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03/07/2008

Lycée La Rochefoucauld : une ténébreuse affaire

Que s’est-il réellement passé à propos de Simone Veil ? Des parents ont-ils réellement fait ce dont parle Le Canard enchaîné ? Sombre histoire, connue depuis 24 heures dans toute la France :


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Les milliers de lecteurs du Canard enchaîné (2 juillet) ont pu lire, sous le titre : Poussée ultra-catho dans un bahut parisien, une histoire consternante. Elle vise le groupe scolaire privé La Rochefoucauld, dans le 7ème arrondissement de Paris. Est-elle entièrement vraie ? On a du mal à le croire.

Voici le scénario tel que l’écrit le Canard :

- début 2008, avec le feu vert du directeur du groupe scolaire, un professeur de philosophie invite Simone Veil à donner une conférence aux lycéens sur le thème : Comment vivre après la Shoah ? 

- Selon le Canard,  « toute une clique » (?) de « parents d’élèves ultra-cathos », ainsi que l’aumônier du lycée, protestent alors contre cette venue. Motif : la loi de 1975 sur l’IVG.

- Le directeur maintient la conférence, avec l’appui de l’archevêché de Paris.

- Mais « la bagarre au couteau entre l’aumônier et le chef d’établissement a continué », assure le Canard.

- Le 23 juin, lors d’une réunion avec la tutelle de l’établissement, « les profs ont cru comprendre que leur directeur venait d’être gentiment prié de prendre la porte ».

- Le 24 juin, « l’ensemble du personnel et des enseignants » menace de se mettre en grève pour défendre le directeur.

- Interrogé (le Canard ne dit pas par qui), le « patron régional » de la congrégation de tutelle du groupe scolaire semble confirmer en partie les faits du 23 juin ; mais la tournure de ses phrases pourrait évoquer, entre le directeur et l’aumônier, un contentieux plus général dont l’article ne dit rien : « Vu la situation et l’émotion dans l’établissement, nous avons étudié toutes les possibilités : le départ du directeur, celui de l’aumônier ou des deux. Mais finalement nous n’avons pas tranché. Depuis, le cardinal de Paris est saisi et nous attendons sa décision. »

Voilà ce que l’on peut retirer de la lecture du Canard, une fois élaguées les fines plaisanteries cathophobes.

 

1. Pourquoi parler ici de cette affaire ? Parce qu’elle  est connue dans toute la France depuis vingt-quatre heures par l’entremise du Canard, et que c’est une affaire grave.

2. En effet : si les choses s’étaient passées au début de l’année comme le Canard le dit, alors on serait stupéfait de la confusion mentale qui aurait mené les parents protestataires à mélanger deux choses totalement distinctes : la Shoah, d’une part, et la loi de 1975, d’autre part. Mme Veil n’était pas invitée à parler de l’IVG, mais de son expérience de déportée. Ne pas en tenir compte, substituer un sujet à l’autre, faire comme si la Shoah n’avait pas d’importance et comme si seule comptait la question de 1975, serait intellectuellement et moralement insoutenable.  

3. D’où la question que nous posons : les choses se sont-elles réellement passées comme l’article le raconte ? Si c’est non, alors nous voilà (une fois de plus) devant une désinformation. Mais si c’était oui, alors l’affaire du début de l’année serait consternante en ce qui concerne l’attitude des parents protestataires. Ce serait une faute morale de leur part. Et le tort porté au catholicisme serait grave.

 

 

Commentaires

SOUHAITONS-LE

> Souhaitons ardemment que ce soit une désinformation. Dans le cas contraire, alors c'est la fable de La Fontaine : "le pavé de l'ours". Si la morale de l'Eglise a des défenseurs pareils, alors elle n'a pas besoin d'ennemis pour être discréditée.

Écrit par : kappaki | 03/07/2008

EN 2005

> En 2005 il y avait eu un autre problème dans cet établissement: des conférences sur les questions éthiques avaient en fait été l'occasion de promouvoir l'idéologie du planning familial et de la culture de mort auprès des élèves; bien sûr, le Canard enchaîné ne s'en était pas indigné !
Ceci n'excuse rien, si les événements que vous rapportez sont vrais. Cependant cela peut expliquer un contexte tendu au sein de l'établissement, des contentieux et des méfiances.

Écrit par : B.H. | 03/07/2008

L'AUTORITE MORALE

> On peut dire l'inverse : peut on faire abstraction de la loi de 75 ? Est-ce que l'autorité morale d'une déportée ne pose pas justement un problème, puisque cela cautionne en partie cet acte que l'on ne peut ignorer ?
Il est vrai que refuser le débat n'est pas une solution. Cependant étant dans un lycée, il y a une vocation pédagogique á ne pas perdre de vue et il faut être très clair vis á vis de personnes encore jeunes qui ont besoin de repères.

Écrit par : ludovic | 03/07/2008

ENCORNET

> Ne pas oublier que le Canard enchaîné est un torchon et que la falsification est sa spécialité. (Rappelez-vous d'Encornet et Trotinette.) Je ne leur fais pas confiance dans la façon dont cette histoire est racontée. Ils jubilent chaque fois qu'ils peuvent se payer des catholiques.

Sébastien


[ De PP à S. - Espérons que vous ayez raison dans ce cas aussi. ]

Écrit par : Sébastien | 03/07/2008

ADMINISTRATIF

> J'espère que des parents concernés vont intervenir sur votre blog pour indiquer ce qu' il en est exactement. Ce que je peux vous dire c'est que le directeur en question a été dans son poste précédent le directeur de l'établissement où sont mes enfants, et que les parents le considéraient comme un administratif.

Écrit par : jacques | 03/07/2008

UN AMALGAME

> L'amalgame entre l'intervention il y a plusieurs mois de Mme Simone Veil, personnalité unanimement respectée, et les difficultés rencontrées ces dernières semaines par le directeur de l'établissement, relève de la désinformation et de la volonté de nuire à la réputation de La Rochefoucauld.
La réalité est que le nouveau directeur a rencontré des difficultés pour poursuivre le travail de ses prédécesseurs qui avaient établi une relation de dialogue et de grande confiance entre les parents, les professeurs, l'aumônerie et les élèves. L'esprit spécifique de cette école lassalienne a été perturbée par la remise en cause de l'implication de l'aumônier dans une pastorale vivante et décomplexée, et des maladresses et mesquineries qui ont provoqué des tensions avec les parents et avec les professeurs.
Aujourd'hui, la voie d'un apaisement, rétablissant des relations normalisées entre le directeur et l'aumônier actuels, sous l'autorité de la tutelle lassalienne et des autorités diocésaines, est recherchée par les parents d'élèves et les professeurs. Même si les autorités ont examiné des solutions radicales de départ de l'aumônier et/ou du directeur, tous sont conscient que ce serait un échec auquel les parents ni les professeurs ne souhaitent se résoudre.
Les articles satiriques ne servent pas cette cause. Ceux qui les ont suscité doivent prendre conscience du tort qu'ils occasionnent à ceux qui sont attachés à cette école qui a su former de nombreuses générations de jeunes dans un esprit d'exigence scolaire mais aussi d'une grande ouverture au monde et d'épanouissement.

Écrit par : Pierre Breese | 03/07/2008

LAISSONS SIMONE VEIL EN DEHORS DE CELA

> Faut-il vraiment se formaliser d'un tel article dans le Canard ? Pour ce journal, quelqu'un qui va à la messe le dimanche est un intégriste, quelqu'un qui ne dénigre pas l'Eglise est un "ultra-catholique".
Paroissien de Saint Pierre du Gros Caillou, je peux affirmer que s'il y a effectivement un peu d'agitation à la Rochefoucauld, cela vient surtout du nouveau directeur (j'espère qu'il n'est pas à l'origine de l'article dans le Canard), dont on se demande pourquoi il est nommé dans un établissement catholique... Quant aux professeurs, il y a peut être quelques activistes anticléricaux, comme dans tout lycée catho. Les autres sont loin d'apprécier cette turbulence... Et beaucoup de parents que je connais son atterrés par cette situation et font tout ce qu'ils peuvent pour essayer de ramener la paix.
Mais laissons la malheureuse Simone Veil en dehors de celà...

Écrit par : Kto | 03/07/2008

RIEN D'ANORMAL

> Dans cet établissement, Simone Veil était invitée comme grand témoin auprès des lycées. Ce n'est qu'après la considération de son rôle dans la loi IVG que son intervention a été réduite à celui de la shoah... Par ailleurs l'opposition entre le prêtre et le chef d'établissement ne date pas de ce point-là mais couvait puisque cet établissement n'a de catholique que le nom. j'y ai travaillé 2 ans. Donc rien d'anormal. Ce qui est parfaitement étonnant, c'est que la tutelle des frères ait fait l'effort de préférer le curé au CE ! Ca c'est révolutionnaire !!

Écrit par : toto | 03/07/2008

PAS CLAIREMENT

> En bref on ne sait toujours pas clairement ce qui s'est passé ! Mais vous aurez remarqué que c'est la seconde affaire en quelques semaines qui vient sur la place publique, après celle de Rouen. Avec quelques points communs :
- l'organisation d'une conférence par des intervenants extérieurs
- la grogne de parents face aux choix de la direction
- des commentaires laissant entendre que le directeur n'a rien à faire à la tête d'un établissement catholique
- La tutelle des lassaliens.
je ne sais pas ce qui relève du fantasme ou de la réalité, et je partage le fait qu'il n'est pas possible de confondre la Simone Veil déportée et l'auteur de la loi de 1975. Il faut aussi raison garder, et cesser d'écrire que Mme Veil est une personne unanimement respectée ! Ces propos sont de M. Breese dont il aurait été bien qu'il indique sa fonction, car son propos est typique de celui d'un directeur d'EC ou d'un religieux référent...

Écrit par : Edouard | 04/07/2008

COMMENT

> Mais comment peut-on écrire que Mme Simone Veil est une personnalité unanimement respectée? c'est vraiment prendre les gens pour des jambons.
Quant au fond de l'affaire, il y a une timide mais réelle tendance chez certains catholiques à vouloir que certaines écoles sous contrat ne soient pas seulement catholiques de par le nom. Et je dis: alleluiah!!

Écrit par : diego | 04/07/2008

PARENT D'ELÈVES

> Je réponds à Edouard : je suis simplement parent d'élèves agacé par cet amalgame qui masque les vrais problèmes :
- Esquive permanente du dialogue entre un directeur d'Etablissement et les parents, l'aumônier et les professeurs qui ne se contentent pas de réduire la crise à une mésentente entre deux hommes,
- ambiguïté de la Tutelle qui laisse sans réagir diffuser un tract infamant par l'intermédiaire des enfants et qui cautionne par son silence la contre-vérité selon laquelle ce tract émanerait de "l'ensemble des enseignants";
- ambiguïté aussi des autorités diocésaines qui donnent l'impression de démissionner de leurs responsabilité.
Les solutions constructives existent, et ont été proposées; elles impliquent que chacun assume avec bienveillance mais aussi clarté ses responsabilités et ses missions. En voulant "éviter les vagues", les autorités tutélaires et ecclésiales risquent d'aboutir à l'effet inverse et de consacrer l'échec d'une crise non résolue sur le fond, alors que tous, parents et enseignants, aspirent à un apaisement et au rétablissement de la confiance.
Et la question de Simone Veil est simplement utilisée pour jeter un nuage de fumée, sachant les médias friands de telles polémiques. Le problème qui préoccupe les parents n'est pas de de débattre sur ce sujet, mais de rétablir un climat digne d'un établissement catholique, dont ils apprécient les professeurs, et tous ceux qui contribuent à l'éducation de leurs enfants dans toute ses dimensions y compris spirituelles.

Écrit par : Pierre Breese | 04/07/2008

À DIEGO

> Ne confondons pas tout. Une chose est de vouloir que les écoles catholiques retrouvent leur raison d'être. Une autre serait de mélanger ça avec des préventions partisanes et des réflexes irrationnels. Eu une troisième chose serait de commettre des fautes de discernement, voire des manquements à la charité, au nom d'on ne sait quel Parti des Vrais Catholiques ! Le catholicisme n'est pas un parti, et le dévouement qu'on lui porte (autoproclamé et quelquefois peu éclairé) ne donne pas tous les droits, il n'en donne même aucun, parce que la foi n'est pas un droit, surtout pas un droit de propriété sur quoi que ce soit. Une fois tout ceci posé, on peut en effet lutter pour re-catholiciser certaines écoles catholiques qui en ont bien besoin. Mais autant que... pas plus que..., etc. Et en union avec les diocèses. Sinon de quoi se mêle-t-on ?

Écrit par : Larchant | 04/07/2008

LE CLERGE

> Mais quels réflexes irrationels?? peut-on laisser oeuvrer la culture de mort dans nos écoles? doit-on y distiller le même poison qu'ailleurs à des enfants à peine adolescents, qui aboutit à l'effondrement culturel et éducationnel de ce pauvre pays? Notre clergé en général est dépassé par ces questions; dépassé principalement par manque de temps, de bras, de jeunes. Ca n'est pas une critique mais un constat, nous avons un clergé en France qui est forcé de recentrer sur des questions purement pastorales. C'est à nous laïcs de nous lever, ainsi que nous y exhortent JP-II et B.XVI en permanence. Il y a un souffle timide, accompagnons-le!
Il n'est pas question de "monopole de foi" ou de "parti politique" - ou voyez-vous de telles allusions? il est question simplement de reconnaître que les enfants, et même les adolescents, doivent être protégés de certains discours dramatiques. Nous avons désormais le recul pour voir les dégâts immenses qu'ils ont causés en 30 ans, suffisamment pour chercher à préserver une éducation catholique et digne de ce nom. Il faut donc saluer ces parents inransigeants, nobles et dignes qui résistent au relativisme moral qui s'est emparé de presque toutes les âmes.
J'ai 33 ans et j'en ai assez, au milieu des ruines, d'une certaine génération de vieux soixantes-huitards dans l'âme, timides dans leur foi et leur catholicité, qui empêche une partie de ce pays de sauver ce qui peut l'être. Il est encore temps de re-catholiciser certains de nos établissements; d'ici peu l'Etat relativiste et immoral ne le permettra plus, lorsque le totalitarisme en place avancera.

Écrit par : diego | 04/07/2008

A DIEGO

> Jeunisme : vous me dites que vous avez 33 ans, et que vous en avez "assez" (ah bon),
j'en déduis que je suis un vieux con et vous l'homme de l'avenir. OK mais svp relisez-moi.
Mon commentaire disait :
- ...qu'il faut recatholiciser les écoles catholiques (donc je ne mérite pas vos insultes, et je serai vu comme un méchant cattenozien par les bradeurs de l'école catho),
- ...mais qu'on n'a pas le droit de dire et de faire n'importe quoi quand on se prétend chrétien.
Or vouloir interdire une conférence sur la Shoah, c'est pire que n'importe quoi. Même au nom de la "lutte contre l'avortement" ! (S. Veil venait parler de la Shoah, non de l'IVG : donc pas de "discours dramatique" en vue).
Autre question, : la fameuse "lutte contre l'avortement", avec défilés de rue derrière des gens de partis politiques, elle a servi à quoi ? Elle a fait reculer le nombre d'IVG ? Non. Mais elle a servi la propagande pro-IVG, qui a surfé sur la politisation des cortèges. Etc. Ceux qui ont réellement fait quelque chose, ce ne sont pas les défileurs: ce sont les hommes et femmes dévoués qui ont mis sur pied des centres d'aide aux futures mamans. Ceux-là, on ne les voyait pas derrière des mégaphones. Mais ce sont des gens de bien.
Bon, maintenant, allez-y, traitez-moi de dégonflé et de tarlouze de 68, si c'est comme ça qu'on dit chez vous.

Écrit par : Larchant | 04/07/2008

À LARCHANT ET DIEGO

> Veuillez baisser le ton et ne pas vous suspecter mutuellement : sinon je me verrai obligé
de "modérer" le débat, c'est-à-dire de l'interrompre... Permettez-moi de vous suggérer d'essayer de comprendre chacun les raisons de l'autre, plutôt que d'exprimer des sentiments subjectifs. Fides et RATIO !
P.P.

Écrit par : À Larchant et Diego | 04/07/2008

A PIERRE BREEZE

> Votre réponse est intéressante. A vrai dire j'ai pensé en premier lieu que vous étiez un directeur d'établissement soucieux de ne pas "faire de vagues", et je vous prie de m'en excuser. En effet, votre réponse est claire : vous déplorez comme moi l'ambiguïté permanente du discours, et c'est bien là que se situe le problème. A Paris comme à Rouen, nous avons des responsables d'établissement qui ne veulent pas dialoguer avec les parents, de peur de remettre en cause leurs prérogatives pédagogiques, mais aussi de peur de se faire "repérer" comme des "ultras" (ultras de quoi ?) qui remettraient en cause le sacro-saint accord entre l'enseignement catholique et l'Etat. A Paris comme à Rouen, les tutelles sont de gentilles supervisions sans aucune consistance, sans instructions claires, limitées à de belles phrases creuses du type "Dire Dieu et servir l'homme". A Paris comme à Rouen des parents consciencieux et respectueux se font déborder par quelques excités qui nuisent à un véritable dialogue. Mais bon, il serait temps de poser clairement les règles du jeu d'un enseignement véritablement catholique ! Et de cesser ce jeu trouble et ambigu qui ruine le concept même d'enseignement catholique. A propos de Simone Veil, et quel que soit le thème de son intervention, l'inviter était une maladresse, en raison justement du risque d'amalgame entre la déportée et le ministre ! A chacun de prendre ses responsabilités, et s'il faut vraiment parler de la Shoah à nos enfants (qui en savent beaucoup sur le sujet... beaucoup plus qu'on ne le pense), peut être serait il prudent d'inviter une personne qui ne risque pas de provoquer un tel amalgame. Maintenant il serait intéressant de savoir VRAIMENT ce qui s'est passé, et là je compte sur ce blog pour mettre en ligne des informations plus dignes de foi que celles du Canard (qui, cependant, ne se fait pas remarquer par ses démêlés judiciaires en diffamation, hélas dans notre cas !).

Écrit par : Edouard | 04/07/2008

DEUX NIVEAUX

> Je suis frappé de la proportion que prend se débat : on en vient aux insultes...Cela repose sur un problème de fond. Comment des personnes athées, anticléricales et laïques peuvent enseigner dans un enseignement catholique cela me paraît aberrant ou de l'ordre de la malhonnêteté personnelle. j'ai un ami qui récemment était directeur des services administratifs d'un conseil général alors dirigé par la majorité actuelle. Suite aux dernières élections, le conseil général est passé sous tutelle communiste. Ce monsieur par honnêteté et pour être en accord avec sa conscience, a demandé une mutation avec tous les inconvénients que cela comporte et pour être dans une ambiance qui ne heurte pas sa conscience.
La question ne peut se règler qu'à deux niveaux :
- celui de l'Eglise en France : c'est ce que tente de faire Mgr Cattenoz
-au niveau de l'Etat et du contrat d'association.
Je pense que dans l'état actuel des choses, l'enseignement sous contrat est une duperie et une grande ambiguïté.

Écrit par : Bernard | 05/07/2008

PEUT-ÊTRE

> N'oublions pas que les enseignants qui choisissent le "privé", le font majoritairement pour rester dans la région qui les intéresse et non pas pour des motifs religieux. Ceci explique peut-être cela.

Écrit par : Sebasto | 06/07/2008

FROID DANS LE DOS

> Je réponds à Sebasto. Je trouve que choisir une profession et plus une orientation de carrière pour des motifs purement matériels, cela me fait froid dans le dos. Cela correspond bien à la mentalité actuelle. Finalement je vais m'inscrire au parti communiste parce que la permanence de ce parti est située juste en face chez moi. je caricature à peine.

Écrit par : Bernard | 06/07/2008

@ EDOUARD

Votre analyse est pertinente. Qu'est ce qui s'est vraiment passé ? C'est hélas banal :
Au départ, des petites mesquineries, provocations et maladresses (remise en cause de conférences sur l'amour chrétien, distribution en 6ème d'un livre de contes d'une triste trivialité que ne compensaient ni la qualité littéraire ni même une franche gauloiserie, organisation de DST et contrôles le Vendredi Saint à l'heure du Chemin de Croix, petites vexations infligées aux professeurs qui n'étaient pas "dans la ligne" (retrait de places de parking, tergiversations pour fixer les horaires ou les classes, coupure du téléphone dans le bureau mis à disposition de l'aumônier), mise en exergue malveillante du "manque d'organisation" d'un aumônier par ailleurs très apprécié et sollicité, mais qui ne bénéficiait d'aucun support, restriction de la retraite de préparation de la profession de foi, venue mal préparée de Simone Veil, remaniement du Conseil Pastoral sans concertation avec l'aumônier...
Pris séparément, ces faits ne méritaient guère plus que des maugréments goguenards; mais au fil du temps, cela est devenu un système conduisant à une dérive relativiste où la dimension catholique se transforme en un vague humanisme et où le "fait religieux", pour reprendre le jargon en vigueur, devient un option un peu honteuse.
La crise a éclaté en raison du refus obstiné du directeur d'Etablissement, sans doute dépassé par la question et replié sur lui, du dialogue avec les parents et l'aumônier, qui depuis des années avait su aider les jeunes à vivre une foi décomplexée et assumée. Elle a été aggravée par quelques trublions qui par désoeuvrement et/ou générosité étaient très présents à l'Ecole et occupaient des responsabilité associatives, et ont cru bon de jeter de l'huile sur le feu.
Le silence des tutelles, le manque de soutien des autorités ecclésiales ont créé un mélange détonant; un peu d'activisme anticlérical et une position ambigüe de l'APEL, préférant défendre les idées du bureau de l'association, plutôt que des 250 parents qui ont très clairement et respectueusement exprimé la volonté de régulariser cette situation de crise, avec et par le Directeur d'Etablissement et l'Aumônier actuel, ont conduit à un dérapage se traduisant :
- par des psychodrames de professeurs mal renseignées qui distribuent des tracts indûment présenté comme émanant de "l'ensemble des enseignants", pour exiger le maintien du directeur dont personne ne demandait le départ : il lui était seulement demandé qu'il accepte d'écouter les parents et cesse d'esquiver le dialogue en se réfugiant dans un discours de victimisation
- par des manoeuvres comme l'interpellation du Canard Enchaîné focalisant le problème sur la venue de cette pauvre Simone Veil qui n'y est pour rien..;
- par une agitation qui a finalement conduit la tutelle, le conseil d'administration et le diocèse à intervenir, trop tard, et avec un objectif de calmer le jeu. Je ne suis pas certain que le courage et le soutien de ceux qui ont fait preuve de dignité et de bonne volonté aient été les priorités dans la gestion de cette crise.
Le problème reste entier ; il appartient à présent aux parents et professeurs de bonne volonté de travailler ensemble pour rétablir un climat de confiance propice à une éducation de qualité comprenant une composante spirituelle claire et conforme au magistère des papes Jean-Paul II et Benoît XVI. Il faudra sans doute un peu de temps pour que l'Etablissement de la Rochefoucauld retrouve un projet pédagogique cohérent, mais c'est un vieil établissement, qui en a vu d'autres...
Pour répondre à d'autres commentaires, ne soyons pas irréalistes : les enseignants peuvent être excellents (et c'est le cas pour la grande majorité à la Rochefoucauld), sans pour autant partager les convictions religieuses. Cela n'enlève rien à leur mérite et aux respects que leur portent parents et élèves. Simplement, ils convient que la direction respecte leur sensibilité en évitant de les impliquer dans le projet pastoral, sauf à créer une situation qui ne peut que créer le trouble.

Écrit par : Pierre Breese | 06/07/2008

INQUISITION ?

> J'ai l'impression de me retrouver à l'époque de l'inquisition : on brûlait bien les hérétiques, solution expéditive et définitive pour se débarrasser des gêneurs...

fafoubleu


[ De PP à F. - Pourriez-vous préciser ce que vous voulez dire ? ]

Écrit par : fafoubleu | 07/07/2008

MERCI

> Grand merci à Edouard et à Monsieur Pierre Breeze pour leurs éclaircissements...ça y est j'ai compris....
Oui Edouard, tu as raison: il y a des ressemblances entre l' affaire de Rouen et celle de La Rochefoucauld, au moins une c'est l'absence d'exercice par la tutelle de sa responsabilité, dans ce qu'elle a de prioritaire: travailler à ce que l' enseignement catholique soit conforme aux normes qui le régissent.
Voir sur ce sujer le Satut de l' Enseignement catholique approuvé par les évêques de France le 14 mai 1992 (disponible sur le site de l' Enseignement catho). la tutelle est aussi traitée dabns le Code de Droit canon.
Pour l'affaire de Rouen, on pourra lire dans la CROIX du 4 juin 2008, ce que finalement la tutelle a décidé de penser des séances de prévention des risques faites à Rouen et de la réaction des parents...à tout le moins une insoutenable légèreté....
Les parents de Rouen ont reçu par contre une lettre du 27 juin 2008 très encourageante du Cardinal Vingt-Trois, qui n'a pas peur de remercier explicitement les parents pour leur réaction et pour l'esprit de mesure qu' ils ont su garder, et qui reconnaît bien volontiers qu' il y a un problème, qu'il y a une manière proprement catholique de faire de l'éducation affective et sexuelle dans les établissements catholiques, et que la conférence épiscopale doit traiter ce problème.
Merci Eminence. Les parents ont été très, très sensibles à cette parole authentique...

Écrit par : vicenzo | 07/07/2008

A PIERRE BREESE pour son commentaire du 6 juillet 2008

> Je n'ai pas envie de polémiquer sur un certain nombre d'erreurs et d'amalgames, mais je me permets d'en souligner un au moins au sujet du conseil pastoral puisque le chef d'établissement m'avait demandé d'être présent en tant que responsable national de la pastorale pour la tutelle lasallienne : Vous parlez d'un remaniement du conseil pastoral sans concertation avec l'aumônier. C'est très drôle. J'étais à ce conseil et l'aumônier était assis à côté de moi (mais peut-être n'était-ce que son image ?). Il a eu lieu le mardi 17 juin. Il était programmé à 13h. L'aumônier n'est arrivé qu'à 13h30 et s'est assis à côté de moi. Nous avions bien évidemment déjà commencé la réunion. Tandis que j'exposais quelle est la finalité d'un conseil pastoral et quelle peut être sa composition, l'aumônier est resté presque tout le temps silencieux. En fin de réunion, si la finalité du conseil pastorale semblait clair et définie pour tous les membres présents (avec programmation de 2 dates pour continuer à réfléchir), sa composition n'était en aucun cas définitive notamment au sujet des enseignants et des parents qui siègeraient à ce conseil.
Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose...
Ce n'est qu'un point de détail parmi bien d'autres.

Besson Claude


[ De PP à tous :
Je déplore que le message ci-dessus s'achève sur une note aussi acerbe, mais je ne le publie pas pour susciter une polémique ; son origine justifie cette publication.
Je me permets cependant de rappeler à son auteur que la première intervention de M. Breese dans ce blog, à propos de l'affaire, fut pour apaiser les remous que l'article du 'Canard enchaîné' avait soulevés ; et que sa pondération avait même fait croire à un lecteur que M. Breese était un chef d'établissement.
Par ailleurs et sur un autre plan, on ne peut nier qu'un problème d'identité et de raison d'être se pose actuellement à de grandes écoles catholiques. Doivent-elles se laïciser et devenir une simple chaîne de montage au bénéfice des business schools, comme leur recrutement sociologique les y pousse ?
Ce problème pourrait n'être pas sans lien avec les options générales de certains de leurs responsables ; options qui devraient pouvoir être débattues, puisque des évêques eux-mêmes ont ouvert le dossier. ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Besson claude | 07/07/2008

PRECISIONS

> Comme ancien chef d'établissement de La Roche, en fonction entre 2001 et 2006, et seulement à ce titre, je corrige quelques points de détails
1) je ne vois absolument pas à quel événement survenu en 2005 B.H. fait allusion. Peut-être une interpolation, comme disent les exégètes ?
2) le terme d'aumônerie qui apparaît ici ou là est impropre : s'il y a eu des aumôniers à LR, il n'y a jamais eu d'aumônerie et la tradition lasallienne n'y porte pas.
Quant à la tutelle, au sein de laquelle il se trouve que j'exerce des responsabilités depuis bientôt 2 ans, ses écrits semblent lus. On comprendra donc qu'elle tourne sept fois la plume dans l'encrier avant de répondre. Elle a le cuir tricentenaire, épais, couvert de cicatrices. Elle supportera encore quelques banderilles ! Patience, lecteur.

Écrit par : E. Roulleaux Dugage | 07/07/2008

@ M. BESSON

> Oui votre commentaire est acerbe, et s'il est normal que nous débattions sur ce blog avec des points de vue différents, cela doit se faire avec franchise, loyauté et courtoisie.
Puisque vous êtes membre de la Tutelle Lassalienne, je voudrais vous donner le point de vue d'un ancien élève de l'enseignement catholique, d'un parent d'élève, d'un père de famille qui a pris des engagements et des responsabilités.
Il faut que vous compreniez que nous ne sommes pas de ces excités qui contestent à tout propos, et qui ne cherchent qu'à casser du sucre sur le dos des établissements. Simplement nous sommes de catholiques "normaux", représentatifs d'un large éventail de sensibilités (religieuses, liturgiques, politiques), unis par un point essentiel : notre foi n'est pas une option privée, elle oriente nos actions, l'éducation que nous donnons à nos enfants, nos paroles et nos actes. Avec les erreurs, les fautes, les infidélités inhérente à notre nature humaine marquée par le péché ! Nous ne sommes ni des saints, ni des Zorros, nous ne sommes que des gens qui veulent accorder leur foi et leur existence.
La plupart d'entre nous ont été élevés dans des établissements confessionnels, après 1970, et ont souffert de cet enfouissement qui voulait qu'on se cache, qu'on ne se dise pas (trop) chrétien, qu'on se limite à un humanisme bêta fait de solidarité, de pacifisme et de vague générosité. Rien à voir avec le message évangélique qui nous invite à une rupture radicale. Certains d'entre nous ont été profondément marqués par des attitudes, des liturgies, des enseignements catéchétiques d'une affligeante platitude. Les uns sont devenus tièdes, les autres sont restés fidèles, d'autres encore ont rejoint des rangs plus radicaux. Le résultat n'est pas beau : ce qui nous a fait, ou fait rester, catholiques, ce n'est pas l'école ! C'est l'immense "n'ayez pas peur" du 22 octobre 1978, qui reste pour nous le signal du courage, de la rupture, de l'annonce de l'Evangile.
Ce que nous demandons à l'Ecole catholique c'est de faire sienne cette magistrale interpellation. C'est de se montrer telle qu'elle devrait être, d'être un lieu d'évangélisation, de transmission de la foi, d'apprentissage de la relation essentielle et personnelle de l'homme et de Jésus Christ ! C'est d'imprégner son enseignement des valeurs chrétiennes, de toutes ces valeurs ! C'est de donner à nos enfants un cadre vraiment chrétien ! C'est d'accueillir les autres, les juifs, musulmans, bouddhistes ou protestants, en leur annonçant clairement qu'ils ont le choix, et qu'en optant pour un établissement catholique (Lassalien par exemple) ils recevront un enseignement religieux catholique, ce à quoi personne ne les oblige. C'est de proposer à nos enfants des liturgies fréquentes, et dignes de ce nom. C'est de proposer à nos enfants la pratique des sacrements. C'est de s'entourer de professeurs qui sont là par conviction, et non par opportunisme. En bref, c'est d'être, dans le monde éducatif, et dans le monde tout court, des pôles lumineux de formation chrétienne. Dans notre ville, c'est mon curé (Emmanuel, "tape dans les mains", et adorateur quotidien du Saint Sacrement) qui se propose spontanément de venir confesser les élèves quand l'aumônier du collège n'a pas le temps. C'est lui qui prend la plume, avec délicatesse et charité, pour exprimer en conscience son désaccord avec la venue du Planning Familial en CM 2 (sic). Et dans nos établissements, nous vivons la même chose qu'à La Rochefoucauld, c'est à dire que nous n'avons pas notre mot à dire, que nous sommes cantonnés à un rôle de consommateurs, de payeurs (cher !), et que les informations qui nous sont donnée à propos du "caractère propre" sont à pleurer de vacuité.
Oui Monsieur Bresson, nous parents catholiques dans ce monde, catholiques décomplexés du XXIè siècle, nous aussi divers et variés, nous qui mettons nos enfants chez les Scouts de France ou aux Légionnaires du Christ, nous qui sommes euro-libéraux ou tradis, nous qui sommes membres des comités paroissiaux ou des AFC, nous si différents les uns des autres, nous demandons à l'école catholique d'être fière et courageuse ! Et nous le demandons à ses dirigeants ! Nous sommes prêts à les aider, à les soutenir, comme nos parents se sont mobilisés il y a 25 ans, avec une différence notable : nous avons compris ce qu'ils n'avaient pas compris. Une école libre n'est pas une école privée. Une école libre est une école dans laquelle règne la liberté d'affirmer, d'enseigner et de vivre sa foi !
Je ne sais pas si vous êtes religieux ou laïc. Mais un membre de la congrégation de Saint Jean Baptiste de la Salle comprend nécessairement cela ! Que vos établissements le comprennent aussi, nous serons toujours prêts à les soutenir s’ils nous ouvrent largement leurs portes !

Écrit par : Edouard | 07/07/2008

@ LARCHANT

> mes propos ne vous visaient pas en particulier, je m'aperçois qu'ils ont pu sembler insultants à tort. Nos écoles ne doivent exclure ni élèves, ni professeurs pour cause de non-catholicité mais au contraire être ouvertes à tous; en revanche elles ne peuvent tolérer que s'y déploient certaines idéologies contraires à l'enseignement de l'Eglise. S'il faut engager un bras de fer avec l'Etat sur ces sujets et bien faisons-le! imitons ces quelques courageuses familles.
Au sujet du combat contre l'avortement je suis bien d'accord avec vous: les parades pro-life ne servent à rien. Je n'ai pour ma part aucune affiliation politique particulière. Le travail auprès des mères et l'éducation dans la culture pro-vie d'un maximum de jeunes sont bien plus importantes - ce qui fait qu'une personnalité comme S. Veil ne saurait jamais être une "personnalité incontestable" malgré son passé de rescapée de la Shoah. Elle est au contraire, une personnalité historiquement et moralement contestable parce qu'elle symbolise la légalisation de l'avortement en France plus que toute autre chose. S'il y a un exemple à suivre dans la longue et difficile lutte contre la culture de mort elle est à chercher chez nos voisins transalpins. Il y a une réelle re-catholicisation en profondeur de ce pays, ça fait plaisir à voir.

Écrit par : diego | 08/07/2008

UNE DES SOURCES DU PROBLÈME

> Puisque ce blog nous offre une occasion de dialoguer, je voudrais rebondir sur la remarque d’Etienne Roulleaux Dugage, concernant la confusion entre «aumônier» et «aumônerie». En relevant cette distinction avec beaucoup de finesse, ERD a pointé une des sources du problème.
Le projet pastoral est indissociable, pour le réseau Lassalien du projet pédagogique et en conséquence le chef d’Etablissement en est théoriquement le seul responsable : C'est pourquoi «l’aumônerie» n'est pas dans la tradition Lassalienne, et l’« aumônier » intervient en appui au chef d’Etablissement.
Mais depuis la création de l’Institut des Frères des Ecoles Chrétiennes, les temps ont changé, et le chef d’Etablissement n’est plus, sauf rares exceptions, un Frère consacré, mais un laïc choisi pour ses compétences de direction d’un Etablissement, tâche lourde et souvent ingrate. Il anime une communauté éducative de sensibilités variées avec des individualités qui ne partagent pas nécessairement les convictions religieuses.
Au XXIème siècle, est-il encore possible d’imposer un modèle datant de Louis XIV ? Ou faut-il le faire vivre, comme le recommande Mgr Cattenoz ?
C’est une question de fond. Ce modèle « historique » peut encore fonctionner, mais il est trop dépendant de considérations personnelles : lorsque la direction de la Rochefoucauld était assuré par ERD ou ses prédécesseurs, il fonctionnait. Il ne fonctionne pas aujourd’hui avec le nouveau directeur. Réagir par autoritarisme, ou en déconsidérant ceux qui expriment leur mécontentement et en écartant ceux qui contestent le bien-fondé de certains choix n'est pas une réponse digne.
Tirons-en les enseignements pour évoluer vers ce que nous souhaitons tous, à savoir un enseignement catholique assumant courageusement ses spécificités sans arrogance mais sans ambiguïté, en harmonie avec le magistère de Jean-Paul II et Benoît XVI.
Saisissons l’occasion de ces échanges pour engager une réflexion sérieuses sur :
- les responsabilités respectives de l’aumônier diocésain et du chef d’Etablissement au sein d’un Etablissement d’enseignement Catholique, notamment Lassalien : co-responsabilité ? Primauté du Prêtre ? simple droit de s’asseoir, un parmi les autres, à la table où se discute le projet pastoral ?
- la place des parents dans la détermination et la mise en œuvre du projet pastoral
- la difficulté posée par l’indissociabilité de la responsabilité pédagogique et de la responsabilité pastorale pour les responsables de cycle ne partageant pas personnellement les convictions religieuses.
Les travaux de Mgr Cattenoz éclairent parfaitement cette réflexion qui ne doit pas décourager mais au contraire être vécu comme une chance de progresser dans le prolongement du message "N'ayez pas peur" de Jean-Paul II, et l'implication des parents ne constitue pas une menace mais au contraire un soutien attentif et constructif.

Écrit par : Pierre Breese | 08/07/2008

PAIX ET UNITE

> Je regrette cette phrase acerbe, comme vous dites, mais nous travaillons pour la paix et l'unité depuis plusieurs semaines et cette phrase malheureuse n'allait pas dans ce sens. J'ai réagi sur ce point de la réunion pour mettre en place un conseil pastoral (c'était aller dans le bon sens) et je voulais arrêter ce qui se dit sur ce sujet par des personnes qui n'étaient pas présentes.
Par ailleurs, un autre contributeur de ce blog s'est demandé si je suis un frère ou un laîc. Je suis un laïc consacré qui par des voeux religieux depuis plus de 30 ans a consacré toute sa vie à la suite du Christ dans une vie de prière, d'écoute de la Parole de Dieu et d'engagement au service des autres. Avec mes défauts et mes qualités, j'essaye de devenir chaque jour davantage chrétien dans l'accueil de l'Esprit.
Que l'Esprit Saint nous aide à discerner et à avancer dans la vérité de l'Amour.

Écrit par : Besson claude | 08/07/2008

A M. BESSON

> Qu'allez-vous faire maintenant pour que Dieu retrouve sa vraie place dans votre établissement à la rentrée ? Pour l'instant, le diocése retire l'aumônier à La Rochefoucauld et rien apparemment ne change dans la lettre que le direction de l'école a envoyé aux parents. Comme s'il ne s'était rien passé ... Avancer dans la vérité de l'Amour, que voulez-vous dire ?

Écrit par : Charles | 09/07/2008

DIX ANNEES

> Il semblerait que l'article, paru dans le Canard Enchaîné, est arrivé à point nommé pour sauver un directeur passablement affaibli dans ses fonctions. Preuve en est que l'extrémisme religieux a toujours ses petits succès "médiatiques"! Il y a plus d'un an que certaines valeurs chrétiennes ont déserté l'établissement... Peut-être aurait il fallu réagir avant que la presse n'en ridiculise définitivement son aumônier? J'ai vécu dix années à La Rochefoucauld. J'y ai croisé des parents et des professeurs formidables... mais peu de réconfort le jour où j'en ai vraiment eu besoin !

Écrit par : C. Scotto | 20/07/2008

RIEN REMARQUE

> en tant qu'élève du collège la Rochefoucauld, a vrai dire, je n'ai rien remarqué, les professeurs ont continué normalement leurs cours et il n'y a eu aucun etension au conseil de classe.

Écrit par : un éléve | 02/08/2008

D'UN ELEVE

> Je suis élève au collège La Rochefoucauld, et je dois dire que cet aumônier était très sympathique, ouvert et aimé. Chaque fois qu'il sortait dans la cour, des élèves venaient autour de lui. On ne peut pas dire ça de Mr Retourné ; venu après un excellent directeur, il n'a même pas daigné se présenter aux classes, et n'a en fait jamais parlé aux élèves durant sa direction. Maintenant nous n'avons plus d'aumônier, et cela nous révolte car il était très aimé.

Écrit par : augustin | 08/09/2008

ÉCHANGES

> Très intéressants, ces échanges... Des catholiques qui s'assument et croient encore dans la possibilité de préserver un enseignement catholique digne de ce nom, face à un responsable national qui ne supporte que très difficilement la contradiction, et se réfugie ensuite dans une ambiguité molle.

Je retrouve ce même responsable national d'enseignement catholique, Claude Besson, comme auteur d'un livre assez flou sur l'homosexualité. Quand on a des responsabilités, on évite de communiquer pour ne rien dire, et troubler les esprits en s'affichant publiquement sur le rapprochement de sujets "éducation" et "homosexualité". On entendrait de sa part une attitude de discrétion neutre et respectueuse, plutôt que d'agitation médiatique.

http://www.penser-le-genre-catholique.fr/article-sortir-de-l-impasse-la-salutaire-et-conc-112926645.html
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Écrit par : Marianne / | 08/05/2014

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