13/03/2008
Environnement : les évêques du Canada appellent à "une conversion"
Lettre pastorale de la conférence épiscopale canadienne, 11 mars :
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Notre rapport à l’environnement :
Le besoin d’une conversion
Conférence des évêques catholiques du CanadaCommission des affaires sociales
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En octobre 2003, notre Commission des affaires sociales a rendu publique une lettre sur « l’impératif écologique chrétien ». Elle est intitulée : « Tu épargnes tout, parce que tout est à toi, maître et ami de la vie. » (Sg 11, 26) Depuis, l’Organisation des Nations Unie (ONU) a proclamé 2008 l’Année de la planète terre. Nous saisissons cette occasion pour prolonger notre réflexion avec la population catholique de notre pays. Le Rapport de synthèse du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) nous fait prendre conscience de l’ampleur du défi que nous devons relever1. Des développements scientifiques et techniques pourront y contribuer. Mais nous n’y parviendrons pas sans une conversion personnelle et collective. C’est dans cet esprit que nous proposons les présentes réflexions.
La vision biblique de la création et de l’être humain
Pour apprécier l’ampleur de cette conversion, rappelons-nous le plan de Dieu sur la nature et sur l’être humain. Le Dieu créateur fait passer sa création du chaos au cosmos, c’est-à-dire d’un univers marqué par le désordre à un autre où règnent l’ordre et la beauté. Dieu lui-même en est fier, il dit : « Cela est bon. » (Gn 1, 4.10.12.18.21.25.31) C’est bien le sentiment qui nous anime lorsque nous voyons des photographies de notre planète captées par des astronautes. Elle se présente à nous comme une petite boule bleutée entourée d’un fragile couche d’eau et d’air ennuagé… on dirait une pierre précieuse.
Sur cette minuscule planète, un être est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu : capable, comme Lui, de connaître, d’aimer, d’agir de manière libre et responsable. « Yahvé Dieu plaça l’être humain dans le jardin d’Eden pour le cultiver et le garder. » (Gn 2, 15) Cultiver, c’est développer et favoriser la croissance; garder, c’est assurer la pérennité des ressources. L’idée de « développement durable » est donc prescrite auxtoutes premières pages de la Genèse. La terre est confiée à l’être humain comme un jardin dont il n’est pas propriétaire mais gérant. Il a la responsabilité d’être un bon jardinier des espèces végétales et un bon pasteur des espèces animales. Il a des comptes à rendre, non seulement de la gestion du domaine qui lui est confié, mais aussi de l’image de Dieu qu’il reflète tout au cours de cette gestion. Le terme « environnement » suggère l’idée d’un centre, qui est l’être humain. Celui-ci n’en est pas moins intégré aux équilibres physiques et biologiques ainsi qu’au réseau très complexe de relations qui le caractérisent. Intervenir sur l’une ou l’autre relation modifie l’équilibre de plusieurs autres. Mgr Renato Martino dit : « Il existe un accord entre la théologie, la philosophie et la science, à l’effet que notre univers est en harmonie, c’est-à-dire un vrai cosmos, pourvu d’une intégrité propre et d’un équilibre interne dynamique. Cet ordre doit être respecté2. »
Rupture de l’harmonie avec la nature
Or, le développement de la science et de la technologie, qui nous a apporté d’incontestables bienfaits, a eu des effets dévastateurs sur la nature : pollution de l’air, de l’eau et du sol, augmentation des gaz à effet de serre, destruction de la couche d’ozone, détérioration des grands écosystèmes, disparition de plusieurs espèces vivantes, réduction de la biodiversité, etc. Le GIEC, qui a été honoré en 2007 du prix Nobel de la paix, affirme que tous les pays seront affectés par l’augmentation des gaz à effet de serre. Ses experts prévoient une multiplication des canicules, des sécheresses et des inondations... La fonte accélérée des glaces aux pôles augmentera de façon significative le niveau des océans. Ce qui entraînera des effets dévastateurs surtout dans l’hémisphère sud, là où se retrouvent les pays les plus pauvres.
Après avoir signé le protocole de Kyoto, dans lequel nous nous engagions à diminuer nos émissions de gaz à effet de serre à 6 pour cent de moins que celles de 1990, nous les avons plutôt augmentées d’environ 25 pour cent. Le dernier rapport des Nations Unies sur le développement humain décrit le Canada comme un « cas extrême » de non-respect de ses engagements3.
Les problèmes écologiques actuels sont autant de témoins à charge attestant que nous n’avons pas respecté les lois de la vie. Nous avons oublié qu’ « on ne commande à la nature qu’en lui obéissant ». À croire qu’il est plus difficile de respecter les lois de la nature que d’envoyer des humains sur la lune et les en ramener! Le verdict est simple : nous n’avons pas été de bons gérants du « domaine » qui nous a été confié.
Rupture de l’harmonie avec nos semblables
Cette rupture d’harmonie avec la nature engendre des conséquences qui ne sont pas moins dramatiques pour les personnes qui partagent avec nous la même humanité. Le Concile Vatican II a affirmé : « Dieu a destiné la terre et tout ce qu’elle contient à l’usage de tous les hommes et de tous les peuples. » (Gaudium et Spes, no 69) Commentant cette affirmation, le pape Jean-Paul II dit : « Il n’est pas juste qu’un petit nombre de privilégiés continuent à accumuler des biens superflus en dilapidant les ressources disponibles, alors que des multitudes de personnes vivent dans des conditions de misère, au niveau le plus bas de survie. C’est maintenant l’ampleur dramatique du désordre écologique qui nous enseigne à quel point la cupidité et l’égoïsme, individuels et collectifs, sont contraires à l’ordre de la création, dans lequel est inscrite également l’interdépendance mutuelle4. »
Au lieu de favoriser cette interdépendance, nous avons laissé la planète se séparer en morceaux, en Tiers-monde et en Quart-monde, comme si elle tournait à plusieurs vitesses. Or, nous disent les experts du GIEC, ce sont les pays les plus pauvres qui seront les plus durement affectés par les changements climatiques. Mais l’injustice existe aussi à l’égard des générations à venir. Nos gouvernants actuels sont soucieux de ne pas léguer à nos descendants une dette monétaire trop lourde. Après avoir dépensé au-delà de nos moyens, il n’est que raisonnable de ne pas leur en faire payer le prix. Mais un environnement abîmé représente une dette incomparablement plus élevée et plus difficile à réduire. Les coûts économiques nécessaires à sa restauration sont d’une ampleur insoupçonnée. Que l’on pense seulement au coût des journées de smog, des problèmes de santé, des dérèglements climatiques, etc.
Un article de la Charte des droits de l’enfant dit que toute société a le devoir de donner à l’enfant ce qu’elle a de meilleur. Comment pourrions-nous être fiers de leur léguer l’héritage d’un environnement à ce point abîmé? Nous l’avions reçu en bien meilleure condition!
Des pas sont faits
Il faut reconnaître toutefois que les questions environnementales apparaissent de plus en plus souvent aux ordres du jour des gouvernements, des municipalités, des industries, des commerces, des médias… Des méthodes d’exploitation plus rationnelles sont appliquées aux ressources de la mer, de la forêt et de la terre. Des industries réduisent leurs émissions polluantes; les municipalités se sont dotées de coûteuses usines de traitement des eaux usées. Le pourcentage de récupération et de recyclage des déchets augmente progressivement. Un nombre croissant d’individus consentent des efforts personnels en faveur de l’environnement : réduction de la vitesse sur les autoroutes, usage dutransport en commun, diminution et recyclage des déchets, achat de produits locaux ou régionaux, meilleur contrôle de la température de leur résidence, etc. Une sensibilité écologique se développe qui est en voie de devenir un fait de culture.
De plus, dix ans après la signature du protocole de Montréal sur la protection de la couche d’ozone (1997), les scientifiques constatent avec satisfaction que l’émission des substances appauvrissant la couche d’ozone est à toutes fins pratiques éliminée. Plusieurs villes importantes, soucieuses de réduire la fréquence du smog et d’assurer la qualité de l’air, sont en voie de réaliser les objectifs de Kyoto. Il en est ainsi de plusieurs états américains et de la Communauté européenne.
Tous ces pas sont significatifs. Mais, nous disent les scientifiques, nous nous dirigeons droit sur un mur; ce que nous faisons présentement aura pour seul effet de diminuer la force de l’impact. Nos gouvernants ont pris des engagements à Rio (1992), à Kyoto (1997), à Johannesburg (2002) et tout récemment à Bali (2007). Mais ils parviennent bien mal à passer de la parole aux actes. Lorsque notre sécurité est en péril, ils trouvent les moyens de l’assurer. Or, elle est davantage compromise présentement par les effets de la dégradation de notre environnement. Jean-Paul II nous l’a répété, la crise n’est pas seulement écologique, elle est morale et spirituelle. Or, une crise morale s’affronte par une conversion, c’est-à-dire un changement du regard, des attitudes et des comportements.
Essentiellement, cette conversion aura pour objet les ruptures que nous avons créées avec la nature, avec notre prochain et avec Dieu. Elle visera à rétablir les liens avec eux, c’est-à-dire à susciter une réconciliation.
Rétablir les liens avec la nature
Nous devons rétablir les liens que nous avons détériorés avec la nature. Nous savons maintenant que nous sommes reliés à notre milieu de vie beaucoup plus étroitement que nous l’avions imaginé. Notre planète est un vaisseau spatial sur lequel nous naviguons avec notre environnement, pour le meilleur et pour le pire. Or, saint Paul affirme que « la création tout entière gémit maintenant encore dans les douleurs de l’enfantement » et qu’elle espère, elle aussi « être libérée de la servitude de la corruption ». (Rm 8, 22 et 21) Le développement respectueux de ses lois et de ses rythmes ne serait-il pas une première forme de libération? À cet égard, chacun de nous est responsable d’une attitude à l’égard de l’environnement. Nous pourrions croire que les actions des individus, des groupes et des communautés sont des gouttes d’eau dans l’océan, en comparaison des défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés. Mais l’effet cumulatif de gestes simples a son poids. Qu’on se rappelle la belle parabole de « L’homme qui plantait des arbres » de Jean Giono, si brillamment illustrée par Frédéric Bach. À titre d’exemple, bon nombre d’entre nous pourraient probablement diminuer d’une tonne les gaz à effet de serre dont il est responsable annuellement5.
Se convertir, c’est aussi retrouver le sens de la limite. C’est ajuster notre mode de vie aux ressources planétaires disponibles. Or plusieurs de celles-ci ne sont pas renouvelables et celles qui le sont possèdent un rythme de régénération trop lent pour nos impatiences. Une planète limitée ne peut répondre à des besoins illimités surtout quand ses grands écosystèmes subissent un vieillissement prématuré. Puisque la surconsommation et le gaspillage sont devenus un style de vie, une conversion implique que nous nous libérions collectivement de l’obsession de posséder et de consommer. Selon l’expression de l’écologiste réputé Pierre Dansereau, « une austérité joyeuse » ou une simplicité volontaire nous aideront à nous recentrer sur l’être au lieu de l’avoir. Nous en récolterons un supplément d’humanité.
Il nous sera alors plus facile de poser un autre regard sur la nature. Au lieu de la considérer principalement comme une ressource à exploiter, nous serons mieux disposés à en admirer la beauté et la grandeur. À sa manière, elle nous ouvre sur le mystère de la Vie et de son Auteur. Jean de la Croix disait : « Il est passé par ces bois et son seul passage les a laissés empreints de beauté. » Une attitude de contemplation contribue grandement à refaire des liens, à établir une nouvelle alliance avec notre environnement.
Renouer les liens avec nos frères et sœurs
La question, maintenant cruciale, de l’environnement nous lie les uns aux autres comme jamais auparavant. L’égoïsme n’est plus seulement immoral, il devient suicidaire.Nous n’avons plus le choix d’une nouvelle solidarité et de nouvelles formes de partage. La conférence de Johannesburg, en 2002, a affirmé clairement que la protection de l’environnement est impossible si des pans entiers de continents continuent à vivre dans la misère. Beaucoup de nos frères et sœurs sont contraints à un mode de vie inacceptable et indigne de leur condition humaine. Nous le savons mieux que jamais mais nous nous comportons comme si nous étions myopes, sourds et insensibles.
Notre pays s’est engagé, dans le passé, à verser 0,7 pour cent de notre Produit intérieur brut (PIB) sous forme d’aide internationale. Il en consacre présentement moins de 0,3 pour cent : des miettes qui tombent de la table du riche, alors que Lazare meurt de faim. (Lc 16, 19-30) Pourtant, le message évangélique nous rappelle que le chemin de la rencontre avec Dieu passe par celui de nos frères et soeurs. Il nous faut aussi, à l’avance, tisser des liens avec les générations à venir. Rappelons-nous cet épisode évangélique où les apôtres se disputent pour savoir qui sera le plus grand. Jésus prend un enfant et le place au milieu d’eux. Il invite les siens à voir la réalité à partir de l’enfant. Les parents et les grands-parents font l’expérience de cette conversion du regard qui les ramène à l’essentiel. À l’heure des décisions importantes, nous souhaitons que nos élus pensent d’abord à l’héritage que nous laissons aux enfants. Puisque nous les aimons, quel environnement, quelle société voulons-nous leur léguer? Un poète espagnol a écrit : « Il est beau d’aimer le monde avec les yeux des générations à naître. » (Castillo)
Refaire nos liens avec Dieu
Ne sommes-nous pas comme l’enfant prodigue qui a demandé à son père sa part d’héritage et qui est parti le gaspiller? (Lc 15, 11-32) Dans notre volonté de gagner davantage, de posséder davantage, de consommer toujours davantage, nous avons beaucoup sacrifié au dieu économie, qui est devenu comme la substance de la vie moderne. Nous avons mal géré le jardin d’Eden qui nous a été confié. Il a perdu une part de son intégrité et de sa beauté.
De plus, alors que nous possédons le savoir et les moyens de partager les biens de la terre auxquels tous ont droit, nous avons préféré assurer notre confort et nos modes de vie d’enfants gâtés. Nous avons cédé à cet égoïsme foncier qui marque chacun de nous comme d’une cicatrice originelle. Aujourd’hui encore, Dieu nous pose la question : « Qu’as-tu fait de ton frère? » (Gn 4, 9)
Par le fait même, nous avons terni l’image de Dieu en nous. En recevant sa bénédiction originelle, l’être humain a été invité à être porteur de l’image d’un Dieu ami de la vie, soucieux de la vérité et de la beauté de la vie, rempli d’amour et de compassion pour tous, particulièrement les pauvres et les personnes qui souffrent.
Sommes-nous bien l’image de ce Dieu? Certains de nos choix relèvent de notre conduite personnelle, d’autres de ce que le pape Jean-Paul II a nommé « des structures de péché » – auxquelles nous participons de façon plus ou moins responsables6. Nous portons en nous-mêmes un poids de mort et de refus. Les défis écologiques nous offrent l’occasion de nous relancer sur les chemins de l’Évangile. C’est, au sens biblique du terme, un « moment favorable » pour affermir nos liens avec Dieu en nous laissant imprégner par la nouveauté de l’Évangile.
Conclusion
Notre foi au Christ nous invite à un choix radical : « Choisir entre la vie et la mort. » (Dt 30, 15) Cette invitation ne peut être plus actuelle. Seule une authentique conversion nous permettra de réparer des ruptures et de retisser des liens de vie avec la nature, avec nos soeurs et frères, avec l’Auteur de la Vie. À cet égard, François d’Assise nous présente un beau modèle d’homme nouveau et d’harmonie retrouvée7.
Les membres de la Commission épiscopale des affaires sociales :
+ Roger Ébacher, Président, Archevêque de Gatineau
+ Bertrand Blanchet, Archevêque de Rimouski
+ Daniel J. Bohan, Archevêque de Regina
+ Brendan M. O’Brien, Archevêque de Kingston
1 GIEC, Changements climatiques 2001 : rapport de synthèse, ONU, novembre 2007. Mis sur pied par l’ONU, le GIEC est composé d’experts de plusieurs pays. Son Rapport de synthèse résume quelque 3000 pages de rapports antérieurs.
2 Jean-Paul II, Message pour la Journée de la Paix, 1er janvier 1990, cité par Mgr Renato Martino, La défense de l’environnement et du développement ans le respect de l’homme, déclaration à la Conférence des Nations Unies, La Documentation catholique, juin 1992.
3 ONU, Rapport sur le développement humain 2007/2008, Combattre les changements climatiques, 2007.
4 Jean-Paul II, Message pour la Journée de la Paix, 1er janvier 1990.
5 La moyenne canadienne est de 20 tonnes, soit l’une des plus élevées au monde.
6 Dans l’encyclique L’intérêt actif de l’Église pour la question sociale, Jean Paul II parle de « la véritable nature du mal auquel on a à faire face dans le problème du développement des peuples; il s’agit d’un mal moral, résultant de nombreux péchés, qui produisent des structures de péché ». (no 37)
7 Pour aller plus loin:
• Commission des Affaires sociales de la CECC, Tu épargnes tout, parce que tout est à toi, Maître ami de la vie, Lettre pastorale sur l’impératif écologique chrétien, octobre 2003.
• Kairos – Initiatives oecuméniques canadiennes pour la justice, Repenser l’avenir de l’énergie, la foi et la justice dans la monde de l’après-pétrole, Toronto, septembre 2007. (www.kairoscanada.org).
Imprimé avec de l’encre à base végétale sur du Rolland Enviro100 Print, contenant 100 % de fibres postconsommation, certifié Choix environnemental, procédé sans chlore, ainsi que FSC Recyclé et fabriqué au Québec par Cascades à partir d’énergie biogaz.
09:51 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : ecologie, christianisme, canada
Commentaires
APÔTRES
> Magistral. C'est la parole des successeurs des Apôtres. Ceux qui préfèrent Bush et Texaco vont devoir avouer leur préférence.
Écrit par : Guillaume Jolivet | 13/03/2008
@ GUILLAUME
> Il faut expliquer ça aux chrétiens qui votent bush, certe non catholiques pour la plus part.
Par ailleurs ce type de question ne releve pas de la compétence de l'État fédéral aux US.
Etat par Etat, en matière d'écologie la législation évolue plus vite et mieux chez eux que chez nous.
Les français sont très doués pour les effets de manche et l'étalage de leur ignorance de la société américaine.
Écrit par : Patrick | 13/03/2008
@ PATRICK
> Pas besoin d'avoir vécu à Waco (Texas) pour savoir quelle politique a menée Bush. En plus vous avez tort sur les structures légales US : le Clean Air Act et le Clean Water Act, par exemple, étaient deux lois fédérales des années 1970 ! L'OMC a même obligé Washington à les violer pour importer des produits polluants...
Écrit par : jolivet | 14/03/2008
MISSILES
> Sur la question, Bush, soyons clairs : il y a ceux qui lui donnent raison parce qu'ils se foutent de l'écologie et qu'ils aiment bien qu'on balance des missiles sur les méchants musulmans, et il y a ceux qui ont des points de vue un tout petit peu plus nuancés. Tout cela de l'ordre des arrière-pensées inavouées, évidemment. Mais j'en connais une palanquée.
Écrit par : Torpenn | 14/03/2008
À TORPENN
> Il y a aussi ceux qui ne jurent que par Bush parce qu'il a dit deux ou trois choses en faveur des pro-life. Ils en ont fait un héros et un dieu-vivant pour cela. Ils ne voient pas plus loin que cela. Mais, il faudrait que l'on m'explique comment on peut se dire défenseur de la vie et déclarer la guerre d'Irak? (C'est vrai, j'oublie que Saddam allait anéantir le monde libre en lançant des scuds remplis de poudre blanche). Au demeurant, ces chrétiens néocons font l'erreur inverse que les écolos trotskistes. Ils défendent une écologie humaine mais nient et rejettent celle concernant la planète (pourtant création de Dieu). Les rouges-verts, eux, disent défendre la planète (alors qu'ils sont matérialistes) mais se f...t complètement que l'on industrialise et pollue la vie humaine. Mieux, certains le réclament. Il faudrait que certains se mettent un peu à réfléchir.
Écrit par : vf | 14/03/2008
@ GUILLAUME
Non, ces deux lois bien que, relatives à l'écologie, ne concernent le niveau fédéral QUE parce qu'elle impliquent des relations avec des pays étrangers. Le principe de subsidiarité (réel, pas un jacobinisme déguisé façon Delors comme en Europe) implique que par exemple, si vous souhaitez interdire les empoules électriques à forte consommation ou obliger au tri des déchets, c'est du rôle des États pas du fédéral.
Cela pourrait être aussi le cas si elles concernaient les relations entre États américains ou par jurisprudence de la cour suprême (exemple de l'avortement qui a priori ne devrait rien à voir avec le fédéral) plutot pour des sujets politiquement delicats ou les patates chaudes y atterissent en fin de compte.
Écrit par : Patrick | 15/03/2008
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