et qui ont pour conséquence de cacher les motivations réelles des personnes.
Finalement, sœur Emmanuelle, figure très "médiatique", est restée largement méconnue des médias. - Comme l'est le Christianisme aujourd'hui, véritable OVNI dans nos sociétés occidentales.

Écrit par : Blaise | 21/10/2008

Martine,

> Pourquoi chercher des incompatibilités ou des contradictions là où il n'y en a pas ?
Voyez l'exemple des Missionnaires Serviteurs des Pauvres du Tiers Monde (au Pérou et en Hongrie). Nourriture fournie au plus pauvres, soins médicaux, accueil d'enfants handicapés abandonnés par leurs parents, scolarisation des enfants (école primaire gratuite) vont de pair avec la prière, la comtemplation, la catéchèse et le soin constant apporté à la vie liturgique, particulièrement dans la Sainte Messe. Parce-que c'est cela aussi servir le Christ dans les pauvres, en leur offrant ces beaux trésors de foi qui se communiquent dans la beauté de la vie liturgique, et qui ne s'achètent pas !

Écrit par : Thomas | 21/10/2008

IN PACE

> J'aime beaucoup soeur Emmanuelle, comme la majorité des français, mais j'ai toujours regretté qu'elle ait critiqué le saint Père. Je l'ai entendue. Elle était sur la même ligne que l'abbé Pierre pour lequel au risque d'être mal vu de mes amis, je faisais les mêmes réserves. Cela ne sert pas l'Eglise, au contraire.
Requiescant in pace!

Écrit par : journé nicolas | 22/10/2008

@Thomas

> Je tiens à dire que j'ai exactement la même vision que Martine. C'est pourquoi je ne vois pas très bien où l'on voit dans son message qu'"elle chercherait des incompatibilités et des contradictions là où il n'y en pas".
Oui, "il y a un état d'esprit qui consiste à éplucher si le prêtre ou les fidèles ont fourni les bons respons et en quelle langue, au bon moment, et bien choisi leur chant dans les chants dûment autorisés pour la période liturgique, ou si untel avait correctement tendu la main ou non pour recevoir l'hostie". J'en ai eu encore récemment un exemple à l'occasion d'une cérémonie.
En cette matière, il suffit de faire confiance à la hiérarchie de l'Eglise et de s'informer afin de ne pas suivre les mauvais prophètes.
Et surtout ne pas se tromper d'objectif : le but de notre marche est le Royaume de Dieu si bien décrit dans les Béatitudes. Et le but n'est pas de suivre à la lettre des rites, des préceptes, des lois : ça c'est des moyens, ça n'est pas le but.
L'unité des chrétiens est fondamentale (Que soit parfaite notre unité, ainsi le monde connaîtra des oeuvres de paix) et elle ne peut se faire que sur la recherche du vrai but dans la confiance et l'humilité.

Écrit par : olivier le Pivain | 22/10/2008

@ Blaise :

> entendu sur RCF : Soeur Emmanuelle aurait choisi la vocation religieuse à cause de la mort brutale de son père et donc Dieu serait un père de substitution !
Evidemment, ils nous ont sorti le mariage des prêtres et la contraception, en allant jusqu'à dire que Paul VI s'était opposé aux experts de la commission créée par Jean XXIII et que cette opposition serait un signe de fausse route, tout comme l'ordination d'homme marié dans certains rites catholiques est un signe de fausse route du célibat (qui rappelons-le trouve une partie de signification dans St Mathieu lorsque les juifs parlent de Jésus comme d'un eunuque, cf. exégèse).
Même ce matin, l'invité du "grand témoin" de Radio Notre Dame nous parlait de croyants non-pratiquants, expliquant que ce sont eux les vrais fidèles de chaque religion. C'était un grand-reporter de TF1 d'origine Druze-Libanaise.

Écrit par : boris | 22/10/2008

@ Thomas et Michel de Guibert :

> Je suis vraiment complètement d'accord avec vous.
Mes propos visaient à défendre une amie qui a été vilainement agressée par un "tradi" qui l'a traitée d'hérétique et de schismatique sur son blog parce que...elle défendait le missel de Paul VI !...
La liturgie ne peut servir qu'à unir et non à diviser. Que non seulement ceux qui respectent le nouvel ordo missae s'en souviennent, mais aussi ceux qui vont bénéficier de la tolérance (mot prononcé deux fois par le Pape dans l'avion) du motu proprio...Respectons-nous les uns les autres et nous pourrons tous relire les propos de l'évangéliste : "quand des personnes sont réunies en mon nom, je suis au milieu d'elles".

Écrit par : Martine | 22/10/2008

A CALLIAN

> Au fait, Martine, Callian, village où résidait Sœur Emmanuelle, est desservie par la Communauté Saint Martin et le curé du secteur (Fayence) célèbre la Messe selon la forme ordinaire "ad orientem" (face à Dieu). Autrement dit, la Liturgie est un des soucis du curé de Callian !

Écrit par : boris | 22/10/2008

PRUDENCE

> Je crois qu'il serait terriblement imprudent voire présomptueux de juger, d'évaluer le véritable impact - non pas médiatique - mais intérieur, dans l'intimité des coeurs, que soeur Emmanuelle a eu sur beaucoup de journalistes. Peut-être n'avons-nous pas vu les mêmes reportages mais lundi soir, sur un plateau de la 3, et dans la grande majorité des réactions de journalistes, j'ai vu et entendu des commentaires émus, parfois pleins de tendresse, des visages éclairés, souriants et sincères, ce qu'ils sont rarement. Compassionnisme ? Et alors ? qu'est-ce que c'est que cette nouvelle rigidité, ce jansénisme moderne qui glace l'amour dans les coeurs ? Soeur Emmanuelle tutoyait les journalistes avec la simplicité d'une mère ou grand-mère énergique, et les journalistes - à de rares exceptions près - fondaient comme neige au soleil. Et merci mon Dieu !
Et que dire de l'impact qu'elle a sur les musulmans ....?

Écrit par : Frédéric Ripoll | 22/10/2008

TRES INTERESSANT

> Le site de Libération ne propose aucun lien en première page vers les articles sur le décès de Soeur Emmanuelle.
Néanmoins, on peut tout de même trouver en cherchant l'article suivant :
http://www.liberation.fr/societe/0101163472-une-missionnaire-infatigable-femme-de-c-ur-et-d-action
qui donne un éventail de réaction des politiques et du Card. Vingt-Trois.
A travers ces réactions, il est très intéressant je trouve de prendre conscience que M. Boubakeur donne comme exemples à suivre Sœur Emmanuelle et l'Abbé Pierre.
Il ne cite aucun nom musulman mais celui de 2 catholiques !
Rappelons-nous aussi ces sondages (probablement discutables) des personnalités les plus appréciées des Français : nous retrouvons les 2 mêmes noms aux meilleures place. Encore une fois, il s'agit de catholiques vivant en rupture avec la société :
- ils sont catholiques pratiquants, leur état de vie le "crache" au visage de tous
- ils sont célibataires et ils l'ont choisi
- ils portent des habits ecclésiastiques
- ils prient et ne s'en cachent pas (célébration de la Messe, Office Divin, ...) (si soeur Emmanuelle parle d'ordination d'hommes mariés, c'est bien pour multiplier les possibilités de Communier au Christ, pour répandre l'Eucharistie et non pour promouvoir les ADAP ni pour dire que la vie dans le célibat est intenable)
- leur solution face à la misère n'est pas la suppression des pauvres ni leur occultation mais de faire du bruit pour déranger les autres jusqu'à ce que la société les voient (hiver 54, ...)
- leur solution n'est pas non plus de donner des moyens financiers à tout va mais de construire de véritables projets de vie (éducation des enfants des chiffonniers, construction de logements, ...)
Et pendant ce temps, une majorité, qui se dit catholique, milite pour tout le contraire.

Écrit par : boris | 22/10/2008

RIEN A EN ATTENDRE

> Il y quand même une bonne tentative de récupération par le système. J'ai entendu sur france2 une journaliste expliquer qu'a sa question sur le préservatif, soeur Emmanuelle aurait répondu: "j'en ai plein les poches!". De même quand on écoute Duquesne....Il n'y a rien à attendre des médias classiques.

Écrit par : vf | 22/10/2008

@ Olivier le Pivain

> Oui, Olivier le Pivain, "le but de notre marche est le Royaume de Dieu si bien décrit dans les Béatitudes" et "l'unité des chrétiens est fondamentale (Que soit parfaite notre unité, ainsi le monde connaîtra des oeuvres de paix) et elle ne peut se faire que sur la recherche du vrai but dans la confiance et l'humilité."
Alors, comme je le disais à Martine, et elle est d'accord avec moi, ne divisons pas par d'inutiles agressions contre ceux qui aiment la liturgie, parce qu'elle est le chant de l'âme et qu'elle donne la force d'aimer.

Écrit par : Michel de Guibert | 22/10/2008

@ vf

Duquesne, qui était interrogé sur le fait de savoir s'il voyait des personnes prendre la relève de l'Abbé Pierre ou de Soeur Emmanuelle, répondit qu'il n'en voyait malheureusement pas...
Bien évidemment, il n'a jamais entendu parler des jeunes qui s'engagent dans les Points Coeur, des Missionnaires de la Charité qui poursuivent l'oeuvre de Mère Teresa, de l'association ASMAE qui poursuit l'oeuvre de Soeur Emmanuelle, etc. (la liste serait longue)
Non, ce qu'il lui faut, c'est du médiatique... Hors de cela, point de salut !
Et pourtant, comme disait St Vincent de Paul : "Le bruit ne fait pas de bien, le bien ne fait pas de bruit."

Écrit par : Michel de Guibert | 22/10/2008

> Beau témoignage aussi de Jacques Delors, que l'on peut écouter sur le site de "La Croix"

http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2353736&rubId=51251

Écrit par : Michel de Guibert | 22/10/2008

@ Olivier Le Pivain :

> Votre message m'a fait chaud au coeur, merci mille fois. L'union fait la force. Nous n'allons pas à la messe pour subir une colle de liturgie, ni pour passer un test de "liturgiquement correct", mais pour nous unir au Christ et chacun fait de son mieux.

@ M de Guibert :

> Non ne divisons pas par d'inutiles agressions, mais nous, fidèles du missel de Paul VI, nous ne pouvons plus accepter les agressions de certains tradis, et nous devons le leur dire. Nous ne pouvons plus accepter qu'ils instrumentalisent la liturgie comme ils le font, coupant les cheveux en quatre comme les pires pharisiens, et ce faisant éloignant certains fidèles.

@ Boris

> Je connais extrêmement bien "le pays de Callian", je sais parfaitement que la question de la liturgie y est primordiale, mais je sais aussi que dans cette région assez déchristianisée les pasteurs ont ou doivent avoir tout spécialement à coeur d'unir et non de diviser !...

Écrit par : Martine | 22/10/2008

HUMANAE VITAE

> Boris, je réagis à ce que vous disiez à propos du discours des médias concernant l’élaboration d’"Humanae Vitae". Tant pis, je m’éloigne du sujet de ce fil qui est d’abord un hommage à sœur Emmanuelle.
Bernardo Colombo, consultant au Concile Vatican II, est revenu dans le Théologia de mars 2003 sur cette sale affaire, qui fait la joie des « chrétiens » modernistes. Il travaillait à l'époque pour la Commission Pontificale chargée de préparer l’encyclique "Humanae Vitae".
Il explique que le soi-disant “rapport de la majorité” publié dans plusieurs journaux en avril 1967 n’était qu’« un des douze rapports présentés au Saint Père ». De plus, il souligne que les experts étaient pour la plupart convaincus de l’illégitimité de la contraception. Le débat ne se situait donc pas à ce niveau.
Sandro Magister a écrit un compte-rendu de l'article de Bernardo Colombo, disponible sur le Web.
En Anglais :
http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/6960?&eng=y
Ma traduction (maladroite) :
http://v.i.v.free.fr/spip/spip.php?article2529
Enfin, revenons au sens des réalités: ce qui compte ce n'est pas tant les commissions préparatoires que l'encyclique du Pape!

Écrit par : Blaise | 22/10/2008

A NOTRE-DAME DE PARIS

> Martine, En matière de "liturgiquement correct", je crois que, justement, la "Messe de Requiem" (les media disent "en hommage à", mais peut-on le leur reprocher?) pour l'âme de Soeur Emmanuelle célébrée mercredi à Notre-Dame de Paris, a largement réussi le test...
Bien cordialement.

Écrit par : Thomas | 23/10/2008

TEMOIGNAGES

> La mention "aussi" de mon précédent post donnant un lien vers le beau témoignage de Jacques Delors peut paraître incompréhensible isolé du contexte ; il faisait suite à d'autres liens vers d'autres beaux articles ou témoignages qui n'ont malheureusement pas été mis en ligne :
- L'éditorial de Gérard Leclerc dans "France Catholique" :
http://www.france-catholique.fr/3137-Soeur-Emmanuelle.html
- Le témoignage du Cardinal Barbarin sur le site du diocèse de Lyon :
http://lyon.catholique.fr/spip.php?article3607
- Un bel article du Cardinal Barbarin dans "La Croix" :
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2353666&rubId=51251
- L'homélie du Cardinal Vingt-Trois :
http://www.eglise.catholique.fr/actualites-et-evenements/actualites/homelie-du-cardinal-andre-vingttrois-lors-de-la-messe-de-requiem-en-hommage-a-soeur-emmanuelle.html

Écrit par : Michel de Guibert | 23/10/2008

HUMANAE VITAE

> Concernant Humanae Vitae, il me parait très peu convaincant de la remettre en cause à cause de la lettre de soeur Emmanuelle:
* Tout d'abord, malgré l'immense admiration que l'on peut avoir pour cette femme, il ne faut pas être tétanisé par cela mais raisonner de manière posée.
* Ensuite, la solution qu'elle a trouvé correspond à des circonstances bien particulières, ou des fillettes subissent des mariages forcés, ce qui m'amène à faire deux réflexions:
1) La contraception est utilisé dans les bidonvilles comme un remède d'urgence à un problème grave, celui des mariages forcés. Il est donc clair que la question de la contraception dans cette histoire n'est pas première. Ce qui est premier c'est la vision du mariage (liberté de l'engagement), de l'égalité homme femme (dans le bon sens du terme). Or ces points sont aussi profondément évangéliques. En d'autres termes, faire "autoriser" la contraception par le vatican pour ce cas là ne réglera en rien le fond du problème. Il me semble même que c'est le contraire, puisque la contraception contribuera à rendre ces jeunes filles encore plus "disponibles" pour les hommes.
2) Difficile de mettre cela en rapport avec le monde occidental ou si la question de la contraception attire autant d'attention c'est que c'est le moyen pour les jeunes de vivre un sexualité dite libre dès l'adolescence ou pour les couples de réduire le nombre de naissances.
HV pose une très bonne question sur le sens de la relation amoureuse et c'est une réponse simpliste et bien mauvaise de se contenter de refuser HV.
Regardons plutôt les couples qui en prenant en compte ce qui y est écrit ont considérablement améliorer la qualité de leur relation conjugale, car HV les a amené a dialoguer en profondeur.

Écrit par : Ludovic | 24/10/2008

KOUCHNER

> Et que dire depuis le coup médiatique de la publication post mortem de ses "confessions" - horresco referens - soutenue par sa voix comme venue d'outre-tombe ? Finalement les raisons de ce succès médiatique ne sont-elles pas bien résumées par les mots de Kouchner : "la plus laïque des religieuses" ?

Écrit par : Lev | 24/10/2008

@ Thomas

> Je n'ai rien lu/rien vu sur la messe de requiem de soeur Emmanuelle : pouvez-vous nous en dire plus ?...

Écrit par : Martine | 24/10/2008

BRUIT

> Comme dit Michel de Guibert: "le bruit ne fais pas de bien, le bien ne fait pas de bruit." J'ai toujours une grande méfiance vis-à-vis de ces personnages très médiatiques. Voulant utiliser le système, ils sont toujours phagocytés et récupérés par le système qui en fait de parfaites icônes modernes.

Écrit par : vf | 24/10/2008

@ Lev

> Oui, comme pour l'Abbé Pierre, c'est pour cela qu'elle plaît à nos médias qui veulent bien de l'humanitaire, mais pas au nom du Christ et d'une vie donnée au Christ. Et pourtant, il est bien clair que c'est cela qui faisait vivre et agir Soeur Emmanuelle !

Écrit par : Michel de Guibert | 24/10/2008

SAINT PAUL

> Mais qu’est-ce que nous en savons, les uns et les autres, de la sainteté de telle ou telle personne ? Qu’est-ce que nous en savons? J’aime mieux, quant à moi, en rester à ce passage lumineux de la 1ère aux Corinthiens chapitre 4 versets 3 à 5 : « Pour ma part, je me soucie fort peu de votre jugement sur moi, ou de celui que prononceraient les hommes ; d’ailleurs je ne me juge pas moi-même. Ma conscience ne me reproche rien, mais ce n’est pas pour cela que je suis juste : celui qui me juge, c’est le Seigneur. Alors ne portez pas de jugement prématuré, mais attendez la venue du Seigneur, car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et il fera paraître les intentions secrètes. Alors la louange qui revient à chacun lui sera donnée par Dieu. »
Ce texte merveilleux nous invite à la prière pour soeur Emmanuelle qui, comme chacun de nous, à l’heure du jugement, n’a besoin que de notre prière.

Écrit par : bernard | 25/10/2008

@ Blaise :

> Je suis bien d'accord avec vous. Je vous renvoie, ainsi que tous les lecteurs, au n°6 de la dite Encyclique, où le Pape dit très clairement qu'il s'oppose à la commission.
Ensuite, il existe un nombre impressionnant de commissions auxquels les Encycliques qui en ont découlé se sont opposées.
Comme quoi nos Papes sont bel et bien assistés de l'Esprit Saint.
Afin, soyons clairs nous aussi : cette histoire d'encyclique vient des médias et non de Soeur Emmanuelle. C'est je ne sais quel journaliste sur RCF qui nous a craché une telle absurdité.

Écrit par : boris | 27/10/2008

MERE TERESA

> Une remarque en réaction à l'émission sur Radio Notre Dame...
En ce qui concerne la contraception dans les bidonvilles du Caire, il faut savoir que chez les Missionnaires de la Charité toutes les sœurs sont formées à la méthode Billings à la demande de Mère Teresa... Je crois que les bidonvilles d'Inde ou d'ailleurs où elles vivent n'ont rien à envier à ceux d'Egypte, et pourtant ces méthodes y sont enseignées et appliquées sans remise en question de l'enseignement de l'Eglise, et sans que la contraception soit présentée comme inévitable.
Si Sr Emmanuelle est présentée comme une catholique "ouverte" et "moderne" par les médias, n'est-ce pas parce que comme l'abbé Pierre, à force de vouloir les utiliser, elle s'y est brulé les ailes ?
Cela dit sans vouloir porter atteinte aux mérites et à la mémoire de cette femme extraordinaire que fut sœur Emmanuelle, RIP.

Écrit par : cb | 28/10/2008

@ cb :

> Je confirme comme moniteur Billings que Mère Térésa a participé à la propagation de la méthode en Inde.
Nous prions d'ailleurs la Bse Mère Térésa tout les Lundis pour la méthode Billings.
Ensuite, pour commenter ce que vous dites sur l'Abbé Pierre et Soeur Emmanuelle, je pense que la 2nde moitié du XXe siècle fut bien sombre pour la Foi : le communisme a su se déguiser en humanisme, l'anticléricalisme fut très sournois et a agi à couvert en se faisant parfois passer pour du catholicisme et le lavage des cerveau en Mai 68 a participer à la sécularisation des croyants, souvent à leur insu.
C'est pourquoi je ne jetterai pas la pierre à ces 2 personnes.
Rappelons que dans les années 80, les Evêques en France refusèrent d'entendre parler de la méthode Billings et de laisser les premiers foyers faire trop de pub.
Comment dans ces conditions Soeur Emmanuelle aurait-elle pu en entendre parler ?
Je redis ce que j'ai dit sur sa vision des prêtres mariés : elle cherchait un moyen pour donner un plus large accès à l'Eucharistie. Elle ne voulait pas d'une Eglise sans prêtre, contrairement à certains Evêques actuels. Ensuite elle parlait d'ordonner des hommes mariés, et non pas de marier des hommes ordonnés. Donc appliquer au rite romain ce qui se fait dans d'autres rites catholiques.
Si ce n'est pas la voie choisie par l'Eglise actuellement, et les Evêques réunis en Synode l'ont clairement redit en 2005, ce n'était non plus une proposition hérétique comme l'est l'ordination des femmes.

Écrit par : boris | 29/10/2008

@ Boris :

> Vous ne pouvez pas dire que l'ordination des femmes est une proposition hérétique. C'est un manque de diplomatie totale qui retire toute crédibilité à ce que vous dites et qui ne peut que blesser.
Je ne dis pas que je suis pour l'ordination des femmes, je dis juste que des voix compétentes et autorisées s'élèvent depuis longtemps pour dire que des traductions orientées nous désinforment et qu'il y avait des femmes diacres, que seule une certaine tradition impose l'absence d'ordination et que ce n'est pas vraiment fondé, qu'une partie de l'Eglise souffre de misogynie sans le savoir ou sans vouloir le reconnaître, et que des prêtres disent tout bas que tôt ou tard les femmes pourront être ordonnées. Tout cela doit nous faire réfléchir, qu'on le veuille ou non. Et encore une fois ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.

Écrit par : Martine | 30/10/2008

MON POINT DE VUE (ET CELUI DES DEUX EGLISES)

> Martine, ne racontez pas que des voix "compétentes et autorisées" disent ça. On sait très bien qui le dit : ce sont les minicroyants hypercritiques héritiers du protestantisme libéral, qui démolissent la foi depuis des années et qui sont maintenant passablement démodés, genre génération Duquesne.
Il est réellement hérétique de donner tort au Christ, qui a institué l'eucharistie et en a investi les Onze,qui jusqu'à nouvel ordre n'étaient pas des femmes.
Maintenant, si vous pensez mieux faire que le Christ et les deux Eglises ayant la succession apostolique et la Présence réelle (la catholique et l'orthodoxe), à vous de voir, mais ça vous mène au mieux chez les anglicans. Pas terrible.
ps/ L'histoire des femmes diacres ne tient pas la route une minute, de l'avis dex exégètes les plus sérieux et les plus récents. Leur ministère n'avait rien à voir avec la consécration eucharistique...
Je n'ai rien contre la revendication féministe genre années 1970, mais en matière religieuse j'aime mieux suivre l'Eglise. C'est mon point de vue.
Que "des prêtres disent tout bas" des choses, ça ne me défrise pas. J'en connais qui disaient tout bas qu'ils se pacseraient bien avec leur voisin. Aujourd'hui ils ne sont plus dans l'Eglise catholique.

Écrit par : torbenn | 30/10/2008

EN 2008

> Martine, je ne veux pas avoir l'air d'une collabo du pouvoir phallocratique comme on disait il y a quarante ans, mais votre accusation contre l'Eglise me sidère. D'un côté le magistère unanime, de l'autre une poignée de petits intellos de bibliothèque des années 1960 dont l'argument consiste à donner tort aux textes de l'évangile, donc à jeter le discrédit sur l'évangile entier, et à la fin il reste quoi : plus rien du tout, que notre belle réclamation féminine ? Et c'est à ceux-là que vous donnez raison ? Pardon de ne pas vous suivre sur ce terrain. Laissons 68 aux soixante-huitards, on est en 2008.

Écrit par : Amicie T. | 30/10/2008

A Martine:

> Chère Martine, en complément de ce qui à déjà été dit plus haut sur l'ordination des femmes, juste une observation: regardez ce que sont devenus les églises protestantes qui ont ordonné des femmes et vous verrez ce que cela fait de ne plus suivre le Christ. Il faudrait vraiment un jour que les féministes catholiques comprennent que l'ordination est un service, le plus beau et le plus grand qui existe, et pas un pouvoir à conquérir.

Écrit par : vf | 31/10/2008

@ Torbenn

> Votre réponse serait plus crédible si elle était moins agressive.
"On sait très bien qui le dit : ce sont les minicroyants hypercritiques héritiers du protestantisme libéral qui démolissent la foi depuis des années"
ah oui ?... Eh bien figurez-vous que ce sont des prêtres, des religieux, des profs de théologie très classiques (par exemple du Centre Sèvres) qui disent cela, sans le crier sur tous les toits car des gens comme vous s'y refusent.

@ Amicie

Même remarque qu'à Tornbenn.
"une poignée de petits intellos de bibliothèque des années 1960" dites-vous ?
Eh bien tant mieux si vous avez raison, mais je n'en crois rien. On n'est plus en 1968 mais en 2008 ? Eh bien justement.
Et n'oubliez pas, tous les deux, que Thérèse de Lisieux, docteur de l'Eglise, aurait voulu être prêtre. Cela devrait vous interroger.
Mon but, comme celui de tout philosophe, est de vous faire vous poser des questions.Pas forcément d'y répondre.

Écrit par : Martine | 31/10/2008

DIFFERENCE

> « Oui, comme pour l'Abbé Pierre, c'est pour cela qu'elle plaît à nos médias qui veulent bien de l'humanitaire, mais pas au nom du Christ et d'une vie donnée au Christ. », écrit MdG. Tout ça est bien dans la ligne du discours « laïque » dont on nous a abreuvés et de la distinction entre la sphère privée, où doit se loger la « religion », et du public, où la religion n’a rien à voir. Sr Emmanuelle a fait du social et de l’humanitaire ? Bravo. Elle disait son chapelet ? C’est de la religion et donc du privé, et ça ne regardait qu’elle.
Quand le pape est venu en France, j’ai eu la curiosité d’aller jeter un coup d’œil sur Témoignage chrétien. L’organe des catholiques engagés allait-il chanter lui aussi la chanson d’une laïcité pour laquelle la religion ne doit pas interférer avec l’engagement public ? On fait, on y parlait d’autre chose : du « conservatisme » de Benoît XVI et de l’atitude anti-œcuménique d’un pape qui prétend détenir et enseigner la Vérité.
Tout autre chose à propos de Sr Emmanuelle : il y a une différence avec l’abbé Pierre et Mère Téresa qui a été peu relevée par la presse. Sr Emmanuelle a passé la plus grande partie de sa vie à enseigner les lettres dans des collèges, et ce n’est qu’à l’approche de l’âge de la retraite qu’elle s’est consacrée aux pauvres. Soit dit sans vouloir en aucune manière diminuer son mérite, ni compter les années d’activité caritative pendant lesquelles elle a accumulé des points de retraite pour le paradis !

Écrit par : Jérôme | 31/10/2008

à Martine

> En somme, vous voudriez lancer votre opinion sans que nous y répondions ? C'est à nous de "nous interroger", parce que vos questions sont les bonnes et les vraies et que nous sommes dans l'erreur, forcément, pauvres laïques de base dupés par la "désinformation" de l'Eglise ?
Il se trouve que je connais le centre Sèvres, et que je pourrais vous en dire long sur les ivresses idéologiques de la Compagnie après 1970 ! Heureusement les choses n'en sont plus là maintenant, et je doute que le P. Lombardi pense que les papes se trompent sur le sacerdoce.
Que telle ou telle femme, fût-elle sainte, ait "voulu" ceci ou déploré cela, c'est bien émouvant, mais voulez-vous me dire ce que ça change sur le plan théologique ? Rien, et Ste Thérèse était la première à le dire. Et la Madre. Et Ste Hildegarde avant elles, qui n'hésitait pas à engueuler le pape, et que le pape a soutenue contre son évêque.
J'ai trente-cinq ans, je suis de la génération JP II, tout à fait à l'aise avec mon Eglise et pas du tout à la remorque des seventies. Navrée de vous le dire : ce qui vous pose problème ne m'en pose aucun à moi.
On a assez cassé du sucre sur le dos de l'Eglise au nom des revendications de gens qui voulaient prendre leur revanche sur leur éducation première ; tout ça est obsolète aujourd'hui. Il va falloir tout reconstruire, oui, mais sur des bases saines.

Écrit par : Amicie T. | 31/10/2008

GENERATIONS

> Oui, Amicie, mais ne raisonnez pas uniquement en réaction contre la génération qui vous a précédée !
La génération qui vous a précédée a beaucoup souffert des dérives post-soixante-huitardes ; mais elle a eu aussi ses humbles serviteurs sans lesquels l'Eglise n'existerait plus aujourd'hui ; ce n'est pas en opposant une génération à l'autre que vous ferez progressez les choses.

Écrit par : Michel de Guibert | 31/10/2008

@ Amicie

> Désolée d'avoir provoqué votre ire...
Je connais aussi extrêmement bien le Centre Sèvres. Mais il n'est pas le seul à se poser la question, qu'il se pose aujourd'hui, je le sais.
Raymond Brown, membre de la commission biblique pontificale, donc peu suspect de complaisance, se la pose aussi dans "Croire en la Bible à l'heure de l'exégèse." (Cerf, 2002)
La question existe, reste posée, et aucune question n'est jamais stupide ni hérétique.
Par conséquent moi qui n'avais pas de problème avec cela je vais en avoir un : votre fermeture à la question m'interroge.
N'en soyez pas "navrée" (terme à la mode un peu méprisant).

Écrit par : Martine | 31/10/2008

> ...J'ajoute que Jean Rigal, prêtre, docteur en théologie, professeur de théologie, aborde la question dans "L'Eglise à l'épreuve de notre temps", cerf, 2007, pages 75 à 87, de manière passionnante et (me semble-t-il) objective. Ce n'est donc pas une "question théologique idiote", ou "une hérésie théologique" que de se poser la question. Une bonne dizaine de théologiens se la pose actuellement. Je dois ajouter, par honnêteté, que Louis Bouyer (que notre hôte PP apprécie beaucoup je crois) est contre.

Écrit par : Martine | 31/10/2008

@ Martine

> Thérèse aurait voulu être prêtre... et tout le reste. C'est justement parce qu'elle aspirait toutes les vocations en même temps qu'elle est arrivée à la conclusion: "Dans le cœur de l'Église, ma mère, je serai l'amour."
Puis-je vous suggérer de lire ou de relire la lettre de Jean-Paul II sur la femme dans la vie du prêtre? (Jeudi saint 1995)

Écrit par : Jérôme | 31/10/2008

D'ACCORD

> Cette lettre est bien sûr remarquable et j'en remercie JP II.
Je ne peux qu'être d'accord...
Mais je déplore une chose : pourquoi faut-il écrire une lettre sur le mystère féminin ? Et jamais sur le mystère masculin ?...
Pourquoi faut-il sans relâche faire cette promotion de la femme ?
Pourquoi la mettre sur un piédestal, avec tous ces superlatifs ? (au demeurant fort agréables). Ne suffirait-il pas de la mettre à sa juste place ?...
bon vous allez dire que je ne suis jamais contente...

Écrit par : Martine | 31/10/2008

@ Martine :

> Pourquoi faut-il sans cesse expliquer le mystère féminin ?
Et bien justement parce que depuis 40 ans les soixante-huitards ont tout fait pour faire oublier ce mystère et empêcher les gens même de se poser la question.
Parce que de la place de la Femme dépend la place de l'Homme, donc si personne ne connait le mystère de la Femme et sa vocation propre, alors même les hommes (vir) iront droit dans le mur du nihilisme.
Pensez donc à ceci : Le Christ notre sauveur est né d'une femme.
Pas de grossesse, pas de sauveur !
que reste-t-il à l'homme sinon les ministères ordonnés ? (et ministre vient du mot latin serviteur, ce qui n'a rien à voir avec la puissance, la gloire ni le pouvoir)

Écrit par : boris | 03/11/2008

Boris :

> Absolument pas d'accord avec votre phrase "la place de la femme dépend de l'homme" si vous ne rajoutez pas "et vice-versa", car oui la place de l'homme dépend aussi de celle de la femme.
Et votre phrase "donc si personne" ne répond pas aux règles de la logique. "Donc" n'est pas le bon connecteur, si tant est que cette phrase doivent être connectée à la précédente.
Et je ne crois pas non plus que le débat soit un partage de taches, à Marie la grossesse (et donc que la condition féminine soit satisfaite à jamais) et à l'homme les ministères ordonnés. C'est une manière de fausser le débat et d'enfermer chacun dans des stéréotypes qui stérilisent, alors que nous devons tous avancer.
Je sais bien que le mot ministre vient de serviteur, mais enfanter aussi est un service, et les hommes enfantent aussi, par leurs épouses interposées.
Non, il faut chercher un autre niveau de débat, plus élevé peut-être...

Écrit par : Martine | 05/11/2008

Les commentaires sont fermés.