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05/03/2008

Le facteur anthropique sonne toujours deux fois

Réponse (étonnée) à ses négateurs :


Quelques mots en marge de l’anecdote Cotillard suscitent la fureur de trois « climat-sceptiques » : ceux qui savent que Dieu n’aime pas l’idée du réchauffement et qu’Il l’a dit à Bush. Les trois me disent d’une seule voix (mais en français) : « Ce qui n’est pas admissible, c’est de croire que le réchauffement puisse avoir des causes humaines. »

Ah bon ?

Parce que l’homme est impeccable ?

Navré de devoir le dire: refuser toute critique envers l’activité humaine est, directement, massivement, antibiblique. Donc non chrétien. Avant de trépigner en entendant les mots "facteur anthropique", il faudrait réfléchir une seconde et se demander qui l'on est  - et au nom de quoi l'on parle.

Je peux concevoir que l’on ait un amour inconditionnel envers le modèle économique occidental ; toutes les perversions sont dans la nature humaine.

Mais que l’on veuille concilier ça avec une « identité catholique » affichée, c’est une contradiction. C'est tourner le dos à la doctrine sociale de l'Eglise. Et aux analyses d'un nombre croissant d'économistes.

Permettez-moi d’être plutôt d’accord avec le Pr Dembinski (note d’avant-hier).

 

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PS/  Je publie en avril un livre qui parlera de l'écologie et de la Bible. Sur fond d'économie, parce que tout est lié.

PS2/ Je suis navré d'avoir l'air de penser que les catholiques doivent être cohérents avec le catholicisme, notamment en doctrine sociale.  D'autant que je le pense réellement ! 

PS3/ Ne m'envoyez pas, svp, de reproductions d'infos publiées sur d'autres sites pour  dire que tel spécialiste des fluides ou tel physicien nucléaire n'est pas d'accord avec les climatologues. Le problème du climat est d'une infinie complexité, et les climatologues, les spécialistes de l'hydrologie, les océanologues, sont seuls compétents pour évaluer les probabilités. Il y a débat entre eux sur le réchauffement, c'est clair. Mais il ne porte pas sur l'existence du  changement climatique ! Seulement sur son ampleur... Les "climat-sceptiques" sont extrêmement peu nombreux dans la communauté scientifique.  Enfin, je cite le Pr Rodriguez Iturbe (Princeton et Académie pontificale) : "D’un point de vue scientifique, l’impact anthropique lié au réchauffement global est d’une évidence écrasante. Cela implique une énorme responsabilité envers les conséquences sur la paix et la prospérité du monde, et envers les futures générations… Je ne partage pas les vues de ceux qui disent que nous devrions nous tenir à l’écart de ce sujet. Si nous acceptons la science, si nous croyons que le réchauffement global est là et que l’activité humaine en est une cause majeure, alors l’Eglise, le Vatican, doit s’engager."

 

 

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Commentaires

EH OUI

> Dans 60 millions de consommateurs N°425 mars 2008 page 14 (avant l'enquête sur la hausse des prix) : ""Un aller-retour Lyon Rio de Janeiro pour deux personnes produit l'équivalent de 9662kg de CO2". 10 tonnes pour deux passagers, 150 tonnes pour un gros porteurs... Une voiture de cylindrée moyenne consomme autant d'oxygène sur un trajet Paris-Lyon (400 km environ) qu'un être humain durant toute sa vie.
Al Gore nous offre une réflexion intéressante dans "Une vérité qui dérange". C'est un film que tout le monde peut comprendre (il existe en version française).
Un esprit légèrement curieux trouve facilement sur le net un ensemble d'informations sur l'impact environnemental de l'activité humaine.
L'égoïsme peut expliquer que certains préfèrent ménager leur confort et refusent de se sentir concernés par la pollution que leur comportement engendre. C'est vrai qu'il n'est pas facile de modifier ses habitudes. On ne peut pas en revanche tenter de s'exonérer de sa responsabilité en niant simplement une réalité qui est constatée et dont les effets se font déjà sentir.
Certains disaient que le tabac n'était pas mauvais pour la santé, ou qu'on ne gazait que les poux.

Écrit par : Qwyzyx | 05/03/2008

CRÂNES D'OEUF

> Je ne m'attendais pas à découvrir que le trotskisme de messieurs les journalistes contrôlait aussi ce blog. Il n'y a pas de réchauffement ailleurs que dans les crânes d'oeuf socialo-verts qui veulent tirer de tout parti pour alourdir la pression fiscale.

Écrit par : semperfi | 05/03/2008

MODES DE VIE

> Effectivement, si on peut laisser les scientifiques s'interroger sur l'ampleur du réchauffement, sur ses conséquences, on peut déja remettre en cause nos modes de vie: est il nécessaire de passer nos vacances a l'autre bout du monde (a ce sujet, je crois que M. Al Gore se rend dans le monde entier pour vanter son film, est ce bien raisonnable?), est on obligé de vivre avec la climatisation lorsqu'il fait 25 degrés, est ce raisonnable de prendre la voiture pour acheter sa baguette a moins d'un km de chez soi,... Commencons par changer nos habitudes, ca ne coute rien (et peut nous permettre de faire des économies d'ailleurs...).
Il ne faut pas confondre les trotskystes écologistes, qui cherchent a dégrader l'image de l'homme (et qui sont aux abonnés absents lorsqu'en été, les chasseurs leurs proposent de replanter des haies...) et les personnes respectueuses de la Création.

Écrit par : Alex | 05/03/2008

OCCIDENT

> M.De Plunkett , grand est mon étonnement de vous découvrir trotskiste . Il y a longtemps que je n'avais pas lu sur un blog de commentaire aussi surréaliste . Le plus paradoxal est que son auteur est surement persuadé de défendre l'occident chrétien .

Écrit par : horus | 05/03/2008

NEOCON

> Selon Semperfi, un catholique qui s'inquiète de l'environnement serait un dolichocéphale trotskyste socialo-vert animé par l'obsession compulsive d'alourdir la fiscalité. Cette affirmation anthroposociologique digne de Georges Vacher de Lapouge a l'avantage de situer les références du discours néoconservateur.
Le préfixe néo est abusif en l'espèce. Il est plus juste de parler d'archéoconservatisme.

Le pape a encore beaucoup de travail. Prions pour lui.

Écrit par : Célestin Bouglé | 05/03/2008

AILLEURS

> Juste une question: en quoi le réchauffement climatique est-il trotskiste? Je n'arrive pas trouver le lien entre les deux. Au passage, notre président actuel n'est pas socialo-vert et, il me semble, il vient bien de créer de nouveaux impôts (sur les voitures, pour remplacer la pub, etc.)? A ça y est, j'y suis, c'est un crypto-trotskiste qui s'est engagé sous la bannière libérale néoconservatrice afin de torpiller ce courant d'idées en le rendant ridicule par ses bourdes médiatiques (volontaires) continuelles. Peut-être espère-t-il même en faire mourir G.W.Bush qui s'étoufferait, cette fois-ci fatalement, avec un bretzel en regardant TF1 diffuser une interview de Carla expliquant que Marion Cotillard allait lui écrire une chanson parlant des USA. Ah mon pauvre ami, dans quel monde vivons-nous! Mais comme disait notre héros Mulder:"la vérité est ailleurs".

Écrit par : vf | 05/03/2008

@ Qwyzyx

> Il y en a même qui disaient, il y a peu de temps encore, que le cannabis n'était pas dangereux...

Écrit par : Michel de Guibert | 05/03/2008

@ Michel

Bien vu. J'avais oublié.

Écrit par : Qwyzyx | 05/03/2008

HUMOUR

> Pour ma part, j'ai expliqué dans une vidéo humoristique une autre vision du réchauffement climatique :

http://www.dailymotion.com/video/x4l0k1_rechauffement-urbain_fun

Amicalement.

Écrit par : stéphane | 05/03/2008

LA TERRE

> "Nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants", comme l'exprime une belle formule maintes fois citée dont les attributions sont nombreuses, variées et incertaines (Saint-Exupéry, Senghor, Khalil Ghibran, proverbe amérindien, proverbe africain, proberbe arabe ou berbère... je ne sais !)

Écrit par : Michel de Guibert | 05/03/2008

CULOTTES

> Le réchauffement climatique est une réalité et il y a au niveau des causes partage entre l'activité humaine et les mouvements intrinsèques de notre planète. Le sujet est très compliqué et entre les scientifiques de renom, il y a débat sur les modalités de ce partage et non sur le fond de la réalité de ce réchauffement.
Nous sommes sous l'angle émotionnel, confronté à un nouveau phénomène de "la peur de l'an mille". Et en marge des décisions effectivement à prendre et celles qui sont déjà prises, le verbe et les invectives s'emflamment et c'est d'ailleurs bien naturel car nous ne sommes pas de bois. Il y a aussi sur le sujet, une formidable escroquerie intellectuelle avec tambour médiatique, en l'attente de se transformer en espèces sonnantes et trébuchantes par le biais d'une multitude de normes diverses et variées que l'on ne manquera pas de mettre en place. Il se pourrait même que certains envisagent la création de "culottes ouatées à changement de vitesses" pour nos bovins qui émettent parait-il beaucoup de méthane. L'évangélisation n'est ni plus ni moins que le dévoilement du réel et plus je lis la presse, les blogs et me lis moi-même, plus j'apprécie la lecture de l'osservatore romano, c'est le seul journal capable de dire les choses sans en rajouter.
bien cordialement

Écrit par : roxane | 06/03/2008

BIENVENUE AU CLUB

> Cher Monsieur de Plunkett, bienvenue au club des troskystes. Des proches m'ont récemment soupçonné d'être néo-trotskyste parce que je contestais certaines idées reçues dans un tout autre domaine ... je me demande d'où vient cette tendance ?
A moins qu'un certain courant ultra-catholique utilise cette méthode pour rester "pur", sans risquer de se compromettre avec des courants de pensée traditionnellement anti-chrétiens ... ça porte un nom : le sectarisme, non ?

FR

[ De PP à FR - Oui. Ca porte aussi un autre nom, mais restons charitables.]

Écrit par : Frédéric RIPOLL | 06/03/2008

LE CLIMAT CHANGE

> Il y a bien une modification rapide du climat. A mon modeste niveau je le constate par la station de captage de pollens dont je m'occupe depuis de nombreuses années: en moyenne (il existe bien sûr des fluctuations annuelles) il a y eu doublement de la quantité totale de pollens comptés sur une année durant une période d'un peu plus de vingt ans, avec une apparition plus précoce et une durée plus longue de la pollinisation de plusieurs plantes.
Le CO2 atmosphérique est un "engrais gazeux" pour les végétaux et une augmentation de sa concentration atmosphérique (toute chose étant égale par ailleurs, et jusqu'à un certain niveau) augmente la biomasse donc la quantité de pollens.
L'utilisation des énérgies fossiles rentre pour une grande part dans l'augmentation des gaz à effet de serre dont le CO2.

Cela pose, entre autre, le problème à la fois de la répartition des richesses et celui d'un mode de vie différent. Car si notre consommation annuelle moyenne par habitant de ces énergies fossiles (pour ne rien dire de celle des Nord-américains) était atteinte par les pays aussi peuplés que la Chine et l'Inde, et rien ne peut s'y opposer en toute égalité, imaginons ce que deviendrait notre environnement et ce pour un très long terme en raison de l'inertie des gaz émis et de leurs répercussions.

C'est ici qu'il faut être vigilant car le risque est de se voir imposer une politique internationale eugénique drastique afin de préserver un niveau de vie élevée à un nombre restreint de personnes tout en permettant à l'économie mondiale de "tourner à plein régime" (sous-entendu de rendement financier).

L'Eglise, avec son fabuleux trésor que représente sa doctrine sociale a, aujourd'hui et peut-être plus qu'hier, à dire son mot pour une justice égale pour tous dans le respect de la dignité de la personne humaine. L'enjeu est vital à titre individuel et collectif.

Écrit par : Albert E | 06/03/2008

TEMPO PLANETAIRE

> Comme il est impossible de convaincre les sceptiques à coups de chiffres, je vais essayer de les ramener à la raison en utilisant une démarche empirique, intuitive et métaphorique :-)
Messieurs les sceptiques, n'avez-vous pas remarqué une accélération du tempo planétaire en l'espace d'une vie humaine ? N'avez-vous pas remarqué comme cette accélération est cause de frictions nouvelles ?
Menez dans votre tête un audit de l'activité humaine à l'échelle planétaire, et interrogez la vie politique, économique, sociale, scientifique, médiatique et financière... N'avez-vous pas le sentiment d'avoir sous vos yeux de véritables usines à gaz toxiques ?
Ne voyez-vous pas ces grands machins tourner à plein régime, à la limite de l'emballement et de l'implosion ?
Non ? Si ?
Conséquence : Ca chauffe !
CQFD

Réponse : Remettre l'Homme au centre de l'activité humaine et lui demander de reprendre les rênes d'un progrès qu'il laisse trop souvent s'autoréguler. Or, le régulateur thermique semble en panne.

Écrit par : Tito | 06/03/2008

CLIMAT

> Bien sûr que le climat se réchauffe
Bien sûr qu'il s'est réchauffé aussi de la même manière par le passé ALORS QUE N'EXISTAIT PAS ENCORE L'ERE INDUSTRIELLE. Bien sûr que l'activité industrielle humaine vient rajouter à ce phénomène NATUREL et ALEATOIRE que l'on ne maîtrise pas et qu'il faut y veiller. Mais, il ne faut pas non plus tomber dans l'hystérie dans un sens comme dans l'autre. Nous assistons à une exploitation médiatique grossière - comme d'hab en jouant sur les émotions et l'à peu près - du phénomène, il y a tant de "fric" à se faire sur le sujet (Al Gore a déjà pris les devants en prenant des participations dans diverses sociétés - mais cela ne choque pas car il est vrai qu'il est démocrate, donc par définition c'est un "gentil").
Et dire cela, ne veut pas dire être sceptique, être anti-démocrate, être pro-Bush, jouer au donneur de leçon ou ignorer le phénomène des conséquences de la pollution engendré par l'activité humaine ; d'ailleurs des mesures sont prises pour apporter des solutions, certes imparfaites, mais tout ne peut pas se faire en un jour, cela demande des investissements lourds et soutenus sur une longue période. Mais attention à l'exploitation politique du sujet, qui consiste à chauffer l'imaginaire du citoyen - c'est-à-dire pour être plus précis, de l'être humain doté d'une âme raisonnable - pour l'exploiter un maximum dans une optique - comme toujours - de prise de pouvoir.
Attention aux utopistes et aux excités qui, la "bouche en coeur", finissent par engendrer des catastrophes bien tangibles et douloureuses pour les peuples; les violents sans scrupules à l'affut de toute occasion leur étant favorable, ne manquant pas de s'engouffrer pour déstabiliser et prendre le pouvoir, bien sûr pour "libérer" les peuples.
Ne tombons pas dans le catastrophisme et que les personnes éclairées sur ce sujet difficile, et non pas les amateurs, prennent leurs responsabilités dans le cadre de leur devoir d'état, ce que l'Eglise par sa voix officielle de Rome ne manque pas de leur rappeler à temps et à contre temps.
S'il est dur de rester à sa place pour le bon déroulement des choses, cela n'empêche pas par ailleurs de se forger une opinion. Mais attention, comme en toute chose, pour décider il faut avoir une vue large et éclairée, et ce n'est pas donné à tout le monde sur les sujet compliqués et celui du "réchauffement de la planète" pour employer le vocable médiatique en vogue avec sa charge émotionnelle l'accompagnant, est un sujet compliqué.

bien cordialement

Larose


[De PP à L. - 14 mars - Lisez la lettre pastorale des évêques canadiens, en ligne sur ce blog à la date du 13 mars ! ]

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Écrit par : larose | 09/03/2008

Est-ce si important ?

> Personne ne peut dire qu'un réchauffement global serait mal, mais presque tous les scientifiques sont en mesure de dire qu'une glaciation serait très mauvaise pour l'humanité.
Finalement, si le climat se réchauffe vraiment, est-ce que c'est vraiment important ou bien c'est juste une manière de s'inquiéter ?
- On a tous besoin de s'inquiéter et de se faire un peu peur, mais au-delà du besoin de sensations, ... est-ce bien raisonnable de nous culpabiliser pour quelques degrés de plus ou de moins ?

Dve


[ De PP à Dve - Ce serait un drame en pratique. Je vous conseille les sites scientifiques qui expliquent les répercussions de quelques degrés de plus dans tous les domaines : courants marins et fertilité planctonienne (vitaux pour les écosystèmes océaniques, donc aussi pour l'atmosphère ; niveau des océans ; biodiversité ; agriculture ; etc, avec dans tous les cas des répercussions directes sur les populations.). Consultez le rapport de sir Nicholas Stern, ex VP de la Banque mondiale et peu suspect d'écofolie. Tout ça n'est pas à prendre à la légère. D'où la mobilisation croissante des catholiques, des protestants et des orthodoxes, qu'un chrétien ne peut pas dédaigner... ]

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Écrit par : Dve | 13/03/2008

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