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18/04/2008

OGM : pour faire marcher l’agrobusiness (qui plaît tant à l'UMP), il n’y a pas que Monsanto

…il y a aussi BASF :


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Les médias - <<  Lettre ouverte à la Commission de Bruxelles, pages de publicité dans les médias: le géant de la chimie BASF fait monter la pression pour imposer sa pomme de terre transgénique, une première mondiale en attente d'agrément européen. Il y a deux jours, une nouvelle entrevue de BASF avec  Stavros Dimas, commissaire à l'Environnement, s'est soldée par un échec, selon BASF – irrité des hésitations de Bruxelles qui n'a plus accordé d'autorisation à des OGM depuis 1998.  Dans une lettre ouverte publiée jeudi dans les grands quotidiens allemands, Stefan Marcinowski, membre du directoire de BASF, exhorte Bruxelles à statuer "sans nouveaux retards". (Les procédures durent depuis 2006).  Baptisée Amflora et destinée au seul marché européen, la pomme de terre en question est modifiée génétiquement pour être renforcée en amylopectine, un composant de l'amidon utilisé par l'industrie pour fabriquer des textiles, du béton ou du papier - les restes pouvant servir d'aliments pour le bétail.

"Mais personne n'en a besoin!", dénonce Jutta Jaksche, experte de l'association de consommateurs Vzbv : "Le consommateur ne veut pas d'OGM, l'industrie a d'autres moyens techniques pour utiliser l'amidon".

Les écologistes dénoncent le risque de mélange avec les tubercules destinés à l'alimentation humaine, et les gènes résistants aux antibiotiques contenus dans l'Amflora qui pourraient affaiblir l'action de traitements médicaux en cas de dissémination.

"En plus, la technique est obsolète", dit Annemarie Volling qui coordonne les zones agricoles sans OGM en Allemagne : "BASF veut juste gagner beaucoup d'argent et commercialiser la première pomme de terre transgénique au monde."

Sur le site de recherche OGM de BASF, derrière les rangs d'Amflora, les serres de tests sont entourées de mesures de sécurité: interdiction de toucher les plants, dont certains sont enveloppés d'une moustiquaire pour éviter que le pollen ne s'échappe. C'est du colza transgénique : il est renforcé en oméga 3 comme celui qu'on trouve dans le poisson sauvage. >>

 

 

00:07 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (4)

Commentaires

BORLOO-UMP & C°

> Et pendant ce temps-là, l'armée des lâches (dixit la belle NKM) continue à se vautrer :

" PARIS - Les sénateurs ont adopté mercredi soir en deuxième lecture le projet de loi sur les organismes génétiquement modifiés, dans une ambiance toujours aussi tendue entre pro et anti-OGM.
Le texte a été adopté avec 65 voix d'écart: 185 sénateurs s'étant prononcé en sa faveur, 120 ayant voté contre, 19 autres ayant préféré s'abstenir.
La majorité sénatoriale a entériné dans la soirée le compromis entre le gouvernement et l'UMP vidant de sa substance l'amendement Chassaigne, qui avait mis le feu aux poudres la semaine dernière à l'Assemblée entre les députés UMP et la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet.
Rédigé par le député communiste André Chassaigne, et voté grâce au soutien de quelques députés de la majorité, cet amendement à l'article premier du texte stipulait que les OGM ne peuvent être cultivés que dans "le respect des structures agricoles, des écosystèmes locaux et des filières de production et commerciales sans OGM".
Le compromis trouvé mardi entre le gouvernement et la majorité, après une forte implication de Nicolas Sarkozy, limite la portée de l'amendement Chassaigne. Il prévoit que le seuil correspondant au sans OGM sera fixé espèce par espèce par le gouvernement sur avis du Haut conseil des biotechnologies, créé par la nouvelle loi. Et cela, dans l'attente d'une définition du sans OGM au niveau européen. Le rapporteur UMP du projet de loi Jean Bizet avait déposé un amendement reprenant les termes de ce compromis.
Jean-Louis Borloo a défendu devant les sénateurs cet "amendement de précision", "absolument indispensable". L'amendement Chassaigne "a besoin d'une clarification, d'une précision pour asseoir sa valeur juridique", a expliqué le ministre de l'Ecologie.
M. Borloo s'exprimait devant sa secrétaire d'Etat Nathalie Kosciusko-Morizet, bien présente sur les bancs du gouvernement. Une preuve selon lui de la "totale unité" du gouvernement dans ce débat.
Réduite au silence depuis une semaine, "NKM" a pris la parole devant les sénateurs. Evitant soigneusement l'amendement Chassaigne, elle s'est bornée à rappeler que le Grenelle de l'environnement restait "la feuille de route", "l'obsession" du gouvernement.
"NKM" avait dénoncé la semaine dernière le "concours de lâcheté et d'inélégance" entre le patron des députés UMP Jean-François Copé et M. Borloo lors du débat à l'Assemblée nationale. Elle a dû présenter ses excuses sur ordre du Premier ministre François Fillon sous peine d'être renvoyée du gouvernement.
Signe que la crise n'est pas apaisée, certains sénateurs de la majorité n'ont pas souhaité la bienvenue à "NKM", à qui ils ne pardonnent pas d'avoir fermé les yeux sur l'amendement Chassaigne. Dans un entretien à la chaîne Public-Sénat, Jean Bizet a même jugé sa présence "pas souhaitable" afin de préserver "la sérénité" des débats.
Le rapporteur a délibérement ignoré la présence de "NKM". Au début de son discours, il ne s'est adressé qu'à "messieurs les ministres", Jean-Louis Borloo et Michel Barnier (Agriculture).
Si la quasi-totalité des orateurs de la majorité ont apporté leur soutien à l'amendement Bizet, une voix discordante s'est fait entendre, celle de Fabienne Keller. Reprenant le flambeau laissé par Jean-François Le Grand, mis sur la touche lors de la première lecture par ses collègues de l'UMP, l'ex-maire de Strasbourg a déposé huit amendements portant les revendications des anti-OGM.
L'un deux imposait un seuil de détection des OGM plus bas que seuil d'étiquetage de 0,9% prévu par les textes communautaires. La sénatrice du Bas-Rhin proposait que le seuil de détection de 0,1% soit pris comme référence.
La gauche espérait profiter des dissensions internes à la majorité pour sauver l'amendement Chassaigne. Le "comité de soutien à l'amendement 252" avait appelé solennellement le gouvernement à "s'opposer à toute tentative de suppression jusqu'à l'adoption définitive de la loi". De nombreuses personnalités avaient demandé de leur côté à François Fillon de défendre l'amendement Chassaigne et de respecter les engagements pris lors du Grenelle de l'environnement."

Écrit par : Alalanterne | 17/04/2008

LA PEUR

> Un bon point pour ces gens : ils n'ont pas attendu que la patate soit chaude pour se la refiler depuis deux ans, ils ont appliqué le principe de précaution non par vertu mais parce qu'ils devaient avoir une trouille bleue pour leur carrière.
L'heuristique de la peur de Hans Jonas, malheureusement, fonctionne... heureusement, nous ne sommes pas tentés de l'utiliser même pour une bonne cause.

Écrit par : Jean | 18/04/2008

ANIMAUX

Nous avons eu en Suisse récemment, quelques remous provoqués par une Ordonnance d'application de notre loi sur la protection des animaux. Elle va tellement loin qu'elle s'occupe des poissons rouges... Notre journal local a publié un article de l'agence protestinfo sur un ouvrage sorti récemment : http://www.protestinfo.ch/Articles.asp?Index=4598. Le résumé m'a paru manifester des connotations antichrétiennes dans l'ouvrage en question. "Ethique animale", Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, aux Presses universitaires de France (PUF), février 2008. Ayant eu un échange assez vif avec une inernaute, serait-il possible d'avoir un avis qualifié. Je me permets de vous poser la question, parce que ce type de question est posé par le livre de Laurent Larcher, La face cachée de de l'écologie. Merci et Sainte Fête de l'Ascension,

fr. Dominique Stolz, OSB


[ De PP au P. Stolz :

Une chose est de protéger les animaux (ce qui est un des devoirs de l'homme, berger de la Création). Une autre chose serait de les idolâtrer, ou de détourner le souci animalier pour en faire une arme anthropophobe.
De même, on ne doit pas confondre l'idéologie animalitaire (anthropophobe) avec l'écologie. Il est gravement erroné de dire que les délires néopaïens ou anti-humains constituent "la face cachée de l'écologie" : si c'était le cas, les papes écologistes (Jean-Paul II en tête) seraient complices du néopaganisme ! Perspective absurde...
J'ajoute que ce procès en sorcellerie intenté à l'écologie a été lancé par des intérêts industriels transatlantiques, très peu soucieux de christianisme, mais voulant discréditer auprès des chrétiens le souci de l'environnement.
Je me permets de vous conseiller deux de mes livres :
- Sur le fond de la question animale: les entretiens que j'ai faits avec le philosophe Jean-Marie Meyer en 2007 ("Nous sommes des animaux mais on n'est pas des bêtes", Presses de la Renaissance)
- Sur l'esprit de l'écologie et ses enjeux aujourd'hui : "L'écologie de la Bible à nos jours, pour en finir avec les idées reçues" (éditions de L'Oeuvre, parution le 22 mai 2008).
- Vous trouverez également des textes du Magistère sur l'écologie dans ce blog (catégorie Ecologie), ainsi que dans le Compendium de la doctrine sociale - mais cela, vous le saviez déjà. ]

Cette réponse s'adresse au message

Écrit par : Dominique | 29/04/2008

> Merci ! J'ai déjà le premier en ma possession. Le second est attendu avec grand intérêt.

Écrit par : Dominique | 29/04/2008

Les commentaires sont fermés.