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19/11/2007

Malaise pédagogique dans l'école catholique : un témoignage parmi d'autres

Une "piqûre de rappel", après les avertissements de Mgr Cattenoz :


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Témoignage d’un lecteur de ce blog :

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<<  Un professeur d'histoire raconte à ses élèves qu'aucun des évangélistes « n'a connu Jésus » ; que Jésus « prétend » être le fils de Dieu ; que l'évêque est « le chef de l'Eglise » (et ne parle pas du pape) ; etc. C'est peut être devenu très normal en France d'entendre cela. Mais l'est-ce encore quand il s'agit d'un professeur de l'enseignement privé catholique ?

La réaction du conseiller de l'établissement contacté pour s'en émouvoir a été formaliste, dans la ligne d'une démarche très consumériste. Il a invité les parents à rencontrer l'enseignant, pour se rassurer de la qualité du produit vendu, dans l'espoir que l'autre les embobine en leur racontant que les enfants n'ont rien compris. Ce conseiller "marketing" a l'art de "shooter" les problèmes d'après-vente.

J'en tire deux leçons :


- Les parents sont aujourd’hui tenus pour des c…, y compris dans l'enseignement catholique. Et ils partent avec un plus gros handicap s'ils sont chrétiens.

- Le livre de Cavanaugh Etre consommé devrait être commenté aux cadres de l'enseignement privé, pour qui l'enseignement confessionnel ne devrait pas se résumer à des boîtes à bac qu'il faut rentabiliser.

En discutant avec les parents tout en cherchant sur internet, nous sommes tombés sur un site qui semble servir d'aide pédagogique au professeur d'histoire en question, tant les élèves ont reconnu des phrases :

http://www.intellego.fr/index.php?pageID=document&blog=185&document=988&from=recherche
La notation de ce cours - écrit par un élève de 1ère -  est maximale. Cinq étoiles. Tant pour les élèves que pour les enseignants. >>

[fin du témoignage]

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Commentaire -  Ce blog n’a pas pour vocation première de mettre en exergue ce qui ne va pas ; encore moins de mettre de l’huile sur le feu. Mais on ne peut nier l'existence d'un malaise dans l’école catholique, plusieurs fois évoqué ici ; malaise qui a motivé le coup d’éclat de Mgr Cattenoz. Dans un certain nombre d’établissements, non seulement la foi catholique n’est pas enseignée, mais on laisse toute latitude à tel ou tel prof pour critiquer cette foi ! Situation évidemment absurde, voire inadmissible… Beaucoup d’anecdotes compa-rables nous parviennent, attestées par des parents d’élèves du privé. J’ai fait le choix de publier celle-ci à titre d’échantillon. La réflexion inaugurée par Mgr Cattenoz ne peut que se poursuivre et s’amplifier.

 

 

 

Commentaires

GALILEE

> Je ne donnerai pas le nom ni le lieu de l'établissement de ma fille, mais je peux raconter une chose semblable à celle de votre lecteur. La professeure d'histoire s'est lancée dans une explication totalement polémique sur ce qu'elle disait être l'action de Benoît XVI en comparant avec... l'affaire Galilée ! Occasion de se rendre compte qu'elle n'avait pas lu une ligne de Benoit XVI et qu'elle croyait que Galilée avait été en prison et torturé, ce qui est inouï de la part d'une enseignante d'histoire. Nous avons agi auprès de la direction de l'école, pour nous entendre dire qu'il fallait "être tolérants". Nous avons répondu qu'enseigner des faussetés historiques était une faute professionnelle grave pour un professeur d'histoire. Mais cette conversation n'a abouti à rien.

Écrit par : Marie-Ange Wenck | 19/11/2007

REALITE

> C'est hélas la triste réalité. J'ai eu des échos similaires, notamment concernant des profs qui critiquaient ouvertement et très violemment le pape. L'un d'eux souhaitait même que Jean-Paul II meure du sida...une honte !
Sans digression, il en va aussi de même des aumôneries catholiques. Dans le groupe confirmation de ma paroisse, j'étais animateur. Le jeune homme qui était en binôme avec moi avait une conception très personnelle de la foi...qui allait à l'encontre de l'enseignement de l'Eglise. Et la paroisse a toléré cela...Et il est loin d'être un cas isolé : prendre pour exemple les catéchistes non-formés et refusant de l'être...
Mais j'ai assez dit de choses négatives...Une bonne cure d'espérance nous fera du bien (vivement Spe Salvi).

Écrit par : Charles Vaugirard | 19/11/2007

MDR

> Nos enfants seraient-ils dans le même établissement ????? J'ai des dizaines d'exemples de ce style du temps où nous dilapidions nos sous dans l'enseignement dit catholique... (pardon pour cette aigreur, le sujet est très sensible pour moi...) Le professeur d'histoire de ma fille, lui, faisait de l'humour (!) en disant "crétins" au lieu de "chrétiens", et toute la classe s'esclaffait ...mdr, comme diraient les djeuns...

Écrit par : cristiana | 19/11/2007

EN BELGIQUE AUSSI

> Plus de 50% des jeunes Belges sont scolarisés dans le réseau libre catholique (subventionné). La situation est identique à celle que vous décrivez en France mais aucun émule de Mgr Cattenoz n'y fait entendre sa voix... La situation de fait est celle d'un pluralisme et d'un relativisme généralisés où les jeunes ne bénéficient plus d'une quelconque cohérence éducative. Prières et célébrations ont la plupart du temps déserté les écoles. Les cours de religion sont des fourre-tout où l'éclairage catholique devrait théoriquement être proposé aux élèves... On devine avec quel enthousiame! Lors des dernières assises de l'enseignement catholique francophone, il a été dit clairement qu'aucune démarche de foi ne devait plus y être imposée et qu'il ne devait plus y avoir qu'une optique de "proposition" du message chrétien. Encore faudrait-il que l'on ait des professeurs désireux de le proposer. Toutefois, ces écoles dites catholiques, tant qu'elles existent encore, laissent la possibilité à quelques uns d'y témoigner et d'y faire passer un message chrétien. Serait-ce encore le cas si elles disparaissaient?

Écrit par : hildebrand | 19/11/2007

MAISON DES JEUNES ET DE LA CONSOMMATION

> Si vous saviez le nombre de discussions, parfois plus qu"animées, que j'ai avec des collègues en salle des profs sur ces sujets historiques jugés "chauds" comme Gallilée ou l'inquisition.... Comme prof d'Histoire, je me dois d'enseigner la vérité historique, de la faire comprendre aux élèves et de leur montrer ce que cette compréhension nous apporte. J'ai déjà du me battre pour qu'un collègue arrête d'enseigner l'inexistence de Jésus par exemple ( Il y a même eu un stage académique et des textes officiels là-dessus pour faire admettre à certains que le personnage Jésus avait existé et comment enseigner ce fait!) Ce problème est valable pour le privé et le public car, il faut le répéter, le privé (je préfère cette expression à enseignement catholique) a vendu son âme et le peu de liberté qui lui restait lors des accords Lang-Cloupet. Les enseignants sortent des mêmes IUFM (sur lesquel on pourrait écrire beaucoup). De plus, le niveau culturel des enseignants s'effondre. Il n'y a qu'à lire les rapports de jury de concours. Enfin, ils ne continuent pas a se former et à approfondir leurs connaissances. Très peu de mes jeunes collègues lisent ou ont lu les sources et ne parlent que de manuels qui ne sont que des reader's digest pour préparer les examens. Manuels qui suivent la bien-pensance consummériste. On m'a même sorti Duquesne comme un historien! Pourquoi pas le Da Vinci code comme thèse d'Etat! En attendant, il est important pour nous (heureusement je ne suis pas seul à vouloir faire simplement mon boulot de prof) que des parents bougent et soutiennent la volonté de certains pour que l'école redevienne une école et ne soit pas cette espèce de MJC (Maison des Jeunes et de la Consommation) qu'elle est presque entièrement devenue.

Écrit par : Vf | 19/11/2007

GALILEE

> A propos de l'affaire Galilée, pour rétablir la vérité :
http://www.samizdat.qc.ca/cosmos/sc_nat/galilee_jb.htm

Jean


[De PP à J. - Aussi dans notre blog, catégorie "Histoire". ]

Écrit par : Jean | 19/11/2007

CRITERES

> Il faut cesser d'être hypocrite. Comment voulezvous que des profs qui sont recrutés sur les mêmes critères que ceux du public soient différents. Moi-même professeur de philosophie, membre de jury de bac depuis 1968, je n'ai jamais vu de cours aussi marxistes et révolutionnaires que ceux...venant du privé..

Écrit par : Bernard TRAPES | 20/11/2007

LES INSTANCES

> comme diraient les élèves vous découvrez la vie ! si je peux me permettre cela fait des décennies que cela dure et moi je mettrai d'abord en cause les instances de l'enseigement catholique et bien avant les accords Lang /Cloupet ! Je me souviens très bien de mon stage de formation en 1978 vous avez bien lu où on m'a répondu, alors que je m'étonnais que la formation d'économie proposée aux futurs professeurs d'histoire soit faite par un marxiste avéré , qu'il fallait être éclectique ! et bien depuis non seulement on est éclectique mais ouvert mais tolérant !
Je pourrai écrire un livre si j'en avais le loisir sur la dérive constante et continue du caractère catholique de nos établissements ! Il serait bien temps que tout le monde s'en inquiète et que les parents le sachent : les profs catholiques sont ultra minoritaires dans les établissements catholiques !
Et il faudrait encore un autre débat sur la transmission de la Foi etc.... je n'ai pas le temps de continuer mais nous aimerions avoir plus de soutien et je parle pour les jeunes professeurs !

Écrit par : Marie Prévost | 20/11/2007

POUR RASSURER D'EVENTUELS "LAIQUES" INQUIETS À L'IDEE QUE L'ECOLE CATHOLIQUE PUISSE ÊTRE CATHOLIQUE

> Un prof d'histoire n'est pas dans son droit quand il affirme (du haut de sa chaire) qu'aucun des évangélistes n'a connu le Christ. On sait que les postchrétiens ont pour article de foi que les évangiles ont été écrits cent cinquante ans après : mais les travaux récents en exégèse rendent bouffonne cette idée. Matthieu, Marc et Jean ont évidemment connu le Christ.
De même, un prof d'histoire n'est pas dans son droit quand il dit : "prétend" ("le Christ 'prétend' être le fils de Dieu") au lieu de : "déclare". Un enseignant doit être descriptif et non polémique.
Je sais qu'en disant cela je heurte l'exquise et endolorie sensibilité de postchrétiens agnostiques néanmoins "en charge" dans leur paroisse ; mais la prétention des postchrétiens "engagés" (fabriquer une religion non religieuse), c'est la coquille vide dont parlait sévèrement Ratzinger. Les coquilles vides ont pour vocation de finir en miettes. Crac.

Écrit par : Ruffo | 20/11/2007

LE PROBLEME DES PARENTS

> Oui, il doit y avoir des professeurs qui enseignent des choses inadmissibles comme ce professeur d'histoire.
Mais une question : combien de parents mettent leurs enfants dans les écoles catholiques pour qu'ils y reçoivent une éducation catholique.
Je n'en ai pas la preuve, mais tout de même une source que je pense digne de foi par sa proximité vis-à-vis du sujet : selon un sondage effectué récemment, seuls 10 pour cent des parents mettent leurs enfants dans une école catholique pour que ce dernier y reçoive une éducation catholique.
Les autres, on connaît leurs raisons et c'est l'écrasante majorité : pour que leurs enfants bénéficient d'un cadre très favorable à tout point de vue (relations, sécurité, etc) afin qu'il y passe un bon lycée avec de bons résultats pour aller dans une bonne prépa.
Alors, oui on veut une éducation catholique et des professeurs catholiques, mais pouvez-vous m'expliquer pourquoi il faudrait une éducation catholique alors que ce n'est pas le but des parents?
Une fois de plus, un seul vrai sujet, comme l'a rappelé Jean-Paul II : la nouvelle évangélisation.

Olivier le Pivain


[De PP à OP - C'est tout le problème de l'utilité de l'enseignement catholique. Mgr Cattenoz l'a posé en termes précis. La structure administrative a tenté de lui répondre par le mépris (elle est pourtant mal placée) et de noyer le poisson ; mais la question est posée et rien ne l'arrêtera plus. Pourquoi les diocèses soutiendraient-ils des boîtes à bac conformistes, surtout lorsqu'elles se font les relais de la cathophobie ambiante ? Il n'y a pas d'objection à ce que de telles écoles privées existent ; mais on ne voit pas pourquoi elles émargeraient à l'enseignement "catholique".
D'autre part, on ne voit pas de quel droit des professeurs, même dans l'enseignement public, se permettent de présenter les sources de la religion chrétienne de façon partiale et inexacte. Les faits sont les faits, et l'historien est tenu de les respecter quelles que soient ses propres opinions (à supposer qu'il s'agisse bien d'opinions siennes, et non de simple panurgisme incompétent).
Ne me dites pas que des parents indifférents exigent (en plus) que l'on présente la religion chrétienne en des termes défavorables ! La simple neutralité suffirait. ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : olivier le Pivain | 20/11/2007

AUTRE MALAISE

> Puis-je vous suggérer un article sur une autre source de malaise : celui des catholiques face aux mascarades que l'on impose en guise de liturgie?
cf : http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=344704
Combien de temps les évêques devront-ils supporter ces pitreries organisées par des laïcs sans doute pleins de bonne volonté mais qui n'ont aucun sens du mystère eucharistique?

Écrit par : Clémence | 20/11/2007

@ Clémence

> Je ne vois pas de mascarade dans ces photos, sauf à faire un procès d'intention à telle ou telle façon actuelle de célébrer.
Certes les phrases de Mgr Santier (condamnant l'action de l'Eglise en Vendée aux siècles précédents) ont blessé beaucoup de Vendéens en 2006.
Mais ce n'est pas de cela que vous parlez dans votre message. J'aimerais savoir ce que vous appelez "mascarade". (Je vous rappelle que la cérémonie montrée par les photos est l'accueil d'un nouvel évêque par ses diocésains. Si vous vous choquez pour si peu, vous auriez été horrifiée par le genre de fiestas que faisait le bon peuple dans les cathédrales au XIIIe siècle ! L'Eglise guindée, c'est une invention du XIXe bourgeois...

Écrit par : Girolamo | 20/11/2007

@ Clemence

> Le tissu d'âneries et de malveillances déversées sur le site que vous donnez en référence à propos de l'installation de Mgr Santier dans son nouveau diocèse -difficile- de Créteil ne sont vraiment pas une référence !
Cela dit, je souscris à ce que vous dites sur les mascarades liturgiques trop souvent imposées aux élèves de l'enseignement catholique et qui tiennent lieu de célébrations...

Écrit par : Michel de Guibert | 20/11/2007

@ Girolamo

> Vous semblez m'accuser de faire un procès d'intention, mais je vous retourne le compliment. Je n'ai absolument pas parlé de la "polémique", si l'on peut employer ce terme, autour de phrases de Mgr Santier en Vendée dont je sais parfaitement qu'elles ont été sorties de leur contexte.
Je n'ai rien non plus contre les manifestations de joie dans une église ou une cathédrale. Vous me connaîtriez un peu, vous sauriez que je suis assez proche de la communauté de l'Emmanuel, pas franchement connue pour son côté guindé...
J'appelle mascarade la procession de cageots du marché de Rungis et le défilement de pancartes dignes d'une manifestation.
A noter aussi que je ne permet absolument pas de critiquer Mgr Santier, dont je crois savoir qu'il est un homme de prière et d'intériorité, et vrai pasteur. Mais je ne suis pas sûre qu'il ait eu son mot à dire dans la préparation de cette cérémonie.

Écrit par : Clémence | 20/11/2007

JUSQU'OÙ

> Entièrement d'accord avec vous.
La question qui est posée est évidemment de savoir jusqu'où l'enseignement catholique doit soutenir des écoles qui ne manifestent pas clairement leur appartenance à l'église.
Je crois que Mgr Lustiger au moment de la tentative de Mitterrand sur l'enseignement catholique avait imaginé un temps de ne plus avoir que des aumoniers dans les écoles catholiques.
Mon point de vue veut surtout montrer qu'une école catholique suppose aussi et tout autant des parents catholiques convaincus et non des parents qui veulent voir leur bambin réussir socialement leur existence. 10 %, ça ne risque pas de marcher. Et je trouve que trop souvent l'ambiance de beaucoup de catholiques (que je ne situerai pas) consiste à dire : les évêques devraient, les prêtres devraient. Et les laïcs et les parents : ne devraient-ils pas?

Écrit par : olivier le Pivain | 20/11/2007

CONSUMERISME

> A propos des parents d"élève, j'ai lu aujourd'hui dans l'école privée ou j'ai mis mes enfants (et oui, prof du public j'y ai mis mes enfants!) ceci sur une affiche de l'urapel auvergne: Thème de la réunion de l'urapel et en grand en travers:"la qualité à l'école". Qualité de quoi, ce n'est pas précisé mais cela me fait plutôt penser à un titre d'une enquête de l'ufc-que choisir du genre:la qualité du s.a.v.de Peugeot ou la qualité des crèmes solaire testée pour vous. Cela montre bien l'esprit consummériste des parents. Ils ne cherchent pas (encore?) une éducation religieuse et spirituelle mais un environnement et un type d'enseignement qui était celui de l'E.N il y a trente ou quarante ans. Et peu à peu, les établissements ne sont plus catholiques mais des prestataires de services visant à conserver une certaine clientèle. Il est urgent de ré-évangéliser nos écoles pour nos enfants. Dans ce monde de plus en plus médiatique et technologique qui se développe, ils auront besoin d'une éducation spirituelle et intellectuelle solide.

Écrit par : vf | 20/11/2007

MUSULMAN

> Et que dire de ce lycée privé, celui de mes enfants, qui se targue de son héritage jésuite et de sa pédagogie ignacienne et dont le responsable pédagogique du collège est de confession musulmane?

Écrit par : charles | 20/11/2007

@ VF

> Le problème est que les parents ont autant besoin d'être catéchisés que leurs enfants. On peut donc comprendre que leur choix de l'enseignement catholique pour leur enfant ne soit pas forcément ajusté au "caractère propre" de cet enseignement. Mais là où ça devient vraiment problématique, c'est quand l'enseignement catholique joue sur ces fausses considérations et oublie d'annoncer le Christ.

Écrit par : Clémence | 20/11/2007

@ Olivier

> Le problème des 10% de parents catholiques dans l'école catholique est qu'ils ne font pas le poids par rapport au 90% autres ; et que l'école catholique se trouvant dans une logique marchande s'en fout de perdre ces 10% puisqu'elle les remplacera sans problème.
Puisque le mercantilisme s'est introduit jusque dans l'enseignement confessionnel, pourquoi les évêques ne créerait-il pas un label, une AOC, interdisant l'usage de cette "appellation d'origine catholique" aux établissements qui n'assurent pas un enseignement respectueux de la foi et de l'Eglise ?
Les 10% seraient alors véritablement informés.
Un commerçant lambda s'amusant à vanter une prestation qu'il ne respecte pas se verrait contrôlé par la répression des fraudes et poursuivi par l'UFC.
Dans le cas d'espèce, non seulement le "client" n'a pas ce qu'il achète, mais en plus on se fout de lui et il doit payer.
Tout cela ne me semble pas très catholique...

Écrit par : Qwyzyx | 20/11/2007

Clémence,

> Je suis allée voir ces photos que moi je trouve très dignes et très belles. C'est la présentation du diocèse de Créteil que vous assimilez à des pitreries ?...Les catholiques de Créteil doivent aprécier. Vous ne croyez pas que vous manquez un tout petit peu de charité chrétienne ?...C'est le défilé des cageots de Rungis qui vous choque ? Pas assez distingué sans doute ? Le Christ, lui, n'a pas hésité à faire un défilé de poissons multipliés...

Écrit par : Sandrine | 20/11/2007

NOMBREUX

> Nous sommes apparemment nombreux à déplorer la trahison de l'enseignement catholique face à sa mission. Ne pourrait-on s'unir pour rechercher des moyens concrets de ramener ces écoles à la fidélité et la cohérence qui n'auraient jamais dû les abandonner?

Écrit par : francoise | 21/11/2007

DISCRIMINATION

> Ramener l'école catholique à sa mission ? Comment est-ce possible alors qu'il n'est déjà pas possible d'exiger que les enseignants soient chrétiens : ce serait une discrimination inqualifiable.

Écrit par : Barbara | 21/11/2007

ONFRAY

> Sauf erreur, Michel Onfray a été prof dans l'enseignement catholique...

Écrit par : Feld | 21/11/2007

> Feld : force est de constater que cela ne l'a pas édifié...

Écrit par : Pimousse | 22/11/2007

@Feld

> Je lis sur Wikipédia : Michel Onfray "devient docteur en philosophie et enseigne cette matière dans les classes terminales du lycée technique privé Sainte Ursule de Caen de 1983 à 2002."
Si l'on recherche le projet éducatif de ce lycée technique privé sous contrat sur le site de cet établissement, on trouve juste cette mention relative au projet éducatif en matière religieuse : "en acceptant de proposer la foi au sein d'un monde pluraliste dans une perspective de témoignage."

Cherchez l'erreur...

Je crois savoir aussi par ailleurs qu'il a été élève des bons pères et n'en a pas gardé le meilleur souvenir...
Peut-être cela explique-t-il son athéisme agressif...

Écrit par : Michel de Guibert | 22/11/2007

@ Bernard Trapes,

> Vous êtes professeur de philosophie dans le privé ; les penseurs dont les thèses sont enseignées sont ils les mêmes que ceux du public ? J'avais lu, il y a ans, une interview de Jean Guitton déplorant que l'Education nationale ne le mentionne pas dans les manuels de terminale, mais qu'en est-il dans le privé ?

Écrit par : Jean | 23/11/2007

OBSERVATION

> Beaucoup de commentaires sont non seulement dotés de bon sens mais argumentés ... fruits d'observation voire de contrition. Comme dit l'un d'entre nous : ayons le courage de confesser notre foi !
Et pour ceux qui songeraient un instant que derrière Mgr Cattenoz et -disons le clairement : fidèles ainsi au Magistère de l'Eglise et donc du Christ : " Allez, enseignez toutes les Nations ... " demandons-leur comment, à leur avis, se comportent les enseignants des Ecoles rabbiniques et des Ecoles coraniques.
Que ceux qui se hasarderaient à une nasarde qu'ils se souviennent seulement de la Joie de Marie quand l'Annonce du Seigneur est venue à elle ... Magnificat !

Écrit par : Benoît Bolon de Treignac | 24/11/2007

DERIVES

> Il y a aussi des écoles catholiques donc les prêtres référents démissionnent car il ne servent qu'à être appelés pour faire des confirmations. Le fonctionnement des écoles privées catholiques en France serait à reprendre entièrement ,pour éviter des dérives monumentales de la part de tel directeur qui n'a, contrairement à l'enseignement public plus grand contrôle d'une communauté de religieuses vieillissantes...

Écrit par : Emmanuel | 26/11/2007

TIMIDITE

> Soyons clairs et réalistes. L'enseignement catholique est dominé par le "politiquement correct". Comment en serait-il autrement ?
J'ai travaillé dans un collège privé et je ne compte pas le nombre de fois où l'on m'a demandé de remplacer des professeurs qui ne voulaient pas donner leur heure de catéchisme parce que moi j'étais catholique pratiquant
Je sais qu'il existe de bons directeurs d'établissements mais ils sont si rares et n'ont que très rarement des enseignants catholiques pratiquants pour pouvoir mettre en place un projet pédagogique centré sur l'Evangile.
J'ai vu tellement de gens "timides", relativistes, en total désaccord avec le pape, dans cet enseignement catholique, que j'ai préféré mettre mes enfants dans une école publique.
Je travaille dans un milieu plutôt ecclésial, fais partie d'une communauté nouvelle et je me retrouve président de l'amicale laïque de l'école, à la demande de parents non-croyants !!! (alors qu'il connaissait ma situation professionnelle).

Écrit par : Paul | 26/11/2007

L'ECOLE, SOUS-TRAITANT

> Je vous signale l'article du Père Yannick Bonnet, paru dans "L'Homme Nouveau" du 8 décembre 2007, intitulé " L'école, sous-traitant : comment préserver nos enfants de toute désinformation, de toute idéologie à l'école ou au lycéee ? Comment rectifier notamment les leçons d'histoire sans remettre en cause l'autorité du professeur ? "

"Les parents ont une responsabilité première, et non facultative, sur la formation de leurs enfants. (...) éducation de la volonté et de l'intelligence. L'intelligence a vocation de distinguer le vrai du faux, le bien du mal."

"Si, dès leur plus jeune âge, les parents exercent leur rôle éducatif en habituant l'enfant à vivre pratiquement dans l'amour et la vérité (...) l'enfant aura reçu ce qui lui permet de grandir, il aura été élevé."

"L'école est un sous-traitant des parents. La famille donne délégation, en raison de sa responsabilité première, pour poursuivre cette formation éducation (...)"

L'irresponsabilité des parents n'est peut être pas uniquement le résultat d'un laisser aller général. Avoir des citoyens avec un esprit critique trop aiguisé ne satisfait pas tout le monde. Le changement d'appellation "instruction publique" en "éducation nationale" peut aussi témoigner d'une autre volonté que seulement celle de moderniser le nom d'un ministère.

nb : je vous signale également un article qui intéressera les lecteurs de William Cavanaugh. Il s'agit d'un entretien avec Joseph Pearce "Une autre économie est possible". Ce professeur de l'Université Ave Maria (USA) fait l'éloge de la subsidiarité (cf la doctrine sociale) en s'appuyant sur les idées de Schumacher et de son livre "Small is beautiful". Le livre de Joseph Pearce est intitulé "Small is still beautiful" (Ce qui est petit est "encore" ce qu'il y a de mieux).

Écrit par : Qwyzyx | 08/12/2007

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