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16/05/2008

Un pavillon du Vatican à l'exposition "L'eau et le développement durable" (Saragosse, de juin à octobre)

La campagne écologique de l'Eglise catholique s'amplifie :


Le Saint-Siège aura un pavillon à l’exposition L'eau et le développement durable, à Saragosse,  du 14 juin au 14 septembre. Ce pavillon sera présenté à la presse au Vatican le 19 mai par le cardinal Renato Raffaele Martino, président du Conseil pontifical Justice et paix, l'archevêque de Saragosse Mgr Manuel Ureña Pastor, le maire de Saragosse Juan Alberto Belloch Julbe, le commissaire de l'exposition Emilio Fernández-Castaño, le responsable artistique du pavillon Wilfredo Rincón García, et son architecte M. Joaquín Sicilia Carnicer.

Cette initiative du Vatican doit être située dans le contexte de l’action écologique constante de Jean-Paul II puis Benoît XVI. Le 26 octobre 2006, par exemple, Mgr Celestino Migliore, observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, déclarait devant les Nations-Unies : « Même dans un contexte de transition et de mutation rapide, notre économie reste fondamentalement basée sur sa relation avec la nature…  Si les  systèmes qui soutiennent la vie du monde sont détériorés ou irrémédiablement détruits il n’y aura d’économie viable pour aucun de nous…   Les préoccupations concernant l’environnement doivent être considérées comme  la base sur laquelle repose toute activité économique, et même humaine. »

« Les conséquences sur l’environnement de notre activité économique figurent maintenant parmi les plus importantes priorités du monde », soulignait le représentant du pape à l’ONU. Il ajoutait : « Le monde a besoin d’une conversion écologique afin de faire un examen critique des modèles actuels de pensée ainsi que des modèles de production et de consommation ».

Mgr Migliore rappelait la nécessité d’accorder une attention particulière à « l’énergie », aux « changements climatiques », au « développement industriel » et à « la pollution atmosphérique ».

Evoquant la question de l’eau, il indiquait que « le principal problème » n’est pas « le manque d’eau » pour répondre aux besoins des personnes mais « la gestion des ressources ». « La gestion des ressources en eau doit être basée sur l’application du principe de responsabilité partagée au niveau international, avec une attention particulière au principe de subsidiarité qui exige la participation des communautés locales au processus de prise de décision ».

 

Commentaires

DEVELOPPEMENT DURABLE ?

> Personnellement, la notion de "développement durable" me dérange : souvent utilisée par les entreprises, elle leur permet de se dire "écologiques" sans remettre en cause le capitalisme. L'union des termes "développement" et "durable" est d'ailleurs un leurre : elle permet de faire croire que la société de consommation est compatible avec la préservation de la planète. Il suffit pas d'éteindre son ordinateur en quittant le boulot ou d'utiliser des emballages recyclables (qui nécessiteront de toutes façons de l'énergie pour être effectivement recyclés), il faudra remettre en cause notre mode de vie, et le fantastique gaspillage qu'il génère.
C'est là où les chrétiens, presque sans le vouloir, peuvent devenir les écologiques les plus profonds : en défendant un mode de vie simple et centré sur l'essentiel, tourné vers le ciel plus que vers la terre. Qui peut rivaliser parmi nous (et même parmi les écologistes acharnés) en terme d'"empreinte écologique" et de respect de l'environnement avec un moine cistercien par exemple ?

Gilles


[ De PP à G. - D'accord là-dessus avec vous. (Et avec Edgar Morin !) Le terme "développement durable" est très ambigu. L'Eglise l'entend dans un autre sens que les multinationales, mais ça ne lève pas l'ambiguité. Pour le reste, le livre que je publie le 22 mai est en plein accord avec ce que vous dites. ]

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Écrit par : Gilles | 16/05/2008

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