Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/05/2008

Défendons les livres, les libraires et les éditeurs

Face à la tentative de coup de force de députés (de la majorité) contre le prix unique du livre :


Et mantenant il est question de supprimer le prix unique du livre, établi en 1981 par la loi Lang. Prétexte de cette «réforme » : la loi de modernisation de l’économie, dont la discussion commence aujourd’hui à l’Assemblée nationale...  Un amendement à cette loi est en effet proposé par deux députés : l’UMP Christian Kert (Bouches-du-Rhône) et le sarkocentriste Jean Dionis (Lot-et-Garonne) ; ceux-ci veulent permettre les rabais supérieurs à 5 % dans les six mois suivant la parution des livres. Ce qui frapperait les éditeurs sous la ligne de flottaison. Le public se mettrait à attendre les soldes avant d’acheter un livre ; les éditeurs, déjà fragiles aujourd’hui sur le plan commercial, seraient contraints à ne plus publier que la grosse cavalerie des best-sellers « bas de gamme ». Le secteur des essais et de la littérature dépérirait.

En revanche, la grande distribution (notamment américaine) renforcerait encore son emprise sur le marché  – et son influence sur la politique éditoriale : ce qui donnerait le coup de grâce à l’édition intelligente et aux dernières vraies librairies, lesquelles emploient actuellement 13 000 salariés.

Pour Teresa Cremisi, PDG de Flammarion, le député Dionis raisonne « comme un évadé de l’asile de Charenton ». Ce représentant de la classe politique envisage en effet le problème sous un angle obtus : en supprimant le prix unique du livre, dit-il, « on réduirait le nombre de livres invendus qui sont détruits chaque année en France ». Voilà un homme de culture.

L’autre argument de la droite consiste à dire que le livre est « trop cher » en France à l’heure actuelle. Or ce slogan est faux, souligne le Syndicat de la librairie française (SLF) dans Le Monde d’hier : le prix du livre est resté constamment inférieur à l’inflation. Ce qui augmente, c’est l’inappétence des foules envers la lecture. Pourquoi ? parce que l’air du temps les pousse vers d’autres entertainments...

 

00:04 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : prix du livre

Commentaires

DROITE

> Il doit y avoir des élus de droite, anciens d'Occident en 68 et toujours pas plus astucieux, qui disent : "Lang c'est un gaucho". Avé l'assent.

Torbenn


[ De PP à T. - Même à l'époque (lointaine) où j'écrivais contre Jack et son veston rose, je ne pouvais m'empêcher d'être d'accord avec sa loi sur le prix du livre.]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Torbenn | 29/05/2008

> La droite est plutôt karaoké.

Écrit par : Girolamo | 29/05/2008

DROITE ET GAUCHE

> Il y a une droite en France ? Première nouvelle ! Souvent la gauche écrit les livres et la droite se contente de les vendre. Ce n'est pas de cette manière que la droite parviendra à acquérir quelque ascendant sur le plan culturel et intellectuel, dominé par la gauche depuis des décennies.

David

[ De PP à D. - Question de définitions ! Et si "le plan culturel et intellectuel est dominé par la gauche depuis des décennies", est-ce que ce n'est pas un peu de la faute d'auteurs de droite tournés vers le passé, ou vers la négation des réalités, ou vers des théories comme l'ultralibéralisme ? ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : David | 29/05/2008

LA DROITE, VRAIMENT ?

> Effectivement la droite n'a pas toujours toujours été au rendez-vous, notamment en tombant dans un libéralisme misérable, mais la gauche a mon avis n'a pas fait mieux en étant dans une posture anti libérale aussi misérable.
Mais tout ceci concerne les livres qui font la une des grands médias, dans lesquels on ne peut contester que les idées de gauches ont dominé, y compris le libéralisme que la gauche a finalement annexé.
Je ne partage pas en revanche le dénigrement systématique de la droite qui est un peu facile. Il y a des auteurs, journalistes ou philosophes (à mon avis les plus intéressants, même si bien sûr ils ont leur limites), qui ne se sont pas pliés au système et qui ont eu un certain écho: Finkielkraut, Sévillia, Revel, Girard, Fumaroli...
et que l'on ne peut qualifier de gauche (même Finkielkraut).
Ceci-dit, droite ou gauche sont des distinctions qui importent peu le chrétien, qui n'est a priori ni de droite, ni de gauche.

Ludovic


[ De PP à L.:
C'est vraiment, vraiment, une question de définition. Car les auteurs que vous citez ne peuvent être rangés sous le même label. Autant je partage (en grande partie) les analyses respectives de Finkielkraut, Girard ou Sévillia, autant je me sens peu d'affinités avec des ultralibéraux comme Fumaroli ou Revel, quelle que soit ou ait été leur grande culture ; et ceux-ci n'ont, eux, pas grand chose à voir avec les trois précédents !
Et de toute façon, peut-on les dire "de droite" ? Qu'est-ce que "la droite" ? Force est de le reconnaître : c'est une expression de géographie parlementaire, et rien d'autre. Quand on me parle de "vraie" droite et de "fausse" droite, je ne comprends pas de quoi l'on parle.
Je ne me suis jamais considéré comme "de droite" ; j'en donnais déjà la raison il y a dix ans ("Ca donne envie de faire la révolution", Plon 1998). Je ne vois pas ce qu'il y a de commun entre le détenteur actuel du label "droite" - la majorité parlementaire - et tel ou tel essayiste original, le plus souvent campé sur ses positions personnelles et peu lié aux agitations politiques...
En tout cas, j'insiste sur ce point : si d'aventure j'emploie le mot "droite", c'est au sens communément accepté (la majorité parlementaire et son monde mental). Très peu d'auteurs de livres - je veux dire : de livres écrits par leur signataire, non par un atelier d'édition - sont donc concernés par ce label ! ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Ludovic | 29/05/2008

ZODIAQUE ?

> De droite ou gauche, en tout cas même les éditions monastiques ont disparu dans les mains de maisons d'édition... Trouvez vous encore les livres des ex-éditions bénédictines Zodiaque sur les rayonnages autres que d'occasion ?

Écrit par : Emmanuel | 29/05/2008

DIFFERENTS

> Cher Patrice, je suis d'accord avec vous : la distinction droite gauche n'a plus vraiment de sens hormis une classification politique facile (et encore moins avec le gouvernement actuel !), et surtout comme je le dis à la fin de mon mail peu importe pour nous chrétiens...
NB: On ne peut réduire Revel ou Fumaroli à leur libéralisme. Pour prendre Fumaroli, l'ultra libéralisme dans l'art est clairement dans l'art contemporain ou la culture de masse qui sont précisément ce qu'il ne cesse de dénoncer. Quant au fait qu'ils sont différents des autres, sûrement, mais Sévillia et Finkielkraut aussi par exemple.

Écrit par : Ludovic | 29/05/2008

DISCUSSIONS

> Votre point de vue est juste et je le partage, mais, néanmoins, je me permets une petite remarque : les livres sont très chers lorsqu’il s’agit d’ouvrages de « grande » érudition.
Exemples : les remarquables éditions Champion (MA Wagner, Le cheval dans les croyances germaniques, 140 €... Les oeuvres du prince de Ligne, plus de 100 € le volume...) ; aux éditions du Cerf, l’inestimable collection « Source chrétiennes » (Philoxène de Mabboug, Homélies, 78 €... Bernard de Clairvaux, les Sermons sur les Cantiques (5 volumes) sont entre 35 et 55 €...) ; Vrin (Bibliothèque thomiste, Blignières, Le mystère de l’être, 48 €). Aussi notons qu’entre 1991 et 2001 un volume (entre 200 et 300 pages) de la Bibliothèque de philosophie (Gallimard) est passé de 25 € (160 FF) à 38 € (250 FF), cela ne semble pas correspondre à l’inflation, sauf erreur de ma part... Pardonnez-moi ce catalogue (non exhaustif) d’épicier !
J’en profite pour vous dire que j’ai été contrarié par l’absence d’une réaction de votre part à certains propos du 21 mai (« McCain, que les Viets auraient bien dû garder »...). « Gardons-nous » des commentaires passionnés ou passionnels... la guerre du Vietnam devrait être un sujet d’études et de réflexions de première importance (dans les domaines de la stratégie, de la politique, de l’éthique, etc....) ; elle est un passage capital entre notre monde d’aujourd’hui et l’ancien monde, entre l’appréhension de la guerre ces 20 dernières années et ce qu’elle fut, par exemple, pour le maréchal de Lattre ou le lieutenant de vaisseau Pierre Guillaume... Notons enfin que l’immersion – le « vécu là-bas » - ne permet pas toujours de prendre le recul nécessaire à l’analyse...

Martial P


[ De PP à MP - Je n'ai pas "réagi" parce que je ne me voyais pas faisant la leçon à quelqu'un qui, précisément, disait avoir vécu au Vietnam. D'autre part, je crois qu'il faut distinguer entre la guerre française d'Indochine et la guerre américaine du Vietnam. Mobiles différents, méthodes différentes, etc. Je n'ai jamais adhéré à l'idée de croisade globale anticommuniste : non par sympathie communiste (évidemment), mais au vu des effets de la "politique" américaine envers les peuples du monde. Ma vision de la chose est celle de De Gaulle au discours de Phnom Penh. Je reconnais à tous le droit de ne pas la partager ! Mais je ne crois pas que l'histoire ait donné tort à de Gaulle. ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Martial P | 29/05/2008

HAINE DE LA CULTURE ?

> Je recommande vivement la lecture de "Il faut qu'il parte" de Sébastien Lapaque, essayiste et critique littéraire chrétien, qui traite entre autres choses de la collusion libéraux-libertaires et nous plonge au coeur du problème évoqué ici.
On y trouve quelques phrases bien senties, dignes de Bernanos dont l'auteur s'est fait le chantre :
" On sent frémir chez ceux qui nous gouvernent un mépris pour la raison humaine qui voudrait découvrir chez l'homme des fins autres que le bonheur par l'enrichissement continuel. Pire encore, on devine chez eux une haine barbare de la culture soupçonnée d'être trop lente et trop lourde, quand l'argent circule si rapidement et si légèrement. "

Frédéric Ripoll

Écrit par : Frédéric Ripoll | 29/05/2008

MARCHANDISATION

> La marchandisation des biens s'étend à tous les domaines et ce n'est pas bon. La loi de la concurrence libre n'est pas bonne en elle-même ou alors l'homme n'a aucune raison d'exister. Laisser faire la libre concurrence c'est oublier que nous sommes responsables de nos actes et croire que le marché est "meilleur" que nous. D'un point de vue économique c'est discutable, d'un point de vue culturel c'est impensable.

Vincent

Écrit par : Vincent | 29/05/2008

AUTRE DEBAT

> Rien à voir avec le sujet des livres, mais je vous joins l'adresse d'un site que je trouve intéressant et dont un dernier article a donné lieu à un débat d'un style différent de ceux qui se tiennent chez vous mais éclairant sur les façons de penser, réfléchies et respectueuses, d'un public pas forcément "catho" (même si le Chafouin l'est ouvertement)
Je n'ai pas pu vous le recommander, sans adresse mail, je vous joins donc le lien :
http://penseespolitiques.over-blog.com/article-19979902-6.html#anchorComment
Cordialement,
Christine

Écrit par : Christine | 29/05/2008

EXTRAVAGANT

> Sait-on si Kert et Dionis sont réellement soutenus par un nombre conséquent de députés ? Un tel projet de loi paraît quelque peu extravagant.

Blaise


[ De PP à B. - Extravagant en soi, oui, du point de vue qui est le nôtre : celui des lecteurs, auteurs et éditeurs. Mais pas extravagant du point de vue mercantile. qui est celui d'une trop grande partie de la classe politique. Abolir la loi Lang est une idée fixe chez certains ultralibéraux depuis des années. Je me souviens d'une discussion assez vive à ce sujet, entre un éditeur et un député RPR, en 1995, lors d'un déjeuner du Figaro magazine auquel je les avait conviés... ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Blaise | 30/05/2008

CONTRE CETTE REFORME

> je connais très bien un des éditeurs catholiques, le plus connu voir le plus réputé pour sa présence et son service auprès du pape, je peux vous assurer que l'édition ne se porte pas aussi bien qu'on pourrait le penser;
mettre en roue libre le prix des livres, serait à coup sur, mettre sur la paille une ribambelle de petits éditeurs, mais aussi des plus gros;
un livre, est certes cher au regard d'autres éléments essentiels à la vie, comme la nourriture où la boisson;
"mais ne ce n'est pas seulement de pain que l'homme vivra, mais de toute Parole de Dieu"...et celle-là, je peux l'entendre à la messe, à laquelle je donne pour que l'office ait lieu dans une église chauffée pour ne pas avoir froid, tandis que j'achète souvent des livres avec mon épouse, pour se nourrir régulièrement et en profondeur de cette parole;
or si à cause d'un libéralisme outrancier, mes éditeurs chéris, catholiques qui plus est, sombrent du fait d'un manque de marge et d'une concurence accerbée, alors je manquerai de nourriture!
je suis donc contre cette réforme, qui assassinerait à terme ces éditeurs, et diminuerait mon plaisir de lire.

jean christian

Écrit par : jean christian | 30/05/2008

DES MAC DO CULTURELS

> Faire mourir les petits libraires et les éditeurs est aussi un moyen d'accroître le totalitarisme du matérialisme-mercantile. Il ne restera plus que des supermarchés "culturels" qui seront à la littérature ce que Mac Do est à la gastronomie. Si c'est Leclerc qui choisit ce que nous devons lire, alors ce sera le bonheur pour les Duquesne, Houellebecq et autre Beigbeder mais le désastre pour la véritable culture, pour la liberté d'écrire ou de lire. Achetons chez nos libraires.

Écrit par : vf | 30/05/2008

LA CULTURE ET LE MARCHE

> Regardons un peu le sujet en détail: qui profite vraiment du prix unique du livre ? De mon côté, je pense que ce sont surtout les petits libraires de quartier. Vu ce qu'ils vendent, leur concurrents sont les grandes surfaces, et effectivement la libéralisation du prix du livre les tueraient.
Si maintenant, on regarde du côté des éditeurs qui font de la qualité, je ne croit pas que le prix libre du livre changera grand chose à leur audience, qui de toute façon n'ira pas acheter en grande surface, puisqu'elle ne trouvera rien.
Regardons ce qui se passe pour le CD, qui est un bien assez proche du livre. Les CD de qualité existent toujours et sont le fait de petites maison d'éditions courageuses, mais qui ont une vraie ligne éditoriale. Certes, nombre de disquaires ont disparu, mais l'exemple des boutiques HM montrent que le modèle est viable si l'on se concentre sur la qualité et la proximité. Et c'est tellement plus gratifiant de réussir ainsi que parce que l'on est soutenu par la loi Lang. Mais là je crois que j'ai franchis la ligne interdite de l'ultralibéralisme en disant cela.
Pourtant que veut-on: favoriser la qualité ou soutenir articiellement des distributeurs, qui finalement font les affaires des industriels et non pas des artisans de la culture ?

Ludovic


[ De PP à L. :
Je ne suis pas de votre avis sur deux points factuels.
D'une part, les vraies grandes surfaces (pas les "petites") ont des rayons de librairie généralistes, où l'on trouve beaucoup de livres dignes de ce nom et où le public de ces livres se fournit déjà en grande partie. Leur dumping tuerait les libraires de quartier.
D'autre part, le livre et le CD ne sont pas des produits de même nature.
Sur le plan théorique : jamais le marché de masse laissé à lui-même ne favorise les produits culturels de qualité. Ce serait une illusion que de le croire ! Les faits montrent ce qu'il en est, non seulement dans le domaine du livre mais dans tous les domaines... Voyez ce qu'est devenu la télévision hertzienne depuis quinze ans. ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Ludovic | 30/05/2008

GRANDES SURFACES

> Pour répondre à Martial P, c'est vrai qu'il y a des livres très chers mais généralement ils sont tirés en petit nombre d'exemplaires et dans une qualité supérieure, c'est ce qui explique leur coût.
La plupart des gens prêts à acheter ce genre de livre réclament en plus la qualité. Je ne sais pas d'ailleurs si cela hausse sensiblement le coût, je crois que le vrai problème, c'est le faible tirage.
Ceci dit, laisser libre le prix du livre reviendra à faire disparaître les libraires, il ne restera que les grandes surfaces et leur sélection de livres "à gros débit".

Écrit par : Barbara | 30/05/2008

LE PRIX DU LIVRE

> Nous sommes donc d'accord: la loi Lang ne défend pas les éditeurs de bons livres, mais les petits libraires de quartier.

ludovic

[ De PP à L. :
Alors je me suis mal expliqué.
a) Les petits libraires de quartier ne sont pas seuls en cause. Il y a aussi de très bonnes librairies, dans toutes les villes de France (vous ne pouvez l'ignorer). Elles seront frappées de plein fouet par le dumping des hypermarchés, sur une grande part de la production de livres annuelle. Leur équilibre économique - déjà fragile - sera détruit. Leur disparition ne vous cause-t-elle pas de souci ? À moi si (et aux éditeurs aussi).
b) Quand les hypermarchés auront toute latitude de faire du dumping quelques mois après le lancement d'un livre, alors ce délai sera du temps perdu commercial pour les éditeurs : car les acheteurs potentiels attendront six mois ou un an avant d'acheter. L'équilibre économique de l'édition, déjà fragile, sera détruit.
c) L'hégémonie des hypers dans le domaine de la vente de livres (dumping) se traduira inéluctablement par la chute du niveau de qualité intellectuelle de la production. (Certaines grandes surfaces sont éclectiques et mettent en vente des livres intelligents ; mais elles sont minoritaires). ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : ludovic | 30/05/2008

À PP

> "Certaines grandes surfaces mettent en vente des livres intelligents", dites-vous. Certes mais parce qu'il y a actuellement la loi sur le prix unique. Supprimez cette loi et je ne suis pas sûr que ces mêmes grandes surfaces continuent cette politique (cf l'exemple des cd musicaux). Au passage, on oublie la concurrence de sites de vpc par internet qui vont faire un carnage si le prix unique saute.

vf

[ De PP à VF - D'accord avec vous sur ces deux points. ]

Écrit par : Vf | 31/05/2008

AUTREMENT

> Ne peut-on poser la question autrement: quel est le meilleur moyen de défendre un livre de qualité: A mon avis, c'est de créer les conditions donnant aux personnes la volonté d'en lire ou d'en acheter. Et ceci se fera par l'éducation (école), la communication (les médias phares: télévision en particulier), ou le soutien à des éditeurs de qualité (si l'économie de marché ne crée pas la qualité, alors pourquoi ne pas faire de l'édition via des associations qui pourraient recevoir des dons ?).
En posant ainsi le problème, on voit que la question du prix unique du livre est le petit bout de la lorgnette (je ne tiens pas spécialement à supprimer cette loi, même si me méfie par principe des systèmes artificiels, mais tiens à aller plus loin que des discours simplistes). Cela a peut être quelques effets positifs mais aussi beaucoup d'effets secondaires qui ne le sont pas (en particulier le prix du livre est cher).

Écrit par : Ludovic | 31/05/2008

UN EXEMPLE

> dans une grande ville comme Laval (excusez du peu, Laval n'est pas une très grande ville, mais c'est quand même le chef lieu du département de la Mayenne), l'un des deux magasins Leclerc (puisque vous citez cette marque parmi d'autres), vient de refondre entièrement son rayon "multimédia" et librairie;
je peux vous annoncer que la partie religieuse n'existe plus !!!!
seul trois livres (racoleurs...pour eux) y figurent : "les catholiques" d'un journaliste du Monde, le dernier livre sur l'oraison de mère Thérésa, et enfin un troisième, dont pour le coup, j'ai oublié et le nom, et le contenu.
ceci dit, lorsque vous mettez en vente, des bibles à des prix dérisoires, comme le font certains protestants (même si il manque les livres deutérocanoniques), vous faites un carton !...le prix est une raison d'acheter, mais pas la seule, alors que pour compléter mon propos, je dois vous dire aussi, que ces bibles ont été fabriquées en chine, où en posséder une justement est fort mal vu.
alors, les livres sont-ils au bon prix ou pas?

Écrit par : jean christian | 31/05/2008

Les commentaires sont fermés.