Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/08/2008

"Nouvelles clés" parle de "L’Ecologie, de la Bible à nos jours"

De Patrice Van Eersel (dans la revue  Nouvelles clés, n° 58, juin-juillet-août 2008, spécial anniversaire) :


<<  Voilà quelques années que circule une rumeur, fomentée par les "écologistes profonds" et validée par des scientifiques, selon laquelle, à l’origine de toute la crise écologique, il y a une coupable : la Bible. Motif n° 1 : un vers fameux de la Genèse où Dieu dit à Adam et Ève qu’ils sont désormais les maîtres des autres espèces vivantes et qu’ils doivent les « soumettre ». Que n’a-t-on pas lu à propos de cette soumission ! Comme si tout allait bien jusque là, dans un monde païen idyllique, et qu’ensuite, avec la Torah, tout dégénère. Patrice de Plunkett se livre à un travail d’éclaircissement qui devenait urgent, d’abord en historien. Le saccage de la nature a hélas démarré bien avant le judéo-christianisme et de nombreux auteurs « païens », grecs, romains ou chinois, s’en plaignaient depuis belle lurette. Quant à la tradition biblique, si elle s’inscrit certes dans l’ère néolithique (celle des éleveurs, des agriculteurs et des jardiniers), l’essentiel de son message n’est pas contradictoire avec les impératifs verts.

L’accélération de la rupture entre l’homme et la nature naît du capitalisme et du scientisme qui, quoi qu’en dise Max Weber, sont moins les enfants du protestantisme que d’une bourgeoisie foncièrement anti-chrétienne.

La seconde moitié du livre en appelle à une résistance massive, à la fois contre les multinationales délirantes et contre le relativisme philosophique des scientistes. De Plunkett est très catho, on le sait, et il s’appuie sur toutes les encycliques papales sociales et écolos. Quoi qu’on en pense, sa démonstration est impeccable. >>

 

Commentaires

AU DELÀ DES DIFFERENCES

> Intéressante, la formule : "P. est très catho... quoi qu'on en pense, sa démonstration est impeccable". Elle prouve qu'on peut discuter objectivement au delà des différences philosophiques ! A condition évidemment d'être entre gens un peu informés. Pas de discussion possible hélas avec les péremptoires de tous bords (ceux qui prennent leurs manies pour des idées !).

Écrit par : Moonshine | 02/08/2008

EXEGESE

> La note de ce jour et son commentaire me donne l'occasion de répondre à votre question : (du 16/07) "je ne saisis pas ce que vous voulez dire à propos de l'histoire personnelle et de l'objectivité dans le traitement des textes. Pouvez-vous préciser votre question sous cet angle ?"
Le mode de vie personnel, ses propres désirs déterminent une pensée. Ainsi, la spiritualité précède (souvent) la théologie. Pour que celle-ci ne soit pas idéologie, il lui faut des bases concrètes : le rocher de l'exégèse. Lundi et mardi prochain je présente votre livre dans mon blogue. Ma note de lundi peut vous éclairer sur "la matérialité du texte" à respecter ; ne pas lui faire dire ce que notre mode de vie personnelle voudrait lui faire dire.
Je me réjouis de voir que votre livre suscite de nombreux commentaires.
Encore une question. Pourquoi le pape, semble, chez vous, tenir la toute première place ? Celle-ci revient au Christ.

Michel Durand


[ De PP à MD - Votre message m'éclaire un peu plus, mais je lirai votre note avec intérêt. Je crois deviner ce que vous voulez dire. En tout cas, si j'ai produit l'impression de donner au pape trop de place par rapport au Christ, j'en suis navré ! (C'était simplement l'effet de mon métier, qui me pousse à prendre souvent position par rapport aux effets médiatiques - lesquels concernent beaucoup moins souvent le Christ que l'Eglise-institution). À mes yeux, le pape n'est que la cheville ouvrière de l'Eglise, qui elle-même n'est que le prolongement du Christ... Je sais quels reproches les orthodoxes ou les protestants (très différents les uns des autres) font à la papauté, et combien les catholiques ont été déficients dans la façon d'expliquer son rôle ; mais je tiens - avec par exemple feu Tresmontant, qui fut tout le contraire d'un intégriste - que la papauté est l'irremplaçable organe régulateur de la planète catholique: et que, sous cet angle, son actif dépasse incommensurablement son passif.
J'ajoute ceci, que je crois important et que je tire de mon expérience vécue : la foi ne se réduit pas à une pensée, et la pensée ne se réduit pas au produit de désirs ou d'un mode de vie. Ce que l'on constate au contraire, à travers une expérience de conversion - c'est-à-dire sur une longue période de temps - , c'est que le mode de vie, et les désirs, et les idées, sont modifiés radicalement par la foi. Un converti est quelqu'un qui ne cessera plus d'évoluer, d'être transformé, jusque dans ses réactions intellectuelles, jusque dans ses idées sur la société, et cela bon gré mal gré. En tout cas c'est ce qui m'est arrivé... ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Durand Michel | 02/08/2008

Les commentaires sont fermés.