26/08/2008
Les Géorgiens vont demander des comptes à Saakachvili, l’homme qui a ouvert le feu le premier
Les observateurs de la presse anglophone disent ce que les médias parisiens ne nous ont guère dit jusqu’ici :
<< Les combats passés, le temps de la critique arrive en Géorgie, où le président Mikhaïl Saakachvili va devoir affronter la colère de l'opposition et la frustration de dizaines de milliers de déplacés.
Pour l'instant, l'occupation russe a soudé la population géorgienne derrière son dirigeant. Mais des personnalités de l'opposition le tiennent déjà pour responsable d'avoir embarqué le pays dans une guerre dévastatrice. "Saakachvili devrait être jugé pour la bêtise qu'il a commise", lance Guéorgui Khaindrava, ex-ministre ayant rejoint les rangs de l'opposition. […]
La situation pourrait empirer avec l'approche de l'hiver. "Je pense que nous avons reculé de dix ans", observe Teah Marguichvili, 33 ans, une réfugiée de Gori.
Pour le politologue Ramaz Sakvarélidzé, "tant que les responsables russes, et notamment le président Dimitri Medvedev, continueront à insulter Mikhaïl Saakachvili et à demander son départ, il conservera un certain soutien. Mais il est difficile de dire ce qui se passera ensuite [...] Il va devoir se justifier sur de nombreux points".
Le gouvernement doit régler le sort des quelque 120.000 réfugiés qui ont fui les combats en direction du sud. Ils sont environ 80.000 à avoir trouvé refuge dans 600 centres, pour la plupart des écoles, dans et autour de Tbilissi, la capitale. Avec la rentrée scolaire en septembre, puis l'arrivée d'un temps plus hivernal, le mécontentement pourrait s'étendre à l'ensemble de la population et alimenter une colère déjà attisée par la politique gouvernementale.
Il faudra plusieurs années à l'économie géorgienne, déjà très fragile, pour se remettre de cette crise. Plusieurs milliards de dollars vont être nécessaires pour réparer ponts, réseau ferroviaire, routes, aéroports et autres infrastructures. Les prix des fruits et légumes commencent à flamber dans la capitale. […]
Dans un entretien récent avec l'Associated Press, M. Saakachvili affirmait ne pas être inquiet. "Mon avenir politique est la dernière chose dont je me préoccupe en ce moment", assurait-il. […]
[…] Mais la cote de popularité de Mikhaïl Saakachvili s'est effondrée, à l'inverse de la corruption et de la pauvreté, notamment en dehors de Tbilissi. Le salaire mensuel est d'à peine 225 dollars (152 euros). L'an dernier, la police avait recouru aux tirs de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc, ainsi qu'à la matraque pour disperser des manifestations de l'opposition dans la capitale. Le gouvernement avait suspendu l'antenne d'une chaîne de télévision indépendante pendant un mois.
Ces mesures avaient été condamnées par les pays occidentaux et Mikhaïl Saakachvili avait été contraint de convoquer des élections anticipées pour dénouer la crise. Il a été réélu en janvier avec environ 53% des suffrages. [1]
Les Géorgiens déplorent par ailleurs que le sort des deux provinces séparatistes, l'Ossétie du Sud (nord) et l'Abkhazie (nord-ouest), n'ait pas encore été réglé [2]. Cette impatience est partagée par le président et les membres les plus intransigeants de son gouvernement et a probablement été à l'origine de l'ordre de tirer des roquettes sur la capitale sud-ossète, Tskhinvali. L'intervention militaire lancée le 7 août a entraîné une riposte russe dévastatrice, avant le cessez-le-feu du 12 août qui n'a pas encore abouti au retrait de Géorgie de toutes les troupes russes.
"L'automne va être difficile, et l'hiver va être difficile", prédit Guéorgui Khaindrava. "Et pas seulement sur le plan politique." >>
________
[1] Elections contestées par l’opposition, qui a dénoncé d’innombrables fraudes.
[2] Ce voeu prêté aux Géorgiens est effrayant. Milosevic disait : « Les Serbes déplorent que le sort du Kosovo n’ait pas encore été réglé ». Un tel « réglement » signifiait la violence armée pour expulser les Albanais hors du Kosovo, officiellement province serbe... « Régler le sort » de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie voulait dire : expulser les Ossètes et Abkhazes vers le territoire russe. Si aujourd’hui ce sont les Géorgiens qui ont fui ces deux provinces vers Tbilissi, la responsabilité en revient à celui qui a déclenché cette guerre : Saakachvili. Qu’il ose parler aujourd’hui d’ « épuration ethnique » (pour en accuser les Abkhazes et les Ossètes appuyés par les Russes) est une attitude d’arroseur arrosé.
08:55 | Lien permanent | Commentaires (7)
Commentaires
VOILÀ LA REALITE
> Bush appelle Saakachvili "le dirigeant régulièrement élu d'un Etat de droit". C'est en fait un personnage qui a pris le pouvoir par un putsch, chassant des dirigeants aussi corrompus que lui, et qui a bourré les urnes pour se maintenir au pouvoir, tout en faisant une politique économique ultralibérale qui l'a fait haïr des plus pauvres. Voilà la réalité. On ne la lit pas beaucoup dans nos journaux. Et c'est ça "la défense du monde libre" (Bush dixit) ???
Écrit par : Bombero | 26/08/2008
LA CIA VA VIRER SAAKACHVILI
> Ca montre aussi la bêtise américaine de choisir des alliés aussi peu fiables. Tout ceci va provoquer quelque chose dont on ne parle pas souvent non plus : une sorte de divorce américano-israélien. Les stratèges israéliens veulent encercler l'Iran, alors que les américains veulent avant toute chose sécuriser l'Irak ou au moins le neutraliser. Je parie que le coup d'envoi des hostilités en Géorgie est lié à une mauvaise synchronisation des USA et de leurs alliés, qui ont des objectifs divergents. Assurer la stabilité à long terme d'un empire (USA) et défendre coute que coute à court terme un petit Etat-nation non-expansionniste (Israel) sont deux objectifs incompatibles. On voit déjà des tensions entre les deux pays : les USA ne veulent plus livrer d'avions ravitailleurs à Israel.
L'Iran est pour les USA une menace relative : jamais Ahmadinedjad n'aura assez de missiles et de bombes A pour tuer plus de 5% des américains avant de voir son pays complètement vitrifié à la bombe H. Alors qu'Israel peut cesser d'exister avec seulement 2 bombes. Inversement, la menace essentielle pour les USA c'est le terrorisme qui remet en cause leurs intérets économiques, leur approvisionnement en pétrole, etc. Les Israéliens, eux, de toutes manières sont victimes du terrorisme et ont déjà accompli les sacrifices à la lutte contre le terrorisme que les Américains n'accepteront jamais.
Cette divergence des intérêts américains et israéliens commence à se voir, et je ne serais pas étonné d'apprendre que Saakachvili a agi pour forcer les occidentaux à lui afficher un soutien franc, pour interrompre leur flottement. La mauvaise nouvelle pour les américains, c'est que désormais les Russes ne participeront à aucune croisade américaine - et pour les israéliens : qu'ils vont armer les syriens, et donc indirectement le Hezbollah... Saakachvili a tout ruiné, il a saccagé la politique de Condie Rice, et pour ça, à mon avis, sa tête va tomber. La CIA lui trouvera facilement un remplaçant.
Écrit par : LBDD | 26/08/2008
EN ABKHAZIE ?
> En lisant la presse anglophone on se rend compte aussi que le cas de l'Abkhazie (pratiquement pas évoqué dans les medias français) est particulier et ne saurait être mis sur le même plan que l'Ossetie. Il y a eu, me semble t-il, dans cette province à majorité géorgienne au début des années 1990 un véritable nettoyage ethnique effectué par les Russes occupant le territoire depuis 1992 à l'égard des géorgiens y habitant au profit de la minorité Abkhaze. Cela a certainement monté une partie de l'opinion géorgienne contre la Russie. Cela ne montre t-il pas que les responsabilités sont partagées dans la destabilisation et la guerre actuelle? Qu'en pensez-vous? en savez vous plus?
Écrit par : de mons | 26/08/2008
PATI-PRIS ?
> Je ne parviens toujours pas à comprendre votre parti-pris pro-russe, pro-ossète, ou anti-géorgien. Je crains de devoir le lier à une opposition générale à la politique américaine, ce qui ne me semble pas suffisant comme motif. D'autant que l'alternative russe ne me semble pas avoir grand-chose de plus séduisant.
Il est pourtant paru à plusieurs reprises dans la presse que les Russes avaient soigneusement organisé l'escalade des provocations, tout comme ils avaient d'ores et déjà massé des troupes de l'autre côté du fameux tunnel frontalier. Alors, soit, Saakachvili a fait une erreur historique, dramatique, mais il semble qu'elle a été finement préparée par la Russie, qui avait également laissé entendre qu'elle n'interviendrait pas.
Bref, oui, des erreurs, y compris le fait d'accorder du crédit à ces dernières assurances, mais votre volonté de charger Saakachvili me paraît excessive.
koz
[ De PP à K. :
- Il ne s'agit pas de parti-pris, ni de choisir telle ou telle alternative. Il s'agit simplement de voir les choses comme elles sont.
- Saakachvili, dopé par les assurances US, ne faisait aucun mystère de ses intentions agressives envers les Ossètes. Que les Russes l'aient attendu au tournant est de simple tactique. Ils défendent leurs intérêts.
- Auriez-vous préféré que Saakachvili soit laissé libre de faire aux Ossètes ce que Milosevic n'a pu faire aux Kosovars ? (Les expulser en masse : c'était son plan, qui pouvait être réalisé en quatre jours). Trouvez-vous normal qu'on tire des roquettes sur des villages en pleine nuit ? Non, ce n'est certainement pas votre sentiment. Nous sommes donc d'accord...
- Pourquoi Bush a-t-il soutenu l'attaque géorgienne dès ses premières heures, en invitant même les Ossètes (et eux seuls) à "cesser les combats" ? Vous ne trouvez pas cela significatif ?
- Les médias français ont, eux, choisi de faire de la propagande US. Libre à eux ; mais à la place des chefs de service photo qui refusent les reportages montrant les victimes ossètes, je ne serais pas fier. Ce n'était pas la peine de prendre de grands airs à propos du Kosovo.
Y aurait-il de "bonnes" et de "mauvaises" victimes ?
- Je n'ai aucune "volonté de charger Saakachvili". Il se charge très bien tout seul. Les Géorgiens en avaient assez de lui, de ses bourrages d'urnes et de sa corruption ; raison pour laquelle il a lancé son pays, le 8 août, dans cette folie de bombardements contre un minuscule peuple de quelques dizaines de milliers de gens ! Sale diversion. Sale type. Ce n'est pas moi qui le dis, ce sont ses propres opposants, à Tbilissi...
- Je sais que Saakachvili est le héros de beaucoup de salles de rédaction à Paris. Ca me laisse froid. Les faits sont là. Ils finissent toujours par faire surface.
- Si vous voulez le fond de ma pensée, le voici. Il n'est pas spécialement anti-américain. Il est économique. Le capitalisme ultralibéral suscite actuellement le chaos ; lorsque le capitalisme est dans l'impasse, il déchaîne la guerre. Je vous suggère de lire le livre de Naomi Klein.
Un peu excessif, mais plein de choses exactes. ]
Cette réponse s'adresse au commentaire
Écrit par : koz | 26/08/2008
L'ECHAUFFEMENT
> Malgré votre "non-réponse" expéditive à mes questions concernant la crédibilité des hypothèses sur l'origine anthropique des changements climatiques, je me permets de revenir sur ce sujet. En effet je vous fais le crédit, puisque vous êtes journaliste et chrétien, de ne rechercher en tout que la vérité. Et je vous remercie cette fois de me faire le même crédit.
Plusieurs questions se posent en effet :
1) L'origine anthropique du récent réchauffement climatique est-elle prouvée ? Plusieurs personnes compétentes rencontrées depuis quelques mois et qui n'y ont aucun intérêt économique m'ont affirmé le contraire. En particulier une personne qui a passé sa vie dans la modélisation m'a affirmé que les modèles climatiques présentés comme scientifiques étaient de véritables farces quand on connaît la complexité des phénomènes.
2) L'Eglise s'est-elle engagée sur cette question précise de l'origine anthropique des changements climatiques ? Vous l'affirmez, mais sauf erreur de ma part vous n'avez jamais cité aucun texte qui l'affirme, sauf une citation de Mgr de Berranger qui n'engage que lui. Il s'agit d'une question importante, car à engager l'enseignement de l'Eglise sur ce point on risque, si c'est à tort, de lui faire perdre sa crédibilité pour tout ce qui concerne l'écologie, où elle dit des choses absolument essentielles.
3) Ceux qui contestent cette origine anthropique, ou qui seulement disent que la science ne peut pas actuellement l'affirmer, sont d'après-vous tous inféodés à l'industrie des énergies fossiles. Le site que je vous joins plus loin affirme le contraire. Vous feriez un bon travail de journaliste en faisant la lumière sur cette question, à la condition bien sur que vous soyez prêt à reconnaître éventuellement que vous vous trompiez. Sinon vous ferez comme ceux qui modélisent le climat en entrant dans leur construction le résultat qu'ils souhaitent trouver (et que, miracle, ils trouvent !)
Désolé de vous envoyer un commentaire sur cet autre sujet, mais bug ou fait exprès, il n'était pas possible de le faire sur le sujet du "buzz givré". Par ailleurs j'ai beaucoup apprécié que vous fassiez entendre une autre voix sur la question du conflit en Géorgie, notamment les références aux éditos de Libération.
"Je n'ai jamais cherché que la vérité" : que Ste Thérèse nous guide sur ce chemin qui est toujours celui du Christ, quitte à devoir piétiner parfois nos petites idées, que si facilement nous préférons orgueilleusement à la vérité des choses.
Fraternellement dans le Christ,
p. Arnaud de Guibert
[De PP à AG :
- Sur la climatologie. Les personnes que vous avez rencontrées sont-elles des climatologues ? Dans le cas contraire, elles n'ont simplement aucune compétence pour en parler. Méfiez-vous des polytechniciens et des centraliens catholiques octogénaires.
- Sur le site qui vous documente. Je ne mets pas son lien en ligne : ce site est l'expression même de la campagne de désinformation que je démonte dans mon livre ! Là aussi, je ne saurais trop vous conseiller d'étudier les rapports des véritables scientifiques experts en climatologie.
- Sur l'Eglise et le facteur anthropique. Eh non, Père, je n'ai pas fait que citer Mgr de Berranger. Veuillez consulter les notes figurant dans la catégorie Ecologie (colonne de gauche sur cette page du blog). Je me permets ainsi de vous suggérer de lire le message du cardinal Martino pour la Journée mondiale du tourisme, le 27 septembre prochain ; il figure intégralement dans ma note du 24.06. Ce message, on ne peut plus officiel, prend en compte le facteur anthropique. C'est même l'une de ses raisons d'être...
Je m'étonne que vos opinions personnelles vous portent du côté de cercles qui nient la possibilité d'un rôle de l'homme dans l'échauffement. En effet, cette négation rejette le message biblique. Elle refuse l'idée même que l'activité humaine puisse être responsable de quoi que ce soit ; or cette responsabilité est inscrite, en positif, dans le rôle donné à l'homme par le Créateur ; et, en négatif, dans le péché originel et la rupture générale de l'harmonie du créé. Quant à l'idéologie de la croissance indéfinie, qui sous-tend le négationnisme climatique, elle est contraire à la Genèse, à l'anthropologie chrétienne et à la doctrine sociale de l'Eglise...
Après le philosophe catholique Jean Bastaire, avec le botaniste catholique Jean-Marie Pelt, et en phase avec des organismes catholiques comme Pax Christi, je crois qu'il faut assumer tout cela sans hésiter. Si vous me faites l'honneur de discuter ma position, je vous suggère aussi de lire mon livre : 'L'Ecologie de la Bible à nos jours, pour en finir avec les idées reçues' (L'Oeuvre 2008). Je dois vous dire qu'il a convaincu des personnes qui partageaient, initialement, les mêmes objections que vous. Je n'en tire aucune gloriole ; je ne suis qu'un vulgarisateur. Le bien est diffusif de soi. ]
Cette réponse s'adresse au commentaire
Écrit par : Arnaud de Guibert | 26/08/2008
FAUTES
> Certes , Saakasvili a commis une erreur et une faute . On n'attaque pas quand on n'est pas sûr de l'emporter . Il a pris au sérieux des propos officiels russes qui étaient des pièges . Cela dit , des fautes ont été commises aussi à l'Ouest . Des" Observateurs" ont vu et rapporté la militarisation de l' Ossétie et de l'autre province par Moscou . Il ne semble pas que tous les gouvernements des pays de l'OTAN en aient tenu compte . Le pdt géorgien s'est lui-même rendu dans deux ou trois capitales européennes , pour leur faire part des préparatifs russes . L'occasion était bonne pour le mettre en garde et pour saisir les Russes. Cela n'a pas été fait . Manque de coordination ? Mauvaise appréciation des données ? Confiance en la sagesse américaine ? Avant de frapper sur la poitrine du ou des responsables locaux , il est plus intelligent et plus important de s'interroger sur son propre comportement .
Chenu
[ De PP à C. :
Bien sûr, des fautes ont été commises à l'Ouest.
Ne serait-ce que cette invraisembable exhumation de l'esprit de guerre froide, voulue par l'entourage de G. W. Bush, et qui a conduit Washington à déployer un dispositif antirusse - comme si la Russie était un adversaire par nature...
Les origines de cette erreur US sont (noir sur blanc) dans les écrits des "neocons" américains. Dès la fin du XXe siècle, ils prônaient une militarisation de la géostratégie américaine, et une main-mise US sur le continent eurasiatique. Notamment pour des raisons pétrolières.
D'où les "révolutions" caucasiennes et ukrainienne, la surchauffe polonaise et balte, etc. Et le résultat d'aujourd'hui. Ne soyons pas dupes de la version OTAN que relaient nos médias, même si elle se drape dans les bons sentiments et la littérature de gare.
Etre lucides consiste aussi à ne pas prendre Poutine et Medvedev pour deux philanthropes, bien entendu. La realpolitik russe est... une realpolitik.
Mais la folie neocon est d'avoir zappé l'élément russe, en décidant que le chaos eltsinien serait l'état souhaitable et définitif de la Russie. Et qu'il fallait combattre toute éventualité de redressement politico-économique russe.
C'était du somnambulisme de la part de Washington.
L'Amérique va-t-elle se réveiller ?
Question qui nous concerne plus : l'Europe va-t-elle avoir enfin une ligne de conduite autonome ? ]
Cette réponse s'adresse au commentaire
Écrit par : Chenu | 29/08/2008
À CHENU
> Je ne sais pas si Moscou a réellement piégé Tbilissi en tenant des propos rassurants pour pousser Saakachvili à attaquer.
Mais si c'est vrai, alors c'est exactement ce que Washington avait fait à Saddam Hussein pour le pousser à envahir le Koweit, ce qui allait légitimer "en riposte" une invasion américaine du Golfe.
A l'époque on a fermé les yeux sur ce traquenard américain.
Aujourd'hui on reproche à la Russie d'avoir usé du même procédé envers le petit excité géorgien.
Pourquoi le truc serait-il affreux et méchant quand il est russe, et gentil comme tout quand il est américain ?
Parce que les Russes sont "nos ennemis" ?
Je ne savais pas qu'ils l'étaient. J'aimerais qu'on me dise pourquoi ils le sont.
Écrit par : Postit | 29/08/2008
Les commentaires sont fermés.