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16/08/2008

Mers : 400 « zones mortes » côtières sur la planète, à cause des nitrates et de la pollution industrielle

selon une étude de Science :


 

Médias - <<  Le phénomène des zones marines mortes prend de l'ampleur et on compte désormais 400 zones côtières dans le monde où la vie marine est asphyxiée par la pollution, un chiffre en croissance exponentielle depuis les années 60, selon une étude américano-suédoise.

Ces étendues littorales, dont les écosystèmes aquatiques disparaissent étouffés par manque d'oxygène dans l'eau, ont "probablement doublé tous les dix ans depuis les années 1960", affirment les chercheurs Robert Diaz  (Institut des sciences marines de Virginie, USA) et Rutger Rosenberg (département d'écologie marine de l'université de Gothenburg, Suède).

Quelque 245.000 km2 sont concernés. "La localisation de ces zones mortes correspond aux centres où vit une grande population et où sont déversées d'importantes quantités de substances nutritives", explique l'étude publiée vendredi dans le journal Science.  Le phénomène, dit d'eutrophisation, est provoqué à la fois par la pollution industrielle et le déversement dans les eaux de ruissellement des phosphates et des nitrates issus des engrais. Cette accumulation de matières organiques provoque d'abord une prolifération d'algues et se décompose ensuite en microbes qui consument l'oxygène de l'eau, tuant alors poissons, crustacés et détruisant le benthos, ensemble des organismes végétaux et animaux qui vivent dans les fonds marins.

Cette destruction de l'environnement marin par hypoxie (manque d'oxygène) intervient de préférence dans les eaux calmes et peu remuées des estuaires, des fjords et des mers intérieures.

Les chercheurs soulignent que cette pollution met en danger les élevages commerciaux de poissons et crustacés près des côtes.

Ces dernières années, de nouveaux littoraux ont été touchés notamment dans la mer Baltique (aujourd'hui la plus grande zone morte du monde), la mer Noire, le golfe du Mexique, l'est de la Chine et le détroit de Kattegat, en Suède. Le phénomène a été repéré pour la première fois sur la côte adriatique dans les années 1950.

La cause du phénomène étant identifiée, son remède l’est également. Exemple : de 1973 à 1990, une zone morte s'est étendue sur 40.000 km2 sur le littoral au nord-ouest de la mer Noire. Toutefois, la teneur en oxygène de l'eau s'est améliorée lorsqu'en 1989 l'ex-Union soviétique  a  cessé  de  subventionner  les  engrais pour les fermiers. En 1995, le niveau d'oxygène était à nouveau normal.

Sur les 400 zones mortes de la planète, la moitié connaissent le phénomène de prolifération végétale suivie d'une disparition de l'oxygène et du milieu marin, une fois par an, notamment en été quand l'eau est plus chaude.

Dans un quart des autres cas, la pollution est saisonnière. Elle est "épisodique" dans 17% des cas et persiste de façon permanente dans 8% des cas, en Mer Baltique et dans les fjords notamment.

A la fois, le rejet des nitrates mais aussi le changement climatique vont peser sur l'évolution de ces zones mortes : les changements de circulation des eaux qui doivent accompagner le changement climatique vont accroître la stratification et la température des eaux, conditions propices pour déclencher un déclin de l'oxygène et une disparition de la faune marine.

Les chercheurs qui appellent à une "gestion appropriée " des rejets au niveau où ils étaient au milieu du XXe siècle avant que le phénomène "ne répande des zones mortes à l'échelle mondiale". >>

 

 

 

11:23 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : écologie

Commentaires

ALGUES VERTES

> Je reviens de Bretagne Nord. Algues vertes un peu partout, engluant les ports et le littoral... Les paysans de l'intérieur n'en ont visiblement rien à foutre. Les habitants de la côte "n'ont qu'à se résigner". Ah bon ?

Écrit par : malozru | 16/08/2008

TRAITEMENT

> Le lac d'Annecy et celui de Nantua ont connu pareil phénomènes dans les années 60.
Après suppression des sources polluantes, et un traitement approprié, ils sont maintenant très propres.

Écrit par : ludovic | 16/08/2008

TOURISME DE MASSE

> On peut aussi ajouter le tourisme de masse comme source de destruction des littoraux (sans parler des paysages et des cultures-humaines pas agricoles-). sur la côte d'azur sans parler de la Corse. Les station touristiques, les marinas et leurs rejets ainsi que les plaisanciers font un véritable massacre. Quand je plongeais il y a 20 ans, on trouvait mérous, oursins, bar, etc. De nos jours, c'est un désert sauf quelques criques difficiles d'accès en Corse.Bref, c'est notre mode de vie complet qu'il faut changer et interdire le tourisme. Un voyage se mérite car il s'agit de découvrir l'autre ou une autre nature. Cela ne se consomme pas et ce n'est pas un droit. Honte aux tour-opérators, ce sont les proxénètes de la planète.

Écrit par : vf | 17/08/2008

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