A l'Expo de Saragosse ("Eau et développement durable"), affluence au pavillon du Saint-Siège

Un succès significatif sur tous les plans : écologique, économique, politique et spirituel…

<<  Le pavillon du Saint-Siège est un des plus visités de l'Expo de Saragosse, avec une affluence moyenne de 5.500 visiteurs par jour. Selon un communiqué du bureau de presse, le pavillon a reçu plus de 50.000 visites au cours des  dix premiers jours et a battu tous les records de visites le dimanche 22 juin, atteignant un nombre d'entrées de 7.202 visiteurs. Ces derniers peuvent trouver deux opuscules aux contenus catéchétiques, un pour enfants et l'autre pour adultes, qui aident à comprendre le message que l'Eglise veut transmettre concernant la dimension humaine et divine de l'eau. Dans l'opuscule pour enfants, un batelier présente les trois « étapes » du pavillon avec l'aide de jeux, de mots-croisés et de dessins. Le guide pour adultes présente l'eau à la lumière de la foi chrétienne. On y décrit en effet la présence de l'eau dans l'histoire du Salut, et il s'achève par un concept que Benoît XVI a répété:en diverses occasions : « L'eau est un droit inaliénable de tous les peuples, de toutes les races et de toutes les cultures ». >>   (Zenit).  

 

Commentaires

- L’exposition de Saragosse (L’eau et le développement durable)  est dédiée à la protection de l’environnement. Le Saint-Siège a tenu à y avoir un pavillon : cf. note de ce blog, 16/05/2008, catégorie Ecologie. Cette présence de l’Eglise est significative. Son succès d’affluence l’est aussi.

- La signification porte sur deux dimensions :

a) l’engagement croissant de l’Eglise catholique dans ce domaine : une écologie physique et une écologie humaine inséparables, liées au social, imposant une révolution des comportements et de l’économie ;

b) la portée spirituelle chrétienne de la question écologique : responsabilité de l’homme devant Dieu.

Cette responsabilité « envers la Terre, devant le Créateur » (1) est attestée par le judéo-christianisme tout entier.  Elle  se  fonde  dans le récit de la Genèse. Elle est rappelée par les prophètes. Ceux-ci ne cessent de dire qu’une religion formelle est invalide si elle ne se traduit pas dans des actes d’altruisme, de justice, de paix et de solidarité. Ainsi Dieu dit au peuple [Amos 5, 23-24] : « Ecarte de moi le bruit de tes cantiques, que je n’entende pas la musique de tes harpes ! Mais que le droit coule comme de l’eau, et la justice comme un torrent qui ne se tarit pas. » Et aux gens « pieux » mais qui biaisent : « Pourquoi réciter mes préceptes / avoir mon alliance à la bouche ? / La doctrine, toi tu la hais / Tu as jeté derrière toi mes paroles ! » [psaume 49, 16-17]. Confirmation dans l’Evangile : aimer Dieu et « aimer son prochain comme soi-même vaut mieux que tous les holocaustes et tous les sacrifices » [Matthieu 12, 33]. L’eau est le bien de l’humanité entière. Elle ne peut être accaparée par des Etats ou des firmes. Les menaces sur l’eau, largement induites par les saccages-gaspillages de notre civilisation, sont liées à nos comportements : donc à notre vision de la vie. Donc à notre dessèchement spirituel... « En terre stérile, aride et sans eau, je parais devant toi » [psaume 62, 30]. « On ne peut qu’être sans eau lorsque l’on est sans voie »… (2)

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(1) Josef Ratzinger, lettre à la revue L'Ecologiste. Cf. L’Ecologie de la Bible à nos jours (L’Oeuvre, mai 2008).

(2) F. Cassingena-Trévedy, Etincelles II, Ad Solem.

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